PlayStation VR Worlds

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 13/10/2016
Genre(s) : Compilation
Territoire(s) : FRANCE

2882 joueurs possèdent ce jeu
27 trophées au total
0 trophée online
4 trophées cachés

Platiné par : 72 joueurs (2 %)

100% par : 72 joueurs (2 %)


Note des joueurs :
3.3/5 - 12 notes

Note des platineurs :
2.8/5 - 5 notes

Test rédigé par Aelon le 20-03-2017 - Modifié le 20-03-2017

Introduction

Le rêve de nombreux joueurs est récemment devenu réalité : la réalité virtuelle est devenue disponible à tous.

Tous les joueurs ont très probablement un jour espéré vivre une expérience de jeu, être projeté à travers l'écran pour vraiment vivre le jeu joué. Si cela s'avère purement impossible (restons humble), la réalité virtuelle permet d'approcher au plus de ce rêve. Le casque PlayStation VR sorti le 13 octobre 2016 comptait parmi les titres au lancement le jeu PlayStation VR Worlds, une compilation de jeu lourdement mise en avant et promettait d'entrer dans le monde de la réalité virtuelle dans les meilleures conditions.

Le jeu s'apparente plus à une grande démo qu'un réel jeu à part entière, proposant 5 petits jeux bien différents. Alors, que vaut donc cette compilation de jeux estampillée VR (ou Réalité Virtuelle pour les phobiques des acronymes) ?

Contenu du jeu

Cette compilation dispose donc de 5 jeux : Scavenger's Odyssey, VR Luge, London Heist, Ocean Descent et Danger Ball.

Le premier jeu vous propose d'incarner un extraterrestre (un argonaute pour être exact), qui se réveille dans une machine contrôlée par une intelligence artificielle et qui lui demande d'aller chercher l'Artéfact, une relique de grande valeur. Vous aurez donc à avancer bon gré mal gré au sein d'astéroïdes et de vaisseaux jusqu'à votre objectif, avec quelques surprises au passage.

VR Luge vous permet d'assouvir vos désirs de suicide en vous jetant en luge sur une route à toute vitesse. Il s'agit ici d'un contre-la-montre avec 4 courses différentes dans lesquels vous aurez à éviter les voitures de chaque côté de la route.

London Heist propose une immersion au sein de la pègre londonienne (vu le titre, difficile d'imaginer la pègre italienne en même temps). Vous y incarnez un personnage effectuant le vol d'un diamant qui tourne au vinaigre et qui vous propulse dans une situation bien compromettante. A vous de vous en sortir.

Ocen Descent est le jeu le plus calme de cette compilation. Il vous permet de plonger dans les profondeurs sous-marines en quête d'un objet précieux demandé par celui qui vous a embauché, mais qui s'avère être tout près d'un requin blanc assez peu enclin à vous laisser partir et qui ferait bien de vous son petit-déjeuner.

Enfin, Danger Ball est le jeu Pong de la réalité virtuelle. Vous devez affronter des adversaires dans une cage qui fait fortement penser à Tron en évitant de laisser passer la balle.

Vous l'aurez compris, difficile de se perdre dans d'éternelles explications avec cette compilation, chaque jeu est très peu fourni en lui-même et ces explications succinctes suffisent largement à vous permettre d'avoir une idée de ce qui vous attend.
Note : 3/5

Aspect technique du jeu

Note du rédacteur : pour un jeu de réalité virtuelle, une notion supplémentaire vient s'ajouter à tous les critères s'appliquant à tous les jeux, à savoir la motion sickness (ou mal des transports). Il s'agit du malaise entraîné par la différence entre ce que vous voyez et ce que vous ressentez. Tous les joueurs n'y sont pas soumis de la même façon, certains le ressentant en quelques secondes tandis que d'autres ne le ressentiront jamais. Ce test prend donc en compte la motion sickness. A titre personnel, j'y étais assez sujet au début et me suis progressivement habitué à ce nouveau "souci". Mais je garde en tête la possibilité d'en ressentir en jouant à un jeu VR et ne manquerait pas d'en parler.

