My Hero One's Justice

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 26/10/2018
Genre(s) : Action 
Territoire(s) : FRANCE

868 joueurs possèdent ce jeu
58 trophées au total
3 trophées online
0 trophée caché

Platiné par : 230 joueurs (26 %)

100% par : 230 joueurs (26 %)


Note des joueurs :
3.8/5 - 9 notes

Note des platineurs :
3.3/5 - 4 notes

Test rédigé par yuutsu le 30-01-2019 - Modifié le 30-01-2019


Introduction

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Bandai Namco est connu pour ses productions tirées des licences à succès dans l'univers du manga et de la japanimation. Il était donc logique qu'une des grandes séries à succès de ces dernières années, à savoir My Hero Academia, subisse le même traitement.

Même si My Hero Academia demeure une des grandes séries du moment, en présenter les grandes lignes permettra, à tout un chacun, de mieux comprendre le test. Se plaçant dans un univers contemporain au nôtre, My Hero Academia nous présente une société où 80% de ses membres possèdent un super-pouvoir, nommé Alter. Izuku (surnommé Deku), héros de la série, fait partie des 20%. Situation qu'il vit très mal, d'autant plus qu'avec ces « mutants », la profession de héros (et, par extension, de super-vilains) bat son plein : profession dans laquelle il rêve de s'engager. C'était sans compter sur sa rencontre avec All Might, héros légendaire qui va faire de lui son successeur.

À l'image de la saga des Naruto : Ultimate Ninja Storm, My Hero One's Justice met en scène la plupart des personnages de la série originelle dans un jeu de combat. Un genre qui colle complètement à cet univers montrant la confrontation de héros et super-vilains, chacun détenteur d'un pouvoir qui lui est propre. Bandai Namco a-t-il trouvé là un successeur à Naturo : Ultimate Ninja Storm et le jeu pourra-t-il séduire en dehors de la niche des fans ?

Contenu du jeu

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Loin de se contenter de balancer quelques éléments pour contenter le fan, My Hero One's Justice présente un menu digne d'un jeu du genre.

Le mode Histoire se décompose en deux grandes voies permettant de suivre le récit du point du vue du côté des héros et des super-vilains. Chaque pan se décompose en combats et cinématiques poussant le joueur à tester tous les personnages, moyen toujours efficace pour voir lequel a notre préférence au-delà de l'affection porté au protagoniste et de découvrir le gameplay. Conclure les deux voies donne accès à un épilogue centré sur les élèves de Yuei. Les fans ayant suivi la série ne seront pas dépaysés par la trame narrative reprenant celle de My Hero Academia. Quant aux autres, les cinématiques et textes servant d'introduction à chaque combat permettent d'expliquer l'intrigue.

On retrouve les grands classiques du jeu de combat à savoir les parties locales (pouvant se disputer contre un autre joueur ou l'IA), l'entraînement, l'arcade et le mode en ligne (possédant parties non classées, classées et salons). Ce dernier est régulièrement étayé de challenges comme combattre avec un certain personnage. Si le défi est relevé dans le temps imparti, le joueur reçoit objets et argent virtuel permettant d'acheter les multiples éléments permettant de personnaliser son profil et son personnage.

À la différence d'un Soul Calibur permettant de créer son propre combattant de A à Z, My Hero One's Justice offre l'alternative de grimer le personnage de son choix avec de multiples tenues et accessoires. Ces derniers peuvent s'acheter avec les pièces de héros, monnaie virtuelle du jeu gagnée à la fin de chaque duel, ou en remplissant certains critères comme découvrir les objectifs secrets des combats de l'Histoire ou réaliser ceux du mode Mission.

Ce dernier mode représente le plus gros challenge du jeu et offre un menu propre à My Hero One's Justice. La section "Missions" se compose de six cartes dont chacune est elle-même composé d'une série de combats dont la difficulté va croissante. Chaque duel possède ses propres modificateurs pouvant pénaliser largement le combattant : achever l'adversaire avec un coup spécial, augmentation des dégâts adverses. Il faudra bien lire chaque condition avant de lancer le duel pour ne pas se retrouver déconfit face à un adversaire qui, malgré l'absence de points de vie, continue à être en lice. Pour réussir ce challenge, former une équipe ne sera pas de trop dont les éléments vont jusqu'à cinq dans les deux dernières cartes. Utiliser des objets, monter de niveau ses équipiers, tout sera bon pour obtenir le victoire. En bonus, un Défi de score est même présent.

