Prey

ps4
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Infos complémentaires

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Date de sortie : 05/05/2017
Genre(s) : FPS
Territoire(s) : FRANCE

2602 joueurs possèdent ce jeu
59 trophées au total
0 trophée online
23 trophées cachés
1 DLC

Platiné par : 359 joueurs (14 %)

100% par : 77 joueurs (3 %)


Note des joueurs :
4.3/5 - 50 notes

Note des platineurs :
4.4/5 - 30 notes

Test rédigé par Aelon le 26-05-2017 - Modifié le 28-05-2017

Introduction

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L'espace... Un rêve aussi bien qu'un cauchemar pour bon nombre de personnes de par son caractère infini. La science-fiction n'a eu de cesse d'imaginer des histoires traitant de vaisseaux spatiaux, de station spatiale mais aussi et surtout d'extra-terrestres. Sommes-nous seuls dans l'univers ? Si non, qui d'autre y a-t-il ? Des questions aujourd'hui encore sources de débats enflammés.

N'ayant plus rien à prouver en terme de potentiel narratif, les jeux vidéo ont depuis très longtemps puisé dans la science-fiction pour inventer de nouveaux jeux. Parmi eux se trouve la saga Prey qui a vu le jour en 2006 et relatant les aventures d'un homme capturé par des aliens et devant survivre dans un univers sans pitié. Mais malgré une suite annoncée et suscitant un immense intérêt chez les joueurs, Prey 2 n'est jamais sorti. Bethesda (Fallout, The Elder Scrolls pour ceux qui ne connaîtraient pas) et Arkane Studio (Dishonored) font alors ressusciter la licence en 2017 avec un reboot intitulé "Prey" comme le premier jeu.

Vous y incarnez Morgan Yu, fils (ou fille selon votre choix) d'un des dirigeants de Transtar, une compagnie scientifique ultra puissante. Vous vous réveillez dans votre appartement pour aller au travail participer à des tests, mais la situation vire bien vite au chaos quand une tasse de café se transforme en une créature tuant l'homme qui tenait la "tasse". Après un nouveau réveil qui ressemble fort au précédent, une voix vous somme de fuir de la simulation dans laquelle vous êtes piégé. Très vite, vous réalisez que vous êtes dans une station spatiale nommée Talos I qui se situe près de la Lune, et que vous êtes coincé avec une pléthore d'aliens appelés les Typhons qui se sont répandus dans toute la station et ont tout tué sur leur passage.

La question est bien simple : allez-vous sauver les survivants, les tuer ou survivre coûte que coûte ? Et surtout, que vaut ce reboot de la licence Prey ?

Contenu du jeu

Une station figée dans le temps

Prey vous coince donc sur Talos I, mais soyez rassuré tout de suite, cette station est immense. Pensée au maximum pour répondre aux besoins d'êtres humains, elle est découpée en plusieurs zones occupant une fonction bien précise. Vous pourrez donc évoluer dans le Grand Hall, zone permettant d'accéder à la plupart des autres sections de la station, mais pourrez explorer les quartiers d'habitations, la centrale électrique, le stockage des données, les laboratoires, les accès aux navettes ou encore l'Arboretum, un lieu abritant une flore abondante pour ressembler à un parc et permettre aux employés de s'imaginer dans un parc sur Terre.

La vue de la Terre au loin et surtout de la Lune à travers les vitres de la station rappelleront bien vite que oui, vous êtes bien dans l'espace et que non, personne ne viendra pour vous. Fort heureusement, vous n'êtes pas complètement seul sur Talos I. Vous pourrez tout d'abord compter sur la présence d'autres humains ayant survécu à la propagation des Typhons, notamment sur votre frère Alex Yu qui tentera de vous rallier à sa cause, mais aussi sur les innombrables machines chargées de réparer et soigner. Appelés opérateurs, ils se baladent partout sur Talos I et vous aideront à chaque fois que vous leur parlerez, vous remettant au maximum votre barre de vie, de Psi ou votre armure.

Nous reviendrons dessus par la suite, mais sachez que vous pourrez très tôt sortir de Talos I pour vous balader dans l'espace ! Permettant des déplacements très rapides entre 6 sections de la station, ces sorties dans l'espace permettent en outre d'admirer Talos I de l'extérieur et de se sentir tout petit.

