Furi

ps4

1
5
8
20
16
7

Infos complémentaires

+ -
Date de sortie : 05/07/2016
Genre(s) : Action , Beat'em all, Indépendant
Territoire(s) : FRANCE

2348 joueurs possèdent ce jeu
34 trophées au total
0 trophée online
14 trophées cachés

Platiné par : 132 joueurs (6 %)

100% par : 132 joueurs (6 %)


Note des joueurs :
4.4/5 - 34 notes

Note des platineurs :
4.6/5 - 17 notes

Test rédigé par Bas ^ le 10-07-2016 - Modifié le 07-12-2016


Introduction

Plutôt habitués aux jeux mobiles, les frenchies de The Game Bakers nous arrivent aujourd'hui sur Playstation 4 avec un jeu peu commun, gratuit pour les abonnés PS+ de Juillet qui plus est, à savoir FuRi. Mélangeant action et shoot'em up, il ne surfe sur aucune vague connue mais se propose plutôt de créer la sienne, avec une touche et un gameplay propre.

J'avais eu l'occasion de découvrir le jeu en avant-première il y a quelques mois, en présence de quelques membres du studio, et je dois dire que j'avais été plutôt séduit par cette histoire de vengeance. Tiendra-t-elle ses promesses sur la longueur ? Réponse dans ce test.


Sans spoiler la suite des évènements, sachez que FuRi n'est pas un (Platine) facile, comme il est de coutume avec les jeux PS+. Si vous voulez en savoir plus, rendez-vous directement tout en bas, dans la partie Trophées.

Contenu du jeu

TES ADVERSAIRES, TU AFFRONTERAS

Atypique, FuRi l'est assurément. Là où les jeux d'action-RPG font la part belle au farming, aux points de compétence et à l'équipement, FuRi se contente d'aligner les boss les uns après les autres, sans que l'ombre d'un mob, ces sous-fifres que l'on tue en boucle pour l'expérience ou l'argent, ne fasse son apparition, sans qu'il soit possible de changer son fourbi : votre personnage commence avec une épée et un flingue, il termine avec le même attirail et sa barre de vie n'évolue pas. Construit comme un boss-fight nerveux alternant les passages narratifs avec votre ami Lapin et les combats, le jeu se démarque aussi de ses concurrents par le choix des adversaires : ici, ceux-ci font votre taille, plus ou moins, et il s'agit d'une lutte équilibrée, plus proche d'un duel à mort entre deux guerriers que d'une épopée titanesque à la David et Goliath. Apprendre à maîtriser la parade, l'esquive et les combos de vos ennemis sera une tâche nécessaire si vous souhaitez progresser dans le jeu, celui-ci reposant quasiment sur le principe de l'escrime, avec l'attente d'une ouverture pour caler un enchaînement. Quelques mécaniques bien senties vous permettront de faciliter (un peu) la tâche, mais j'en reparlerai à l'occasion du gameplay.


LE CHEMIN, TU ARPENTERAS

En démarrant FuRi, vous n'aurez accès qu'à un seul mode de jeu, l'histoire principale, proposée au départ dans 2 difficultés : Promenade ou Furi. En progressant, vous débloquerez un mode entraînement, permettant de recommencer les combats déjà remportés afin d'obtenir une meilleure note, grâce à trois barèmes distincts : votre temps, le nombre de coups reçus et le nombre de KOs infligés par l'ennemi. Sans être indispensable, ce sera très certainement un passage obligé si vous souhaitez progresser tant l'apprentissage est rude en termes de contrôles. Enfin, en terminant l'aventure en difficulté Furi, vous débloquerez, outre les trophées associés, une difficulté supplémentaire, le mode Furieux et un mode Speedrun. De la bouche des développeurs, la difficulté maximale ne sera pas à prendre à la légère, le pattern d'attaque et les compétences des bosses étant différent de ce que vous aurez rencontré pour la débloquer, une sorte de renouveau de l'histoire à moindre coût donc.


TOUT SEUL, TON AVENTURE SE FERA.

Duels obligent, FuRi est un jeu qui se savourera tout seul. Tout au plus, on pourra comparer nos temps sur les différents combats ou les scores retenus en mode entraînement, mais c'est tout. Bien que l'absence de coopération soit logique, un mode Versus aurait pu être intéressant. Néanmoins, je ne serai pas tatillon, le jeu est vendu comme étant purement solo et il le fait extrêmement bien.
Note : 3/5

Aspect technique du jeu

AFRO SAMURAI 2.0

Si vous êtes fan du manga de Takashi Okazaki, vous retrouverez peut-être sa touche ici : c'est entièrement normal puisque cet auteur de renom a participé au design des différents protagonistes. Assumant pleinement son parti-pris cartoonesque, FuRi offre un graphisme soigné et coloré, loin du glauque et du sombre Dark Souls, avec une identité propre à chaque combat : de l'arène dans la jungle face au chevalier et son bouclier énergétique en passant par les égouts et le vert crasseux d'une sorte de crapaud, FuRi renouvelle ses paysages sans jamais se départir complétement de son ambiance bon enfant, contrastant avec le sérieux et la rigueur qu'imposent les combats. L'histoire, narrée durant les interludes, sera présentée par la voix du Lapin et sera l'occasion de se reposer, en admirant le look futuriste et désolé de notre prison.


