Vikings : Wolves of Midgard

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 24/03/2017
Genre(s) : Action 
Territoire(s) : FRANCE

594 joueurs possèdent ce jeu
39 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 23 joueurs (4 %)

100% par : 23 joueurs (4 %)


Note des joueurs :
4.3/5 - 3 notes

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par Katana 13 le 22-05-2017 - Modifié le 22-05-2017

Introduction

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Hack'n slash, en voilà un genre qui malgré les années, écrasant nos souvenirs de joueurs, persiste à garder une place de choix au sein de la sphère vidéoludique. Une situation actrice de nombreuses questions étant donné la rareté de bons titres découlant de ce type de jeu. Mais ma foi, dès lors que c'est le cas, et qu'un nouveau champion à la réputation méritée entre en scène, ce sont des cohortes d'amoureux qui dévalent les montagnes afin de se frotter à lui.

Heureusement, des exemples viennent rapidement titiller notre fibre nostalgique tels que Diablo, Diablo 2 voir même Diablo 3. Trois volets monstrueux ayant abouti sur l'une des trilogies les plus mémorables de l'histoire propre à notre domaine de prédilection. Néanmoins, bien d'autres pépites ont aussi droit à un hommage dont évidemment Titan Quest. Seul et unique production à faire jeu égal avec la fratrie citée juste au-dessus.

Pourtant, celui égayant notre curiosité aujourd'hui est bien plus timide dans sa publicité que chaque ténor cité précédemment. Ainsi, il approche furtivement, grâce à un développement discret propre au premier volet Torchlight, tout en étant déterminé au-delà froid de par son orientation, rappelant de ce côté un sympathique Loki.

Le tout enveloppé sous la tutelle de Games Farm, un studio aux réalisations parfois très brouillonnes, parfois sympathiques... Espérons simplement que ce Vikings : Wolves of Midgard offre à ses créateurs un billet de première classe pour le Valhalla.

Préparez alors votre plus belle barbe et meilleure arme afin de foncer dans la mêlée et savoir ce que cette monture réserve !

Contenu du jeu

Une épée émoussée:

Qui dit périple dit héros, c’est pourquoi bien avant de partir à la chasse aux trolls et autres monstruosités peuplant la surface, vous devrez passer par l’habituelle étape qu’est la création de votre personnage. Deux premiers choix s’offrent directement à vous, celui de foncer dans le tas au travers des traits d’un brave "Guerrier" aux abdominaux saillants, soit de pourfendre vos adversaires sous la silhouette d’une magnifique "Vierge guerrière".

Passé votre décision, il sera ensuite possible de laisser libre cours à votre imagination grâce à plusieurs moyens de personnalisation. À vous de choisir couleurs et types de cheveux, motifs des tatouages si vous en désirez un, puis la bannière de votre clan. Uniquement deux éléments sont respectifs à un sexe, la barbe pour l’homme et les bijoux pour la femme ( logique, mise à part si vous appréciez les femmes velues ).

Enfin, la détermination de votre style de combat s’impose à vous. Plus précisément 5 orientations, correspondant chacune à un dieu qu’il sera nécessaire d’honorer par la suite grâce au sang de vos adversaires. C’est donc Tyr pour l’épée et le bouclier, Loki pour les armes se maniant à une main, Thor pour les armes s’utilisant à deux mains, Odin pour les bâtons magiques, et Skadi lorsqu’il est question d’arc.

En sachant que votre façon d’appréhender les combats pourra évoluer au cours de votre progression.

Une fois votre protagoniste fin prêt, vous voici propulsé avec votre tribu des Ulfungs au sein d’un conflit mélangeant créatures mythiques et tribus rivales alors que Grimnir chef des géants de glace essaie par tous les moyens de déclencher le Ragnarok.

La poursuite de ce démon sera donc l’origine de la quête principale. Plutôt longue et haletante, environ 15 heures en ligne droite et 20 heures en fouillant, celle-ci permettra de découvrir bon nombre d’antagonistes charismatiques, tout en allant à la recherche d’instruments de guerre venant compléter votre arsenal. Ceux-ci dispersés en 5 rangs : commun, rare, unique, légendaire et relique. Globalement réussi malgré une certaine redondance relative au genre, les développeurs proposent donc un récit épique aux très bonnes idées dans le fond comme la forme, l’ajout de l’impact du décor avec l’obligation de se réchauffer s’il fait froid et inversement est pour beaucoup dans l’immersion.

