Pro Evolution Soccer 2019

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 30/08/2018
Genre(s) : Sport
Territoire(s) : FRANCE

995 joueurs possèdent ce jeu
50 trophées au total
12 trophées online
0 trophée caché

Platiné par : 223 joueurs (22 %)

100% par : 223 joueurs (22 %)


Note des joueurs :
4.8/5 - 16 notes

Note des platineurs :
4.8/5 - 6 notes

Test rédigé par Warriortidus le 13-09-2018 - Modifié le 13-09-2018


Introduction

Inutile sans doute de présenter Pro Evolution Soccer, série annuelle de jeu de foot proposée par Konami depuis plus de vingt ans maintenant. Les amateurs de la simulation sportive, qui tourne sous le Fox Engine (moteur de jeu qui a servi notamment à Metal Gear Solid V) depuis maintenant cinq ans, sont témoins de sa renaissance depuis la sortie de la Playstation 4. Pourtant, si la série a su mettre la balle au fond des filets ces dernières années, elle a encore du mal a récupérer une partie de son public, qui signe encore et toujours chez le concurrent FIFA à chaque nouvelle saison. Prenez donc place dans les tribunes, équipez-vous de votre plus belle manette et voyons si cette année est (enfin) la bonne pour PES.

Contenu du jeu

Les jeux de sport doivent pouvoir intéresser les joueurs tout au long d'une saison, afin de refaire les matchs seuls ou avec des amis. Pour ce cru 2019 de PES, vous retrouvez exactement les mêmes principaux modes de jeu que sur la précédente édition, légèrement remanié d'un point de vue esthétique, donc nous allons surtout nous attarder sur les quelques ajouts et nouveautés apportés. En Ligue des Masters, vous devez toujours opter pour l'équipe de votre choix, et l'amener au succès à travers les différentes compétitions qui sont disponibles. Après l'introduction des tournois d'avant-saison en 2018, vous avez désormais l'officiel International Champions Cup ; un tournoi de pré-saison amical qui se déroule sur plusieurs continents qui a été créé en 2013. De plus, le système de contrats et transferts est un peu assoupli, rendant les négociations plus agréable à réaliser, même si on peut toujours sourire à la vue des montants de certaines transactions. Enfin, de petites saynètes s'ajoutent aux simples captures d'images pour illustrer les différents événements comme l'interview de votre joueur vedette, ou l'article sur votre dernier match de championnat.

Nous retrouvons aussi le mode Vers une légende, qui vous propose de suivre la carrière d'un seul et unique joueur (existant ou que vous aurez pris le temps de créer avant). Mis à part l'International Champions Cup déjà présent en Ligue des Masters, rien de nouveau à signaler dans ce mode de jeu. Même son de sifflet pour le mode Coopération 3vs3, qui avait fait son grand retour la saison dernière. S'il est toujours plaisant de jouer avec ses amis, et de voir un tableau avec les performances de chacun permettant de prouver (ou non) que vous êtes le maillon fort de votre équipe.., ce mode de jeu ne connait pas d'évolution particulière non plus cette année.

Au final, c'est surtout le mode MyClub qui connaît quelques remaniements et s'inspire quelque peu de ce que son cousin FIFA Ultimate Team peut proposer. Désormais, les agents vous proposent un pack de trois joueurs contre un seul en 2018. On note aussi l'arrivée des "Joueurs en Vue", qui changeront chaque semaine, et proposeront des versions améliorées des joueurs du moment (et seront facilement accessible contre une centaine de points MyClub). Konami a aussi décidé de supprimer la limite de stockage des joueurs (vous pourrez en posséder 1 000 au maximum) et des recruteurs (alors qu'il fallait acheter le droit d'augmenter son stockage par le passé). Comme vous allez avoir plus de joueurs, MyClub vous propose aussi d'échanger vos doublons, permettant de récupérer un autre sportif en short et crampons tout neuf. Enfin, la grosse nouveauté finalement, reste l'arrivée de la PES League Hebdo, qui ressemble fortement au mode FUT Champions de FIFA. Après que vous ayez fait vos 10 matchs de Débutant (histoire de voir quel est votre niveau), vous pourrez participer à un classement hebdomadaire, vous permettant de gagner de belles récompenses. Pas de qualifications pour la compétition du Weekend contrairement à son concurrent, chaque League Hebdo débutera le jeudi, et vous devrez empocher un maximum de points contre des adversaires de votre niveau (les défaites faisant perdre des points). A la fin de la semaine, vous obtiendrez une récompense et vous pourrez monter ou descendre de division, en fonction de vos résultats. Bien entendu, vous pouvez toujours développer et jouer avec votre équipe dans différents mode de jeux, que ça soit le matchmaking classique en ligne, contre l'IA, lors de compétitions, ou même en coopération 3vs3 (les meilleurs joueurs de chaque participant composant une équipe mixte dans ce cas).

