Resident Evil 0

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 19/01/2016
Genre(s) : Action , Survival-Horror
Territoire(s) : FRANCE

2277 joueurs possèdent ce jeu
48 trophées au total
0 trophée online
28 trophées cachés

Platiné par : 484 joueurs (21 %)

100% par : 484 joueurs (21 %)


Note des joueurs :
4.6/5 - 50 notes

Note des platineurs :
4.5/5 - 19 notes

Test rédigé par monsieurP_ le 21-02-2017 - Modifié le 28-12-2017

Introduction

Développé et édité par Capcom, Resident Evil Zero, initialement sorti en exclusivité sur Nintendo GameCube en Europe en mars 2003 (entre Resident Evil : Code Veronica et Resident Evil 4), débarque pour la première fois sur consoles Sony (PS3/PS4) en janvier 2016 dans une version remastérisée haute définition.

RE Zero, comme son nom le suggère, est une préquelle au premier opus de la série. Il nous invite à enquêter sur les origines des événements qui ont eu lieu à Raccoon City avant même l'arrivée de l'équipe Alpha des S.T.A.R.S. (Special Tactics And Rescue Service) au manoir Spencer de Resident Evil premier du nom. Ainsi, nous en apprendrons plus sur la genèse de la corporation Umbrella et sur la propagation du T-virus qui sont à l'origine du chaos relaté dans les épisodes suivants.

Non loin de Raccoon City, un train affrété au transport des personnes travaillant chez Umbrella, l'Ecliptic Express, est attaqué par des sortes de sangsues mutantes, elles-mêmes semblant être contrôlées par un mystérieux personnage perché sur l'un des pics de l'une des montagnes Arklay.

Quelques heures plus tard, l'équipe Bravo, qui se rendait au manoir Spencer après que leur hélicoptère se soit écrasé dans la forêt, fait la découverte d'une jeep renversée et de deux militaires morts qui avaient pour mission de transférer un prisonnier à la base de Lexton pour son exécution. Les membres des S.T.A.R.S. décident alors de se séparer afin de partir à la recherche du dangereux prisonnier...

"Vous entrez dans l'horreur. Il n'y a plus de retour en arrière possible."

Contenu du jeu

Rebecca Chambers, jeune recrue et médecin de l'équipe Bravo, partie seule à la poursuite du fugitif, découvre l'Ecliptic Express arrêté sur la voie ferrée. En pénétrant dans le train, après avoir récupéré une clé sur le cadavre d'un employé, Rebecca retrouve rapidement l'ancien captif, Billy Coen. Sans révéler l'intrigue principale sachez que certains événements étranges vont néanmoins les forcer à coopérer. Vous aurez ainsi à contrôler un binôme atypique composé d'un membre inexpérimenté des S.T.A.R.S et d'un ancien militaire condamné à mort dont le tatouage - grossièrement gribouillé sur le bras droit - nous renvoie, de façon caricaturale, à la condition d'ex-taulard qui est la sienne. Rebecca a la particularité d'être assez fragile et contrairement à son compère, est capable de combiner les herbes ; Billy quant à lui, est relativement résistant au corps à corps, sa force lui permettant notamment de pousser les charges les plus lourdes.

Comme tout bon Resident Evil qui se respecte, vous serez confrontés à la présence de nombreux zombies et autres créatures infectées. Six d'entre elles, particulièrement dangereuses et résistantes, pourront être qualifiées de boss. Le bestiaire, assez limité disons-le, offre malgré tout au joueur une diversité d'approche plutôt intéressante pour un jeu qui a maintenant près d'une quinzaine d'années. L'arsenal mis à disposition est assez conséquent, allant du traditionnel couteau de survie au lance-grenades, en passant par le fusil de chasse ou les cocktails molotovs que vous aurez vous-mêmes fabriqués. La gestion de l'inventaire est particulièrement cruciale dans cet opus : seulement six blocs d'emplacement par personnage et aucun coffre de stockage. Nous verrons plus loin ce que cela implique.

Aussi, à l'instar des autres titres de la saga, les énigmes et autres puzzles en tout genre sont bien évidemment de la partie. Comme souvent dans les RE originels, ils consistent à récupérer des objets qui, une fois assemblés, révèlent des clés permettant d'ouvrir des portes qui elles-mêmes donnent accès à des mécanismes actionnant à leur tour l'ouverture de passages secrets qui dévoilent... d'autres casse-têtes. Je caricature à peine. L'aventure, loin d'être linéaire, demande d'effectuer de nombreux allers-retours dans des zones assez réduites malgré tout. Si vous découvrez le jeu et tentez de résoudre chacune des énigmes par vous-même, vous pourrez raisonnablement tabler sur près de dix heures de jeu pour arriver au terme de la campagne principale. Cependant, sachez qu'une fois la bonne résolution d'énigmes parfaitement assimilée, vous pourrez aisément rusher le jeu en moins de trois heures.