Les quêtes annexes sont aussi très nombreuses, mais elles s’apparentent plus à des objectifs de chasse qu’à un véritable moyen de prolonger votre ascension en tant que leader. Elles offrent clairement une durée de vie supérieure au titre, pourtant rarement nous y retournerons. Déception claire de côté.

Inversement, l’un des bons points bien que classique, se révèle les "Épreuves des Dieux". Au total au nombre 5, il s’agit de petits défis qui permettent de gagner des objets trouvables nulle part ailleurs et mettant vos capacités à l’épreuve. De plus en plus difficiles, elles nécessitent un bon équipement pour pouvoir les terminer.

Finalement, un contenu tout ce qu’il y a de plus classique sans grande prise de risques.
Note : 3/5

Aspect technique du jeu

Une barbe mal rasée:

Visuellement, il ne faut pas se voiler la face, le titre est clairement à des centaines de kilomètres des standards actuels. Bien plus proche de petites productions polluant le PSN tout autant que des prémices de la PlayStation 3. En outre, malheureusement, ce dernier accuse de plusieurs tares technique : textures pâteuses, effets d'explosions comme de giclées de sang frôlant le ridicule, puis inévitablement, l'apparition rare de saccades au-delà de brefs ralentissements égratignant la lisibilité de combats déjà retords, ajoutant à cela parfois même des arrêts sur images de quelques secondes. L'ensemble laissant indubitablement penser à une certaine fainéantise de la part du studio qui n'a pas daigné régler ses problèmes.

Néanmoins, étonnamment, malgré la présence de ces regrettables défauts, la production de Games Farm tient tout de même la barre en se révélant agréable à l'œil la plupart du temps. Ceci par le biais d'une fluidité exemplaire si le moteur graphique ne fait pas des siennes comme dit précédemment, et d'un détail fort intéressant. Soit une variété qui est de mise au niveau des décors. Ainsi, sommets enneigés, marécages boueux, grottes volcaniques, territoires arides, cimetières navals ou villages de tribus rivales seront le pain quotidien de votre guerrier. Classique dans un sens me direz-vous, et je rétorquerai oui sans hésitation, au demeurant d'exceptions réussies à découvrir par vous-même. Seulement, les développeurs de Vikings : Wolves of Midgard font preuve d'un surprenant talent en rendant ces "endroits" sauvages, attendu que chacun possède une dureté propre au-delà d'une identité unique. C'est pourquoi la production s'affuble d'une direction artistique froide, dure mais maîtrisée, à contrario de beaucoup de jeux du genre qui durant ces dernières années ont opté pour une orientation édulcorée presque cartoon. Cela résultant sur des graphismes poussiéreux où des échanges violents amènent têtes comme membres à joncher le sol.

En somme, un parti pris judicieux en totale adéquation avec le récit. Chose d'autant plus louable que les adversaires que vous devrez écraser s'accordent avec les domaines où ils décident d'apparaître. De plus, même si une partie de ces farouches bêtes traîne parfois vers la réédition, ils démontrent du charisme et une bonne "gueule" de monstres dans la pure tradition. Mention spéciale aux différents boss !

La bande son, elle, est un bon point pas de doute. C'est pourquoi nous nous retrouvons avec des bruitages de qualité durant les affrontements, et surtout une piste de morceaux épiques diablement réussie, rappelant à de moult reprises la série Vikings avec Travis Fimmel voir Game of Thrones. Mélangeant habilement sons tragiques et homériques. Pour ce qui est de la V.O, elle est loin d'être inoubliable. Néanmoins, entre deux interprétations moyennes, elle est l'actrice d'excellentes trouvailles qu’il est préférable de savourer pendant votre première partie.

Cependant deux ombres persistent au tableau. Celle d'un véritable manque de sensation au niveau des impacts lorsque votre hache croise les os de vos adversaires, et dans une autre mesure le choix du doubleur de votre protagoniste lorsque vous incarnez un homme. Celui-ci se pensant peut-être à une dégustation de moules en hurlant pour quelconques raisons, cela donnant lieu à des échanges par moment très ridicules au vu du résultat final. Un brin ennuyant pour l'immersion, dommage !

