Saints Row : Gat out of Hell

ps4

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 23/01/2015
Genre(s) : Action , Aventure, TPS
Territoire(s) : FRANCE

5437 joueurs possèdent ce jeu
46 trophées au total
1 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 1635 joueurs (30 %)

100% par : 1635 joueurs (30 %)


Note des joueurs :
3.7/5 - 87 notes

Note des platineurs :
3.9/5 - 60 notes

Test rédigé par Aelon le 27-07-2017 - Modifié le 27-07-2017

Introduction

"Un pitch stupide pour un jeu vidéo ?... Très bien, alors c'est une femme le jour de son mariage. Tout se passe bien jusqu'à ce que le maire demande, afin de sceller l'union, à la mariée de chanter sans aucune faute "Wesh alors" de Jul. Ne connaissant pas les paroles, la presque-mariée subit un échec cuisant doublé d'une lourde humiliation devant ses proches. Elle décide alors d'apprendre "Wesh alors" puis étend ses connaissances au rap en général. Devenant une chanteuse célèbre, elle rejoint Maître Gims et Mireille Matthieu dans leur lutte contre le crime qui...

Quoi, comment ça ce n'est pas assez barré ? Bon très bien... Alors c'est un gang de rues dont le chef est devenu Président des Etats-Unis d'Amérique en arrêtant une ogive nucléaire. Hélas, alors que son mandat se déroule plutôt bien puisqu'il trouve le remède contre le cancer (pas un cancer en particulier, LE cancer), l'empereur intergalactique Zinyak envahit la Terre et enlève les membres notables de l'ancien gang. Le président des USA parvient alors à battre Zinyak en utilisant des armures de puissance avec comme musique de fond le thème de Transformers (le film de 1987 hein), mais hélas trop tard puisque Zinyak avait déjà détruit la Terre. Les quelques rescapés, derniers représentants de l'espèce humaine, décident alors de fêter l'anniversaire de l'une des leurs, Kinzie. Pour ce faire, ils jouent au Ouija (ce qui, avec la mort de 99.99% des humains, revient à faire un barbecue dans un immeuble habité qui vient de subir un incendie). Malheureusement, ce Ouija, Satan l'habite ! Et ce dernier décide d'enlever le président des feues USA pour le marier de force à sa fille Jezebel. Mais Satan sous-estime la propension de Gat, le meilleur ami du président, à taper sur des trucs. Ni une ni deux, Gat et Kinzie plongent en Enfer pour sauver le président et pour défoncer ce satané Satan....

Voilà voilà. Ça vous va comme pitch pour un jeu vidéo ? Oui ? Parfait, j'ai le nom. Saints Row : Gat out of Hell (parce que Kinzie peut aller se faire voir). C'est cadeau."

Contenu du jeu

Vous n'avez pas louché, Saints Row : Gat out of Hell se déroule en Enfer. Le terrain de jeu est donc renouvelé par rapport aux anciens jeux et s'appelle désormais Steelp... Je veux dire New Hades, une carte découpée en plusieurs quartiers. Il s'agit d'un lieu où la population est si diversifiée que tout le monde s'y appelle Jean-Euclide et a la même tête. On dirait que les Effrois de Zelda : Ocarina of Time se sont retrouvés bon gré mal gré dans ce Gat out of Hell, mais ne font désormais plus peur (plutôt l'inverse). Les gardes de Satan sont un peu plus variés, mais pas trop, puisque vous pourrez différencier garde 1 de garde 2 par les cornes plus longues du second. Si vous ne l'aviez pas compris, les personnages du jeu sont aussi oubliables qu'un cours sur le théorème de Thalès.

Pour taper tout ce beau monde, car Gat/Kinzie viennent tout de même fièrement représenter les USA, un arsenal permettant d'envahir un petit pays est disponible. Pistolets, fusils, lance-roquettes, fusils de précision. Bref, ça fait pan pan d'un côté et ça meurt de l'autre. Non content de transformer en fromages suisses les ennemis, Gat obtiendra bien vite des superpouvoirs pour tuer encore plus vite. Il pourra alors invoquer des créatures pour tuer pour lui, déclencher des explosions en frappant le sol, tirer des sorts de ses mains ou émettre une aura mortelle. Tous ses pouvoirs sont améliorables et, bien entendu, les améliorations tuent plus vite encore. Vous serez le Usain Bolt du meurtre de masse, Genghis Khan serait fier. Si les pétoires "classiques" ne sauraient plus vous satisfaire, Gat out of Hell propose des armes basées sur les péchés capitaux. On parle ici tout de même d'un fauteuil mobile sur lequel sont montées deux gatlings et qui, en appuyant sur un bouton, tire une salve de missiles. Formidable.

