Samurai Warriors : Spirit of Sanada

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 26/05/2017
Genre(s) : Action , Beat'em all
Territoire(s) : FRANCE

99 joueurs possèdent ce jeu
51 trophées au total
0 trophée online
17 trophées cachés

Platiné par : 26 joueurs (26 %)

100% par : 26 joueurs (26 %)


Note des joueurs :
4.3/5 - 3 notes

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par Comatosia le 23-05-2017 - Modifié le 23-05-2017

Introduction

Disponible en format dématérialisé ou physique à la date du 26 mai 2017, sur PlayStation 3, PlayStation 4 et PlayStation Vita, Spirit of Sanada est le nouvel opus d'Omega Force s'inscrivant dans la série des Samurai Warriors. Dans cette nouvelle création, les nippons tentent de nous proposer une continuité de ce que l'on connaît déjà pour le plus grand plaisir de ceux qui souhaitent se défouler. Plus d'une décennie après la sortie du premier opus sur PlayStation 2, nous avons le plaisir de nous replonger une fois de plus dans un Japon féodal où les différents seigneurs en place ne cessent de se faire la guerre.

Comme son nom l'indique, ce nouveau bébé va plonger le joueur au sein du célébrissime clan Sanada, dont sont issus les lointains mais néanmoins célèbres Yukimura, Nobuyuki ou encore Masayuki. Il n'est bien entendu pas question de s'arrêter aux actions perpétrées par ces derniers, mais bien de voir quels ont été leurs relations avec les différentes factions présentes à l'époque ainsi que la manière dont ils ont influé sur l'évolution du Japon de l'époque. Vous serez amené à prendre possession de plusieurs personnages issus de cette famille ou de figures alliées, que ce soit pour partir au combat ou pour explorer les villes et environs entre deux phases sanglantes (bizarrement dépourvues de sang visible à l'écran).

Il ne vous reste plus qu'à saisir votre plus belle lance et vous laisser tenter par cette nouvelle aventure en compagnie de ces figures historiques et emblématiques du monde Muso.

Contenu du jeu

Une bonne durée de vie scénaristique

Alors que le Japon est encore une fois plongé dans les affres de la guerre, vous allez avoir la lourde tâche d’incarner les figures emblématiques du clan Sanada. Dans la peau tout d’abord de Masayuki Sanada, vous devrez parcourir les divers champs de bataille et décimer vos ennemis pour parvenir à la victoire. Voici un bref résumé, mais vous allez avoir une exposition plus claire de tout cela dans les prochains paragraphes.

Alors que vous commencez votre aventure dans la jeunesse du père des célèbres Nobuyuki et Yukimura, vous découvrirez comment est géré le clan Sanada par le père de Masayuki et partirez au combat aux côtés des troupes de Shingen Takeda. Vous aurez la possibilité de découvrir les deux noms précédemment cités alors qu’ils n’étaient que de petits enfants courant encore après les papillons. Durant de longues et nombreuses heures, vous pourrez parcourir les années jusqu’à la chute du clan Takeda et les affrontements multiples entre le clan Sanada, dont Masayuki a pris la tête, et les autres seigneurs des alentours. Vous rencontrerez ainsi des personnages comme Kenshin Uesugi ou encore Nobunaga Oda au travers d’échanges "sanglants", et héroïques.

Loin de s’arrêter là, la trame vous proposera également de voir grandir les deux frères Sanada jusqu’à atteindre l’âge adulte et ainsi pouvoir les incarner à leur tour dans de nombreuses batailles. Vous découvrirez ainsi la vie compliquée des deux samouraïs comme vous ne l’aviez jamais vue avant dans une création vidéoludique.

En tout, il vous faudra un peu plus de 20 heures (ceci est une estimation basée sur mon avancée actuelle) pour venir à bout du scénario principal à condition que vous ne teniez pas compte des activités annexes et du plaisir qu’il y a à parcourir les champs de bataille à la recherche d’adversaires dignes de ce nom. Si vous partez à la chasse aux trophées, la durée de vie du soft devrait monter aux alentours d’une bonne quarantaine d’heures, ou plus si la chance ne vous sourit pas pour les phases d’exploration.

