Teenage Mutant Ninja Turtles : Mutants in Manhattan

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 27/05/2016
Genre(s) : Beat'em all
Territoire(s) : FRANCE

316 joueurs possèdent ce jeu
51 trophées au total
2 trophées online
3 trophées cachés

Platiné par : 67 joueurs (21 %)

100% par : 67 joueurs (21 %)


Note des joueurs :
3/5 - 9 notes

Note des platineurs :
2.6/5 - 5 notes

Test rédigé par V-Phantomhive le 12-07-2016 - Modifié le 07-12-2016


Introduction

Alors que les salles de cinéma ont accueilli en ce mois de Juin le bien-nommé Ninja Turtles 2, suite directe de Ninja Turtles de Liebesman sorti en 2014, nos consoles de salon, quant à elles, ont vu débarquer Teenage Mutant Ninja Turtles : Mutants in Manhattan à la toute fin du mois de Mai, cette concordance n'étant bien évidemment pas le fruit du hasard.

Développé par le très réputé studio de PlatinumGames (Bayonetta, Vanquish, Metal Gear Rising Revengeance ou encore le futur NieR : Automata) en collaboration avec la chaîne de télévision Nickelodeon diffusant depuis 2012 l'adaptation télévisée du comic book éponyme créé en 1983 par Kevin Eastman et par Peter Laird, Teenage Mutant Ninja Turtles : Mutants in Manhattan (TMNT) succède ainsi à Teenage Mutant Ninja Turtles : Turtles in Time Re-Shelled, Teenage Mutant Ninja Turtles : Depuis les Ombres et Teenage Mutant Ninja Turtles : Danger of the Ooze sortis tous trois sur la console d'ancienne génération de Sony.

Dans ce nouvel épisode édité par Activision, l'occasion nous est donnée de sauver Manhattan des griffes de Shredder, l'ennemi de toujours des quatre tortues anthropomorphiques répondant aux noms de Leonardo, Donatello, Michelangelo et Raphael accompagnées de Maître Splinter et de la ravissante April O'Neil. Marquant l'arrivée de la franchise sur les consoles d'actuelle génération, le titre, inscrit dans le genre du beat'em all, a axé l'essentiel de sa campagne de communication autour de trois points principaux : dynamisme des combats, fidélité visuelle au comic book et fun en coopération en ligne.

Teenage Mutant Ninja Turtles Mutants in Manhattan : énième adaptation ou épisode à vraie valeur ajoutée ?

Contenu du jeu

"Des robots, des ninjas, du rap et des pizzas"

Disons-le tout de suite, le scénario proposé dans ce TNMT ne retiendra guère votre attention. On pourrait le résumer de la sorte : Shredder, allié au Général Krang pour l'occasion, décide d'envahir la ville de Manhattan à l'aide de son armée de Foot, des ninjas de bas étage ayant l'avantage du nombre. Cette histoire, timidement relayée par de très courtes cinématiques en début et en fin de chapitre, se veut le prétexte nécessaire visant à vous faire découvrir les neuf niveaux (et autant de boss) que comporte le jeu.

Après un petit didacticiel permettant d'appréhender les mécaniques principales du jeu (attaque, capacités spéciales et esquives), le titre vous invite à vous engager dans son premier chapitre, celui de Bebop. Une fois votre tortue sélectionnée, vous devrez mener à bien les différentes missions qui vous seront confiées au cours du niveau : protéger un camion de pizzas, transporter des lingots d'or, éliminer furtivement des ennemis ou encore désamorcer des bombes sont autant d'objectifs qui, une fois accomplis, vous permettront de faire grimper votre barre de progression jusqu'à son seuil maximal, pré-requis indispensable pour accéder à la zone dans laquelle se trouve le boss de fin de niveau. Ce schéma sera invariable d'un bout à l'autre du jeu.

Pour chaque niveau complété, vous obtiendrez une certaine quantité de points d'entraînement dont le nombre variera selon vos performances de combat. Ces points d'entraînement vous permettront d'acheter des armes au sein même des chapitres mais aussi et surtout d'acquérir des ninjutsu, à savoir des capacités spéciales pouvant être utilisées pour chacune de vos tortues. Au nombre de quatre à la fois par créature reptilienne, ces ninjutsu interchangeables pourront être perfectionnés à tout moment de manière à vous spécialiser dans tel ou tel style de jeu. Notons enfin que les charmes vous conféreront différents bonus de jeu (augmentation de la force, de la vitesse, butin amélioré etc) tandis que les emblèmes achèveront cette individualisation par des artefacts visuels décernés dans des conditions spécifiques (obtenir le rang S X fois, battre X ennemis, etc).

