Ghost of Tsushima

ps4
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Infos complémentaires

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Date de sortie : 17/07/2020
Genre(s) : Action , Aventure
Territoire(s) : FRANCE

10384 joueurs possèdent ce jeu
77 trophées au total
10 trophées online
31 trophées cachés
5 DLC's

Platiné par : 6184 joueurs (60 %)

100% par : 379 joueurs (4 %)


Note des joueurs :
4.8/5 - 215 notes

Note des platineurs :
4.8/5 - 163 notes

Test rédigé par jakobooks le 14-07-2020 - Modifié le 16-07-2020


Introduction

Japon, fin du XIIIe siècle.

Koubilaï, petit-fils de Gengis, grand kahn des Mongols et empereur de Chine, règne sur un territoire gigantesque qui s'étend des confins orientaux de l'Europe à la Corée. Le regard portant toujours plus loin, il rêve maintenant de franchir la Minami shina kai – la mer de Chine du sud – pour conquérir l'Archipel nippon. L'île de Tsushima, sise au cœur du détroit stratégique du même nom, sera la première étape et tête de pont de cette invasion sans précédent du Japon. L'armée mongole, pléthorique, sans pitié et équipée d'armes à poudre noire, balaye les Japonais lors de la bataille de Komoda, épisode tragique qui sonne le glas des samouraï insulaires.

L'histoire de Ghost of Tsushima met en scène Jin Sakai, neveu du Jito – le seigneur de l'île - et l'un des rares survivants de ce massacre, bien décidé à mener la résistance contre l'occupant et de le bouter hors de sa terre natale. Mais que peut un homme seul contre la plus grande armée du monde menée par un chef impitoyable, rusé et visionnaire, cousin du grand kahn en personne ? La tâche semble impossible pour un simple mortel. Mais pour un être de légende, un vengeur revenu d'entre les morts, un fantôme ?
 
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Annoncé depuis plus de 2 ans, Ghost of Tsushima est un hommage aux films classiques de samouraï des années 50 et 60, ceux de Kurosawa et de Kobayashi, qui ont tant inspiré le cinéma occidental. Il compte parmi les principales exclusivités de cette année 2020 pour Sony et, avec quelques autres jeux, représente le chant du cygne de la PS4 avant l'arrivée de la nouvelle génération de consoles. Autant dire qu'il est attendu au tournant...

Précisons que ce test a été réalisé sur une PS4 Pro après une bonne cinquantaine d'heures de jeu et avec les MÀJ 1.02 puis 1.03 installées. Toutes les images présentées sont des captures in game réalisées durant la même partie.

 

Contenu du jeu

Un univers dense, historique et classique

Ghost of Tsushima est un open world qui nous invite avant tout à l'exploration. Après une introduction dramatique, vous pourrez progresser dans un vaste territoire, à pied ou à cheval. Découpée en 3 grandes régions, Tsushima est une sorte de japon en miniature, des étendues enneigées du nord aux forêts luxuriantes du sud, en passant par les rizières, les montagnes, les marais et les larges plages de sable. Il vous faudra avancer dans l'histoire pour pouvoir arpenter la totalité de l'île.

Le jeu se veut réaliste et aucune créature fantastique ne croisera votre chemin. Vos ennemis sont les envahisseurs et leurs alliés et, si d'aventure, vous croisez un monstre, il aura toujours visage humain. Mêlant infiltration et combat brutal, ces affrontements seront l'occasion de bâtir la légende du Fantôme et de faire craindre son nom parmi les rangs adverses. Le jeu propose des profils d'adversaires variés allant du simple brigand armé d'une lance au samouraï rival ou au rônin en maraude et, bien sûr, un grand nombre de soldats mongols différents, de l'archer à cheval à la brute couverte d'armure. Ils proposent tous des types d'attaques différents et vous forceront à alterner les approches pour triompher.