Si du côté des modes de jeu les changements restent mineurs, la base étant globalement la même que celle de l'année dernière, il y a du nouveau côté licences. Pour ceux qui suivent un peu l'actualité de PES et/ou FIFA, difficile d'être passé à côté du transfert de cet été, à savoir la Ligue des Champions (et sa petite sœur l'Europa League) qui quittent PES pour rejoindre FIFA, après dix ans de bons et loyaux services (le montant du transfert n'a pas été communiqué). Konami perd ainsi une licence importante, qui pouvait faire la différence dans l'intention d'achat du gamer amateur de foot. En contrepartie, le jeu voit l'arrivée de 7 nouveaux championnats sous licence, ainsi que de nouveaux partenariats avec des clubs de tout horizon (liste complète dans ce lien). Bien entendu, que les plus sceptiques se consolent, la communauté PES continue de proposer moult patchs et mises à jour, permettant de facilement récupérer maillots, nom officiels et tout ce qui peut rendre le jeu le plus authentique possible (vous pouvez suivre les français de CYPES pour récupérer tout le nécessaire). Si bien que l'argument des licences, est surtout valable pour ceux qui ne possèdent pas aujourd'hui une connexion internet... ou une simple clef USB (et accessoirement une grosse flemme).
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

Toujours un peu en retrait sur le contenu, Konami ne sait que trop bien, que le gameplay et le visuel de son titre annuel vont être déterminants pour attirer les foules. PES 2019 continue de s'améliorer esthétiquement par petites touches ; plus que les graphismes, c'est surtout sur les animations que le jeu est très fort. Balle au pied, tout semble possible ou presque, et tous les éléments sont pris en compte pour chaque contrôle, passe ou dégagement, rendent l'ensemble très réaliste, et particulièrement jouissif. Les amateurs de beau jeu se régaleront avec les talonnades, ailes de pigeon et autre coup du foulard, qui certes sont généralement moins précises ou efficaces qu'un bon plat du pied, mais qui peuvent tout de même déséquilibrer la défense, pour peu que vous réussissez votre geste parfaitement. De plus, ce nouveau cru pousse au paroxysme le jeu d'équipe ; comprenez par là que si des exploits individuels restent possibles pour les plus aguerris, n'espérez pas envoyer un Mbappé dans la profondeur, ou passer une défense entière en revue avec seulement Messi.

Konami a su trouver le bon équilibre entre attaque et défense, permettant à chaque joueur d'exprimer ses qualités, sans pour autant donner un avantage considérable à l'un des deux camps. Si le jeu peut demander un temps d'adaptation au début, surtout si vous venez de FIFA, une fois les bases apprises, c'est un vrai plaisir de construire ses actions, comme défendre, en attendant patiemment une ouverture et de contre-attaquer votre adversaire. Il reste toujours agréable d'évoluer contre l'IA, même si comme par le passé, il est recommandé d'éviter les niveaux de difficulté les plus faibles : le mode débutant est assez déroutant en effet. Si l'IA vous laisse littéralement aller seul au but, en revanche quand elle a le ballon, elle ne se laisse pas facilement se le faire subtiliser. A partir du niveau Normal, ça devient plus intéressant, le jeu commence à nous obliger à prendre les bons réflexes, à créer et/ou chercher les ouvertures, à bien défendre, etc... Et bien sûr, arrivé en Superstar ou même en Légende, le jeu propose vraiment un gros défi, où les occasions sont rares pour vous, et où l'IA n'a pas de pitié si elle se retrouve devant votre cage.