Pouvoir voir grandir et vieillir des personnages que l’on a connu dans d’autres franchises par le biais de cinématiques et autres événements scénarisés est une véritable source de plaisir pour toute personne intéressée par l’histoire de ces derniers.

De nombreux personnages jouables

Bien que vous passerez la grande majorité de votre temps à jouer avec deux personnages, à savoir Yukimura et Masayuki (nouveau personnage ajouté dans cet opus), il vous est également offert la possibilité de jouer toutes les figures emblématiques de la série au travers des batailles secondaires. Vous pourrez donc ainsi également jouer, par exemple, Magoichi Saika lors de son affrontement avec Nobunaga Oda, le tout afin de changer un peu d’air vis-à-vis du clan placé au centre du scénario. De plus, vous aurez la possibilité de jouer les personnages débloqués au cours de votre avancée dans les phases d’exploration afin de récupérer ressources et autres ingrédients pour l’artisanat. Vous l’aurez remarqué, les personnages en dehors du clan Sanada sont vraiment envoyés au second plan scénaristique, mais avoir la possibilité de les incarner malgré tout pour les activités externes au scénario reste un petit plus, surtout quand on sait que chacun possède son propre style de combat et permet ainsi de varier un peu les plaisirs.

Chaque personnage non débloqué par l’avancée scénaristique, comme Mitsuhide Akechi, pourra l’être via la dépense des « conch shell » que vous obtiendrez durant le jeu, en échangeant 3 de ces objets contre « l’âme » du personnage que vous désirez pouvoir incarner. Au final, vous vous retrouverez avec l’entièreté du catalogue proposé par les anciens Samurai Warriors, avec Masayuki en prime. Bien que le fait de posséder tous les personnages ne soit pas lié à un trophée, le fait de dépenser un certain nombre de « conch » lui, est lié à un trophée, vous vous retrouverez donc indirectement avec un panel de personnage très fourni et varié à mesure que vous jouerez. Pour les personnages débloqués en cours de partie, le fait de pouvoir les incarner en mode exploration requiert de monter leur niveau d’amitié au maximum via vos passages en ville, mais je parlerai de cette composante dans le titre suivant.

Enfin, vous aurez aussi la possibilité de croiser et dialoguer avec des personnages plus secondaires comme les frères de Masayuki, qui possèdent leur propre skin. Ils ne sont pas jouables, mais leur présence se fait ressentir et pèse sur le scénario et l’évolution de vos personnages. Les noms plus ternaires comme le père de Masayuki, grand-père de Yukimura donc, possèdent un skin plus passe-partout, mais qui sait, peut-être deviendront-ils un jour personnalisés comme c’est le cas petit à petit avec des personnages en plus à chaque opus ?

Quelques activités annexes entre deux batailles

C’est bien ici que l’on retrouve la force principale de cet opus, de mon point de vue, qui est le nombre d’activités extra-scénaristiques et surtout le plaisir que l’on prend à les parcourir. Au programme, nous pouvons retrouver la pêche, qui permet de récolter, en échange d’appâts qui sont aussi des ingrédients, du poisson, des ingrédients nécessaires pour la chasse aux trophées. Cette pêche, se déroulant sous la forme d’un QTE à une seule touche (il suffit de cliquer au bon moment) s’avère reposante et permet de couper avec le côté sanglant de la guerre. La musique qui accompagne cette activité est calme et nous permet de nous relaxer tout en s’adonnant au plaisir de la pêche. On retrouve également l’agriculture, qui demande de planter des graines pour récupérer fruits et légumes afin de créer des potions et autres baumes ayant chacun leurs effets. Cette facette du jeu se déroule en martelant la touche croix, à défaut de la touche carré ou de la touche triangle, pour obtenir le meilleur score possible et ainsi avoir une meilleure récolte. Cette récolte se fait après une bataille, ce qui vous oblige, comme le bon agriculteur, à venir surveiller votre parcelle de terre.

