Knack 2

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 06/09/2017
Genre(s) : Action , Beat'em all, Plates-formes
Territoire(s) : FRANCE

937 joueurs possèdent ce jeu
43 trophées au total
0 trophée online
16 trophées cachés

Platiné par : 339 joueurs (36 %)

100% par : 339 joueurs (36 %)


Note des joueurs :
4.4/5 - 24 notes

Note des platineurs :
4.2/5 - 11 notes

Test rédigé par monsieurP_ le 11-07-2018 - Modifié le 12-07-2018

Introduction

La mise sur le marché d’une nouvelle licence est toujours un exercice périlleux, à plus forte raison lorsqu’elle est sensée accompagner le lancement d’une nouvelle machine. Si vous avez suivi ne serait-ce qu’un peu l’actualité du monde du jeu vidéo lors de l’arrivée de la Playstation 4, fin 2013, le nom de Knack (prononcé « Nak ») vous dit peut-être quelque chose, auquel cas, pas sûr que vous vous en souveniez pour de bonnes raisons. La presse spécialisée n’a en effet pas été tendre avec cette exclusivité qui semblait déjà débarquer d’une autre époque alors qu’elle avait le rôle d’incarner le renouveau des jeux de plateforme 3D sur consoles next-gen.

L’accueil plus que mitigé des joueurs et des journalistes n’aura malgré tout pas suffit à décourager Mark Cerny, le concepteur de Knack, qui réussit à convaincre les pontes de Sony de lui donner une nouvelle chance. SIE Japan Studio, toujours à la baguette, bien décidé à déconstruire l’image négative qui colle à la peau de l'une de ses mascottes, présente, près de quatre ans après la sortie du premier volet, une formule revisitée des toutes nouvelles aventures du petit golem de reliques et de ses compagnons dans une suite sobrement intitulée Knack 2.

Contenu du jeu

Le joueur est lancé dans le vif du sujet dès les premières minutes. Dans un prologue qui fait office de tutoriel, nous retrouvons notre fameuse bonne vieille boule de reliques sur pattes au beau milieu d’une métropole en proie au chaos. Si l’histoire de ce Knack 2 se déroule quelques années après les faits relatés dans le premier épisode dans lequel le joueur était amené à faire face à l’armée de gobelins du « terrible » Gundahar, il nous est proposé ici de vivre les péripéties de nos chers aventuriers sous la forme d’un flash-back - du moins en grande partie - qui nous ramène six mois avant l’invasion de la ville.

Toujours accompagné entre autres de ses amis Ryder et son jeune neveu Lucas, notre petit héros va encore une fois devoir déjouer les plans des gobelins qui sont parvenus à réveiller de dangereux robots antiques surpuissants qui mettent en péril la sécurité des humains. À la lecture de ces quelques lignes, vous aurez sans doute compris qu’une fois encore le scénario ne brille pas franchement par son originalité, et ce n’est pas vraiment les nombreuses cinématiques dénuées d’intérêt qui vont lui donner du relief.

Revenons un instant sur la nature même de Knack. Nous parlons ici d’un petit être mystique revenu à la vie grâce au fruit des recherches du professeur Vargas qui deviendra lui-même par la suite le mentor du petit héros dans le premier volet de la série. Knack est issu essentiellement de reliques, d’artefacts en tout genre qu’il est capable d’absorber pour grandir et former un colosse de plus de quatre mètres puis, s’il le désire, de revenir à sa taille initiale pour se glisser dans de petites ouvertures ou se faufiler à travers divers chemins étriqués. Notons aussi que notre héros a également le pouvoir d’assimiler différents matériaux spécifiques pour se transformer en Knack furtif, Knack de glace ou encore Knack métal. Chacune de ces différentes formes ayant bien sûr ses spécificités.