Quant au gameplay, ce dernier n'est ni mauvais ni excellent. Il a au moins le mérite de permettre au joueur de faire évoluer son personnage sans lui imposer de barrières lors de sa progression. En effet, vous aurez beau commencer avec un style de combat spécifique choisi préalablement durant la création du personnage, il ne sera pas le seul à faire parler votre arsenal d'armes. Puisque qu'au fil des niveaux, les capacités de chacune des manières de combattre pourront être débloquées en utilisant des points de "Don", ceux-ci pouvant se gagnant après avoir sacrifié du sang en l'honneur des dieux sur un autel. C'est pourquoi il sera possible de naviguer entre haches, arcs, marteaux, bâtons ou encore épées et boucliers au sein de la mêlée sans limites, permettant de s'adapter aux monstres nous faisant face.

Qui dit hack'n slash dit aussi évidement sortilèges, et c'est un total de 25 partagés entre 5 "dieux" à idolâtrer qui sont de la partie. Tous sympathiques à utiliser, ils rappellent parfois trop ceux de la série Diablo, ce n'est pas du copier/coller bête pour autant. Il est juste finalement un peu de triste de pouvoir les utiliser avec tant de facilité, étant donné une barre d'endurance et non ici de magie permettant de s'en servir tout en se rechargeant à une vitesse folle de façon automatique, sans avoir à recourir à d'éventuelles potions.

Rien de bien transcendant donc, mais un mélange efficace en dépit de petites coquilles venant ennuyer la masse de bonnes idées.
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Violence, farm, violence et farm:

Si il y a quelque chose sautant aux yeux dès nos premières heures de jeu, c'est le parti pris bien pensé au niveau de l'organisation des quêtes. En effet, alors qu'habituellement pour un titre de ce genre nous déambulons de villes en villes, répondant aux objectifs de la trame principale tout en prenant quêtes secondaires au passage, ici votre village sera le centre de votre aventure.

En effet, c'est à partir de celui-ci que vous partirez à l'assaut de l'histoire, en utilisant votre drakkar et autres portails magiques à cette occasion. Une fois l'une des quêtes majeures terminée, c'est une secondaire prenant place au même endroit qui sera débloquée. Celle-ci permettant d'engranger encore plus d'acier, de fer, de Jotunjarns et d'or. Des ressources nécessaires qui permettront d'améliorer forgeron, marchand de bijoux, autel comme autres vendeurs ambulants. Un petit côté gestion plutôt agréable rappelant les productions de ce style sur téléphones, Clash of Clans pour citer le plus connu. Relativement essentielle, l'amélioration de ces établis se fera 5 fois, chaque nouveau pallier amenant une dose de nouveautés.

De ce fait, le titre possède la marque de tout bon hack'n slash qui se respecte. C'est-à-dire cette capacité à pousser le joueur à prolonger son périple un peu plus longtemps partie après partie, et l'obliger à fouiller parcelle par parcelle les recoins de la carte afin de dénicher tout ce qui peut l'être.

En outre, le récit, bien que simpliste et pas réellement recherché, ce qui est évident, réserve de belles surprises en s'étalant sur 20 heures de visites des environs. Très agréable à parcourir, découvrir l'ascension de votre personnage tout en mettant fin à l'invasion de tribus rivales et armées étrangères se révèle plaisant, d'autant plus que votre véritable lutte prend pied dans la plupart de vos combats. La mythologique nordique y étant exploitée de bonne façon, que ce soit par le biais du bestiaire ou des nombreuses références.

Au rang des regrets, la pauvreté des quêtes annexes qui s'articulent souvent sous le même acabit sans prendre de folies. C'est-à-dire tuer le boss et ses sbires. Il est, en outre, possible de parler de la difficulté. Ascendante avec des hordes d'ennemis de plus en plus en forts, mais qui, une fois un bon équipement en place, ne feront certainement pas le poids, au détriment de notre attention. Des minis-boss seront donc régulièrement disposés histoire de fournir un brin de résistance. Heureusement, déchirer vos adversaires reste savoureux et l'histoire de base sauve totalement les meubles.