Pour commencer, les graphismes sont assez moyens. Ni excellent ni mauvais, ils s'avèrent tout juste corrects. Assez variables d'un jeu à l'autre, le jeu Danger Ball ne proposant pas de déplacements (autres que ceux de votre tête), les détails de l'environnement sont plus poussés, ou s'apprécient en tout cas mieux. Ocean Descent proposant peu d'interaction, il axe tout sur l'immersion et la contemplation, les graphismes y sont là encore plus agréables. Mais pour Scavenger's Odyssey et VR Luge notamment, le flou dynamique est marqué et donne au final des graphismes grossiers. Vous serez sans doute tellement immergé par le fait de découvrir la VR (ou à défaut de la découvrir, d'apprécier l'expérience VR) que vous pardonnerez ces graphismes en partie, mais ils restent très basiques sans réelle recherche de jeux de lumière, de level design ou encore de variété d'environnement.

La bande son est sans contexte le meilleur élément technique de PlayStation VR Worlds. Quel que soit le jeu joué de cette compilation, l'ambiance sonore y est très bonne et offre une excellente immersion. Les sons dans Danger Ball renforcent l'intensité des matchs, vous apprécierez chaque bruit de tir dans London Heist ou encore le son de votre arme surchargé dans Scavenger's Odyssey. Il y a très peu de musique dans cette compilation, mais c'est tout à fait normal. Une musique vous sortirait presque immédiatement de votre immersion, puisque vous vous demanderiez d'où celle-ci vient au fond de l'océan, dans l'espace, ou lorsqu'un brigand vous casse la figure. Le choix de ne pas mettre de musique est donc un excellent choix de la part des développeurs.

Le gameplay est encore une fois très simpliste. London Heist permet de jouer à la manette ou avec le PlayStation Move (nettement plus appréciable pour croire qu'on utilise des armes à feu), Scavenger's Odyssey se joue à la manette tandis que les 3 autres jeux ne nécessitent rien d'autre que votre tête. Danger Ball se joue en effet en regardant là où vous voulez placer votre avatar afin de renvoyer la balle, effectuer des mouvements sur les côtés ou bien un coup de tête en avant permet respectivement de brosser la balle ou de la smasher. Dans VR Luge vous pouvez vous pencher sur la gauche ou la droite pour les virages tandis que Ocean Descent ne joue pas, il se contemple. Les commandes répondent bien même si dans VR Luge il peut parfois y avoir des délais de réponse, ce qui est outrageux tant le jeu repose sur les réflexes, notamment pour les trophées.

Enfin, comme mentionné en début de section, la motion sickness est présente dans cette compilation. Je pense que deux jeux peuvent vous y exposer : Scavenger's Odyssey et VR Luge. Pour VR Luge, la sensation de vitesse associé au flou dynamique très prononcé pourront vite vous rebuter et entraîner la dissociation visuel-ressenti amenant la motion sickness. Cela s'accentuera lorsque votre personnage s'envolera lors de certains sauts, où la dissociation n'en saura que plus grande. Encore une fois, tous les joueurs ne ressentiront pas l'expérience de la même façon, mais vous êtes prévenu.
Concernant Scavenger's Odyssey, je serai moins clément. En prenant déjà en compte la nécessité de se déplacer et de tourner soi-même qui peuvent causer la dissociation, ce qui risque sans doute de vous achever, ce sont les sauts. En effet, vous devrez à de maintes reprises sauter d'un point A à un point B, mais où votre machine n'y aura pas la même gravité. Pour être plus claire, vous devrez parfois sauter du sol vers un mur, devant alors tourner en plein air dans un déluge qui risque fort d'avoir une forte sensation de nausée. Je tiens donc à vous prévenir, Scavenger's Odyssey est une très violente initiation à la motion sickness.
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Le problème d'une compilation s'approchant plus de la démo que du jeu complet, c'est qu'on en fait vite le tour.

Découvrir chaque jeu est un vrai plaisir, puisqu'on plonge d'un univers à l'autre en ayant différentes expériences de jeu de par les gameplay différents. Vous apprécierez donc chaque découverte de jeu et en garderez un bon souvenir.

Malheureusement, chaque jeu se finit en 30 à 40 minutes. Ocean Descent propose 3 descentes différentes, mais l'une d'elles seulement contient le requin, les 2 autres étant des versions plus courtes ou plus calmes mais identiques. La redondance y sera si vite arrivée que vous ne le relancerez que pour laisser un proche essayer et non pour le refaire.
London Heist est très sympathique à faire, mais se finit si vite qu'on en redemande sans en avoir et qu'on se sent lésé, et ce ne seront pas les stands de tir qui feront office de plat de résistance, ces derniers étant également peu variés.

