Yooka-Laylee

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 11/04/2017
Genre(s) : Action , Plates-formes
Territoire(s) : FRANCE

1041 joueurs possèdent ce jeu
36 trophées au total
0 trophée online
5 trophées cachés

Platiné par : 381 joueurs (37 %)

100% par : 381 joueurs (37 %)


Note des joueurs :
4.2/5 - 24 notes

Note des platineurs :
4.5/5 - 20 notes

Test rédigé par Kyp-chan le 22-04-2017 - Modifié le 22-04-2017


Introduction

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LA RENAISSANCE D'UN MYTHE

Sorti le 11 avril 2017 sur Playstation 4, Yooka-Laylee est un jeu de plates-formes et d'aventure développé par le tout récent studio britannique Playtonics Games et édité par Team17. À peine formé, le studio lança une campagne Kickstarter au tout début du mois de mai 2015 avec un premier palier à 175 000 livres sterling. Ce palier fut financé moins d'une heure après le début de la campagne. Quarante-six jours plus tard, au moment de clore la récolte de fonds, un peu plus de deux millions de livres avaient été récupérées.

S'il s'agit du premier jeu du studio, il faut toutefois remarquer que les gens qui l'ont formé sont pratiquement tous d'anciens développeurs de Rare ayant officié notamment sur Banjo-Kazooie et Donkey Kong 64 à l'époque. Ceci explique l’engouement particulier pour le projet et le succès de la campagne qui portait sur la « Rare-naissance » d'un jeu de plates-formes en trois dimensions. Ceci explique aussi la proximité du titre avec les jeux sus-cités, proximité telle qu'il est presque impossible, pour les connaisseurs, de ne pas faire la comparaison. L'exemple le plus évident est probablement le duo de choc que vous incarnez, avec un animal anthropomorphisé surplombé par un volatile railleur. Yooka, le caméléon mâle vert, sert en quelque sorte de coussin à Laylee, la chauve-souris femelle violette, à l'image d'un Banjo qui transporte Kazooie dans son sac à dos.

Contenu du jeu

UNE HISTOIRE À LA PAGE

Le scénario de Yooka-Laylee ne s'encombre pas de complexité. Un méchant capitaliste, Capital B, recherche un livre magique pour prendre le contrôle du monde afin d'augmenter ses profits. Il active alors le Novéliseur 64, une machine développée par le Dr. Quack qui a la particularité d'aspirer tous les vieux livres poussiéreux. Tandis que Laylee prend le soleil sur une serviette bien trop grande pour elle, le vieux livre reposant à côté s'envole, aspiré par la machine infernale. Comme par hasard (!), il s'agit du livre magique recherché. Pour se protéger, les pages dorées se détachent et s'éparpillent partout dans la nature. Il ne vous reste plus qu'à toutes les récupérer pour reconstituer votre dessous-de-verre préféré, puis à filer une rouste au gros vilain.

INSPECTION DES LIEUX

Organisé autour d'une plate-forme centrale, la ruche, l'environnement au sein duquel vous évoluez sert à accéder à l'entrée des cinq mondes disponibles à la sortie du titre. La nature et l'origine du jeu étant ce qu'elles sont, la progression dans Yooka-Laylee passe essentiellement par la collecte d'objets. Ici, pas d'étoile, de note de musique ou de pièce de puzzle à récupérer, mais des plumes et les fameuses pages du livre, appelées pagies. Les plumes permettent d'acheter de nouvelles techniques auprès de Trowzer, un serpent un peu distrait et quelque peu mythomane, qui pourrait se transformer en Quetzalcóatl avec toutes les plumes qu'il vous demande. Ses techniques sont essentielles à votre progression ne serait-ce que pour accéder aux différents mondes dans la ruche. L'entrée de ceux-ci est matérialisée par un gros livre fermé. Les pagies que vous possédez permettront d'ouvrir un des grands tomes afin d'accéder au niveau qu'il renferme. Dans un deuxième temps vous aurez la possibilité d'agrandir le tome pour développer complètement son contenu. Si la thématique des deux premiers niveaux est assez classique voire éculée, à savoir la jungle et la glace, celles des suivants et en particulier des deux derniers dont je tairais le contenu pour vous en laisser la surprise, apportent une fraîcheur bienvenue à l'ensemble.

COLLECTE DES FEUILLES DORÉES

La récupération des pagies s'effectue avec des actions généralement classiques comme se promener dans les mondes, résoudre des énigmes, et compléter des défis en un temps limité. Les sempiternelles courses sont présentes, qu'il s'agisse de récupérer une certaine quantité de gemmes avant la fin du parcours, ou qu'il faille franchir des anneaux en guise de points de contrôle. Quelques objets bonus sont à collectionner. L'exploration est récompensée en trouvant les deux cents plumes de chaque monde et en récupérant les cinq spectrauteurs, équivalent des Jinjos de Banjo-Kazooie. Nombre d'éléments proviennent d'ailleurs directement du titre précité, notamment les techniques et les quiz Coin-coin du Dr. Quack qui jalonnent le parcours. Les nouveaux joueurs n'y verront que du feu, et les anciens n'y trouveront trop rien à redire puisque c'est ce qu'ils attendaient.

