Our World is Ended

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 18/04/2019
Genre(s) : Visual novel
Territoire(s) : FRANCE

49 joueurs possèdent ce jeu
40 trophées au total
0 trophée online
33 trophées cachés

Platiné par : 18 joueurs (37 %)

100% par : 18 joueurs (37 %)


Note des joueurs :
3/5 - 1 note

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par kambujana le 31-05-2019 - Modifié le 31-05-2019

Introduction

Our World is Ended est un visual novel développé par Red Entertainment (un studio très peu connu en Occident mais ayant fait de nombreux jeux de tout type uniquement sortis au Japon) et édité par PQube, éditeur qui a fait de l’importation de jeux japonais une de ses spécialités. Il a notamment édité chez nous des licences telles que Steins;Gate ou Blazblue.

Sorti chez nous le 18 avril 2018, le jeu nous plonge au travers des péripéties de Judgement 7, un petit studio de jeu vidéo, dont les tests de leur nouveau projet ne vont pas se passer comme prévu, les faisant se retrouver par hasard dans un monde alternatif lié à une organisation diabolique…

Contenu du jeu

Le jeu est un visual novel dans sa forme la plus pure. On est ici plus proche d’un texte interactif que d’un jeu. Mis à part les quelques choix qui parsèmeront votre aventure, la majorité de vos interactions consisteront à faire défiler la suite de l’histoire. Le genre du visual novel se caractérise par une histoire transmise, dans la quasi-majorité des ca,s par des dialogue entre les personnages et les pensées du personnage. Contrairement à un livre classique, nulle trace de narrateur.

Le genre a également une technique bien à lui. Chaque lieu est un décor fixe sur lesquels les sprites des personnages apparaissent au gré de leurs entrées et sorties de la scène. La vue est une vue à la première personne et vous ne verrez donc que rarement l’apparence de votre personnage. Ce type de jeu a généralement plusieurs embranchements scénaristiques.

Our World is Ended respecte à la lettre les codes du genre en nous proposant pas moins de 40 h ininterrompues de dialogues à déguster. Le jeu a également une mécanique de choix. Mais il est à noter que ceux-ci ne conduisent pas à définir la suite de vos aventures. Si parfois vos choix auront un impact sur la scène d’après, ou sur une phrase un peu plus loin dans le jeu, la majorité des choix serviront à augmenter l’affection qu’a un personnage pour vous. À tout moment, en entrant dans le menu pause, vous pourrez voir un top 3 des personnages qui vous apprécient le plus. C’est donc sur ce top que vos choix auront une répercussion directe.Selon le personnage qui atteindra le haut du classement à la fin de l’aventure (et d’autres critères obscurs que le jeu n’explique pas), vous atteindrez au choix : la « Normal End » (fin prématurée se contentant de boucler le scénario) ou la fin du personnage situé en haut de votre classement. Il y a en tout sept fins en plus de la « Normal End », une pour chacun de vos compagnons.

Parlons-en des personnages. Aux nombres de huit (pour les principaux) dont sept sont les membres du studio de développement Judgment 7. Assez hauts en couleurs on retrouvera :
- une sound designer chantant mal, s’énervant facilement et n’hésitant pas à frapper la première personne qu’elle a sous la main.
- une graphiste aux allures gothiques, très réservée, parlant peu, et la plupart du temps pour envoyer balader ceux qui essaient de lui parler
- Un character designer excentrique, artiste incompris qui joue un peu trop le rôle des personnages de son univers
- Une collégienne surdouée qui, bien que très intelligente, a un comportement enfantin
- Une lycéenne tête en l’air, dont la place au sein du groupe n’est pas très bien définie
- Un patron extrêmement pervers mais également doté d’un talent de programmation énorme
- Et enfin vous, personnage banal, plusieurs fois caractérisé par le jeu de « personnage de visual novel »

Si ces personnages peuvent paraître excentriques pour les joueurs découvrant le genre et la japanimation, les fans d’animé retrouveront, eux, bien vite leurs marques dans ces traits de caractères loin d’être rares dans le domaine.

En plus d’un mode histoire d’une quarantaine d’heures environ (une durée de vie assez conséquente pour ce genre), le jeu dispose d’un menu galerie, vous permettant de revoir les wallpapers rencontrés au cours de votre aventure, ainsi que de réécouter l’OST. Il existe également un menu « spécial » consistant en une liste de raccourcis vous permettant de revoir les fins que vous avez déjà débloquées.

En somme Our World is Ended se dote d’un contenu plus que correct pour ce style de jeu. Entre un mode histoire consistant, les multiples fins possibles, il fait office de bon élève. On regrettera toutefois l’absence de multiples embranchements scénaristiques.
Note : 3/5

Aspect technique du jeu

Techniquement parlant, le jeu est sublime. Il est clair que Our World is Ended se place dans la cour des grands.

Côté gameplay, comme dit plus haut, nous somme sur du basique : un bouton pour passer au texte suivant, un pour ouvrir le menu, un pour faire défiler le texte à toute vitesse, un pour passer une séquence déjà regardée. On ne peut plus simple donc.