Outre sa difficulté progressive modulée selon quatre niveaux (Facile, Normal, Difficile, Très Difficile), les joueurs en quête de challenge apprécieront son classement hors-ligne et en ligne autorisant une certaine forme de fierté lorsque vous parviendrez à vous hisser dans les plus hautes strates grâce à vos compétences de combat. Les collectionneurs, en ce qui les concernent, se rabattront sur les objets à récupérer détaillés dans l'image de bas de test.

Enfin, et ce n'est pas à négliger, ce Teenage Mutant Ninja Turtles : Mutants in Manhattan supporte un mode multijoueur qui vous permettra de parcourir l'intégralité des niveaux avec un, deux ou trois de vos amis et ce quel que soit le mode de difficulté. En cas de jeu coopératif, les ninjutsu, charmes et emblèmes des participants seront naturellement conservés : mieux encore, le jeu adaptera sa difficulté selon le nombre de joueurs humains en augmentant par exemple le nombre d'ennemis ainsi que la résistance des boss de niveau.

Plutôt honnête dans la forme, TNMT pèche par un élément de fond impossible à contre-balancer : sa durée de vie affligeante. En mode Facile ou Normal, comptez entre trois et cinq heures de jeu pour voir le générique de fin et une toute petite dizaine dans les modes de difficulté supérieurs. Pire encore, le peu de contenu présent n'a de cesse d'être recyclé d'un niveau à l'autre (il n'y a véritablement que cinq petits environnements distincts, trois ou quatre types d'ennemis et les missions sont pour la plupart dénuées d'intérêt) sans oublier que l'ossature même de progression n'évoluera à aucun moment (cinématique - mission = combat - mission = combat - mission = combat - mission = combat - boss - cinématique). Autant dire qu'à 49,99 euros, la douloureuse a du mal à passer.
Note : 2/5

Aspect technique du jeu

"Au rouge, on s'arrête"

Si l'aspect visuel d'un titre n'est pas (ou plus exactement, ne devrait pas être) un élément déterminant dans l'intention d'achat, il n'en revêt pas moins une importance toute particulière lorsqu'un jeu prend le parti d'afficher une esthétique graphique unique et atypique. Afin de coller au plus près au comic book dont il est issu, TNMT fait ainsi le pari d'une direction artistique de circonstance à l'instar de ce à quoi les productions de Telltale Games ont pu nous habituer dans un tout autre domaine. Malheureusement, le défi est très loin d'être relevé.

Fluides et parfaitement léchées, les cinématiques qui balisent le découpage des chapitres laissent trop vite place à des environnements creux, ternes et sans saveur. Les arrières-plan, très peu détaillés, et les ennemis, similaires et semblables en tout point, figurent un travail superficiel engendré par un manque cruel de moyens financiers et de temps. Nettement inférieur à Metal Gear Rising : Revengeance sorti il y a pourtant trois ans, Teenage Mutant Ninja Turtles : Mutants in Manhattan est visuellement passable pour un début de vie PS3 mais en aucun cas satisfaisant lorsqu'on l'expérimente sur PlayStation 4. Pour aggraver le tout, le jeu ne fait même pas l'effort de varier ses décors : par exemple, la "ville" (c'est un bien grand mot) que vous explorerez dans le premier niveau sera exactement la même dans le huitième niveau, sauf qu'elle sera ravagée par un incendie ; les égouts dans lesquels vous vous enfoncerez au cours du troisième chapitre seront réutilisés dans le cinquième, à ceci près que vous pourrez cette fois glisser sur l'eau. Vous l'aurez compris, on est encore une fois très loin du compte et c'est d'autant plus dommage quand on sait ce que PlatinumGames est capable d'accomplir.