La trame principale, appelée le Voyage de Jin, s'intéresse à notre Fantôme et à ses plans pour repousser l'invasion mongole. Il est divisé en 3 grands actes qui vous permettront de visiter la totalité de Tsushima. Histoire de samouraï oblige, leur déroulé est très classique : le protagoniste, ses épreuves, ses doutes, son avènement. Même s'il n'est pas dénué de rebondissements et de moments forts, l'ensemble surprend rarement : Jin est un héros, un vrai et se conduira comme tel. Ne vous attendez pas à pouvoir jouer le soudard ou a des embranchements narratifs modifiant les événements sur le long terme.

Les moments clés sont cependant remarquables d'intensité avec des personnages secondaires marquants, des situations désespérées et, souvent, un souffle épique qui vous emporte. Ce rythme se maintient jusqu'à la fin et ne baisse que rarement, sauf peut-être durant l'Acte II.

Comptez une bonne quinzaine d'heures pour finir l'histoire principale.

Parallèlement au Voyage de Jin, vous aurez accès à de très nombreuses « quêtes secondaires », les Récits de Tsushima, qui vont donner corps et crédibilité au Japon médiéval dans lequel vous évoluez. Ils se concentrent tous sur le destin des anonymes – paysans, marchands, voleurs, moines – dont le quotidien a été bouleversé par la brutalité de l'occupation. Vous pouvez y avoir accès en écoutant les rumeurs dans les villages, en sauvant un prisonnier d'une patrouille mongole ou en passant simplement à côté de l'endroit où le drame se joue.

Si ces aventures proposent toutes une accroche intéressante sur la grandeur ou la lâcheté des gens ordinaires, la plupart manquent un peu de profondeur et sont souvent trop courtes. Elles se résument trop souvent à aller d'un point A à un point B pour tuer les méchants, trouver quelques indices conduisant au point C et repartir ensuite faire son rapport.

Une partie des Récits de Tsushima, centrée sur les compagnons de combat de Jin, profitent cependant d'une écriture plus approfondie. S'étalant sur plusieurs épisodes, ils permettent de faire plus ample connaissance avec le premier cercle qui gravite autour du Fantôme et renforce l'intensité dramatique des combats à leurs côtés. Un vrai plus.

Enfin, dernière sorte de quêtes, les Récits mythiques vous sont contés par des musiciens itinérants et s'articulent autour des légendes locales. Plus longs que les Récits de Tsushima, ils permettent d'acquérir des techniques secrètes ou des pièces d'équipement ayant appartenu aux plus grands guerriers de l'île. Ils vous donneront l'occasion de vous lancer dans de véritables chasses au trésor au cours desquelles vous pourrez admirer parmi les plus beaux cadres du jeu, saturées de couleurs et de lumière.

En plus des patrouilles itinérantes, l'occupation mongole est matérialisée par de nombreux camps, bases et autres places fortes qu'il vous faudra conquérir pour libérer l'île. Ces séquences seront l'occasion d'utiliser tout le panel de techniques à la disposition de Jin en fonction de l'approche que vous choisirez, discrète ou frontale.

Monde ouvert oblige, Tsushima recèle un très grand nombre d'activités annexes et de lieux d'intérêt qui vous permettront, pour la plupart, d'améliorer les capacités de Jin. Elles restent toutes plus où moins liées à l'exploration de votre environnement. Vous pouvez ainsi composer des Haïkus, vous entraîner à couper des bambous avec votre katana, courir après des renards pour trouver des sanctuaires, affronter des rônins en duel, vous baigner dans un onsen, etc.

S'ils sont distrayants et vous aident à progresser, ces à-côté manquent parfois d'originalité et ne présentent aucun réel défi. Les plus intéressants restent sûrement les Sanctuaires shinto. Ces haut lieux de la spiritualité nippone sont toujours perchés aux endroits les plus difficiles d'accès de l'île. Ils nécessitent d'effectuer un vrai parcours d'obstacles que ne renierait pas Nathan Drake en personne et vous offrent toujours, une fois arrivé, un exquis panorama à contempler.

