Lapis x Labyrinth

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 07/06/2019
Genre(s) : Action , RPG
Territoire(s) : FRANCE

28 joueurs possèdent ce jeu
24 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 1 joueur (4 %)

100% par : 1 joueur (4 %)


Pas de note
des joueurs

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par Kyp-chan le 04-06-2019 - Modifié le 04-06-2019


Introduction

Chers aventuriers intrépides, bienvenus dans ce petit village complètement déserté et situé juste au pied d’un labyrinthe mystérieux. Gigantesque, parsemé d’abîmes insondables, peuplé de créatures viles et ténébreuses, d’abominations putréfiées, de chimères horrifiantes et autres squelettes vindicatifs, ces lieux ont retenu prisonnières plus d’une âme. Regorgeant d’autant de trésors que de dangers, il ne tient qu’à vous d’y survivre pour atteindre la forêt d'or qui, dit-on, gît de l'autre côté.

Entre l’existant Labyrinth of Refrain: Coven of Dusk et le futur Coven and Labyrinth of Galleria, le thème du labyrinthe semble être très en vogue dans les salles de réunion de Nippon Ichi Software (NIS). Lapis x Labyrinth se présente comme un savant mélange de genre : attrapez un jeu d’action en 2D à défilement horizontal comme Battle Princess of Arcadias, incorporez-lui une composante dungeon crawler et implantez un système de récompenses et d’améliorations similaires à ceux de The Witch and the Hundred Knight ; retirez pratiquement tout élément narratif et saupoudrez du talent propre à NIS pour les mécaniques. Si la mixture vous paraît alléchante, reste à voir si elle est digeste.


Image

Contenu du jeu

Les premiers pas de Lapis x Labyrinth commencent par introduire la création de votre groupe d’aventuriers. Il est possible d’emmener dans le labyrinthe jusqu’à quatre compagnons en même temps que l’on peut contrôler alternativement. Il existe huit classes d’aventuriers, elles possèdent toutes des armes et des capacités spécifiques. Par exemple, la chasseuse est rapide et agile en plus d’être assez versatile car pouvant alterner les offensives au corps à corps avec une attaque à distance. Le destructeur est plus lent mais possède en contrepartie une force de frappe plus importante tandis que l’artilleur se spécialise dans l’attaque à distance et que l’évêque permet de se soigner ponctuellement. Le groupe peut être constitué de n’importe quelle combinaison d’aventuriers ; ils peuvent notamment être tous différents ou bien tous identiques. La troupe formée, s’ensuit alors le tutoriel, bouclé en quelques minutes le temps d’expliquer les éléments du gameplay. De fait, ce dernier est assez simple : saut, attaques normales, attaques spéciales propres à chaque classes, associées aux trois directions du joystick (horizontale, haut, bas) et deux attaques spéciales, l’une pour utiliser en renfort un aventurier l’autre pour effectuer une attaque de zone dévastatrice avec toute l’équipe. D’un certain côté, cela m'a rappelé quelque peu la licence Smash Bros ; simple à appréhender, plus délicat à bien maîtriser.

Comme illustré ci-contre, le jeu compte une dizaine de zones à visiter, chacune découpée en huit niveaux. Terminer un niveau demande à en parcourir tous les étages qu'on peut classer en deux sortes : les étages classiques et les étages de boss. Les premiers se présentent sous la forme d’un mini-labyrinthe dans lequel il faut trouver et détruire au moins la moitié des sceaux, matérialisés sous la forme de losanges violets, afin d’ouvrir la porte vers l’étage suivant. En fonction de la profondeur du niveau dans la zone, celui-ci possède de un à trois étages classiques avant de finir par un étage de boss. Si chaque zone possède son propre thème, certains étages d’un niveau peuvent reprendre le thème d’une zone précédente. Ainsi, la troisième zone, relative à l’eau, peut présenter des étages forestiers (première zone) ou des étages sablonneux (deuxième zone). En réalité, plus que d’être une simple reprise du thème, il s’agit d’une réintégration d’un labyrinthe déjà parcouru dans une zone précédente. Pour pouvoir commenter cet état de fait, il est nécessaire de préciser les contraintes s’appliquant aux labyrinthes. Chaque étage doit être terminé en moins de cinq minutes. En effet, à la fin du décompte, un spectre (géant) fait son apparition au milieu du labyrinthe et vous en extrait, presque manu militari, sans votre butin si vous avez le malheur de toucher le fantôme. Compte tenu de sa taille et de sa capacité de téléportation, vous avez tout à gagner à trouver la porte menant à l’étage suivant avant la fin du décompte. Une fois le portail ouvert, une flèche prend tout de même la peine de vous indiquer la direction générale de la sortie. Mais puisque vous êtes dans un labyrinthe, il est parfois nécessaire de faire des détours… Pour les niveaux dans lesquels il faut parcourir trois étages classiques avant d’atteindre le boss, la réintégration de labyrinthes précédents permet de faciliter la progression, même si le troisième niveau est toujours original et ne pas trouver la sortie si près du but est peut-être plus rageant encore. On pourra également interpréter cette réintégration comme la flemme des développeurs de concevoir de nouvelles cartes, puisqu'elles ne sont pas créées aléatoirement.

