Wreckfest

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 27/08/2019
Genre(s) : Action , Course
Territoire(s) : FRANCE

2404 joueurs possèdent ce jeu
21 trophées au total
1 trophée online
3 trophées cachés

Platiné par : 707 joueurs (29 %)

100% par : 707 joueurs (29 %)


Note des joueurs :
4.3/5 - 31 notes

Note des platineurs :
4.3/5 - 22 notes

Test rédigé par Jo-La-Mouche le 08-09-2019 - Modifié le 08-09-2019

Introduction

Wreckfest est un jeu vidéo de courses automobiles et de destruction, sorti le 27 août 2019. Cette proposition vidéoludique mêlant pilotage et castagne est apportée par les givrés de Bugbear Entertainment, avec le soutien de THQ Nordic pour l'édition.

Givrés à la fois pour le jeu en lui-même, mais aussi parce que finnois. L'amour des finnois pour les sports mécaniques n'est plus à prouver et je me plais à penser que c'est ce qu'on peut ressentir dans ce jeu. Bugbear n'en est en tout cas pas à son premier coup d'essai, ce sont les pères des deux premier FlatOut. Je ne peux que vous parler du second opus, qui était un régal à tous les niveaux. Wreckfest, c'est la vraie suite, Wreckfest c'est FlatOut 3, n'en déplaise aux autres jeux qui portent ce nom.

FlatOut 2 remonte à plus d'une décennie en arrière, le jeu est sorti en 2006. De l'huile a coulé sous les carters depuis. Plus récemment et dans le même esprit, c'est du côté de DiRT Showdown qu'il faut aller chercher pour trouver un jeu qui propose la même volonté de froisser la tôle et d'achever avec panache de vieilles mécaniques jusque là encore épargnées par le temps.

Harnachez-vous bien, ne laissez pas vos mains et/ou vos bras dépasser des fenêtres, je vous emmène sur des routes semées d’embûches. Enfin de pneus, de portières, de métal, de verre...

Contenu du jeu

A l'image d'une voiture victorieuse en fin de Derby, Wreckfest est dépouillé de modes de jeu. Un mode carrière, un mode solo où vous configurerez vous-même la course de vos rêves et un mode multijoueur en ligne uniquement. Certains loueront la sobriété tandis que d'autres râleront de ne pas trouver un petit quelque chose en plus.

Vous pouvez me ranger dans la seconde catégorie, je trouve qu'il en manque un tout petit peu pour en faire un jeu complet au niveau des modes de jeu. Parce que j'ai encore en mémoire les "challenges" de FlatOut 2 où vous pouviez jouer au bowling humain en éjectant votre pilote par le pare-brise en visant tant bien que mal les quilles au bout de l'allée. Le classicisme n'est pas une mauvaise chose, au moins c'est simple et efficace, pas de perte de temps dans la navigation et dans la recherche de la partie souhaitée, je sais le reconnaître.

Le mode carrière ne propose pas de scénario, vous partez à l'assaut des courses avec votre bolide gracieusement offert dans l'espoir de bien figurer au classement pour débloquer argent, expérience et autres récompenses. Comptez 3 grands types d'épreuves dans le mode carrière.

Vous avez les courses classiques, ou course de destruction. Ici le seul but sera de franchir la ligne d'arrivée en première position, peu importe l'état de votre monture ! Et si lors de votre remontée du milieu de la grille à la tête de la course vous éjectiez quelques concurrents hors de la piste, grand bien vous fasse, taper les autres, c'est toujours de l'expérience en plus, quoi qu'il arrive ! De toute façon, vu l'état des véhicules, personne ne viendra vous faire de reproches. Les courses se dérouleront sur des circuits d'inspirations diverses : circuits classiques, circuits de rallycross (ceux avec une déviation pour effectuer un tour joker obligatoire dans la discipline, présent ici uniquement pour le fun), circuits urbains, ovales américains (speedway, short track et dirt track pour les plus connaisseurs) et circuits en 8 pour ajouter du piment et du frisson.