Le jeu possède également une patte artistique bien à lui au travers d’un choix de palette de couleurs peu habituelles. En effet, on est ici face à un jeu entièrement colorisé avec des couleurs pastel. Décors comme personnages. Toutes les scènes se voient également dotées d’un filtre ajoutant un effet de lumière assez sympathique, rendant le tout très agréable à regarder.

Si le jeu ne se dote que d’une seule et unique cinématique (l’opening), les dialogues seront parfois ponctués d’illustrations qui permettront d’appuyer le côté épique ou dramatique de certains moments.

Au rayon des bonnes surprises on notera une synchro labiale (fait d’animer les bouches des personnages pendant qu’ils parlent) présente, bien qu’imparfaite, ainsi qu’une grande diversité de poses et d’expressions sur les sprites des personnages. On appréciera le sound design efficace qui rend parfois plus compréhensible l’action que les simples sprites fixes (notamment lors d’une scène où les personnages quittent et reviennent sur l’écran de manière chaotique).

Le jeu ne comporte aucun bug, ce qui est fort appréciable.

A noter que le jeu n’a pas été traduit dans la langue de Molière (sous-titrage anglais, voix japonaises). Le niveau d’anglais du jeu n’est toutefois pas des plus élevé et pour peu que vous ayez un niveau lycée correct, vous devriez comprendre la quasi-intégralité des dialogues.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

C’est ici que le bât blesse. En effet, le jeu a beau avoir un vaste contenu, et un niveau technique excellent, la qualité de l’histoire laisse à désirer. Tout d’abord l’histoire est longue à démarrer, très longue. Compte environ 5 heures avant d’avoir un réel bond en avant dans l’intrigue. Le jeu a un rythme, de plus, assez peu soutene. Il n’est pas rare de vivre quelques heures palpitantes, puis de voir notre intérêt retomber lors d’une situation moins intéressante.

Le jeu est également bourré d’allusions sexuelles. Que ce soit au travers du personnage du patron qui, à certains moments, pousse beaucoup trop loin ses blagues et ses pulsions perverses, le faisant passer de la case « comique » à « dangereux et à enfermer ». Notre héros ne se prive pas non plus de certaines pensées misogynes. Outre ces allusions, certes un peu dérangeantes, mais tout de même, la plupart du temps bon enfant, le jeu flirte avec un autre sujet graveleux : la pédophilie. Bon, le jeu dénonce l’attirance que certains peuvent avoir sur les « lolicons » (petite fille) mais… se targue d’avoir un personnage aimant les « shotacon» (petit garçon). Ainsi pendant à peu près deux heures, l’insupportable chanteuse de la bande va baver devant un petit garçon apparaissant dans l’intrigue. Et ce de manière bien appuyée et pas vraiment romanéer. Juste elle l’aime car c’est un enfant.

Une fois la première partie terminée vous aurez la possibilité de recommencer le jeu pour obtenir les autres fins. Comme dit dans la partie contenu ne vous attendez pas à découvrir des pans entiers du jeu inexploré. Il vous suffira donc de passer le texte et de faire les bons choix pour découvrir les fins alternatives. Attention toutefois, comme souvent dans les visual novel, on ne peut passer les textes non lus. Et chaque nouveau choix vous fera faire défiler le texte sans possibilité de le passer pendant quelques minutes. Malheureusement, ces textes sont pour la grande majorité, des passages peu intéressants. Comptez donc 1 h pour votre deuxième partie, puis environ 30 minutes par fin.
Note : 2/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Côté platine, rien de bien compliqué. On est là encore sur du très classique niveau visual novel. L'objectif de la liste est de vous pousser à chercher l'intégralité des facettes du scénario. Il vous faudra donc tout d’abord effectuer l’histoire principale une fois pour obtenir les dix-huit trophées liés à l’histoire. Puis obtenir toutes les fins pour obtenir les trophées restants. Un trophée par fin, et un trophée par personnages dont vous aurez vu tous les évènements. Ceux-ci iront donc souvent ensemble et bien vite le platine tombera.

Là où ça devient fastidieux c'est au niveau des fins. Le manque d'embranchements scénaristiques rend chaque fin très fastidieuse à avoir puisque les trois-quarts du jeu seront les mêmes. Toutefois, chaque fin vous prend environ 30 minutes, montre en main, à l'aide de vidéos trouvées sur internet. Les fins en elles-même sont intéressantes, concluant bien la trame principale et lançant une relation avec le personnage choisi. Toutefois aucune ne vous apportera de grandes révélations. Pas de quoi casser trois pattes à un canard.
Note : 3/5

Conclusion

Loin de révolutionner le genre du visual novel, Our World is Ended en emprunte tous les codes. Même si l'aspect sexuel a souvent été présent dans ce genre, dans Our World is Ended les allusions sexuelles impliquant harcèlement et pédophilie causeront un malaise à plus d'un joueur. Un choix qui gâchera l'expérience de beaucoup. Pour ceux passant outre cet aspect, le jeu demeure plaisant sans être aussi marquant que ses pairs, comme Steins;Gate pour n'en citer qu'un. Les chasseurs de trophées trouveront, eux, un platine accessible.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
12
Je recommande ce jeu : Aux spécialistes du genre, À un public averti, Aux chasseurs de trophées/platine facile

kambujana (RobotsBrothers)

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