UNE SUITE PLUS ABOUTIE

La nature des différentes missions proposées est on ne peut plus classique pour un jeu d’action-aventure de ce genre. Les niveaux sont linéaires, découpés en sous-chapitres et composés de traditionnelles phases de saut de plateformes, courses-poursuite, énigmes, combats et même QTE pendant certaines cinématiques. La composante beat them all étant bien entendue encore une fois prépondérante dans cette suite. Le bestiaire est quant à lui somme toute assez proche de celui du premier épisode tant par sa nature que par sa diversité. Néanmoins, l’approche utilisée pour vaincre les nombreux ennemis est bien souvent la même puisque ceux-ci sont en réalité des variantes d’autres espèces déjà rencontrées.

Le manque de diversité des coups à disposition était une des grandes faiblesses du premier opus de la série. Japan Studio a rectifié le tir en permettant à Knack d’apprendre progressivement différentes capacités articulées autour d’un vaste arbre de compétences lui-même axé sur sur quatre grandes « voies » : voie de la vitesse, voie de la force, voie de la compétence et voie du maître. En accumulant de l’énergie artefactale bleue qui peut être trouvée sur des ennemis ou à l'intérieur de coffres, le joueur peut débloquer dans chacune de ces voies différentes améliorations comme la tempête de coups de poing, la parade améliorée ou encore le grappin-coup de pied qui permettent d'accroître significativement la puissance de Knack.

Deux types de collectibles peuvent être dénichés dans les 100 coffres disséminés dans les différents chapitres du jeu : les reliques de cristal (rubis, aigue-marine, topaze et émeraude) et les accessoires d’objets. L’accumulation de la première catégorie de trésors permet de débloquer d’autres Knacks spéciaux (Knack rapide, Knack vampire, Knack Sabreur et Knack tireur) alors que les pièces d’accessoires permettent d’assembler des gadgets forts utiles comme le convertisseur d’énergie ou encore le détecteur de secrets.

Comptez une bonne douzaine d’heures pour voir la bout des quinze chapitres que composent la campagne solo, intégralement jouable en coop (en local uniquement). Si vous ajoutez à cela différents niveaux de difficulté, un new game +, 143 défis en tous genre, ainsi qu’un contenu bonus bienvenu (cinq contre-la-montre et trois attaques Colisée) vous aurez compris que Knack 2 dispose d’un contenu relativement solide à défaut d’être époustouflant ou original.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

UN LEVEL DESIGN TRÈS GÉNÉRIQUE

S'il est vrai que le jeu gagne globalement en verticalité et que certains niveaux se détachent en présentant une structure plus travaillée, les différents chapitres restent néanmoins majoritairement composés de longs couloirs et de pièces confinées dans lesquels sont postés une multitude de gobelins ou autres robots antiques que l’on doit anéantir pour pouvoir avancer. D’ailleurs en parlant de l’IA, sachez qu’elle est toujours aussi prévisible, quoique assez réactive, puisque leurs différents patterns sont sensiblement toujours les mêmes. Pour le reste, les niveaux graphiquement simplistes se veulent plutôt diversifiés. Le joueur est amené ainsi, entre autres, à arpenter les ruines d’un site d’archéologie, entamer l’ascension d’un massif rocheux, s’échapper d’un donjon, entrer dans une forteresse ou encore traverser quelques plaines arides.

D’après la fiche technique annoncée, le jeu tourne en 1080p 60FPS (ou en 4k 30FPS au choix sur PS4 Pro). Techniquement donc, hors cinématiques pendant lesquelles le taux d’images par seconde est revu à la baisse, il n’y a que peu de choses à reprocher à ce second épisode de la série : les sauts sont précis, les combos et les coups spéciaux sortent facilement et le nombre d’ennemis affichés à l’écran n’influent en rien sur la fluidité du jeu. Pour être tout à fait complet, il faut tout de même préciser que quelques angles de caméras viennent parfois gâcher la visibilité du joueur, ce qui est assez incompréhensible quand on sait que les différents environnements proposés ne fourmillent pas spécialement de détails, loin s'en faut.