Pour parachever le tout, une galerie regroupe les cinématiques du mode Histoire, les musiques, voix mais aussi les artworks composant les personnalisations de profil. Même si ce n'est pas le mode le plus important du jeu, il a le mérite d'exister à une époque où d'autres jeux en auraient fait un DLC payant ou un bonus de précommande.

Loin de faire la fine bouche, My Hero's One Justice propose un roster de vingt personnages englobant aussi bien les élèves de Yuei, que les héros et super-vilains. Vous avez même la possibilité de maîtriser les deux grandes puissances de l'univers, All Might et All for One après avoir terminé l'histoire. Un choix de personnages qui n'a pas à rougir au côté des grands noms du jeu de combat. On déplorera tout de même que Bandai Namco ait déjà prévu des personnages en DLC (dont trois sont déjà sortis, avec un seul gratuit) au lieu de proposer ce contenu en mise à jour ou déblocable sous certaines conditions.

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My Hero One's Justice ne renouvelle pas le genre du combat : il ne se présente d'ailleurs pas comme tel. Se plaçant dans la lignée des grands noms du genre, il propose un contenu fourni allant même jusqu'à créer un mode qui lui est propre, à savoir les Missions. Ce dernier représente d'ailleurs le challenge le plus important de tout le jeu.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

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Lorsqu'une licence telle que My Hero Academia a droit à une adaptation vidéoludique, on s'attend à ce que la patte graphique soit proche de celle de la version animée, quand elle existe, ou du manga. Le cell-shading est ainsi à l'honneur, modélisant chaque personnage avec une grande fidélité. Expressions faciales, costumes, chara-design : les personnages de l'anime prennent vie en trois dimensions. Chacun possède d'ailleurs un style d'attaque faisant honneur à son pouvoir (ou Alter, comme dit dans l'univers). Ainsi Katsuki et son Alter explosif permettent aussi bien de donner des coups à courte portée qu'utiliser les explosions pour s'éloigner des coups de l'adversaire. Dans la même idée, Shoto maniant la glace et le feu, chaque type est associé à une touche en particulier ( (carre) et (triangle) ). Chaque combattant possède, aussi, deux attaques spéciales mettant à l'honneur leur pouvoir. Si vous trouvez que les dômes électriques de Denki étaient puissants au premier niveau de puissance, attendez de voir le final.

Les décors, quant à eux, pâtissent d'un style graphique en deçà du reste. Leur multiplicité (une dizaine d'arènes) n'empêche nullement de voir que ceux-ci se détruisent très (trop) facilement. À peine vous effleurez une colonne que celle-ci s'émiette. Certes, cela donne un aspect destructible aux arènes qui donne un aspect jouissif et puissant aux combats mais on voit, très clairement, que la frame est là et que les éléments se détruisent selon un code précis. Quelques arènes proposent la possibilité de sortir l'ennemi de l'arène. On notera l'aspect parfois, ridicule, du personnage pouvant revenir dans l'arène alors qu'il plane à dix mètres en l'air. On croirait voir un Kirby revenant en planant dans Super Smash Bros.

La bande-son reste très punchy sans pour autant piocher dans les musiques de l'anime. Des sonorités collant à la thématique super-héros sans pour autant se démarquer, tant elles sont convenues dans le genre véhiculé. (Vous aurez les mêmes acoustiques en écoutant la BO du dernier Avengers) Notons tout de même le visuel accordé à tout ce qui est introductions de combat dans le mode Histoire. Le récit se présente sous la forme de page de comics. Visuel se retrouvant lors des duels : les impacts se matérialisent sous forme d'onomatopées pop ponctuant l'écran de « Smash » et « Vlam » à l'image d'un dessin animé.