Comptez une vingtaine d’heures pour finir l’histoire principale, pratiquement dépourvue de contexte narratif ; seules des petites scènes de quelques lignes existent à la fin de chaque chapitre pour créer un semblant de transition. Doublez à peu près le temps de jeu pour boucler la zone du post-game.

Trophee
Note : 3/5

Aspect technique du jeu

L’un des gros points fort du jeu est sans nul doute son aspect graphique. Les thèmes des zones sont assez variés et colorés, les décors et le chara design des aventuriers sont soignés et le tout est harmonieux. D’ailleurs, qu’ils soient au repos ou en plein assaut, nos compagnons sont toujours en mouvement. La représentation de la troupe, avec la tête des équipiers empilés au-dessus du leader comme une brochette de dango est tout à fait singulière. Les monstres ne sont pas en reste. Le bestiaire compte une centaine d’entrées différentes, dont certaines sont inspirées d’autres, mais la proportion de simples variantes colorées est faible, pas plus d'une dizaine.

Un gros travail a également été réalisé sur les capacités spéciales, actives ou passives. Il n’y a pas deux classes qui utilisent les mêmes attaques, leurs animations sont toutes originales et agréables à (re)découvrir. À ce titre, le jeu est fluide : les actions s’enchaînent proprement sans ralentissement lorsque l’écran est parcouru par un ballet de couleurs chatoyantes provenant des innombrables ennemis entrant dans la mêlée, des animations des ordres de soutien ainsi que des joyaux et des feux d’artifices inondant l’écran lors de l’activation du Fever Mode. Même vers la fin du jeu, lorsque l’écran est envahi de monstres et presque saturé, aucune perte de réactivité n’a été constatée.

L’ambiance sonore véhiculée par la bande originale accompagne parfaitement le jeu mais aucune piste ne reste vraiment dans les mémoires. La musique jouée lors de l’activation de l’éphémère Fever Mode induit toutefois un sentiment d’état d’urgence poussant à utiliser au mieux l’invincibilité procurée pendant cette période. Les bruitages et tous les petits cris des différentes unités lorsqu’elles sautent ou attaquent fonctionnent très bien. Les rares paroles prononcées sont en japonais, et le texte est entièrement en anglais. Cela rebutera probablement les anglophobes réfractaires, pourtant le langage employé est particulièrement simple et la narration suffisamment famélique pour la considérer anecdotique.

Trophee
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Inutile d’y aller par quatre chemins : tailler sa route dans le labyrinthe en découpant et massacrant toutes âmes qui y vivent ou qui y ont été ressuscitées est particulièrement jouissif. Pouvoir profiter d’une invincibilité temporaire apportée par le Fever Mode pour foncer aveuglément dans le tas rajoute à la frénésie meurtrière et au lucre produit par l’augmentation parfois folle du compteur de combo. Développer ses équipiers en augmentant leurs statistiques et en les équipant d’armes de plus en plus puissantes présente un réel impact dans les étages labyrinthiques déjà terminés car ceux-ci sont parcourus plus vites. Non seulement la route est souvent connue, mais la menace que les monstres présentaient s’évanouit. On sent clairement une progression, et encore plus si l’on prend la peine d’utiliser des enchantements puissants sur nos pièces d’équipement. Soit ces enchantements sont présents lors de la récupération de l’objet, soit on les ajoute plus tard avec la fonderie. Tout le jeu du post-game sera d’ailleurs de marier les enchantements les plus efficaces. Car si votre troupe devient plus puissante, les ennemis deviennent aussi plus résistants.