Mode Leech Hunter & mode Wesker :
Vous aurez la possibilité, le jeu une première fois terminé, d'avoir accès au Mode Leech Hunter qui consiste à récupérer 100 amulettes sangsues (50 par personnage) disséminées un peu partout dans le Centre de formation. Comme rien n'est vraiment simple dans RE0, dans ce mode, les ennemis infectés, bien plus nombreux et différemment placés sur la carte, rendent désormais l'accès prohibitif à certaines zones si l'on est pas suffisamment armé. Il faudra alors programmer un itinéraire précis en fonction des armes récoltées et des ennemis rencontrés. Dernier détail mais pas des moindres : la mort d'un des personnages est immédiatement sanctionnée par l'arrêt pur et simple de la partie en cours. Ainsi, le mode Leech Hunter a le mérite de prolonger l'expérience de jeu et de proposer un challenge intéressant et plutôt bienvenu. Le mode Wesker est quant à lui assez anecdotique. Vous pourrez y incarner, comme son nom l'indique, Albert Wesker, membre des forces spéciales d'Umbrella, accompagnée par Rebecca Chambers, enrôlée de force par le grand blondinet précédemment cité. Si les caractéristiques qui sont propres à Wesker, tel que le Shadow Dash ou le Regard mortel, sont plutôt rafraîchissantes, elles n'apportent au final que peu d'intérêt.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

"Vous devez survivre pour raconter ce cauchemar..."

En cette époque bien avancée, le système de jeu de RE0 paraît, à juste titre, désuet et complètement dépassé. Le fait qu'il s'agisse ici d'un remaster ne saurait lui servir d'excuse. Ceci étant, même si la rigidité dans les mouvements des personnages peut être considérée comme un véritable handicap, les différentes mécaniques de jeu, certes datées, ne sont pas forcément un défaut en soi. Il faut tout de même préciser que Rebecca et Billy sont bien plus maniables qu'ils ne le furent à l'époque - nous reviendrons plus en détail sur les spécificités du gameplay dans la partie suivante du test. Notez néanmoins qu'au lancement de la campagne, vous aurez le choix de reprendre les commandes originelles du titre de 2003 (et la lourdeur des personnages qui va avec) et de jouer en 4/3 (format vidéo de l'époque). Ah ! Nostalgie, quand tu nous tiens !

La caméra fixe, par exemple, qui était imposée en début de millénaire par certaines limitations techniques, est ici un léger défaut, plutôt pardonnable. À ce titre, le fait de ne jamais avoir une vue d'ensemble sur les lieux visités renforce de manière considérable la sensation de peur ressentie (toute relative, j'en conviens) et, de façon assez paradoxale, accentue un sentiment d'insécurité permanent. Même chose pour les ouvertures de portes ou autres montées/descentes d'escaliers, même si l'argument est ici moins recevable tant la répétitivité et la lenteur de ces actions peuvent se montrer lassantes.

Au delà de tout ça, les imprécisions liées aux actions contextuelles sont sûrement les plus frustrantes. Il n'est pas rare en effet de s'y reprendre à plusieurs fois pour réussir à ramasser un objet à côté d'une porte sans ouvrir celle-ci par inadvertance. Même constat pour une hitbox particulièrement approximative. Le mode de visée, par exemple, vous permet d'orienter votre arme uniquement sur trois niveaux : à mi-hauteur, vers le haut et vers le bas. À tel point que, pour exploser la tête d'un zombie avec un fusil, il faille viser le plafond en étant à un mètre de distance...

Visuellement parlant, la refonte graphique est bien plus qu'honorable. Les différentes textures affichées ont été lissées, les effets de lumière retravaillés et les environnements et différents décors sublimés. Le tout permettant d'obtenir un rendu global convaincant et, à certaines occasions, assez bluffant. La restauration graphique rend hommage à une direction artistique d'antan et un style graphique maitrisé et abouti. Petit bémol tout de même en ce qui concerne certaines cinématiques vieillottes qui ont été honteusement restituées à l'identique. La bande-son quant à elle, demeure également inchangée mais le résultat final reste tout à fait acceptable en l'état.
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Comme nous l'avons vu précédemment, les différentes mécaniques de gameplay paraissent lourdes, rigides et datées. Et elles le sont en effet. Pourtant, de manière assez paradoxale, le plaisir que l'on prend à progresser dans l'aventure est bien présent, et ce pour plusieurs raisons.