Néanmoins, le sentiment de vouloir proposer du renouveau par Games Farm se ressent plusieurs fois et c'est fort plaisant pour nos mésaventures. Le cas du passage d'un niveau à l'autre étant le plus visible. Ce dernier ne s'effectuant pas automatiquement mais seulement après avoir assez versé de sang à un autel. Cela nous obligeant à ne pas oublier de nous préparer avant un combat. C'est simple oui, pas réellement stratégique, peut-être même bête d'autres diront, pourtant cela permet une certaine cassure dans le classicisme propre au genre, ce qui est cool ( pas d'autres adjectifs à même de mieux décrire ) ! De même pour l'importance accordée à la "roulade", utilisable grâce au joystick droit en sacrifiant une partie de votre endurance, celle-ci nécessaire pour éviter de nombreux coups et amenant une pointe de dynamisme au gameplay.

Le New Game Plus sera aussi intéressant étant donné que la plupart de vos ustensiles de combats de haut-rang vous obligeront à avoir un certain niveau. Level qui sera rarement atteint durant votre première partie surtout pour maintes "Reliques". Au demeurant bien sûr de vouloir retourner se frotter à la dureté de la neige et d'une difficulté à la hausse. Ce qui n'est pas réellement le cas pour Vikings : Wolves of Midgard.

En somme, parfois certes maladroit dans ses agissements, l'ensemble reste assez amusant et solide pour nous tenir en haleine durant de longues heures de barbarie, mais pas plus au risque de nous causer une overdose.
Note : 3/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Un poignard dans le dos:

Triste et répétitive, voilà comment définir au mieux votre quête du platine... Une chasse au-delà d'ennuyante qui demandera déjà de finir au minimum trois fois le jeu. Soit une fois en tant que "Guerrier", une fois comme "Vierge Guerrière" et ensuite refaire une partie avec un de ces personnages, ceci pour conclure le New Games Plus. Long rien qu'à y penser, ces nombreuses heures de jeu n'octroieront que logiquement 3 trophées, soit : (Argent) Moongarm, (Argent) Moonbikkja et (Or) Fils d'Odin.

Ajoutant à cela qu'une de vos parties devra être faite dans le mode de difficulté le plus élevé et avec l'option Valhalla activée, ce qui équivaut à la mort définitive de votre personnage si celui-ci tombe au court d'un combat. Autant dire qu'il faudra être patient et que vous risquez de saigner du nez au-delà de transpirer du front si vous foncez dans le tas inutilement. Le recourt à la sauvegarde USB sera vivement recommandé. En somme, deux objectifs très pénibles à remplir pour obtenir ici aussi trois récompenses : (Argent) Vrai Viking, (Argent) Mode Valhalla, (Or) Champion du Valhalla.

Passons maintenant à du lourd, aux trophées qui risquent de vous pousser à prendre une capsule de cyanure, ceux obligeant à monter aux maximum chaque capacité comme technique offerte par les différents dieux. Ceci pour obtenir 5 trophées de niveau argent : (Argent) Adepte de Loki, (Argent) Adepte de Thor, (Argent) Adepte d'Odin, (Argent) Adepte de Tyr puis (Argent) Adepte de Skadi. Chacun correspondant évidemment à l'une des divinités. Des heures, des heures et des heures en plus seront alors à ajouter pour l'obtention du platine étant donné la présence de ces derniers, et au vu du temps qu'il faut déjà pour ne serait-ce qu'en gagner un seul. Une horreur qui laissera vite place à la lassitude après avoir retourné toutes les différentes quêtes.

Quant au reste, c'est tout le contraire, ils seront facilement obtenus avec un peu de persévérance et d'aide d'autres joueurs si besoin est.

En résumé, nous sommes face à une liste pénible obligeant le joueur à devoir rester des heures devant sa console à se battre face à l'ennui !
Note : 2/5

Conclusion

Vikings : Wolves of Midgard n'est pas un mauvais jeu, seulement, celui-ci nage trop souvent entre le moyen et le bon sans jamais réellement atteindre l'excellence attendue. Nous nous retrouvons donc avec une production sympathique au-delà de brouillonne malgré de bonnes idées, mais qui ne laissera clairement aucun souvenir à l'amateur du genre. C'est pourquoi une fois terminé ce n'est qu'avec un profond désarroi que nous partons à la quête du platine.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : Aux acharnés, Aux spécialistes du genre, À un public averti

Katana 13 ()