Vient ensuite la possibilité d’aller vous prélasser sur la terrasse du salon de thé, avec un ami. Cet ami justement, il va falloir lui faire des cadeaux, à savoir les ingrédients récoltés en exploration ou en combat, ou dans les autres activités, de sorte qu’il accepte de devenir jouable dans les phases d’exploration ou pour simplement vous accompagner quelque part. Cette jauge d’amitié n’est pas sans rappeler celle du mode empire de Dynasty Warriors 7, à la différence qu’ici elle augmente à coups de cadeaux et plus de batailles. Une manière comme une autre d’agrandir votre fascicule de personnages jouables.

Enfin, vous retrouverez également la possibilité d’améliorer vos armes via le forgeron, d’obtenir des objets utilisables en combat chez le vendeur du coin mais aussi d’améliorer vos compétences de combat au dojo, sans oublier les montures qui peuvent être obtenues à l’étable. Mais ce n’est pas tout, puisque vous aurez également à parler avec les civils et autres personnages secondaires afin d’obtenir des informations pour remplir les chroniques des Sanada, activité liée au probable trophée le plus long du jeu.
Note : 5/5

Aspect technique du jeu

Pour le plaisir des yeux

Nous allons directement commencer par le point qui fâche toujours dans les productions du développeur Omega Force, c'est-à-dire ses graphismes qui tendent à accuser un certain retard. Toujours à la traîne par rapport à la moyenne, cette nouvelle production ne fait pas exception à la règle et se montre, elle aussi, en retrait graphiquement. Néanmoins, il est à noter, et c'est peut-être mon œil qui me joue des tours, une amélioration des graphismes en dehors des habituelles cinématiques aux allures animés du jeu. Ainsi, les personnages principaux semblent mieux travaillés visuellement et montrent des détails que l'on voyait pas auparavant, que ce soit sur les tenues, les mouvements ou même les expressions faciales. Un petit plus que ne manquera pas de faire plaisir, bien que la globalité laisse encore grandement à désirer. En effet, lorsque l'on se penche sur les PNJ's ou même les vulgaires soldats alliés ou ennemis, on remarque que ces derniers, bien que plus beaux en termes de couleurs, s'avèrent toujours aussi peu travaillés et sont, il faut l'admettre, laids. Vous voilà donc à la tête d'une armée de laiderons ridés fonçant tête baissée sur une autre armée de laiderons ridés, la classe. Cette tendance à avoir les yeux ridés voire fermés de la part de ces PNJ's tranchent d'ailleurs grandement avec les personnages principaux qui, eux, les ont toujours grands ouverts. Comme c'est habituellement le cas avec ce studio de développement nippon, ils gagneraient grandement à travailler un peu plus sur la chaire à canon qui nous est offerte sur un plateau d'argent ainsi que sur les décors parfois trop vides.

En parlant des décors, sachez que ces derniers n'ont subi aucune amélioration et restent toujours aussi pauvrement remplis. Un arbre par-ci, un rocher par-là, sans jamais avoir de réel environnement qui pourrait amener le joueur à s'attarder un peu sur ce qui lui passe devant les yeux. Dans les phases d'exploration, nous pouvons malgré tout noter une recherche de beauté, puisque les zones en dehors du lieu où se déplace le personnage sont travaillées avec par exemple des bambous ou des montagnes, sans doute pour que l'on ne voit pas juste le vide, mais cela reste malgré tout peu attirant.

Maintenant que les points qui fâchent ont été approchés, vient le moment de parler de ce qui réjouit, à commencer par l'habituel travail plus que plaisant sur les personnages principaux. Quand on aime le style, il faut dire que les petits protégés d'Omega Force sont toujours rendus les plus beaux possible. Chaque personnage retrouve donc son propre trait bien à lui sans qu'aucun ne semble être un copier/coller ayant rencontré de banales modifications. De plus, nous pouvons voir une évolution dans le physique des principaux protagonistes à mesure que le temps passe dans le jeu. Certains commencent le jeu en étant plus jeunes puis grandissent avec la trame scénaristique qui avance, jusqu'à devenir des adultes aptes au combat. Il faut donc saluer ce choix de ne pas simplement éclipser les personnages trop jeunes pour avoir un impact scénaristique, même en dehors du clan Sanada, mais bien de les représenter dès le plus jeune âge. D'autres, qui eux étaient déjà adultes en début de partie, subiront également des modifications suite aux attaques du temps qui passe. Ne pensez pas tout de suite à d'horribles rides, mais plutôt à d'autres modifications qui montrent bien le vieillissement, comme la couleur de la barbe ou des cheveux par exemple.