UNE PATTE ARTISTIQUE ENFANTINE ASSUMÉE

Cela n’est une surprise pour personne, Knack 2 est visuellement très proche de son prédécesseur. Le rendu final est plutôt agréable à l’œil, les couleurs choisies sont vives, colorées et totalement en phase avec l’univers décalé de Knack. S’il est vrai que la direction artistique et le style cartoon du jeu ne feront sans doute pas l’unanimité, il faut reconnaître à Japan Studio une réelle cohérence artistique ainsi qu’une certaine maîtrise de la modélisation des personnages du jeu. Bien sûr, le character design ainsi que l’animation des différents protagonistes - notamment tout ce qui a trait aux déplacements patauds de Knack - sont, d’un certain point de vue, minimalistes et convenus, pour autant, le résultat final s’avère convaincant et fidèle à l’idée originelle des développeurs nippons.

L’air féroce et la voix grave de « Knack géant » contraste véritablement avec la ganache bien sympathique de notre bon vieux golem nain qui lui, de manière assez étonnante, sous sa forme originelle, est incapable de parler. On en viendrait presque à regretter qu’il puisse se transformer en colosse de reliques tant le doublage français de Knack est caricatural, à l’instar de ceux de ses compagnons et de ses ennemis. Pour le reste, même si elles ne sont franchement pas inoubliables, les sonorités et les musiques « tranquilles » du jeu collent relativement bien à l’ambiance détachée et légère que dégage ce Knack 2.
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

À mesure que l’on progresse dans l’aventure, on constate très vite que les différents chapitres du jeu se veulent moins punitifs que ceux du premier volet. Ceci s’explique par le fait que les checkpoints sont innombrables et surtout plus proches de l’endroit où Knack a cassé sa pipe. De fait, on ne sait pas vraiment sur quel pied danser : le joueur moyen se sent sans doute moins frustré en essayant juste de profiter de l’histoire tandis que le vétéran peut légitimement se sentir trop assisté. S’il est vrai que les différents niveaux de difficulté arrondissent légèrement les angles et les points de vue de chacun, ils ne changent définitivement pas la donne, la faute - on y revient - à un level design bien trop générique pour apporter de la profondeur au gameplay.

Ceci étant dit, il faut bien sûr souligner que les nombreuses nouveautés liées à l’arrivée de nouvelles capacités et techniques de mêlée donnent un peu de relief aux différents combats, plus dynamiques et plus plaisants à mener. Cependant, même si on devine que c’est un choix limitant réfléchi des développeurs, on regrette toujours autant que le dash de Knack soit toujours aussi court et inefficace, presque inutilisable.

UN CONCEPT DE BASE QUI PEINE À SE RENOUVELER

Bien que l'aspect RPG caractérisé par l'implémentation bienvenue d'un arbre de compétences est bien évidemment un atout majeur pour ce second épisode, on ne peut que s'étonner du choix plus que discutable de Japan Studio d'avoir limité le déblocage des capacités à un seul secteur à la fois. Ainsi, il n'est pas possible de personnaliser un minimum son style de combat puisqu'il faut, par exemple, impérativement acquérir l'ensemble des compétences de base de la voie de la vitesse pour accéder à celles de la voie suivante. Cette maladresse est objectivement assez incompréhensible.

Malgré tous ses efforts pour se différencier de son ainé, Knack 2 ne parvient vraiment pas à gommer les tares héritées de ce dernier. Bien sûr, ce second volet de la série est plus équilibré, plus diversifié et plus complet mais dans l'ensemble les différents mécanismes de jeu se chevauchent sans jamais faire mouche. En ce sens, même si les différents trésors sont bien mieux cachés, les niveaux eux, comme nous l'avons vu, sont toujours aussi linéaires ; les énigmes, beaucoup trop simples ; les combats, vraiment répétitifs ; et le scénario, encore une fois très anecdotique. Si les phases de QTE risquent de faire grincer les dents de certains, il faut toutefois leur reconnaître le mérite d'essayer d'apporter aux cinématiques un peu de relief et de dynamisme. D'ailleurs, en dépit du fait que ces dernières soient plutôt bien réalisées, parfois drôles et relativement plaisantes à suivre, il reste assez difficile de s'attacher au héros - malgré sa bonne bouille - et à ses compagnons tant ceux-ci manquent de charisme et de personnalité.