Si certaines énigmes paraissent, de prime abord, tirées par les cheveux - je pense notamment à certaines actions improbables comme celle qui consiste à retrouver une aiguille d'horloge cachée dans une tête de cerf, elle-même accrochée à une cheminée, nous permettant de changer l'heure sur une des horloges du bâtiment -, elles n'en demeurent pas moins globalement bien pensées et parfaitement élaborées. Parvenir à résoudre les puzzles se révèle plutôt gratifiant tant certains d'entre eux mettent nos méninges à rude épreuve. Savoir observer les différents environnements et lire les nombreux documents disséminés se révèle être indispensable à la bonne compréhension des différents problèmes rencontrés. De la même manière, établir une stratégie gagnante face à certains ennemis ou certains boss procurera une certaine satisfaction personnelle.

Le passage d'un personnage à l'autre, l'absence de coffre d'approvisionnement, la faible capacité de stockage dans l'inventaire, la restriction de munitions et le nombre limité de possibilités de sauvegarde sont autant d'éléments qui donnent au jeu tout son intérêt. Les RE "à l'ancienne" réussissent bien souvent la prouesse de transformer leurs lacunes en véritables forces. En effet, le choix de jouer avec Billy (avec Rebecca en soutien, ou l'inverse) dans certaines circonstances peut se révéler déterminant pour passer sans encombres certaines difficultés. De la même façon, savoir bien gérer l'inventaire est déterminant pour aborder dans de bonnes conditions la suite de l'aventure, surtout dans le mode de difficulté le plus élevé. Toujours compliqué de choisir entre son lance-grenades et son fusil à pompe... Disséminer son équipement dans certaines pièces de façon stratégique s'avérera être bien souvent la meilleure approche. La re-jouabilité se veut plutôt correcte d'autant plus que vous pourrez débloquer, en fonction de votre rang, différents modes de jeu, armes, costumes et autres très convoités trophées.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Si le platine de RE0 est loin d'être évident à obtenir, il ne demande pas non plus d'efforts déraisonnables. Les challenges mesurés sont toujours les bienvenus et en ce sens certains trophées tels que (Argent) Difficile de faire mieux consistant à terminer le jeu dans la difficulté la plus élevée ou (Argent) A armes égales exigeant de vaincre tous les Boss avec Rebecca nécessiteront de votre part un investissement certain mais tout à fait appréciable.

De même, les trophées (Or) Vivre dangereusement (finir le jeu sans sauvegarder), (Argent) Système immunitaire en béton (finir le jeu sans se soigner) et (Argent) S comme S.T.A.R.S. (finir le jeu en moins de 3H30) participent également à ce fameux sentiment d'accomplissement si cher aux yeux des chasseurs les plus exigeants. Les quelques collectibles sont plutôt agréables à dénicher surtout qu'ils sont matérialisés par des documents utiles à la bonne résolution d'énigmes et à une compréhension correcte du scénario. Outre les traditionnels trophées ne pouvant être manqués, certaines actions devront être effectuées à un moment bien précis de votre aventure comme par exemple (Bronze) Breaking Bat qui consiste à éliminer seize des rejetons d'une chauve-souris géante. Enfin, obtenir certains trophées liés au mode Leech Hunter demandera au joueur d'être particulièrement patient et discipliné.

Comme nous venons de le voir, la liste des trophées est plutôt de bonne facture mais l'obtention du platine ne se fait pas sans douleur pour autant. Si aucun des trophées en soi n'est vraiment contraignant à décrocher, les obtenir dans leur intégralité se révèle être très rébarbatif. Ainsi, il vous faudra au minimum terminer le jeu trois fois. Dans les faits, et comme le guide le précise, vous devrez finir le jeu une fois de plus pour éviter de grosses complications. Si, comme nous l'avons dit plus haut, faire le jeu en mode speed run et en difficile est plutôt bien vu, refaire le jeu en incarnant Albert Wesker n'apporte rien ou presque (enfin, à part si pour vous, avoir deux attaques spéciales légitime le fait de refaire une énième fois le jeu). Même chose pour le mode Leech Hunter, devoir le refaire une deuxième fois n'apporte, pour le coup, absolument rien.
Note : 3/5

Conclusion

Faire le point sur un jeu sorti il y a près d'une quinzaine d'années est toujours un exercice périlleux. Visuellement réussi et n'ayant évolué que par petites touches, Resident Evil 0 Remaster HD aurait notamment gagné en intérêt avec un système de visée modernisé et une maniabilité des personnages plus souple. Ceci étant, les qualités qui ont fait de RE0 un grand jeu dans le passé en font un bon jeu aujourd'hui. À la conclusion de ce test, nous ne doutons pas que les fans de la première heure ainsi que les plus jeunes (re)plongeront avec plaisir dans l'horreur originelle de Raccoon City.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : Aux spécialistes du genre, Aux fans de la série, À un public averti

monsieurP_ (monsieurP_)

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