Une voie à choisir

Malgré toute cette aide et ces gens, vous pouvez parfaitement choisir de ne compter que sur vous-même. Morgan dispose en effet d'un arsenal assez limité mais suffisamment varié pour répondre à différentes demandes. Outre le pistolet et le fusil à pompe qui savent faire le travail pour éliminer très vite un ennemi, vous disposerez également d'un taser pour assommer les humains ou infliger d'énormes dégâts aux machines, d'un canon à rayonnement qui désintégrera tout après avoir été braqué assez longtemps sur la cible, mais aussi de grenades et de leurres. L'une des grandes originalités dans cet arsenal somme toute classique, c'est le canon GLUE. Cette arme tire une substance qui se colmate très vite en une boule volumineuse qui colle à la surface sur laquelle elle est tirée. Vous pourrez ainsi choisir de geler un ennemi en le mitraillant, mais aussi et surtout tirer sur les murs pour créer des escaliers ! Cette arme très polyvalente permet de créer des passerelles insoupçonnées, et croyez-moi, cela sera très utile.

En dehors des armes, Morgan pourra très régulièrement récolter des Neuromods, un objet permettant de débloquer des compétences. Une fois encore, du classique pour un RPG. Mais ici, vous avez deux grandes voies de compétences. En effet, Morgan peut choisir des compétences d'Humain, à savoir courir plus vite, sauter plus haut, pirater des terminaux, améliorer des armes, mais il peut également choisir des compétences de Typhons à condition d'avoir suffisamment étudier les différents types d'alien. Ainsi, vous pourrez vous transformer en un objet, générer des champs de forces, créer des jets de feu, émettre de la foudre, utiliser la télékinésie sur des objets, et j'en passe.
Choisissez d'être un surhomme, un alien, un peu des deux, ou restez un simple humain ignorant les neuromods, le choix est entièrement vôtre.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

Perdu dans l'espace

Avec le CryEngine comme moteur de jeu, Prey est visuellement très joli. Les environnements sont très détaillés et très variés tout en étant très remplis. C'est bien simple, on se croirait vraiment à bord de Talos I et on comprend facilement la catastrophe qui a ravagé la structure. Il ne faudra en revanche pas s'approcher trop près de certaines textures au risque de révéler des petits défauts visuels, et on regrettera la modélisation des visages des personnages qui est trop faible. Lorsque vous parlez avec quelqu'un, les visages semblent sans vie et ne contribuent franchement pas à l'immersion.

Immersion ou non, le rendu visuel des environnements est une chose, mais le level design en est une autre. Et comme pour Dishonored 2, Arkane Studios a fait des merveilles avec Prey. Le jeu est entièrement pensé pour être abordé de plusieurs façons grâce à une verticalité très poussée. Vous pouvez ainsi avancer par les tunnels de maintenance, par les tuyaux courant au plafond ou même carrément vous créer une nouvelle route grâce au canon GLUE. Les possibilités sont très nombreuses et offrent à chaque joueur une expérience différente. De la même façon, en fonction des pouvoirs que vous choisissez de prendre, de nouvelles possibilités s'offriront à vous. Tout le level design permet à tous les joueurs de s'y retrouver grâce à une multitude d'options propres à une compétences, un pur régal en jeu.

La bande son est également une grande force du jeu. L'essentiel de l'ambiance sonore de Prey repose sur les bruitages omniprésents et pesants. Peu importe où vous êtes, vous entendrez la structure grincer, des Typhons rôder et émettre leur son étrange, le bruit de vos pas résonner dans la pièce... Tout contribue à vous faire ressentir la solitude de Morgan et vous faire sentir le danger immédiat qui vous entoure. Sachez également que les Mimics (les Typhons imitant les objets) émettre un grincement strident audible une fois assez près d'eux qui vous permettra de les détecter à l'ouïe. Les musiques sont très rares et certaines reviennent parfois un peu trop, notamment la musique de tension quand un Typhon vous a vu, mais globalement, elles retranscrivent parfaitement la situation dans laquelle vous vous trouvez et sont suffisamment faibles niveau sonore pour ne pas masquer les bruitages.

Enfin, le gameplay du jeu est très classique pour un FPS-RPG mais marche très bien. Vous ne pourrez en revanche pas viser avec votre arme, ce qui ne sera pas sans rappeler les FPS des années 90 pour les nostalgiques. Morgan répond vite et bien à chacune de vos commandes et ce gameplay ne suscitera jamais de frustration de par une commande mal pensée. Particularité du jeu, les balades dans l'espace ou dans des zones à micro-gravité sont excellentes, vous permettant de vous déplacer comme bon vous semble, quitte à en perdre vos repères et ne plus savoir où se trouvent le haut et le bas. L'IA est quant à elle très brutale. La quasi-totalité des ennemis vous foncent dessus sans vergogne. Les Typhons profiteront bien souvent du surnombre pour vous tuer, même si certains disposent de capacités spéciales redoutables qui en font des dangers même seuls. J'ai bien apprécié le côté fuyard de certains Typhons, les Fantômes, qui pourront vous fuir pour aller se cacher si vous êtes proche du coup fatal.