Quant au gameplay, sa simplicité rime avec efficacité reprenant les codes du genre. (croix) permet la garde afin de bloquer les attaques adverses. (triangle) et (carre) déclenchent des coups liés aux Alters des personnages. Comme dit plus haut, Shoto peut ainsi alterner entre la glace et le feu tandis qu'Ochaco peut faire léviter des objets à utiliser comme projectiles, ou directement son adversaire en le touchant. (rond), quant à lui, sert de coup de base comme coup de poing ou de pied. Même s'il paraît plus faible, comparé aux autres, son utilité se ressent lors de certains combos et face à des adversaires comme Endeavor pouvant vous empêcher d'utiliser votre Alter. Vous pouvez, d'ailleurs, être secondé de deux acolytes dont les interventions varient selon l'individu. Tsuyu, la fille-grenouille, vous rapproche de l'adversaire tandis qu'un personnage comme Eijiro fonce dessus. Vous pouvez faire appel à eux dès que leur barre de vie est remplie à l'aide de (R2) et (L2), chaque touche étant associée à un équipier.

Les coups spéciaux, quant à eux, se divisent en trois possibilités. En effet la barre de spécial (se remplissant à force de porter des coups ou d'en recevoir) peut se remplir jusqu'à trois fois. Une barre remplie permet un coup spécial de premier niveau tandis qu'il vous en faudra deux pour utiliser le coup spécial de niveau deux. Mais avec trois barres remplies et la présence de deux acolytes, vous pouvez déclencher une attaque combinée de vos trois personnages. On aurait aimé un peu plus de personnalisation sur ce plan-là, comme voir une réelle combinaison des trois capacités.

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Caressant le fan dans le sens du poil, la patta graphique de My Hero One's Justice est une transposition fidèle de l'anime. Reprenant les codes du jeu de combat, la production de Bandai Namco ne souffre d'aucun bug et permet d’enchaîner les combats exaltants que ce soit en local ou en ligne. On déplorera une destruction trop scriptée du décor qui aurait mérité une meilleure exploitation.
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

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Rien que par son identité d'adaptation vidéoludique d'une licence à succès, My Hero's One Justice s'adresse, avant tout, aux fans de cette dernière. Sur ce point, le jeu relève le pari haut la main. Le roster conséquent permet à tout un chacun de pouvoir manipuler son personnage favori et le concept d'acolyte va jusqu'à pouvoir créer l'équipe de ses rêves. Avec l'exploitation de l'Alter de chaque protagoniste, on obtient des combattants dont les compétences permettent de créer des combinaisons intéressantes mais, surtout, de développer différents profils types. Le joueur a ainsi le choix entre l'attaquant au corps à corps, celui à mi-distance, celui capable de créer des effets de zone. Incarner les deux grandes figures de la série, véritables divinités au vu de leurs capacités aux côtés des autres personnages, rajoute une louche de fan-service... au détriment de l'équilibrage. All For One et All Might sont des titans et cela se sent, manette en main, lorsqu'on les joue ou se confronte, en ligne, à quelqu'un les incarnant. Un déséquilibrage qui se ressent auprès d'autres personnages comme Denki. Une de ses attaques permet de combiner des « noyaux » électriques quand ils ne servent pas à faire reculer l'adversaire. Couplé à son ultime qui se forme en attaque de zone, vous avez là un personnage qui peut se révéler intouchable en spammant quelques boutons. Un joueur pourra se retrouver, ainsi, avantagé en jouant certains combattants.

Les puristes pourront rétorquer que tous les personnages de la série, dévoilés jusqu'ici, ne sont pas présents. La grogne peut être justifiée au vu des DLC déjà sortis et de ceux à venir (cinq personnages en tout). Mais tout sortir maintenant pourrait noyer le jeu sous un roster bien trop conséquent et ne laisser aucune surprise, ou même nouveauté sur ce plan-là, pour un éventuel second volet.

Avec ce contenu, My Hero's One Justice propose une durée de vie honorable que le online ne pourra qu'accroître entre les combats classés pour ceux visant l'excellence, les défis temporaires donnant un objectif à atteindre et la simple satisfaction de défier d'autres joueurs. Pour le joueur préférant l'aventure en solitaire, le mode Histoire et Missions proposent, à eux deux, une expérience sympathique. La difficulté de l'opus n'est guère importante et le challenge véritable se résume au mode Missions dont les dernières cartes mettront les joysticks à rude épreuve tant que l'équipe n'a pas réussi à atteindre un certain niveau.