S'ajoutent à cela les inévitables objets à collectionner planqués un peu partout, que ce soit des sashimonos des guerriers tombés au combat, des témoignages sur l'occupation ou encore des artefact mongols.

Explorer de fond en comble l'île est donc l'affaire de plusieurs dizaines d'heures.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

Une réussite visuelle et technique éblouissante

N'y allons pas par quatre chemins : Ghost of Tsuhsima est un ravissement pour les yeux et rejoint définitivement le panthéon des jeux PS4 en ce qui concerne ses qualités techniques.

Les paysages sont éblouissants de beauté, de détails et de lumière. On se surprend à s'arrêter pour contempler les prodigieux panoramas naturels que le jeu offre : les rayons de la lune qui percent les frondaisons d'une forêt de bambous, la brume qui s'étend dans un cimetière shinto, le coucher de soleil qui se reflète sur un lac survolé par des hérons, les champs de coquelicots rouges comme un ciel d'équinoxe, les incendies dont la fumée monte dans le lointain. Tout cela bouge sous l'effet d'une météo changeante et de l'alternance entre le jour et la nuit. C'est tout simplement fascinant.

Les animations de Jin sont particulièrement réussies et contribuent à renforcer le lien avec le joueur. C'est un plaisir de le voir se mouvoir, sauter, grimper, courir, chevaucher ou tout simplement tendre la main en marchant dans les immenses étendues d'herbes à toupet blanc qui recouvrent les plaines de Tsushima. Le sang et la boue giclent lors des combats, souillant les adversaires et retranscrivant très bien la violence de ces affrontements aussi brefs qu'intenses.

Le jeu profite d'une remarquable profondeur de champ et ne donne que très peu l'occasion d'être témoin de popping. On peut ainsi apercevoir les ennemis arriver au loin et se préparer en conséquence ou repérer les feux des habitations et des camps mongols sur l'horizon. Les temps de chargement sont remarquablement courts, quelles que soient les circonstances. Une poignée de secondes suffit, que ce soit pour effectuer un voyage rapide, sauvegarder, charger une partie ou accéder à quoi que ce soit d'autre.

Toute cette débauche technique à tout de même pour effet de pousser la PS4 dans ses derniers retranchements. Attendez-vous à fréquemment subir le bruit du ventilateur de votre console crachant ses poumons. Si dans l'ensemble, le jeu reste fluide, il peut arriver que quelques chutes de framerate se fassent sentir, notamment quand la météo se déchaîne au milieu d'un décor un peu trop chargé.

On peut aussi repérer ici et là quelques imperfections : des chutes bizarres le long des parois, les pieds qui s'enfoncent un peu trop dans le sol lorsqu'on marche lentement sur une pente raide, les « figurants » pas assez variés, des villages peut-être pas assez « vivants »... Mais rien qui ne saurait gâcher l'expérience de jeu et faire oublier cette authentique maestria graphique.

L'ambiance sonore – mêlant bruit naturels et sonorités traditionnelles japonaises – plonge efficacement dans l'histoire. Les musiques restent quant à elles relativement en retrait, même au cœur de la bataille, mais savent aussi se mettre au service du récit.


Un système de jeu efficace et accrocheur

Mêlant plusieurs inspirations, le gameplay de combat est dynamique et pensé pour être particulièrement brutal et expéditif. On prend assez rapidement en main les commandes de base, parant, esquivant et alternant coups rapides et puissants avec aisance et l'utilisation assez adroite des gâchettes (L2) et (R2) permet de facilement changer d'arme ou de technique en plein combat. Vous pouvez aussi utiliser des projectiles que sont les kunai ou les bombes collantes au milieu de la mêlée d'une simple pression de (R1). Le risque est souvent récompensé et les parades ou les esquives effectuées au dernier moment, dites « parfaites », vous donneront l'occasion de contre-attaquer et d'éliminer d'un seul coup nombre d'adversaires.