Des ombres au tableau

Malheureusement, Prey n'est pas exempt de soucis techniques tels que des glitchs ou bugs physiques. Il m'est arrivé plusieurs fois de me coincer dans le décor et devoir recharger une partie, unique solution pour me débloquer, ou encore d'avoir des petits bugs d'affichage, notamment des indicateurs d'objectifs qui n'en font qu'à leur tête.

Certains trophées sont également pénalisés par des bugs. Pour ma part, un trophée implique de rendre un objet à un scientifique qui se cache dans votre bureau une fois sauvé, mais ce dernier a décidé de retourner dans le lieu où Morgan le rencontre après l'avoir sauvé et où ses dialogues ne me permettaient pas de lui donner l'objet et donc de valider le trophée. Une sauvegarde bien loin en arrière fut nécessaire pour le forcer à se trouver dans le bureau là où il pourrait déclencher le bon dialogue.

Mais le plus gros problème technique, puisque les deux précédents sont rares et pardonnables, ce sont les temps de chargement du jeu. Les qualifier de longs serait un euphémisme : ils sont interminables. A chaque changement de zone, vous devrez passer un premier écran de chargement avec des messages d'astuces, mais une fois ce premier écran passé, un second écran de chargement se lance où vous devrez appuyer sur une touche après environ 10 secondes. Si au début du jeu vous passerez beaucoup de temps dans une même zone, vous effectuerez de nombreux allers-retours pour terminer des quêtes en fin de jeu. Et cela signifie devoir effectuer 3 à 4 changements de zone, soit 3 à 4 chargements. Pour résumer, plus vous avancez dans le jeu, plus vous subirez souvent des écrans de chargement et finirez donc très irrité. Dommage donc, surtout quand on voit les grandes qualités inhérentes au jeu.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Dans l'espace, personne ne vous entendra crier

Prey est un vrai plaisir à jouer. L'immersion est immédiate, notamment grâce à l'introduction dans la simulation qui vous permet de découvrir la station spatiale en même temps que Morgan. Le scénario du jeu est assez simple mais très efficace et se dévoile progressivement dans la myriade de documents à lire dans toute la station. Les Typhons ont en effet été découverts très tôt et ont été le fruit de multiples expériences, notamment en ce qui concerne les Neuromods. Vous comprendrez les grandes lignes de l'histoire même en fonçant dans le jeu, mais toute la complexité de l'histoire de Prey est accessible pour qui y prête un minimum d'attention.

Du fait de la mémoire de votre personnage, plusieurs personnages joueront avec votre amnésie pour vous donner des directives que votre ancien vous aurait souhaité. Face à la propagation des Typhons, vous serez très vite poussé à détruire Talos I, mais d'autres directives se dévoileront en temps voulu, permettant de changer la destinée de la station. Il va sans dire qu'il y a une multitude de fins possibles, et que si le jeu comprend 2 fins vraiment différentes, vos choix et actions entraîneront des variantes dans la narration que vous apprécierez sans aucun doute. Je ne vous gâcherai pas la fin, mais sachez que le final de Prey m'a très plu et s'avère bien plus convaincant que ce que vous vous imaginez en cours de partie.

Votre première partie, justement, sera l'occasion de vous familiariser avec la station Talos I, de connaître les petites astuces nécessaires pour avancer et évoluer plus vite, comme par exemple l'accès à la localisation de tous les cadavres de la station via les postes de sécurité, les cadavres étant de véritables mines d'or en termes de munitions ou nourriture. Votre avancée dans cette station autrefois pleine de vie mais désormais lugubre vous plongera également parmi les Typhons. Et ces aliens ne sont pas là pour vous payer un verre. Tous veulent votre peau, certains pouvant se multiplier grâce à cela, et tous constitueront une menace plus ou moins grande. Le Typhon Télépathe contrôle par exemple les humains par la pensée et n'hésitera pas à vous envoyer ses pantins vous exploser à la figure. Le pire sera le Typhon Cauchemar qui vous traquera partout et s'avère très coriace.

Prey dispose également d'un système de craft bien pensé qui vous permet de fabriquer à peu près tout à condition d'en connaître les plans. Pour fabriquer un objet, il vous faudra des matériaux que vous obtiendrez bien souvent en recyclant tout et n'importe quoi. C'est bien simple, vous finirez par tout ramasser puisque tout se recycle et contribue donc à augmenter votre stock de matériaux en vue de fabriquer des objets utiles à votre survie. Un système très agréable qui permet aux collectionneurs fous qui refusent de laisser tomber 10 cailloux dans un RPG de justifier leur collecte acharnée.