Du côté de l'avancée scénaristique, elle se fait, entre deux batailles, à coups de cinématiques hors moteur de jeu ainsi qu'à coups de cut-scenes produites avec le moteur même des batailles. Les premières sont égales à ce que propose habituellement le développeur, c'est-à-dire qu'elles sont peu nombreuses, n'arrivant que pour des événements très marquants dans l'intrigue ou pour l'introduction d'un nouveau personnage important par exemple. Toujours réalisées dans le style animé, ces dernières sont toujours plaisantes et ne souffrent d'aucun réel défaut, si ce n'est l'absence de sang ou de larmes, les fluides étant complètement écartés dans ces moments. Les secondes, quant à elle, sont bien plus présentes et rythment l'avancée des personnages. Généralement de simples phases de dialogues entre les personnages, elles permettent de comprendre la situation et de savoir ce qu'il va se passer par la suite. Le joueur peut d'ailleurs lire à son aise puisqu'il doit passer chaque bulle de dialogue manuellement, à moins de modifier cette composante lui-même. Les personnages sont généralement presque fixes et ne bougent que leurs lèvres, voire l'un ou l'autre membre pour éviter d'être trop statiques, mais ne vous attendez pas à autant de mouvements que dans les vraies cinématiques, vous seriez déçu.

Pour le plaisir des mains

Il est désormais temps de passer à un aspect tout aussi important que le visuel, la prise en main du jeu, le gameplay. Comme beaucoup de jeux du style, il s’avère nécessaire de marteler les touches carré et triangle afin d’enchaîner des combos meurtriers à travers les lignes adverses en avançant sur la carte. Il n’y a rien à dire à ce niveau-là, le jeu s’avère d’une grande fluidité et aucun lag ne vient noircir le tableau pendant que vous jouez. Chaque personnage possède ainsi ses propres combos, changeant ainsi légèrement la façon d’enchaîner l’utilisation des deux boutons cités précédemment. Vous retrouvez également l’inévitable jauge Muso, qui vous permet, une fois suffisamment de coups donnés, de lancer une attaque dévastatrice avec l’utilisation de la touche rond de votre manette. Cependant, et pour stopper vos ardeurs guerrières, la touche croix ne sert qu’à sauter ou à monter sur le dos de votre cheval. Néanmoins, nous pouvons retrouver la possibilité de faire entrer notre personnage dans une sorte d’état second, que l’on nomme ici « rage » et qui permet ainsi de porter des coups de plus en plus puissants à mesure que l’on frappe. Cet état permet d’ailleurs, une fois la jauge complétée, de lancer une attaque ultime dont la puissance ne connaît pas d’égal. Enfin, pour allier à la fluidité du jeu, sachez que la gestion de la caméra se fait aisément et qu’elle ne subit pas non plus de bugs dérangeants. Déjà un bon point pour un jeu qui accuse le coup graphiquement.

Partons maintenant du côté des ennemis. Ces derniers sont, comme à l’accoutumée, de véritables manches à balais. Ils ne sont présents que pour votre plus grand plaisir destructeur. En effet, vous passerez le plus clair de votre temps à les exterminer sans même broncher et sans vous rendre compte de l’amas de corps sans vie que vous laissez derrière vous, et ce, quel que soit le niveau de difficulté sélectionné. Les officiers secondaires et les boss, par contre, semblent plus intelligents que dans les précédents opus puisqu’ils n’hésitent pas à lancer de longs et puissants combos sur votre personnage et décident enfin de montrer de la résistance lorsqu’ils ont un objectif à atteindre (ils peuvent clairement vous snober si leur objectif est d’atteindre un point précis en un temps imparti, ce qui rajoute un peu de challenge). A haut niveau de difficulté, certains affrontements s’avèrent d’ailleurs être un somptueux mélange entre attaque et défense pour tenter de survivre face aux attaques de l’ennemi, qui s’évertue même à lancer des attaques Muso dès qu’il en est capable, ce qui restait assez rare dans les précédents volumes.