La plus grande partie des confrontations avec vos ennemis peuvent être gérées de deux façons : à la manière d'un samouraï, sabre au clair et face à l'ennemi, ou à la manière moins orthodoxe du Fantôme, discrète et pleine de ruses.

Si vous choisissez l'approche frontale, vous pouvez commencer le combat par une Confrontation, un type d'action très en phase avec l'univers « samouraï » du jeu. En abandonnant toute approche subtile, on peut ainsi provoquer ses adversaires et en éliminer plusieurs en quelques secondes par simple pression de (triangle) et (carre). Cela permet aussi de gagner de précieux points de Détermination (voir plus bas) et à vous ensuite de gérer les survivants. C'est une méthode particulièrement efficace contre les petits groupes d'ennemis.

Quand vous allez devoir vous attaquer à un camp mongol où l'adversaire est au moins vingt fois supérieur en nombre, mieux vaut ravaler son honneur de duelliste et opter pour la philosophie du Fantôme. Vous aurez alors l'occasion de déployer toute votre ingéniosité et vos outils de prédateur furtif pour prendre l'ennemi par surprise. Profitez de la variété des éléments de décor – tranchées, trappes, fenêtres, toits, cordes et autres trous dans les palissades – pour vous approcher de vos cibles et les éliminer sans vous faire repérer. Vous disposez aussi de tout un tas d'outils qui vous permettront de semer la zizanie dans les rangs ennemis : bombes de poudre noire, carillon pour attirer une sentinelle, sarbacane tirant des fléchettes empoisonnées... Sans oublier, bien-sûr, votre fidèle arc.

Le Fantôme instille la peur dans le cœur de ses ennemis et, au fur et à mesure que vous perfectionnerez vos techniques, les Mongols apprendront à vous craindre. Ainsi, il ne sera pas rare de voir détaler les survivants d'une de vos attaques soudaine et meurtrière, après une confrontation alors que vous venez d'éliminer quatre brutes armées jusqu'au dents en bougeant à peine ou tout simplement en réussissant une parade parfaite suivie de l’exécution instantanée de votre opposant.

Une fois qu'il les a apprises, Jin peut à tout moment opter pour l'une des quatre différentes Postures de combat : de la pierre, de l'eau, du vent ou de la Lune. Elles permettent de contrer beaucoup plus efficacement un type d'ennemi précis en l'« ébranlant », c'est à dire en le saoulant suffisamment de coups puissants pour qu'il baisse sa garde. Maîtriser, améliorer et changer rapidement de posture est l'une des clés majeures du système de combat.

La Détermination est une autre caractéristique importante des combats car elle vous permet à la fois de vous soigner et d'utiliser des techniques spéciales. Vous en acquérez en éliminant les ennemis et en les ébranlant pour qu'ils deviennent plus vulnérables. Bien la gérer est essentiel pour être efficace.

L'ATH reste toujours minimaliste et disparaît totalement en dehors des combats. Le suivi des indices est aisé grâce à quelques indicateurs placés aux bons endroits et qui n'empiètent pas sur l'expérience de jeu. Le vent tient une place toute particulière en cette matière car il fait partie du décor tout en servant d'outil de localisation et d'orientation. En effet, remplaçant les habituels et disgracieux pointeurs, vous pouvez le faire souffler d'une simple action du pavé tactile vers l'objectif que vous vous êtes fixé. À vous ensuite de suivre Éole jusqu'à destination.

On peut d'ailleurs remarquer une très bonne utilisation du pavé tactile. Plus qu'un simple bouton « Options » supplémentaire, les gens de Sucker Punch ont réussi avec brio à l'intégrer dans le gameplay sans l'alourdir. En plus de faire souffler le vent, il permet de dégainer et rengainer son arme, de jouer de la flûte ou encore de saluer respectueusement les passants.