UN SON... BRUT

Si vous avez joué à Hotline Miami 2 : Wrong number, vous reconnaîtrez peut-être ici et là la touche de Carpenter Brut, un groupe français électro, également à l'origine de la BO de The Crew. Tout aussi nerveuse que les combats qu'elle accompagne, la musique joue un rôle essentiel dans FuRi en ajoutant à la tension, même si elle sait aussi se faire plus discrète lors des passages relax. On appréciera également le fait que chaque chanson de FuRi a été composée par les différents groupes (Danger, Lorn, The Toxic Avenger, Waveshapper, Kn1ght et Scattle, en plus de Carpenter Brut) spécialement pour l'occasion. Je me permets d'en parler un peu ici : un double vinyle collector accompagne la sortie du jeu, regroupant l'ensemble des compositions pour une trentaine d'euros, avec quelques très beaux artworks pour emballer le tout. Les plus fans apprécieront.
Enfin, pour clore sur la partie audio, sachez que le jeu est intégralement localisé en Français, en Anglais et en Japonais, avec des sous-titres possibles dans toutes ces langues et plus encore. Même si la langue nipponne n'est pas la plus courante par chez nous, on peut saluer les développeurs pour l'effort.


AU DOIGT ET À L'OEIL

Primordiale dans un jeu comme ça, la maniabilité de FuRi est très bonne. Le personnage répond très bien aux commandes et les touches sont (plutôt) bien placées. Je n'ai noté qu'un petit bémol, à savoir l'esquive, pas forcément très pratique sur (croix) ou (L2), tout particulièrement quand il s'agit de la charger. L'absence de personnalisation en rebutera peut-être aussi certains, même si pour ma part je n'ai rien trouvé de plus à redire. En parallèle de ça, les animations des combats sont toutes très soignées, sans aucun problème d'affichage ou de ralentissement. Il ne sera pas possible de blâmer la partie technique du jeu lors d'un échec, à mon grand désarroi... Un léger tressautement lors des phases calmes m'est apparue, mais rien de bien grave ni dérangeant.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

FIRST ENCOUNTER (AND DIE)

Avec un premier combat rallongé pour faire office de tutorial, FuRi sait accueillir les joueurs d'une bien belle manière. Esquives, parades, tirs et coups chargés, tout y passe pour apprendre les bases du jeu, sans que cela soit vraiment une torture. De plus, quand on sait qu'il n'existe aucun combo véritable, si ce n'est (carre) (carre) (carre) (carre), on comprend vite le besoin de maîtriser tous les autres aspects pour progresser. Là encore, le mode entraînement déjà évoqué permettra à loisir de se perfectionner, la difficulté allant crescendo dans le jeu. On apprendra aussi vite à maîtriser le savant mélange entre shoot'em up et jeu de combat qu'est FuRi, assez justement dosé.


DIE AND RETRY (AND DIE)

À l'instar d'un jeu de baston, vous et votre adversaire disposez d'une barre de vie, avec de petits carrés en-dessous, symbolisant en gros les rounds (pour votre adversaire) ou les essais encore disponibles (pour vous). À la fin de chaque round gagné, vous regagnez toute votre santé et une petite case de retry, si vous en aviez perdu une. Ce n'est heureusement pas vrai pour votre adversaire, qui ne regagne lui que sa vie si vous perdez, ouf. Grâce à cette mécanique, il est possible de revenir dans un combat, en réussissant par exemple un enchaînement qui va terminer la séquence en cours et permettre de commencer la suivante dans de bonnes conditions. Néanmoins, durant la phase d'apprentissage des patterns de votre adversaire, vous mordrez plus souvent la poussière que nécessaire et vous devrez recommencer le combat depuis le début, apportant une bonne dose de frustration. Heureusement, ceux-ci ne sont pas SI longs, de l'ordre d'une grosse dizaine de minutes au total, ce qui vous permettra de revenir vite là où vous en étiez... À condition de garder la tête froide.