Pour le plaisir ... du plaisir

Vous ai-je déjà parlé de la bande son du jeu ? Non ? Il est donc temps de vous mettre au courant de cet aspect du jeu qui, comme à chaque soft, s'avère des plus réussis. Chaque musique est placée correctement pour donner le sentiment adéquat au joueur. Lors des phases dans les villes, la musique s'adoucit, devenant calme pour distiller la quiétude au cœur du joueur. Dans les phases de bataille, la musique s'accélère, devient bien plus rythmée et offre donc des sons plus tournés vers le rock pour exciter les désirs guerriers de celui qui tient la manette. Chaque accord est une véritable brise d'air frais pour vos oreilles, permettant de parcourir chaque aspect du jeu avec un délice ... auditif.

Pour accompagner en toute harmonie cette bande son qui frise la perfection, il faut inévitablement une V.O qui tienne la route. Sachez que c'est ici le cas. Les doubleurs ont abattu un travail remarquable pour donner à chaque personnage la bonne intonation sur chaque phrase, chaque mot, pour donner le sens qu'il faut là où il faut. Si la situation est désespérée, la musique et le doubleur vous le feront savoir sans faillir. Même les PNJ's et autres officiers secondaires possèdent ce qu'il faut pour vous permettre une immersion auditive dans chaque dialogue. Couplez cela à une synchronisation excellente entre les mouvements des lèvres ainsi que les sons qui en sortent et vous obtenez le mélange parfait pour cet aspect du jeu. Chaque bruitage est d'ailleurs bien travaillé et permet d'éviter de sortir de son nouveau cocon lorsque l'on décime les rangs ennemis.
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Dans la peau d’une armée

On le sait et on y est habitué, le fait de jouer à un Muso donne un sentiment de grande puissance et donne l’impression de pouvoir déplacer des montagnes. Vous incarnez encore et toujours un personnage qui, à lui seul, peut pourfendre une armée entière de la pointe de sa lame sans jamais faiblir. Ce sentiment de supériorité inégalable fait du bien, c’est indéniable.

Pour accompagner cette délicate brise de supériorité, le joueur se retrouve également devant l’ultime défouloir du jeu-vidéo de par la possibilité de marteler les touches de sa manette et détruire les espoirs de ses adversaires sans jamais se remettre en question sur ce qui est bien ou mal dans le monde. Vous avez la possibilité de vous lâcher et pourquoi pas d’accompagner vos sorties meurtrières de quelques cris de guerre devant votre écran, après tout c’est dans le bon contexte si vous le faites.

Au-delà de l’aspect purement cathartique de ce type de production, la possibilité d’incarner une multitude de personnages ayant des combos et une manière de se déplacer, de combattre différents est un véritable bienfait pour ne pas purement lasser le joueur du gameplay. Néanmoins, la lassitude pourrait malgré tout pointer le bout de son nez au bout d’un certain temps, mais ce sentiment prendra du temps à se montrer.

Enfin, la facilité et l’intuitivité avec laquelle le soft se prend en main est un petit plus pour les quelques néophytes qui voudraient s’y essayer et cela ne renforce que plus la possibilité de se défouler sans penser à rien d’autre pour le joueur. Attention néanmoins au fait que les objectifs donnés par le jeu vous pousseront parfois à réfléchir à la meilleure manière de faire car foncer tête baissée lorsque des obstacles naturels s’opposent à vous est loin d’être la bonne solution.