Enfin, de nombreuses armures différentes existent, toutes ayant des caractéristiques propres auxquelles peuvent venir s'ajouter quantité d'éléments cosmétiques différents. Bien évidemment, vous pouvez améliorer votre équipement en fournissant les ressources nécessaires aux artisans des villages. Vous aurez aussi l'occasion de récupérer des charmes, sortes de mods, qui vous permettent d'améliorer vos capacités dans un grand nombre de domaines, que ce soit la discrétion, le combat ou même la récolte de ressources.
Note : 5/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Un jeu accessible à tous avec, peut-être, un manque de challenge

Avec son souffle épique, ses combats nerveux et sa magnifique réalisation, Ghost of Tsushima n'aura aucun de mal à accrocher la grande majorité des joueurs. On reconnaît tout de suite les influences, bien digérées, de cette nouvelle franchise : les séries Assassin's Creed et Batman Arkham et surtout Horizon Zero Dawn. En effet, si on met de côté l'esthétique et les thèmes du jeu, c'est du côté du hit de Gerilla Games que les analogies sont les plus nombreuses. Jin jouit d'une immense liberté de mouvements qui n'est pas sans rappeler Alloy et c'est un plaisir de le faire se mouvoir. L’exploration de ce monde magnifique reste sûrement la plus grande satisfaction que l'on peut ressentir en jouant.

La montée en puissance du héros, intitulée la Légende du Fantôme, fait intégralement partie du plaisir de jeu. On progresse très naturellement au fil des récits et du Voyage de Jin, ni trop rapidement, ni trop lentement. Entre les voies du samouraï et celle du Fantôme, vous aurez l'embarras du choix pour dépenser vos points de techniques nouvellement acquis. Les postures aussi peuvent être améliorées de la même façon mais nécessitent de combattre et défaire des chefs mongols pour être apprises. Une façon plutôt intelligente de vous motiver.

Une fois intégrés les mécanismes de combat et de furtivité et dépensés les premiers points de techniques, les attaques des lieux occupés par les Mongols deviennent rapidement l'une des facettes les plus amusante du jeu. On se laisse facilement aller à tester de nouvelles approches, plus ou moins efficaces. C'est une véritable satisfaction de semer le chaos dans leurs rangs en faisant exploser une réserve de poudre ou en libérant un ours enfermé dans une cage pour mieux isoler les ennemis et les défaire un par un. Les bâtiments fourmillent de coins et recoins par où se glisser et disparaître et l'on bondit de toit en toit avec célérité pour leur échapper.

Tout est fait pour qu'au final, Jin devienne une véritable machine à tuer et à terroriser ses ennemis, affrontant seul des dizaines de combattants en virevoltant et disparaissant sans cesse, pour mieux resurgir là où on ne l'attend pas. Le jeu propose trois niveaux de difficulté – les classiques facile, normal et difficile – mais reste très abordable, même en choisissant la plus élevée. Le sentiment de puissance, d'abord grisant, s'émousse petit à petit durant le dernier tiers de votre épopée et vous ne serez jamais confronté à des situations suffisamment difficiles pour douter, ne serait-ce qu'un instant, que vous ne triompherez pas. Cela ne gâche pas le festin, mais l'affadit un peu.

De même, le jeu étant une expérience solo pure, on aurait apprécié de pouvoir maîtriser un peu plus les choix de notre héros et ainsi augmenter le potentiel de rejouabilité. À quelques très rares exceptions près, vous n'aurez aucune possibilité d'influer sur ses décisions et resterez bien calé sur les mêmes rails tout au long de l'aventure. Les Récits de Tsushima notamment, auraient beaucoup gagné en profondeur en pouvant être conclus de façons différentes.