Afin d'affronter Satan, Gat et Kinzie pourront compter sur quelques alliés notables, comme par exemple les jumelles rencontrées dans Saints Row 3, Dane rencontré dans Saints Row 2, mais aussi Shakespeare qui tient une boîte de nuit branchée en Enfer, et Barbe Noire qui vit encore et toujours sur son bateau échoué. Pourquoi ? Saints Row, voilà pourquoi. Ces alliés vous offrent des missions permettant d'avancer vers votre vengeance tout en apportant des bonus sympathiques.

Ces missions justement, eh bien si vous avez joué à Saints Row 3 ou Saints Row 4, vous les avez déjà jouées. Les objectifs sont charmants, à savoir tout casser, tuer tout le monde, être la meilleure balle rebondissante humaine, finir des courses, etc. Ces missions permettent de conquérir progressivement New Hades et ainsi de devenir le King.

Bon point, si défoncer la population de l'Enfer seul était déjà facile seul(e), vous pouvez le faire à 2 ! Le jeu permet en effet d'effectuer la campagne en coopération et ainsi d'humilier l'IA. Malheureusement, aussi gonflé soit-il, le contenu ne parvient pas à convaincre par la grande répétitivité des objectifs. Les jeux Saints Row, c'est un peu comme les nouvelles chansons de Magic System : ça s'enchaîne mais ça se ressemble.
Note : 3/5

Aspect technique du jeu

Ah, l'aspect technique de Gat out of Hell. Pour un jeu PlayStation 4, il a au moins le mérite d'agresser la rétine au point de préférer regarder un écran de télévision éteinte plutôt que de continuer à subir les graphismes du jeu.

Si vous n'aviez pas encore compris : c'est très moche. Non seulement la carte de jeu est petite à cause des possibilités de déplacements de votre personnage qui peut désormais carrément voler, mais les décors sont très peu variés et tristes. Alors oui, on est en Enfer, mais pour un jeu Saints Row, ils auraient pu un peu plus péter un câble et inventer un univers complètement débile. Avec un scénario qui, à lui seul, mériterait que les scénaristes passent un contrôle d'alcoolémie tous les jours, on est forcément déçu en découvrant un terrain de jeu si banal et peu innovant. Les passants décrits précédemment témoignent d'autant plus de la faiblesse du titre avec leur modèle unique (mais au moins, en Enfer, pas de racisme possible, et ça c'est beau). Pour ce qui est des animations, on se croirait dans une production de Bollywood : c'est encore une fois triste et ça n'inspire pas vraiment la violence qu'entraînent pourtant certaines attaques.

La musique est à l'instar des graphismes. Le brave Theodore Roosevelt a dit un jour "Le seul homme à ne jamais faire d'erreur est celui qui ne fait rien.". Hélas, mon pauvre Teddy, ceux qui ne font rien font aussi des erreurs, notamment les responsables de la bande son de Gat out of Hell... Habitués des Saints Row qui apprécient faire les débiles en écoutant les radios du jeu, abandonnez tout espoir ! C'est le néant total, pas de musique ou presque, l'austérité ultime (qui colle bien avec la platitude des décors). Et c'est là un vrai problème du jeu : on recule considérablement par rapport à ce qui semblait pourtant être incontournable.

Vient alors le gameplay : serait-ce le sauveur de l'aspect technique ? Sans être excellent, il fonctionne assez bien, les commandes étant très classiques pour les habitués de la série. La vrai nouveauté du jeu étant la possibilité de voler puisque le quatrième opus incluait déjà des super-pouvoirs, celle-ci s'intègre bien au reste du gameplay et ajoute de nouvelles possibilités. Rassurez-vous, vous prendrez bien vite en main votre Super-Terminator et défoncerez bien vite tout ce qui bouge.
Car oui, une fois n'est pas coutume dans un Saints Row, l'Intelligence Artificielle (IA pour les intimes) est plus proche du plancton que du génie. Entre les dégénérés mentaux qui vous servent d'ennemis qui ne songent pas à se protéger et qui se contentent de vous tirer dessus sans bouger ou ceux qui vous attaquent sans réfléchir mais qui se déplacent, espérant donner l'impression d'avoir un quart de cerveau encore viable, on n'est pas gâté. Vous ferez donc ici face à une armée de débiles plutôt qu'à des commandos d'élite, le jeu préférant la quantité à la qualité.