Mais le non-fan saura-t-il, lui, y trouver son plaisir ? Pas sûr. Le jeu, loin d'être mauvais, propose une expérience dans la pure lignée du jeu de combat. L'histoire reprend celle de la série originelle mais en ellipsant tout le début, le résumant en quelques lignes lors de la première cinématique pour s'attaquer à un arc plus actif et donc propice aux combats. Un choix qui peut se discuter et qui alimente l'éternel débat : une adaptation doit-elle simplement reprendre l'intrigue originelle ou doit-elle oser proposer un récit alternatif ? On pourra reprocher que les personnages ne soient que très brièvement présentés montrant bien que My Hero's One Justice est là avant tout pour toucher les fans : un objectif atteint mais laissant de côté tout un pan de joueurs qui se contentera d'un platine peu difficile à acquérir.

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Proposant aux fans de My Hero Academia la possibilité d'incarner ses personnages favoris dans des joutes héroïques, My Hero's One Justice laisse, sur le banc de touche, les non-connaisseurs. L'opus est une friandise pour le fanbase qui saura trouver son bonheur mais un jeu de combat classique aux yeux des autres.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

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Nombreux sont les jeux de combat qui exploitent les trophées pour créer des platines pratiquement inaccessibles au grand public soit à cause du temps demandé (comme jouer un nombre d'heures avec chaque personnage) soit à cause des compétences requises (comme réussir des combos complexes). My Hero's One Justice abandonne ici son aspect « jeu de combat classique » pour se défaire de tous ces défauts qui rendent rédhibitoire l’acquisition d'un platine.

Pour obtenir le sacro-saint (Platine) Héros n°1 il va vous falloir explorer tous les modes du jeu, ou presque. Pas de mode Arcade à mener avec tous les personnages ou d'Entraînement à accomplir durant un temps donné, poussant le joueur à utiliser la technique de l'élastique. Il vous faudra réaliser l'Histoire dans son ensemble, de même que le mode Missions. Pas de rang S à atteindre, mais le rang A, plus accessible et permettant une marge d'erreur fort appréciable. Le reste des trophées se compose d'un nombre de combats à mener en ligne ou en local. Nulle question de match classé, de rang à atteindre en ligne, pas même de victoires : juste un quota de duels à mener à bien. On a connu bien pire dans le domaine du jeu de combat. À ce titre My Hero's One Justice se place dans la lignée de Soul Calibur VI ou encore Tekken 7 qui se voulaient bien plus accessibles que leurs volets précédents, comme s'ils voulaient renouer avec leurs fans.

Seuls huit trophées demanderont davantage de concentration et un farming très relatif sur la trentaine d'heures nécessaire pour l'acquisition du platine. Vous devez débloquer 400 options de personnalisation de profil et 450 objets de personnalisation de personnage. Les chiffres peuvent sembler faramineux mais s'acquièrent en se concentrant sur quelques actions comme combattre un certain nombre de fois avec un personnage, battre un certain adversaire, etc. Le joueur est aidé grâce aux options qui affichent leurs conditions d'obtention. Entre les modes à réaliser et la partie locale permettant d'obtenir facilement ces objectifs en jouant contre l'IA ou un second joueur, le score s'obtient sans réelle difficulté. On a déjà connu bien plus épuisant dans le domaine comme Mortal Kombat IX ou, plus récemment, Omen of Sorrow qui requière un nombre d'heures faramineux à passer sur l'opus.

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S'il n'arrive pas à séduire le non-fan par son thème, My Hero's One Justice possède des atouts non négligeables pour tout chasseur de trophée qui se respecte. On pourra lui reprocher de ne pas davantage proposer de challenge et d'être trop facile d'accès. Mais on ne peut pas nier que cela crée une bouffée d'air frais dans le domaine du jeu de combat.
Note : 4/5

Conclusion

Restant dans les classiques du jeu de combat, My Hero's One Justice a tous les atouts pour succéder à la saga des Naruto : Ultimate Ninja Storm : une mécanique efficace, un riche contenu et du fan-service bien maîtrisé. En bonus le platine s'acquiert sans réelle difficulté permettant de réconcilier les chasseurs avec un genre souvent trop sélectif avec ses trophées.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : Aux fans de la série, Aux curieux, Aux chasseurs de trophées/platine facile

yuutsu (Sabaku08)

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