Au final, il faut compter une grosse vingtaine d'heures pour boucler l'histoire principale sans se presser, et une dizaine de plus pour la récolte de l'ensemble des éléments à collecter nécessaires au trophée de platine. La quantité de ces éléments est telle que Team17 emploie le terme de collectathon pour décrire le titre. Pour ne pas arriver à bout de souffle, vous pouvez consulter notre guide.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

À GOBER LES PAPILLONS ROSES...

Graphiquement, le jeu est assez beau. Les couleurs sont vives et les textures assez propres, sans être extraordinaires. Les personnages sont lisses, que ce soit au niveau des contours ou de la peau. Aucune texture ne leur est appliquée, il n'y a donc pas d'écaille sur le caméléon ou sur le serpent. Il n'y a pas non plus de variations de couleurs sur la peau hormis celles produites par l'éclairage et les jeux d'ombres. Cette simplicité s'intègre bien dans les décors. Certains effets lumineux sont particulièrement réussis comme celui où Yooka brille après avoir avalé un ver luisant.

Au niveau musical, on retrouve la composition toute particulière qui distingua Banjo-Kazooie dans ses beaux jours. L'écran titre nous accueil avec des notes de flûte et vraisemblablement de ukulélé sur un air vaguement familier. En effet certains thèmes semblent avoir été repris, au moins partiellement. Référence nostalgique, ou recyclée, la bande originale a le mérite de bien coller à l'esprit du jeu et aux divers environnements. Elle vous accompagnera agréablement pendant votre aventure. L'atavisme se poursuit dans les doublages. Constitués de bruits indescriptibles, aux sonorités parfois douteuses, ils sont amusants au début, et finissent par devenir juste usant lors de conversations un peu longues ou trop fréquentes. Ils peuvent toutefois être désactivés, en même temps que les autres bruitages. Ces derniers sont bons, tant que vous ne vous déplacez pas trop longtemps sous forme végétale.

...ON FINIT PAR NE PLUS MARCHER DROIT

Pendant les écrans de chargement, l'image se fige immanquablement. Cet effet est particulièrement marqué au lancement d'une nouvelle partie si bien que l'on se demande si le chargement va aboutir. Au final, cela se passe bien et ne porte pas à conséquence. Vers la fin du jeu, et en particulier dans le dernier monde, un certain nombre de ralentissement a été constaté. Pire, votre serviteur a eu la désagréable expérience d'un plantage du jeu pendant le boss de fin, preuve que tout n'est pas bien stable.

Un autre point perfectible est la maniabilité du titre, associée à la gestion de la caméra. Après avoir passé certains conduits dans la ruche, celle-ci fait face aux protagonistes et lorsqu'ils se sont suffisamment rapprochés, elle s'éloigne et pivote à 180° pour suivre les héros. Malheureusement le changement d'angle de la caméra est compris par le jeu comme un changement dans la direction du mouvement, alors même que vous n'avez pas modifié l'orientation du stick et que vous ne cherchez qu'à aller tout droit. Ainsi, au moment du pivotement de la caméra, le duo fait volte-face. Il retourne d'où il vient ce qui engendre un nouveau pivotement de la caméra et une nouvelle volte-face, qu'il conviendra de gérer sans précipitation. Dans les niveaux, parfois l'angle de vue change brutalement au détour d'un chemin, sans signe annonciateur, et l'inertie du déplacement que vous étiez en train d'effectuer à tôt fait de vous faire chuter de votre rebord ou de votre plate-forme. Enfin, le gobage de papillon est souvent hasardeux et le suivi des deux personnages lorsque Laylee bat des ailes n'est pas parfaitement au point. En revanche la maniabilité dans l'eau est tout à fait appréciée, probablement en raison de la technique qui fait que l'on marche plus que l'on nage.
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

SUSCITE L'INTÉRÊT

La prise en main du titre est immédiate et l'univers du jeu vous poussera immanquablement à poursuivre l'aventure pour découvrir les nouveaux défis et pièges qui vous attendent mais aussi les nouvelles transformations. En effet, dans chaque monde il est possible de se transformer, en être organique ou mécanique, afin de récupérer une pagie. Le concept est finalement assez peu utilisé, et aucune transformation n'est aussi attachante que celle en citrouille ou en crocodile, mais l'intérêt est toujours éveillé et cela apporte, avec les rares énigmes, un peu de diversité.