Vous l'aurez donc compris, en tout état de cause, la routine est bel et bien le sentiment qui prédomine dans ce Knack 2. Pour pallier à cela, en tous cas partiellement, les développeurs japonais ont eu la bonne idée de permettre à deux joueurs de boucler la totalité des niveaux de la campagne solo. Sans surprise, pour des raisons évidentes de convivialité, c'est bien dans cette configuration que le plaisir de jeu est le plus élevé. Cette composante "multi-local" est directement liée au taux de rejouabilité du soft puisqu'une fois l'aventure complétée à 100%, vous n'aurez que peu d'intérêt à y retourner. Même s'ils ne sont pas des plus passionnants, notez tout de même que vous aurez quoi qu'il en soit, si vous le souhaitez, plusieurs dizaines de défis à relever.
Note : 3/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

QUE DEMANDE LE PEUPLE ?

C’est quelque chose qui est somme toute assez connu sur notre bon vieux site : obtenir le platine de Knack premier du nom a encore aujourd'hui des airs de véritable chemin de croix. Mais rassurez-vous, s’il y a bien un domaine dans lequel Knack 2 surpasse de loin son prédécesseur c’est bien dans l’équilibre et la cohérence de sa liste de trophées. Ici, pas de composante aléatoire restrictive liée à la découverte de trésors ni d’obligation de terminer le jeu plusieurs fois. Aussi, sachez qu’aucune breloque ne peut être manquée et qu’une sélection de chapitres est à disposition en cas de nécessité. Le nombre de coffres à dénicher est en plus indiqué dans le menu de la sélection de niveaux ainsi que dans le menu pause une fois le jeu lancé.

Pour le reste, de manière assez classique, en plus des traditionnels trophées liés à l'histoire, un bon nombre de récompenses s'obtiennent très naturellement comme celles qui réclament de tuer un certain nombre de gobelins ou encore celles liées à l'apprentissage des compétences de base. En parallèle, les développeurs obligent le joueur à expérimenter les plus hauts niveaux de difficulté s'il veut décrocher (Or) Knack le Grand. La prise de risque est ainsi récompensée même si ceux-ci sont loins d'être inabordables. Il faut également noter que si les différents collectibles sont délivrés de façon arbitraire, ils ne gênent en rien l'obtention des trophées qui leur sont liés pour la simple et bonne raison que vous avez le choix entre plusieurs d'entre eux lors de l'ouverture des différents coffres. Les trophées liés au contenu bonus (contre-la-montre et attaque Colisée) sont plutôt les bienvenus, à la fois parce qu'ils peuvent être obtenus assez rapidement mais aussi par le fait qu'ils représentent des mini-challenges appréciables.

Puisque rien n'est jamais pleinement aboutit dans ce Knack 2, il fallait bien, malheureusement, dans une moindre mesure, que ce soit également le cas avec cette liste de trophées. La faute à (Or) T'as la Kniack qui, comme son nom l'indique, réclame pour être décroché un peu de motivation afin de tenter d'obtenir 70 médailles Knack - ce qui correspond à la complétion d'autant de défis. Compléter ces nombreux petits challenges n'apporte objectivement pas grand-chose à l'expérience de jeu et oblige le joueur à refaire en partie un grand nombre de missions. Certains demandent par exemple pour être validés de terminer un niveau sans mourir ou encore de tuer cinq ennemis avec un écrasement. Mais ne nous plaignons pas, à la limite, nous pouvons nous estimer heureux de ne pas avoir à réussir l'intégralité des 143 défis.
Note : 4/5

Conclusion

Je le dis avec conviction : non, Knack 2 n’est pas le navet vidéoludique que beaucoup de médias ont dépeint. Bien sûr, les limites du concept de base sont indéniables, pour autant, ce second volet corrige et améliore une bonne partie des très nombreuses tares du premier. Ni une « saucisse » donc, ni un chef-d’œuvre, prenez Knack 2 pour ce qu'il propose, à savoir une expérience de jeu plutôt sympathique.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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monsieurP_ (monsieurP_)

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