DIE AND DIE (AND DIE)

Bon, avec les titres et le précédent paragraphe, je pense que vous avez plus ou moins compris où je voulais en venir : la difficulté. FuRi n'est pas un jeu à la portée de tous, malgré sa prise en main rapide et son apparente simplicité. Chaque combat porte bien son nom, puisque vous devrez apprendre, à la limite du par coeur, les attaques et les variétés de coups selon la phase pour espérer progresser. Le jeu ne pardonne que très peu l'erreur, c'est l'un de ces piliers, comme nous l'avait confié l'un des développeurs : ici, on attend son heure, on pare et on frappe dès qu'on peut, lors d'une ouverture adverse. Il n'est pas question de se ruer dans la bataille, c'est une stratégie qui ne fonctionnera pas sur la durée. Prenant sans être répétitif, FuRi est un très beau challenge pour qui acceptera de perdre et de recommencer sans cesse. Néanmoins, soyez prévenu, je le répète, ce n'est pas un petit jeu facile, très loin s'en faut. En cela, malgré un speedrun à réaliser en moins d'1h30, vous en aurez pour votre argent au regard de la durée de vie.


DE L'AUTRE CÔTÉ DU MIROIR

Racontée tout au long du jeu, par bribes, au travers des "dialogues" avec votre ami Lapin, l'histoire de FuRi n'est pas aussi simple qu'il n'y paraît. Sans en dire trop, il ne s'agit pas simplement de s'échapper, les développeurs ont voulu que chaque rencontre ne soit pas totalement le fruit du hasard, avec un but pour chacun des protagonistes : que dire de ceux qui vous affrontent mais ne veulent pas vous tuer ? Ou encore de celui qui vous hait, pour ce que VOUS lui avez fait ? Tour à tour gardiens et prisonniers, victimes et bourreaux, les personnages de FuRi sont complexes et torturés, détricotant au fil des affrontements une histoire qui l'est tout autant.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

ATTENTION : DANGER !
Je tiens à le préciser d'entrée, le platine de FuRi est difficile. Extrêmement difficile. Si vous choisissez de jouer au jeu mais que vous ne souhaitez pas dégrader votre average, pensez à utiliser un compte secondaire ou bien à utiliser la difficulté Promenade : cette dernière bloque l'obtention des trophées, ce qui en fait un atout non négligeable, puisqu'il suffira ensuite de supprimer la liste restée à 0% dans son profil. Finalement, avec ces idées en tête, j'ai choisi de ne pas tenir compte de la difficulté de manière négative dans la note ci-dessous, mais si vous êtes adepte des trophées faciles, FuRi ne sera très clairement pas pour vous. Néanmoins, un jeu difficile n'étant pas un jeu mauvais, je préfère expliquer mon choix et conserver la note qui, à mon avis, correspond bien à la liste des trophées. À bon entendeur.


L'ENFER PLEURE ? CHOCHOTTE.

En soit, la liste des trophées de FuRi n'a rien d'extraordinaire, elle est même plutôt classique, avec des trophées (Bronze) liés à l'histoire et des (Or) en fonction de vos choix pour marquer la fin de celle-ci. À regarder vite, on pourrait se croire dans Dark Souls III, en plus dur et sans les anneaux. Le jeu multiplie aussi les récompenses, avec des trophées liés à différentes actions, dans certains combats ou au hasard de l'aventure. En progressant petit à petit dans le jeu, on obtient un pourcentage plutôt sympathique, de l'ordre de 70/75%, en terminant le premier mode de difficulté. Sans bug et avec la possibilité de refaire les combats via l'entraînement, le jeu permet ainsi d'arriver rapidement à ce score. En l'absence de collectibles et la limitation à un seul combat nécessaire en Rang S, cette étape sera plutôt agréable... Difficulté du jeu mise à part bien entendu.


VOUS REPRENDREZ BIEN UN PEU DE VANQUISH ?

Là où l'aventure risque de tourner court pour certains, ce sera lors de la difficulté Furieux, ou le mode Speedrun. Débloqués en même temps que les (Or) susmentionnés, ces deux variantes du mode histoire permettront aux plus doués de glaner les derniers petits pourcents, rendant le (Platine) un véritable Graal vidéoludique. Moi, j'avoue, ça me rappelle le Défi 6 de Vanquish, mais qui n'aime pas un vrai défi ?
Note : 5/5

Conclusion

Bien qu'il soit l'opposé d'un platine facile, FuRi est un jeu extrêmement agréable à jouer, grâce à la maniabilité, l'immersion, la touche graphique et la bande son, travaillées à l'extrême pour offrir un jeu de très bonne facture que j'ai vraiment apprécié. Offert à sa sortie pour les abonnés PS+, il est vraiment une excellente découverte de ce mois de Juillet, en espérant qu'il saura donner envie même aux plus attachés à leur average...
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
16
Je recommande ce jeu : Aux acharnés, Aux spécialistes du genre, Aux chasseurs de trophées/platine difficile

Bas ^ (Basseuh)

0
0
0
0