Les musiques souffrent elles aussi de cette itération. Entraînantes dans les phases de boss et secondées par un doublage français intégral de qualité pour le genre, elles nous poussent très vite à la saturation le reste du temps que ce soit dans le menu principal, lors de l'exploration des niveaux ou encore lors des combats. Cet écueil s'explique aisément : le jeu ne comporte que très peu de niveaux souvent dupliqués dans tous leurs aspects, y compris la musique ; par ailleurs, chaque affrontement vous gratifiera des mêmes sonorités agaçantes si bien que vous aurez très vite l'impression d'entendre le même médium musical d'un bout à l'autre du jeu au point d'en couper le son de votre téléviseur. Là encore, une plus grande diversité couplée à un travail un peu plus approfondi aurait suffi à pallier à ce point négatif.

Au risque de vous désespérer totalement, sachez que même la caméra vous posera quelques difficultés : impulsive et imprécise, cette dernière ne s'attardera pas toujours sur l'ennemi que vous tentez de verrouiller en lui préférant parfois un autre de son choix, ce qui tend à vous desservir en plein combat.

Fort heureusement, tout n'est pas sombre dans la nuit de Manhattan et au moins deux éléments apportent une réelle satisfaction : le gameplay et l'IA.

Sans atteindre la complexité d'un Bayonetta ou d'un Vanquish, le gameplay de TMNT, parfaitement maîtrisé, est à la fois simple à appréhender et jouissif à maîtriser. Pour chaque tortue, le joueur aura la possibilité de lancer l'offensive avec des attaques légères (carre) , avec des attaques puissantes (triangle) ou bien avec un combo des deux qui différera selon le ninja vert sélectionné. Mais le vrai sel du jeu réside indéniablement en ses ninjutsu, ces capacités spéciales que vous pouvez lancer en plein combat. Ne nécessitant qu'une pression sur deux touches pour être enclenchées, ces dernières pourront interrompre ou succéder à l'un de vos combos de manière à déstabiliser l'adversaire ou bien à éliminer rapidement des adversaires de moyenne envergure. Grâce à la profusion de capacités spéciales proposées, on obtient rapidement des combos uniques tant aux tortues qu'aux joueurs qui les manipulent, ce qui est essentiel dans un beat'em all. Les techniciens apprécieront également la possibilité de contrer l'attaque d'un adversaire au dernier moment afin de passer dans son dos et de lui asséner plusieurs coups conséquents.

Un mot sur l'IA. Le plus souvent critiquée sans raison valable, l'intelligence artificielle de Teenage Mutant Ninja Turtles : Mutants in Manhattan se révèle très convaincante. Du côté des alliés, les trois autres tortues s'attaqueront systématiquement à chaque ennemi que vous rencontrerez et vous seconderont dès qu'elles le pourront quand vous déclencherez une attaque spéciale combinée. Cet enthousiasme communicatif ruinera parfois vos tentatives d'infiltration mais vous vous apercevrez qu'il peut être bien plus efficace de vous entourer d'une IA dévouée que de joueurs incompétents. L'IA, elle, tentera toujours de vous réanimer lorsque vous aurez été "carapa-sonné", quitte à prendre tous les risques. Le challenge sera également au rendez-vous du côté de vos adversaires grâce aux quatre modes de difficulté progressifs.

Ajoutons enfin que le jeu ne souffre d'aucun bug et bénéficie même d'une très bonne stabilité en ligne.
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

"Une motivation au goût de fromage !"

Qu'elle soit au goût de fromage ou au goût de pepperoni, votre motivation dépendra essentiellement des tortues avec lesquelles vous jouerez. Si l'IA demeure, comme nous venons de le voir, convaincante, c'est bien dans son mode coopératif en ligne que le jeu prend tout son sens. Malgré l'absence (surprenante et regrettable) d'un mode coopératif local, le jeu s'inscrit dans la lignée de ces productions qui, malgré leurs imperfections, confèrent néanmoins un certain plaisir de jeu dès lors que vous parvenez à vous adjoindre les services d'un ou plusieurs de vos amis.