Malheureusement, le choix de NIS à prendre le contre-pied complet de ses habitudes scénaristiques en sautant à pieds joints dans le minimalisme met rapidement à jour la répétitivité certaine du titre. Il n’y a pratiquement aucune alternance action-narration et dès la troisième zone on comprend ce que sera la suite du jeu et son déroulement. Quelques éléments supplémentaires viennent bien faire leur apparition, comme les pièges ou les altérations d’état dont les compagnons peuvent souffrir, mais cela n’apporte véritablement rien de neuf. On en vient surtout à se demander combien de zones reste-il encore avant d’en voir le bout… Pour un jeu que l’on vient de commencer, c’est dur. L’action et le gameplay sont suffisamment bien montés pour que l’on revienne régulièrement sur le titre y prendre du plaisir, mais pas trop longtemps pour ne pas s’en lasser. C'est d'autant plus vrai qu'il faudra parfois farmer des matériaux ou de l'argent, voire les deux, pour améliorer les enchantements, et cette étape diffère extrêmement peu de la progression dans le quasi-vide scénaristique. L’existence d’un autre mode de jeu aurait peut-être permis de souffler entre deux dédales.

Trophee
Note : 3/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Lapis x Labyrinth possède beaucoup de trophées or et en conséquence assez peu de trophées puisque la liste n’en compte que vingt-quatre dont le platine. Une dizaine de trophées tombe automatiquement en terminant la trame scénaristique principale. Cinq autres viennent naturellement en parcourant la première zone du jeu : après avoir détruit pour la première fois fois tous les sceaux d’un niveau, mis la main sur un objet ultra rare, cumulé un combo de 1000 points, obtenu un score de trésor d’un million de points ou encore après avoir activé le Fever mode une dizaine de fois pendant un niveau. Trois autres ponctueront l’avancée et se manifesteront une fois que votre guilde aura atteint le niveau 50, que l'équipe aura mis la main sur un objet de qualité à dix étoiles et que vous aurez dans la poche un million de pièces d’or.

Restent alors cinq trophées or qui vous occuperont pendant le post-game. Deux consisteront à le finir ; plus précisément, l'un vous demandera de vaincre le dernier boss, l'autre obligera à compléter le bestiaire, en sachant que la dernière entrée manquante du livre est précisément l'ultime vilain. Ils tombent donc coup sur coup. Clin d’œil probable à la série Disgaea, (Or) That's a Lot of Damage requiert un petit investissement en temps pour pouvoir infliger plus de cent milles point de dégâts en une seule attaque. Développer votre troupe par le dōjō, l’équipement et les enchantements concourra tout à la fois à cette fin-ci et à celle du post-game. Cela fait donc d'une pierre trois coups.

Jusque là, cette liste des trophées réalise pratiquement un sans-faute, mais les deux derniers sujets sont bien tapis dans les ombres abyssales du labyrinthe... et pour connaître le temps nécessaire à leur acquisition, veuillez consulter les oracles ! En effet, (Or) Rare Hunter Guru tombera au petit bonheur la chance lorsque vous aurez, par hasard, réussi à mettre la main sur trois coffres ultra rares au cours d'un niveau. Cela peut arriver avant de boucler le post-game comme cela peut arriver bien après. Dans la même veine, mais plus ennuyeux encore : la complétion du compendium des objets. Comme certains matériaux ou cristaux sont des butins rares de monstres ou de boss, il faudra tuer en boucle certaines créatures pour espérer obtenir au moins un exemplaire de leur récompense. Bonjour la corvée !

En définitive, la liste des trophées est assez classique et ne présente pas forcément de grandes difficultés. Elle fait surtout la part belle au post-game qui héberge pratiquement toutes les récompenses en or et qui demandera pas mal d’abnégation pour en venir à bout. D'ailleurs (Or) Treasure Hunter rime avec farm intensif et cristallise là l’essence d’un jeu par trop répétitif.

Trophee
Note : 3/5

Conclusion

Lapis x Labyrinth s’avère être un petit jeu d’action extrêmement jouissif avec son gameplay nerveux évoquant la licence Smash Bros. Ses graphismes travaillés, ses décors variés et tout l’éventail d’animations dont dispose l’aspect graphique ne vous laisseront pas indifférent. Malheureusement, les déambulations dans le labyrinthe vous donneront régulièrement un sentiment de déjà-vu et de répétition que la chasse aux trophées se chargera de vous faire remarquer plus encore. Jouez-y avec modération pour mieux le savourer.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : Aux spécialistes du genre, Aux curieux

Kyp-chan (Kyp-chan)

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