Le plaisir de vivre la vie d’antan

En dehors des tumultueuses phases de combat, vous aurez également le loisir de goûter aux quelques activités qui étaient possibles à l’époque. Je vous ai déjà parlé de la pêche et de l’agriculture ainsi que de la manière dont elles s’effectuaient. Mais sachez qu’elles sont véritablement un petit plaisir qu’il faut s’accorder pour se relaxer entre deux batailles, surtout la pêche qui est mon activité coup de cœur dans cet opus, pour sa facilité et la sérénité qu’elle procure malgré tout.

En dehors de cela, vous retrouvez les phases d’exploration en ville ou dans les zones avoisinantes (accessibles depuis le menu des batailles) qui rajoutent justement cette idée de liberté de visiter et de découvrir la vie de l’époque (c’est vite dit comprenons-nous), de dialoguer avec les officiers ou les habitants, et d’en apprendre plus sur la façon dont se déroulait la vie et surtout de vouloir en savoir plus sur les événements marquants auxquels les Sanada n’ont pas pris part. Les phases exploratoires en dehors des villes permettent d’amasser des objets parfois inutiles, parfois louches mais coupent avec la répétitivité du style Muso, permettant ainsi de ne pas se lasser trop vite, bien que des combats puissent y avoir lieu mais ne sont pas obligatoires.

En bref, il y a du rajout et ce dernier est tout bonnement bénéfique pour le plaisir du joueur.

Le sentiment d’accomplissement

Bien entendu, lorsque vous foncez sur une marée d’ennemis, sortir vainqueur de votre combat a quelque chose de plaisant. Vous ressentez comme le bonheur de l’accomplissement en vous. Bien entendu, cette sensation ne fait que s’amplifier à mesure que vous augmentez la difficulté dans laquelle vous jouez.

De plus, la présence d’objectifs à réaliser durant les batailles, et le fait qu’ils puissent être ratés tout en remportant le combat, rajoute comme une envie de parvenir à tous les accomplir, comme un besoin de réaliser le 100% à chaque bataille. Sans parler des innombrables objectifs bonus qui vous sont donnés à l’avance, comme pour vous préparer à ce que vous allez devoir réaliser. Réussir une bataille scénaristique à 100% du premier coup éveille en vous un véritable sentiment de réussite, de fierté tant certaines ne tiennent qu’à un petit détail en termes d’objectifs à réaliser.

Enfin, simplement passer le temps et voir l’avancée de la trame suffit à vous donner une sensation de plaisir et d’accomplissement à mesure que vous voyez grandir Yukimura et Nobuyuki, vous vous sentez comme un père virtuel qui aurait bien fait son travail.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

La liaison avec le scénario

Une grande partie des trophées, pour ne pas dire environ la moitié, sont liés à votre avancée dans le scénario conséquent de Samurai Warriors : Spirit of Sanada. Ces derniers sont extrêmement simples à obtenir puisqu’ils ne nécessitent que de jouer et d’avancer dans la trame principale. Ils se débloquent généralement après avoir remporté une bataille charnière dans l’histoire du jeu, ou après avoir visionné un événement important, soit sous la forme d’une vraie cinématique, soit sous la forme d’une cut-scene avec des cases de dialogues.

D’autres trophées sont également liés à la trame scénaristique et viendront donc garnir votre collection automatiquement, ce sont ceux liés par exemple à l’évolution à travers les âges de Yukimura et le fait de le jouer dans l’une ou l’autre ville ou simplement de récolter votre premier objet en bataille, chose que vous obtenez automatiquement même si vous ne battez que le boss final. Autant le dire, vous n’y échapperez pas, près de 50% de votre route vers le Graal bleuté se fera automatiquement à mesure que vous décimerez les rangs ennemis à coups de lance et d’épée.

Deux trophées peuvent être vus comme étant liés indirectement à l’avancée dans l’intrigue, ce sont ceux demandant de monter la jauge de rage de Yukimura à 5 en pleine bataille et le fait de le monter au niveau 50. Au bout d’un moment, vous ne jouerez quasiment plus que le jeune homme et vous le ferez donc inévitablement monter de niveau, ce qui débloquera presque automatiquement le trophée lié au niveau 50. Pour l’autre, une fois dans les niveaux 20, Yukimura pourra débloquer son niveau 5 de rage dans le dojo et, si vous le faites, vous réaliserez ce trophée sans même vous en rendre compte lors d’une bataille scénarisée en l’incarnant.