De la même façon, Danger Ball est fort sympathique mais ne dispose pas de modes de jeux bien différentiables, à savoir tournoi, match simple et face au mur. VR Luge est le jeu le plus redondant de la collection car le début des 4 courses est strictement le même ! Honnêtement, mis à part le fait que vous alternez jour et nuit, le fait de commencer et finir aux mêmes endroits et la faible variété de décors parcourus font qu'on a plus l'impression de faire la même course 4 fois que 4 courses différentes.

Enfin, Scavenger's Odyssey propose une aventure courte mais sympathique avec en prime un boss de fin assez résistant. Il offre une excellente expérience de jeu... Pour peu que vous ne quittiez pas toutes les 5 à 10 minutes à cause de la motion sickness...
Note : 3/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Ah ! Nous y voilà ! Le drame de ce jeu, j'ai nommé sa liste de trophées.

C'est pourtant une liste bien simple : réussir tous les défis de chaque jeu, avec quelques petites actions peu difficiles à réaliser en prime. Si les petites actions ne vous poseront aucun souci, ce sont sans contexte les défis qui risquent fort de vous empêcher d'avoir le platine du jeu.

Soyons honnête, il s'agit d'un platine extrêmement difficile à obtenir, et ce pour de nombreuses raisons.

La première est la motion sickness, qui peuvent vous empêcher de rester concentrer longtemps sur un jeu et vous empêcher de progresser en vue de réussir les défis les plus difficiles.

La seconde et la plus évidente, c'est l'immense difficulté de certains défis. Si ceux d'Ocean Descent seront une sinécure, ceux de Scavenger's Odyssey, passée la motion sickness, s'avèrent très corrects en terme de difficulté, ou ceux de London Heist seront très abordables, ses défis les plus difficiles résidant dans les stands de tir mais étant avec un minimum d'application abordable au plus grand nombre, ce seront VR Luge et Danger Ball qui feront obstacle.

VR Luge demande de réaliser l'exploit de finir L'intégrale avec au moins 10 secondes restantes. Pour ceux qui auraient du mal à concevoir la difficulté, sachez que vous démarrez avec 1min30s au compteur, que le temps s'écoule progressivement au fil des courses et que vous gagnez 1min25s par course. Il vous faudra aller extrêmement vite, ne vous prendre aucun obstacle et utiliser au maximum l'aspiration des voitures pour réussir cet exploit. Croyez-moi, la moindre erreur est fatale et peut survenir si vite que ce défi à lui seul peut faire obstacle au platine.

Enfin, Danger Ball compile difficulté et frustration, un record. Pour la difficulté, vaincre tous les adversaires en mode difficile sans perdre un point est loin d'être une partie de plaisir, mais atteindre les 8000 points face au mur est un autre exploit à accomplir. La balle va de plus en plus vite, vous visez de moins en moins bien, les cases octroyant des points sont de plus en plus petites et à force d'aller vite, vous risquez de brosser la balle et la rendre encore plus dure à renvoyer. Est-ce que vous arrivez à concevoir la difficulté de ce défi ? Si oui, vous n'êtes pas au bout de vos peine. Il vous faut en effet vaincre Omni, l'adversaire final du mode Tournoi, sans perdre un point. Pour résumer, vous devez systématiquement vaincre 5 adversaires pour avoir la possibilité de l'affronter, et qu'il utilise successivement les pouvoirs de vos 5 précédents adversaires en mode difficile. Si vous perdez un point, en plus de rager un coup, vous devez de nouveau vaincre 5 adversaires avant Omni. La perte de temps, la répétition et la frustration seront néfastes là encore à la réussite de ce défi.

Et c'est donc un non. Malgré quelques bons points qui offrent une note évitant le 0 pointé, les défis les plus difficiles ou causant de la répétition détruisent complètement le plaisir d'obtenir les trophées. Il vous faudra de la chance, du talent et de la patience pour y parvenir.
Note : 2/5

Conclusion

Entrée assez mitigée dans la réalité virtuelle avec ce PlayStation VR Worlds. Chaque jeu est bien distinct des autres et offre une très bonne mais courte expérience de jeu et permet plus de voir le potentiel de la réalité virtuelle que la vivre. Pour ce qui est des trophées, bon courage, vous en aurez besoin...
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
11
Je recommande ce jeu : Aux acharnés, Aux curieux, Aux chasseurs de trophées/platine difficile

Aelon (Aelon77)

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