Autre type d'épreuve, le Derby. Une arène, des fous-furieux, éventuellement des obstacles et/ou un terrain accidenté, mettez dans un shaker, secouez-bien pendant quelque minutes et comme le dit si bien un certain monsieur Denis B. : "Il n'en restera qu'un !".

Les épreuves spéciales viennent clôturer la liste de ce que le mode carrière a à vous offrir. Bien qu'elles soient basées sur des courses ou des derbies, ces épreuves peuvent remettre en cause la nécessité de terminer à la première place ou bien encore vous mettre au volant d'engins originaux. Par exemple, vous conduisez un bus scolaire et vous devez mettre en pièce 8 Reliant Robin, en tout cas l'équivalent de cette voiture dans le jeu, j'y reviendrai. D'autres épreuves spéciales semblent tirées tout droit d'excellents épisodes de l'émission britannique Top Gear, dans sa "vraie" période Clarckson, Hammond, May. Courses de camping-cars ou de "Double Decker" (deux voitures superposées qui donnent l'impression d'un bus à impériale londonien), les amateurs de l'émission devraient s'en rappeler.

Que ce soient des épreuves simples, des championnats ou bien des manches qualificatives (quart de finale, demie et finale, où lors des deux premières courses, l'important est de se qualifier et pour se faire, finir dans la première moitié des concurrents à franchir la ligne, puis remporter la finale, idéalement), l'important sera de figurer en bonne place au classement pour obtenir les points nécessaires au déblocage des épreuves et des niveaux suivants. Wreckfest propose 5 niveaux, et plus vous avancerez, plus les courses seront longues, les championnats fournis et les véhicules performants. De plus, chaque épreuve propose un ou plusieurs défis à relever, en plus de l'objectif principal. Ces défis ne vous aident ni ne vous pénalisent dans la progression du jeu, les réussir vous apportera seulement de l'expérience en plus à la fin de la course. Seulement de l'expérience ? Peut-être pas...

Parlons-en justement de ces véhicules. Oui, des véhicules, pas des voitures. Vous pouvez certes choisir d'acheter votre future épave parmi plus de 20 voitures, mais si vos performances sont honorables, vous débloquerez des véhicules... originaux ! De la tondeuse à la moissonneuse, vous allez faire des heureuses ! (Si ce slogan ne me vaut pas une offre d'emploi chez John Deere, je ne comprends pas.)

Les voitures (et juste les voitures) ne sont pas des vraies, entendez par là qu'il ne faut pas vous attendre à y trouver des marques existantes. Ne vous en faites pas, pour peu que vous aimiez l'automobile, vous reconnaîtrez aisément les principales influences entre les vieilles muscle cars américaines, les breaks suédois robustes et les petits japonaises sportives. Des yeux plus avertis reconnaîtront Mustang, El Camino, Jaguar et autres CR-X. Aucune n'est dans un état d'origine, elles sont plus proches du début que de la fin !

Je souhaite terminer cette partie "Contenu du jeu" par une mention spéciale qui a également valeur d'avertissement pour certains. La musique, oui la musique, je le sais, sera la clé. De l'amour, de l'amitié ? Non, de la voiture. Si comme moi vous avez déjà une attirance prononcé pour le rock, le métal, vous allez découvrir des groupes finlandais qui valent le détour. Je n'ai pas pris un tel pied auditif depuis Colin McRae Dirt 2 (Biffy Clyro, Scars On Broadway, Artic Monkeys et j'en passe). Le morceau dubstep des écrans de chargement aura de quoi vous chauffer pour la course, le rock finnois aura de quoi vous donner l'énergie d'aller défoncer tout le monde. C'est bien simple, j'ai tellement aimé que je me suis empressé d'aller chopper la playlist officielle du jeu sur Spotify. Je me régale.