Vers les activités annexes

Comme je vous en ai parlé dans la partie « contenu », il existe des activités annexes disponibles en ville. Ainsi, chacune de ces activités possède un trophée attitré. Il vous faudra donc aller pêcher, faire de l’agriculture et avoir un rendez-vous amical avec un autre officier au salon de thé. Des choses simples mais qui vous poussent à vous intéresser à toutes les facettes offertes par le jeu. Vous devrez également augmenter votre amitié au maximum avec, tout d’abord, un officier, pour ensuite le faire avec une dizaine, le tout augmentant au passage le nombre de vos personnages jouables.

En dehors des divers trophées habituels demandant de récolter des objets divers et variés ou de posséder telle ou telle monture, accroissant ainsi grandement votre temps de jeu, il vous sera également requit de dépenser une grande quantité d’argent (100.000 or) au cours de l’aventure, mais aussi de mettre à terre le même nombre de soldats adverses. Autant vous dire que vous allez devoir faire quelques batailles (au moins 100) et passer pas mal de temps à balancer l’argent par les fenêtres (le dojo est utile à cet effet).

Enfin, viennent les trophées qui se rapprochent plus du farm, mais qui ne semblent pas non plus, pour l’instant, demander la centaine d’heure comme à l’accoutumée pour les obtenir. A savoir, il vous faudra monter un personnage niveau 99, ce qui représente une grande quantité d’expérience à engranger, il vous faudra farmer le matériel pour obtenir une centaine de pièces différentes, mais surtout, il vous faudra vous amuser à compléter à 100% au moins une zone d’exploration, ce qui revient à la farmer inlassablement jusqu’à réussir à obtenir toutes les conditions pour la compléter, ce qui n’est pas aisé puisque vous pouvez rentrer plusieurs fois bredouille sans avancer dans les objectifs. Néanmoins, cela reste rapide et ne déplaît pas lorsque l’on sait que notre personnage peut monter de niveau et que l’on peut acquérir du matériel en le faisant. Il y a donc moyen d’avancer dans plusieurs trophées à la fois. Et pour en finir avec la partie trophée, vient l’inévitable encyclopédie à compléter à 100%, c’est-à-dire qu’il faut avoir en prime réussi tous les objectifs de toutes les batailles du jeu pour obtenir le trophée lié, une longue route donc à parcourir pour un seul trophée si l’on a pas la chance de tout réussir à chaque fois du premier coup et navré de vous décevoir, on ne réussi jamais tout du premier coup dans ce type de jeu.
Note : 4/5

Conclusion

Partant d'une base bien connue et déjà moult fois exploitée par Omega Force et Koei Tecmo, ce nouvel opus à ajouter dans la série des Samurai Warriors surpasse ses aînés sans vraiment de problème. Le scénario tient le joueur en haleine dès le début et rend l'extinction de la console plus cruelle que l'épilation des orteils. Une bande son auditivement jouissive ainsi qu'une amélioration graphique pour une licence qui commençait à dater de l'âge paléolithique sont autant de raisons de parcourir l'histoire du clan Sanada dans le Japon féodal.
Malgré son absence de traduction française, la langue de Shakespeare reste à la portée de tous de par son niveau peu élevé dans cet opus. De plus, la V.O est excellente et donne l'envie au joueur de s'intéresser à chaque petit mot.
Vous l'aurez aisément compris, ce nouveau titre des Samurai Warriors, centré sur l'histoire des Sanada et plus particulièrement de Yukimura, s'avère être la plus grande réussite de la franchise depuis le début de la PS3 et je conseille vivement à tout amateur du style de se jeter sur ce dernier.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : Aux spécialistes du genre, Aux fans de la série, Aux curieux

Comatosia (Comatosia)

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