D'ailleurs, dans cette notion d'équilibre, si PES laisse le choix de la stratégie que vous allez adopter, chaque avantage aura son inconvénient en contrepartie : vous pouvez par exemple exercer un pressing constant et agressif afin de récupérer le ballon rapidement. Mais la gestion de la fatigue sera un des éléments importants de ce nouveau cru. Et n'espérez pas que vos joueurs, notamment ceux du milieu de terrain, soient à 100% de la première à la dernière minute, surtout avec une stratégie agressive. L'ajout des changements de joueurs à la volée grâce au pavé tactile, sans passer par le menu via la touche Options, est du coup mis à l'épreuve si vous souhaitez avoir du sang frais sur le terrain. De plus, si le cru 2018 donnait un certain avantage à l'attaque adverse dans le domaine aérien (les centres et corners pouvaient devenir des armes redoutables), force est de constater que les améliorations de cette année ont restauré l'égalité dans les duels. Les défenseurs sont plus prompts à couper une trajectoire, ou à tout simplement s'imposer dans les joutes aériennes. Enfin, les gardiens restent toujours les derniers remparts, et sont globalement toujours très efficaces, notamment dans les 1 contre 1 ou sur leur ligne de but, même s'ils ne sont pas à l'abri d'une erreur de temps en temps. Même chose que l'année dernière pour les frappes, il est assez compliqué ainsi de tromper le gardien à longue distance, et il faut plus souvent privilégier la surface de réparation, pour mettre le cuir au fond des filets.

Enfin, la partie sonore voit débarquer l'arrivée de nouvelles lignes de dialogues pour les commentaires. Très franchement, PES n'a jamais été le meilleur sur ça, et finalement on est tellement concentré sur le terrain qu'on ne prête pas vraiment attention à Grégoire Margotton et Darren Tullet cette année non plus. D'ailleurs le mixage est assez étrange, puisque par défaut, le bruit provoqué par le stade semble couvrir les commentaires, comme si on ne voulait pas trop les entendre, étonnant ? A côté de ça, l'ambiance visuelle et sonore dans les stades est de très bonne facture, la playlist dans les menus n'est pas énorme en quantité, mais les titres restent globalement bons, on évite toujours les musiques d'ascenseurs qu'on a pu connaître par le passé.
Note : 5/5

Plaisir à jouer et à rejouer

De par son gameplay proche de la perfection (pour tout joueur amateur de ballon rond en tout cas), il devrait être plaisant de revenir sur PES 2019 tout au long de l'année. Même s'il faudra sans doute un temps d'adaptation au début (surtout pour les habitués de la concurrence), le jeu ne se laissant pas forcément facilement apprivoisé, quel plaisir de réussir ces premiers enchaînements, de créer le bon décalage, de faire le bon choix ou encore la bonne anticipation. Que vous soyez un joueur offensif ou défensif, vous prenez autant de plaisir à attaquer comme à bien défendre. L'équilibre général du jeu fait que tout le monde devrait pouvoir y trouver son compte.

Finalement, seuls peut-être les adeptes du jeu à base de raid solitaire et de dribbles chaloupés sont quelque peu laissés au bord de la touche. Pas tellement que le jeu ne permette pas les gestes techniques bien au contraire, mais les défenses savent se montrer suffisamment efficace pour arrêter toute tentative d'action individuelle ou presque. Si on souhaite contester un peu les bons choix réalisés par Konami sur le gameplay, on peut toujours regretter un peu la tendance de la défense à rester encore un poil basse par moment. Il y a quand même du mieux cette année à ce niveau là, la règle du hors-jeu sert vraiment, mais il arrive encore un peu trop souvent qu'un de vos joueurs ne monte pas avec les autres, permettant à l'adversaire de rester en attaque.