Tandis que Yooka est un animal plutôt conciliant, Laylee est une petite peste roublarde et farceuse qui n'a pas la langue dans sa poche, à l'image de sa grande sœur à plumes. On en savourera donc toutes les lignes de texte. Le titre se dévoile aussi dans les détails du décor, par exemple le drapeau de l'épave dans la crique ou la statue du vice-président qui a été remisée. Même si l'on trouve çà et là des installations de toilettes, le côté « crasseux » du jeu est un peu estompé par rapport à sa référence, possible preuve d'une plus grande maturité des développeurs. Le sadisme, lui, n'a pas disparu.

ET ÉVEILLE LA CONSTERNATION

Une certaine frustration pourra naître en découvrant la pénultième technique de Trowzer. Celle-ci permet de simplifier sensiblement certains défis du jeu et vous vous maudirez presque de les avoir fait trop tôt, à la régulière. D'un autre côté, il s'agit aussi d'un soulagement pour aborder la suite du jeu plus sereinement. Et de la sérénité, il en faudra une certaine dose au vu des pics de difficulté que peut présenter le titre pour la quête du trophée de platine. Par exemple, certains mini-jeux de Rextros semblent tout droit sortis de Donkey Kong 64 tant ils sont inutilement compliqués par rapport au reste du titre. On s'interrogera sur le public visé. Il n'y a toutefois rien d'insurmontable avec de l'entraînement et il est tout à fait possible d'atteindre la fin du jeu en passant outre ces défis.

Enfin, on pourra quelque peu pester sur la lenteur des dialogues, en particulier lorsqu'il faudra refaire en boucle un défi pour le réussir, avec à chaque fois le même échange verbal à passer. L'absence d'une option recommencer est à ce propos fort ennuyeuse. Quant à la rejouabilité, à court terme, l'intérêt ne se fait pas vraiment ressentir.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

CHASSE AUX OBJETS DE COLLECTION

En termes simples, pour obtenir le trophée de platine, il faudra récupérer la totalité des objets de collection, soit environ 1200, dont certains ne servent à rien, et c'est dans ce sens qu'est construite la liste, en parfait accord avec l'esprit de collectionnite aiguë du jeu. La plupart des trophées tomberont simplement en jouant, comme celui vous demandant de récolter quelques dizaines de pagies, plusieurs centaines de plumes, ou encore déverrouiller les grands tomes et les développer. Une fois cent pagies accumulées, vous pourrez affronter le boss de fin pour gagner un trophée en or. Jusque-là, vous profiterez pleinement du jeu et de ce qu'il a à offrir à votre rythme en évitant soigneusement les passages difficiles.

Les choses se compliquent lorsqu'il faudra récupérer les 145 pagies, ultime gageure du jeu, ce qui signifie réussir tous les défis, et en particulier les mini-jeux. Les problèmes de maniabilité et d'équilibrage commenceront à se faire sérieusement sentir. Si vous n'y arrivez pas, ce sont deux trophées qui deviendront inaccessibles, à savoir (Or) Pagine de l'histoire et (Argent) Potion perturbation. Il est d'ailleurs étrange de constater que le trophée qui demande le plus de travail est le moins rémunérateur. Aussi, certains joueurs ont été victime d'une erreur de compte de pagies dans le quatrième niveau, bloquant le maximum à 144 et empêchant par là-même l'obtention du platine, avant une éventuelle mise-à-jour.

Enfin, elles sont assez peu souvent sujettes à conversation, mais les illustrations des trophées sont travaillées et très jolies dans l'ensemble. Celles liées à l'éviction des boss dans les cinq mondes piquent la curiosité en représentant Yooka et Laylee en train de faire un selfie avec le boss. On regrettera tout de même la quasi-absence de trophée non liés directement à la récupération d'objets. (Argent) Vandalisme, qui consiste à manquer de respect à l'Idole, dont on ne sait finalement pas si elle est assez dorée ou trop dorée, pourrait peut-être être inséré dans cette catégorie... à condition d'être aussi astigmate que le super ordinateur sensible I.N.E.P.T.
Note : 2/5

Conclusion

Yooka-Laylee est bien l'héritier spirituel de Banjo-Kazooie, au point que l'on pourrait croire qu'il en est la copie conforme. Venant avec les réussites de son prédécesseur, il ne se déleste pas de toutes ses faiblesses, notamment la maniabilité et la gestion de la caméra. Malgré une histoire anecdotique, le jeu reste drôle (merci Laylee !) et plaisant à parcourir. Si l'univers paraît un peu enfantin au milieu de toutes ces couleurs vives, ne vous y trompez pas, l'obtention du trophée suprême demandera pas mal de dextérité.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux curieux, À un public averti

Kyp-chan (Kyp-chan)

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