Mentionnons tout de même l'absence de bug et la rareté des glitchs qui rendent tout de même le jeu très jouable (même si vous risquez de perdre en acuité visuelle).
Note : 2/5

Plaisir à jouer et à rejouer

En dépit d'un aspect technique qui renvoie plus à la SNES qu'à la PS4, Saints Row : Gat out of Hell reste, comme les précédents Saints Row, très fun à jouer. Ne vous mentez pas à vous-même, vous avez toujours rêvé d'être une sorte de Dieu tout-puissant qui dégomme tout le monde. Eh bien c'est ni plus ni moins ce que propose le jeu. Le scénario hallucinogène reste un simple prétexte pour donner au protagoniste une bonne raison de taper sur des trucs, et c'est ce pour quoi on joue au jeu.

Certes, les missions secondaires sont très vite répétitives et on a l'impression de subir une boucle temporelle tant on fait la même chose, mais la sensation de puissance que procure le jeu est excellente. Avec des pouvoirs tout bonnement abusés, notamment l'aura de glace qui gèle sur place tous les ennemis et en fait des victimes punching-ball, ainsi que des armes ridicules mais qui font bien le café, le jeu arrive à amuser le joueur, et c'est tout ce qu'on lui demande.

N'espérez pas ressortir de Gat out of Hell avec une forte réflexion sur la condition humaine, ce n'est ici pas le but recherché. Saints Row est aux jeux vidéo ce que Transformers est au cinéma : un bon vieux défouloir. Les personnages sont creux et aussi charismatiques que des huîtres, l'aspect technique rend aveugle et sourd, mais la possibilité d'annihiler des ennemis débiles mentaux par centaines est ce qui vous fera venir et revenir sur le jeu. J'apprécie particulièrement me balader en fauteuil de la Paresse et mitrailler les impétueux qui viendraient me suggérer d'en sortir.

Le jeu est donc un pur défouloir bien fendard, mais il s'agit d'une expérience unique. Le jeu ne comprend pas de New Game +, et c'est tant mieux : plus le jeu est redondant, plus il perd de son intérêt principal.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Si vous espériez trouver dans cette dernière partie un peu d'originalité concernant ce nouveau Saints Row, vous allez être (une fois de plus) déçus.

Gat out of Hell possède une liste de trophées complètement classique. En dehors de quelques trophées liés à l'histoire et donc immanquables, le jeu vous pousse (il n'y a pas d'autre mot) à tout faire. Finir toutes les activités annexes pour posséder toute la zone de jeu. Inutile de préciser que l'ennui procuré par cette tâche finit par égaler un visionnage d'un épisode de "Des racines et des ailes" (ou "Chasse et pêche" pour les connaisseurs).

Le jeu vous incite en outre à tuer un nombre gigantesque d'ennemis en utilisant tout votre arsenal, aussi bien armes que pouvoirs afin d'obtenir trophées et défis qui vous offrent eux-mêmes des trophées. En bref : si les quantités demandées n'étaient pas si élevées, cela passerait, mais les trophées apportent irrémédiablement la redondance dont le jeu n'avait franchement pas besoin.
Vous aurez également quelques petites actions à réaliser, mais rien de bien méchant, ces trophées s'obtenant en quelques minutes une fois l'objectif connu.

Je terminerai simplement par le trophée qui oblige à jouer 20 heures minimum au jeu. Si vous aviez déjà obtenu tous les autres trophées (ce qui est fort probable tant c'est rapide et simple), il vous faudra laisser tourner la console pour atteindre le nombre d'heures demandé. C'est là que le fauteuil à gatling prend tout son sens : Gat peut attendre tranquillou bien installé, même si un petit cocktail n'aurait pas été de trop.
Note : 3/5

Conclusion

Saints Row : Gat out of Hell est un jeu très classique et peu innovant qui parvient malgré tout à amuser le joueur par la surpuissance qu'il propose de contrôler. Tout est prévu ici pour vous laisser taper sur tout et n'importe quoi, mais le jeu tourne assez vite en rond. Dommage de ne pas avoir plus de nouveauté dans une série qui commence à montrer ses limites.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Aelon (Aelon77)

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