Si malheureusement ce genre de musique a plutôt tendance à vous casser les oreilles, vous pourrez couper les musique du jeu et vous contenter du doux mélange auditif de la tôle, de l'acier, du verre et du béton qui entreprennent la symphonie de la destruction.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

De mémoire, je n'ai jamais vu autant d'éléments destructibles dans un jeu de courses, aussi bien sur les voitures que dans les décors. A peu près tout ce que vous croiserez sur votre route pourra voler en éclats. Barrières en bois, pancartes, panneaux de distance de freinage, les concurrents... Et vous, bien évidemment ! Je ne vous cache pas que sur certaines courses un peu chaudes, ma monture avait quelque peu rétréci au lavage. C'est ça de se faire tasser contre les murs, ça compresse !

Le moteur physique de Wreckfest fait un travail remarquable. Les murs de pneus sont de vrais murs de pneus. Ce ne sont pas juste des murs, ce sont bien des pneus empilés les uns sur les autres. Passer au travers n'est jamais une bonne idée vu le temps perdu et les risques pris pour la santé de votre compagnon mécanique, mais c'est toujours sympa de tenter l'expérience et de voir une explosion de pneus (c'est bon j'ai les 4). Et c'est un petit plaisir que de les retrouver de tours en tours sur la piste.

Même les murs de béton qui font office de barrières infranchissables ont un niveau de destruction. C'est quand vous passez à côté et que vous constatez qu'un pan entier de la barrière s'est écroulé que vous comprenez que quelque chose de terrible s'est passé à cet endroit. Et aussi parce qu'il y aura des éléments de carrosserie éparpillés un peu partout autour. C'est rare mais le cas s'est présenté, certains éléments flottent, peut-être par un manque de gravité très localisé, je ne sais pas. Ils flottent à un mètre du sol. Rien de bien méchant, c'est du détail.

Graphiquement, Wreckfest ne se fait pas démolir, loin de là. Les voitures et les autres véhicules disponibles sont détaillés, vous pouvez vous imaginer passer la main sur la carrosserie et ressentir toutes les petites bosses qui joncheront le parcours. Et ça, c'est avant la course ! Les impacts, la destruction des éléments de la voiture sont très bien localisés. Les environnements sont convaincants et vous savez en un coup d'oeil où vous mettez les roues. La seule chose qui m'a demandé un temps d'adaptation, c'est la corrélation entre ce qu'annonce la mini-carte et ce qu'il se passe réellement sur le circuit. En regardant la carte, j'avais l'impression d'avoir plus de chemin à parcourir que ce qu'il en était réellement. La lecture correcte des indications vient rapidement, et les circuits sont assez faciles à apprendre.

Même si les engins du jeu ne se conduisent pas tous de la même façon, une certaine homogénéité règne et la prise en main est très rapide. Les réglages et les aides sont au rendez-vous pour vous permettre d'améliorer vos chronos ou simplement de réussir à boucler un tour. L'IA est convaincante, tout le monde ne cherche pas à vous démonter dès que vous pointez le bout de votre capot. En course, certains n'hésiteront pas à faire un écart pour vous tasser contre des barrières ou vous bloquer pour vous faire foncer dans un poteau. Alors que d'autres vont se contenter de faire leur course, et ne seront même pas revanchard si vous les attaquez pour vous faire de la place. En derby, ne comptez pas trop sur la clémence de vos adversaires, ici tout le monde se rentre dedans, et c'est bien normal.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Enfin un jeu où je ne peste pas quand on m'explose au freinage ! Bon, d'accord, je peste quand même, mais là c'est le jeu. Vous pouvez adopter la conduite la plus propre du monde, personne ne vous en voudra. Mais c'est quand même bon de se laisser aller de temps en temps à ses instincts primaires et à devenir agressif sur la piste... Que ce soit pour remonter au classement ou le plaisir de faire partir une voiture en sucette !