Heureusement, c'est aussi vers la fin du Voyage de Jin, lorsque vous serez en pleine possession de vos moyens, que l'intensité scénaristique sera la meilleure. L'affrontement entre les différents protagonistes de l'histoire, les conflits de loyauté entre les alliés et les doutes du héros seront alors à leur apogée. Et c'est au milieu de ce tourbillon de sang et de drames que les plus beaux moments, souvent contemplatifs et étrangement apaisants, achèveront de vous convaincre que le jeu de Sucker Punch est décidément vraiment magnifique.
Note : 3/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Une chasse aux trophées toujours aisée, tournée vers l'exploration de l'île

Comptez une quarantaine d'heures pour décrocher votre précieux trophée de platine.

Aucun trophée ne pouvant être manqué et l'intégralité pouvant être obtenue dans n'importe quel niveau de difficulté, vous êtes à peu près sûr de décrocher votre platine. Si l'on met de côté tous ceux qui tomberont automatiquement en terminant le jeu, liés au Voyage de Jin, le reste se répartit en cinq catégories : les trophées liés aux combats, aux récits secondaires, à quelques actions spécifiques sans difficulté, au développement du personnage et à l'exploration.

Bien que les combats revêtent une grande importance, assez peu de trophées y sont liés et sont presque tous couplés avec la découverte de Tsushima. En effet, l'essentiel d'entre eux nécessite tout simplement de libérer tous les lieux occupés de l'île. Comme il est indispensable pour progresser correctement de s'y attaquer régulièrement (notamment pour améliorer votre sabre), ils tomberont sans trop forcer à la fin de votre périple.

Il vous sera aussi demandé de terminer tous les Récits de Tsushima et tous les Récits mythiques, les quêtes secondaires du jeu. Bien que cela nécessite un investissement de temps non négligeable – comptez une trentaine d'aventures supplémentaires – les choses se feront là-aussi très naturellement. Les conclure vous permettra en plus d'acquérir de nombreuses ressources permettant de perfectionner votre équipement et de faire monter la Légende du Fantôme jusqu'à son maximum.

Les développeurs ont eu la bonne idée de ne pas s'appesantir sur les trophées liés aux objets à collectionner. En effet, sur les plus de 250 répartis en 5 catégories, on vous demandera d'en trouver en tout une grosse centaine, dont 30 éléments cosmétiques que vous récolterez presque sans vous en apercevoir. Par contre, vous devrez découvrir presque la totalité des lieux d'intérêts et effectuer toutes les activités annexes qui y sont liées (bambous d'entraînement, haïkus, sanctuaires shinto, sources chaudes, sanctuaire d'Inari, phares, etc.). Vous aurez aussi l'obligation de localiser une dizaine d'autels secrets, des endroits plus cachés que les autres et seulement signalés par une discrète petite pancarte vous invitant à vous incliner... Tout cela peut rendre le cleaning final un peu long, mais loin d'être aussi rébarbatif que pour certains autres jeux du même type.

Sachez tout de même que Sucker Punch a bien fait les choses en prévoyant une aide consistante pour localiser tous ces lieux et objets répartis dans l'île. Moyennant la dépense de quelques points de techniques pour améliorer le Vent directeur et l'utilisation de la Tenue du voyageur – disponible dès le début de votre aventure – vous pourrez être guidé vers l'objectif de votre choix et facilement le repérer grâce aux vibrations de votre manette. Une très bonne initiative pour ceux qui lèvent les yeux au ciel dès qu'on leur parle des terribles collectibles et de quoi vous éviter bien des heures de course d'orientation hasardeuse.
Note : 4/5

Conclusion

Un pari réussi pour les gens de Sucker Punch qui délivrent un jeu visuellement magnifique, avec une histoire principale riche et quelques authentiques moments de grâce malgré des quêtes secondaires à la qualité inégale et manquant souvent de profondeur. Le platine est accessible à tous et évite les écueils propres aux open worlds trop gourmands en temps mais les amateurs de challenge risquent de rester sur leur faim.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : À tous, À un public averti, Aux chasseurs de trophées/platine facile

jakobooks (Jakobooks)

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