La première partie comme les suivantes sont un pur plaisir puisque grâce aux compétences, votre façon d'avancer dans les différentes parties de Talos I ne sera jamais la même. Pour accéder à une pièce bloquée, vous pouvez choisir de pirater le code et ainsi déverrouiller la porte ou choisir de vous transformer en un objet assez petit pour vous faufiler par la vitre. Un objet lourd vous bloque l'accès à une pièce ? Soulevez-le ou déplacez-le par une explosion ou la pensée. Tout Prey est pensé sur cette multitude de possibilités qui permettent ainsi de redonner envie de lancer une partie en abordant le jeu différemment. Vous pourrez également choisir de changer votre façon d'agir avec les autres humains et donc d'accéder à des dialogues différents.

Un pur plaisir à jouer, et à rejouer.
Note : 5/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Où le bon côtoie le mauvais de près

La liste des trophées de Prey, véritable intérêt pour les chasseurs de trophée que nous sommes, est malheureusement mal pensée.

Pour commencer avec le positif, plusieurs trophées vous poussent à aborder des situations de différentes manières, notamment d'être le plus empathique possible en aidant au maximum tous les humains de la station. Vous aurez également des trophées dédiés aux compétences d'Humain, vous demandant par exemple de pirater ou réparer un certain nombre d'objets, d'améliorer à fond une arme, etc. Les trophées liés aux compétences Typhons sont au final très simples et servent plus d'entrée en matière aux pouvoirs Typhons qu'à de vrais challenges. Un avantage donc qui permet, une fois débarrassé des trophées, de profiter pleinement de ce que Prey vous propose niveau pouvoirs.

Un trophée vous demande de choisir uniquement des pouvoirs Typhon dans une partie et uniquement des pouvoirs Humains dans l'autre, tandis qu'un autre trophée vous oblige à ne prendre aucun pouvoir. Ces deux trophées permettent de varier énormément l'expérience de jeu car, obligé de pensé comme un humain ou un Typhon, les possibilités d'avancer dans les niveaux ne seront pas les mêmes, tandis qu'être un humain banal vous pousse à redoubler d'effort et de concentration tant les moyens de tuer seront limités. Il s'agit là de trois très bons challenges très appréciés dans une liste de trophée.

Aucun trophée n'est lié à la difficulté, ce qui permet à chaque joueur de choisir la difficulté qui lui convient le mieux.

Le premier souci dans la liste des trophées de Prey réside dans les nombreux trophées liés aux collectibles. Vous avez bien lu, Prey vous pousse à en faire trop, à savoir manger au moins une fois chaque aliment du jeu, lire presque tous les e-mails du jeu, écouter la majorité des transcribe (journaux audio) et trouver la quasi totalité du personnel de Talos I. Le problème avec ces objectifs, c'est qu'ils forcent les joueurs à explorer l'histoire de Prey et peuvent ainsi gâcher le plaisir de découvrir l'histoire par soi-même, avec un risque important que les joueurs ne lisent pas les documents ou coupent les transcribe, ces trophées relevant plus de la corvée que du plaisir à faire. Autant demander de trouver la moitié des collectibles peut inciter les joueurs curieux à trouver l'autre moitié plus tard, autant forcer à trouver 80% des collectibles peut dégoûter les joueurs et les dissuader de chercher les 20% restants.

Le second problème des trophées réside dans le trophée lié au meurtre de tous les humains de la station. Les humains possédés par un télépathe ne peuvent pas être tués par un pouvoir Typhon, il vous faut les assommer puis les tuer une fois inconscient. Le trophée attend de vous que vous usiez de vos armes plutôt que de vos pouvoirs, aussi, vous n'avez pas le choix et êtes donc contraint de choisir la voie tracée par le jeu. Et c'est bien dommage dans un jeu qui met en avant la liberté d'action. Oubliez une partie en optant pour la voie du Typhon qui tue tout le monde avec ses nouveaux pouvoirs, vous devrez passer par la case arme à feu/arme de corps si vous visez le trophée du meurtre total.
Note : 3/5

Conclusion

Prey propose une excellente expérience d'isolement dans l'espace parmi les aliens en accordant une grande liberté d'action au joueur. Les pouvoirs disponibles permettent de rendre unique votre expérience de jeu, même si les trophées viendront vous obliger à en faire trop...
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Aelon (Aelon77)

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