Contrairement à un "vrai" jeu de courses (par "vrai", j'entends un jeu où les contacts sont interdis, comme en F1 par exemple, comme n'importe quel autre jeu où le but est vraiment de piloter proprement et de passer la ligne d'arrivée en tête), où certains profitent de contact et des lacunes répressives du jeu pour s'en tirer à bon compte, ici en terre finnoise, vous savez qu'à tout moment tout peut arriver ! Jouer à Wreckfest, c'est accepter l'idée que vous ne finirez pas la course indemne. Partant de ce principe, les contacts sont les bienvenus, vous devrez apprendre à donner des coups, à les éviter et à parfois savoir les recevoir sans mettre en péril votre classement.

Quand c'est le coeur du jeu, je suis partant, et j'en redemande. Aucune course ne se ressemble, vous pourrez prendre le même circuit, les mêmes pilotes, rien n'est prévisible. Wreckfest fait du bien, permet de se libérer bien plus que d'être frustré. Destruction Derby, FlatOut 2, DiRT Showdown, qu'ils sont loins dans le temps. Wreckfest vient combler un vide, celui de courses où tout est permis pour être le roi de la ca(i)sse.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

La liste des douces récompenses est à l'image des voitures du jeu : dépouillée ! Seulement 21 trophées à se mettre sous la dent alors que d'autres jeux en comptent presque le double ou même plus, la liste pourra sembler courte. D'un autre côté, moins de trophées, c'est aussi techniquement un platine qui va demander moins d'efforts pour être obtenu.

Techniquement seulement. Les trophées les plus classiques vous demanderont de terminer les différents niveaux proposés en mode carrière, de collecter argent, expériences et véhicules pour garnir votre porte feuille, votre niveau de joueur et votre garage. Un trophée vous demande, j'espère que vous l'avez vu venir de loin, de réussir tous les défis du jeu. Ce qui veut dire qu'il faudra probablement recommencer bien plus d'une fois certaines épreuves... La course de canapés me hante déjà. Je mise gros sur le fait que ce trophée soit l'un des derniers obtenus avant le platine.

Je précise que le trophée des défis me semblait compliqué en version 1.03, que la version 1.04 a sensiblement diminué le niveau des adversaires, baissant de fait la difficulté d'obtention du trophée. Au moment de l'écriture de ces lignes, une mise à jour 1.05 est apparue mais n'a pas pu être testée encore.

Heureusement de la place a été faite pour des trophées plus légers, appelant à équilibrer votre karma. S'il faut savoir donner des coups, vous allez également avoir besoin de savoir en recevoir aussi pour détruire 100 adversaires et vous faire accidenter un nombre de fois équivalent.

Le jeu offre la possibilité de se frotter à d'autres adversaires humains à travers les internets, c'est sympa. Qu'un trophée soit lié à ce mode en ligne en ne se basant que sur les victoires (20 très exactement) et non sur la participation, ça m'agace un petit peu. Par expérience personnelle ou rapportée, ce genre de trophée peut tomber rapidement comme jamais, par manque de chance et/ou de talent au volant. Impossible de le réaliser lors de partie privée, ces dernières n'existent pas, seuls des serveurs publics sont disponibles.

Au final, seuls quelques trophées vous demanderont de modifier votre approche du jeu pour être débloqué, le reste s'obtiendra simplement en avançant dans le jeu. Même si des trophées un peu plus originaux viennent garnir cette liste, l'ensemble reste un peu trop classique et s'obtiendra sans apporter de réelle plus-value au jeu. Les victoires en ligne et la réussite des défis prolongeront le temps nécessaire à l'obtention de la récompense suprême pour les plus pressés ou les moins à l'aise sur les jeux de courses.
Note : 3/5

Conclusion

Un petit peu seul dans son genre et dans son coin, arrivé par la petite porte sans trompettes et sans tambour, Wreckfest mérite plus que votre curiosité, il mérite votre attention.

Amusant, libérateur, bien réalisé physiquement comme graphiquement, il plaira à coup sûr aux amateurs de courses bien agités, et à ceux qui n'aiment pas passer leur dimanche à récurer des jantes.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux fans de la série, Aux curieux

Jo-La-Mouche (Jo-La-Mouche)

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