Au final, si le plaisir manette en main est bel et bien là, c'est peut être bien du côté des modes de jeu que la lassitude pourrait entrer sur le terrain. Si vous avez fait les derniers opus, les modes hors ligne n'ont que très peu évolués, vous profitez finalement surtout des mises à jour d'effectifs, le fonctionnement global restant le même. Seul le mode MyClub (et la coopération 3vs3 si vous jouez avec des amis) est finalement susceptible de vous faire revenir régulièrement sur le jeu. L'arrivée notamment des Joueurs en Vue chaque semaine peut motiver certains de jouer régulièrement pour encore et toujours peaufiner son équipe. Les compétitions hebdomadaires, avec récompenses à la clé, auront aussi leur rôle à jouer dans ce plaisir à revenir encore une fois sur le jeu.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Après des années sans changer ou presque de liste de trophées d'un épisode à l'autre, PES décide d'innover un peu cette année, en retirant notamment des trophées qui demandaient parfois d'être très bon sur le jeu et alors de s'investir à long terme sur certains modes de jeux. On ne vous demandera donc plus d'être le meilleur joueur sur chaque continent (en mode Vers une Légende), ni de faire le triplé (en mode Ligue des Masters), si bien que les modes hors ligne demandent moins de temps pour y récupérer les trophées. Vous pouvez sans doute vous contenter d'une saison dans les deux types de carrières, pour y récupérer tous les trophées liés. Même chose pour le mode MyClub, vous n'avez plus à enchaîner les victoires en difficulté Superstar et Légende contre l'IA. Ce trophée a été modifié pour pouvoir être fait dans le mode de jeu de votre choix, contre l'équipe de votre choix, sans être obliger de faire une série de matchs gagnés, rendant le tout bien plus digeste. Ces principaux changements allègent en partie le temps d'obtention de la récompense suprême, et en réduit sa difficulté.

Finalement, deux trophées peuvent sembler un peu plus aléatoires dans leur obtention, et sont peut-être plus gênants. On vous demande de recevoir un style de jeu coop spécial, en coopération 3vs3 en ligne : le problème est que ses conditions d'obtentions sont encore assez floues à l'écriture de ce test, et certains joueurs l'auraient obtenu facilement pendant que d'autres perdent un peu plus de temps pour l'avoir. Le second trophée qui demande lui soit de la chance, soit pas mal de points GP, est celui qui consiste à recruter un joueur de qualité Or ou Noir grâce à des recruteurs. C'est clairement la méthode la moins intéressante, et la moins simple pour obtenir un bon joueur en MyClub, puisqu'à moins d'avoir des recruteurs très pointilleux, c'est la chance qui dicte votre réussite. Et ces fameux recruteurs, ne sont accessibles qu'aux enchères et demandent une belle somme de GP, la monnaie du jeu (sachant que le système d'enchères à deux tours, n'est pas ce qui se fait de mieux, ça reste bien moins pratique que ce que peut proposer FIFA sur FUT).

Mis à part ces deux trophées quelques peu contestables, le reste est très classique et demande de tester en fait un peu tous les modes de jeux, et de réussir certains exploits, comme réaliser un coup du chapeau ou marquer un but de plus de 35m. Ce qui fait qu'une partie non négligeable des trophées, s'obtient finalement de façon assez naturelle, sans obliger de jouer contre-nature.
Note : 4/5

Conclusion

Ce PES 2019 est un nouveau bon cru, et pose certainement un gameplay qui servira de référence pour les jeux de football des années à venir. Il n'a finalement comme réel défaut qu'un contenu, surtout au niveau des modes de jeux, qui manque de fraîcheur et de modernité. Le problème des licences pouvant être facilement contourné, le gameplay étant posé, Konami n'a plus qu'à se concentrer sur ce point pour proposer le PES ultime.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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