Combinant une option de personnalisation évolutive et gratifiante ainsi qu'une difficulté progressive selon le nombre de joueurs humains présents à l'écran (sans oublier les quatre modes de difficulté incorporés dans le jeu), cet épisode des Tortues Ninja apporte également sa valeur ajoutée via son humour omniprésent. En dépit de très courtes cinématiques, les interventions de vos tortues en cours de jeu seront régulières et diversifiées, qu'il s'agisse de remercier l'une ou l'autre des créatures anthropomorphiques en cas d'aide ou de narguer l'ennemi via des bravades. De ce point de vue, un certain effort a été fourni afin de coller au plus près de la personnalité de chacun des disciples de Maître Splinter. Vous retrouvez ainsi Leonardo, chef du groupe tempéré et réfléchi ; Raphael, prêt à en découdre jusqu'au bout ; Donatello, le féru d'informatique et enfin Michelangelo, le "Michel-Ange" de la pizza tellement obnubilé par ces dernières qu'il en oublie souvent l'objectif principal de la mission. Ces caractères, couplés à des attaques spéciales propres aux tortues (Raphael pourra par exemple devenir temporairement invincible tandis que Michelangelo entamera une danse de pom-pom girl pour troubler l'adversaire) reprises par vos amis permettent par conséquent de créer une réelle synergie de groupe propice à l'amusement.

Cet esprit d'équipe sera incontestablement de mise lors des combats qui vous opposeront aux boss. Nerveuses et dynamiques, ces joutes vous confronteront à des "sacs à PV" tapant souvent très fort si bien que vous devrez veiller sur vos frères tortues, c'est-à-dire sur vos amis. Sur cet aspect, le jeu propose même une série d'emblèmes récompensant les joueurs les plus méritants : pour exemple, vous en obtiendrez un après avoir défait tous les boss secrets, un autre après avoir défait tel boss sans avoir été mis KO ou encore un autre pour en avoir vaincu un furtivement. Si le joueur solo n'y trouvera que très peu d'intérêt, lesdits emblèmes n'étant que purement décoratifs et ne débloquant aucun trophée spécifique, les férus de la première heure verront peut-être dans tous ces objectifs in-game des motifs de satisfaction suffisants pour masquer temporairement les défauts du jeu à défaut de les gommer totalement. Regrettons encore une fois que le charme de cette "Opération Pizza" ne perdure guère plus longtemps que quelques soirs.

Mis à part le cas très précis du multijoueur sur lequel vous ne reviendrez de toute façon plus après en avoir terminé avec le jeu et ses trophées, la rejouabilité du titre est pour ainsi dire nulle dans cette configuration, la jouabilité elle-même laissant à désirer. Commercialisé à petit prix, Teenage Mutant Ninja Turtles : Mutants in Manhattan eût sans doute mérité davantage de clémence, mais la gourmandise capitaliste d'Activision empêche malheureusement de pardonner à ce titre la majeure partie de ses défauts.
Note : 3/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

"Petits héros, grand ennui"

À première vue, la liste des trophées de Teenage Mutant Ninja Turtles : Mutants in Manhattan semble plutôt honnête voire même engageante. Manifeste, la volonté des développeurs de trouver un équilibre entre 100% inaccessible pour les plus petits et ennui profond pour les plus grands se traduit par des objectifs mesurés : le jeu vous octroiera un trophée en argent pour avoir triomphé de son mode Difficile, sans vous demander de compléter le mode Très Difficile ; de la même façon, vous devrez vaincre un boss secret sans qu'il ne soit pour autant nécessaire de tous les trouver/combattre ou bien encore terminer un niveau avec une furtivité parfaite sans que cela ne soit imposé sur l'intégralité du jeu.

Le titre balise même sa progression de quelques récompenses associées à chaque chapitre : monter sur l'immeuble le plus haut au niveau de Karaï, activer un interrupteur caché dans le territoire de Slash, réussir un passage sans subir de dégâts au chapitre de Shredder... Ces petits objectifs auxquels on ne pense pas la première fois que l'on découvre le jeu ajoute en un sens de la rejouabilité et nous donnent tout du moins envie d'y revenir, ce qui nous permet par la même occasion de poursuivre une quête des collectibles très rapide à compléter et conférant un joli trophée en or. Pour rendre une dernière fois honneur au jeu, citons également quelques défis plutôt comiques tels que finir un niveau tout en étant en train de déguster une pizza ou bien encore en effectuant la danse pom-pom girl de Micky.

À en rester là, la liste des trophées de TMNT se révèle plutôt plaisante et même accessible. Mais (car il y a un mais), il a fallu que les développeurs et/ou l'éditeur pousse(nt) la bêtise plus loin comme c'est de mise sur l'ensemble du jeu pour nous livrer in fine une soupe de tortues peu ragoûtante.

Tout d'abord, il vous faut savoir que l'un des trophées en or du jeu vous demande d'accomplir une action de communication lorsqu'un boss est vaincu. Ces actions, dont l'enclenchement s'effectue de façon manuelle, consiste à danser, à donner des ordres à l'IA ou bien à aiguiller vos compères humains via des indications prédéfinies. Le problème (que vous devinez peut-être déjà), c'est que l'IA ne va pas se donner des ordres à elle-même pas plus qu'elle ne va interrompre son combo d'attaque pour se mettre à danser sur un coup de folie, précisément parce que le libre arbitre ne fait pas partie de ses attributions. Autrement dit : pas de jeu en ligne, pas de platine. Si vous n'avez pas trois autres joueurs prêts à lancer une action de communication au même moment que vous, vous pouvez faire une croix sur le 100%. Même si le mode multijoueur vaut réellement la peine d'être usité sur ce jeu, on ne peut que s'indigner de ce passage au forceps imposé par les têtes pensantes du jeu.

Mais le plus rébarbatif, le plus assommant, le plus lassant et le plus agaçant dans ce jeu réside encore dans ses trophées vous demandant d'accomplir X fois telle mission. Quelques chiffres pour vous aider à mieux comprendre. Il existe dans le jeu une dizaine de missions différentes. Chaque niveau permet d'accomplir quatre à cinq missions différentes, certaines missions étant exclusives à des chapitres spécifiques. Or, la détermination de chaque mission est parfaitement aléatoire de telle sorte que vous ne saurez jamais à l'avance si vous allez tomber sur celle qui vous intéresse, ou non.

Prenons un exemple très concret et admettons que vous décidiez de concentrer vos efforts sur le trophée Combattant Vertueux vous demandant de protéger 30 distributeurs de billets. En premier lieu, sachez que les distributeurs de billets ne sont présents que dans le premier chapitre du jeu. Vous voilà donc parti pour le refaire en boucle, qu'il vous plaise ou non. Sachant qu'il y a environ 10 types de missions différentes sur ce niveau, vous aurez par conséquent 1 chance sur 10 de voir un distributeur de billets apparaître à chaque niveau, étant entendu que vous devrez relancer le niveau du début dès lors que les 4 ou 5 missions maximales autorisées par stage auront été atteintes. Or, comme nous venons de le préciser, ce trophée (en bronze !) vous demandera de protéger 30 distributeurs de billets à raison d'une chance sur dix à chaque fois en répétant inlassablement les mêmes actions dans des décors aussi recyclés que les ennemis qui les peuplent. Et quand cela sera fait, vous devrez encore transporter 30 lingots d'or, transporter 30 sacs d'argent, désamorcer 30 bombes...

Bref, même sans être féru de mathématiques, vous aurez bien cerné le caractère aberrant de ce qui vous est ici demandé et comprendrez certainement un peu mieux la recommandation "Aux acharnés" de ce test. Sur les trente heures de jeu estimées par notre guide des trophées, comptez-en au moins la moitié rien que pour ce grind. Précisons, pour la beauté du geste, que le titre ne comporte absolument aucune statistique d'aucune sorte, si bien que vous ne serez jamais en mesure de suivre votre progression ou de savoir à combien de missions vous en êtes. Autant dire que l'aliénation n'est pas bien loin.
Note : 2/5

Conclusion

Difficile de comprendre ce qui a pu pousser Activision à commander ce Teenage Mutant Ninja Turtles : Mutants in Manhattan. Jamais médiocre mais n'excellant en rien, cette première incursion des chevaliers d'écailles et de vinyle sur PlayStation 4 semble avoir été conçue pour tous les publics mais ne convainc personne. Entre un contenu rachitique, une réalisation technique dépassée et une liste des trophées agaçante au possible, la production, très loin des standards de PlatinumGames, perdrait sans doute toute légitimité s'il ne s'agissait pas du seul épisode des Tortues Ninja sur la console d'actuelle génération de Sony. Cependant, ses combats dynamiques et sa coopération en ligne vraiment fun pourront distraire les plus nostalgiques pour un temps... à condition de trouver le jeu à prix réduit, bien sûr.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
10
Je recommande ce jeu : Aux acharnés, Aux fans de la série

V-Phantomhive (V-Phantomhive)

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