Final Fantasy XV

ps4
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Infos complémentaires

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Date de sortie : 29/11/2016
Genre(s) : Action , RPG
Territoire(s) : FRANCE

9618 joueurs possèdent ce jeu
98 trophées au total
0 trophée online
34 trophées cachés
8 DLC's

Platiné par : 4685 joueurs (49 %)

100% par : 155 joueurs (2 %)


Note des joueurs :
4.3/5 - 282 notes

Note des platineurs :
4.1/5 - 203 notes

Test rédigé par Aelon le 21-12-2016 - Modifié le 22-12-2016

Introduction

Certaines attentes semblent interminables. Pour certains, cela aura été l'attente de Star Wars : La Menace Fantôme, pour d'autres, les attentes entre chaque saison de Sherlock ou chaque tome de "A Song Of Ice And Fire", mais pour d'autres, ce fut bel et bien l'attente du dernier Final Fantasy. Annoncé en 2006 en tant que Final Fantasy Versus XIII à destination exclusive de la PlayStation 3, le jeu n'a eu de cesse d'accumuler annonce sur annonce ainsi que retard sur retard jusqu'à atteindre le statut d'arlésienne.

Pourtant, le jeu a finalement été considérablement revu pour devenir Final Fantasy XV, à destination de la PlayStation 4 désormais et est, au fil des ans, redevenu un jeu qui ne relevait plus du fantasme. Il est ainsi inutile de vous préciser que l'attente de ce Final Fantasy XV est devenue purement phénoménale par une pléthore de fans. Pour bien resituer la situation, il faut également prendre en compte les trois opus Final Fantasy XIII qui ont reçu un accueil plus que mitigé. Les joueurs attendaient ainsi le renouveau de la saga ainsi que son retour aux sources qui l'avaient élevé parmi tous les RPG.

Sorti le 29 novembre 2016, Final Fantasy XV a, avant même sa sortie, un immense fardeau : satisfaire les fans déçus de la saga tout en parvenant à convaincre des joueurs qui l'attendaient depuis 10 ans et souhaitaient ainsi jouer au jeu parfait.

J-RPG traditionnel, le jeu vous place dans la peau du prince Noctis Lucis Caelum (ou Noct pour les intimes), accompagné par ses 3 meilleurs amis Gladiolus, Ignis et Prompto, qui perd tout du jour au lendemain suite à l'attaque de son royaume par l'empire ennemi. Noctis devra alors se venger tout en accomplissant une prophétie très ancienne qui fait de lui un roi élu devant obtenir les faveurs des dieux.

Après tant d'années et tant de trailers plus beaux les uns que les autres dont voici le dernier en date (sublime au passage), que vaut réellement ce Final Fantasy XV ?

Contenu du jeu

Une grande aventure

Final Fantasy XV (FF XV pour faire court) propose bien évidemment une histoire principale qui vous fera voyager à travers le monde d'Eos. L'essentiel du jeu se passe sur le continent divisé en 3 régions : Leide, Cleigne et Duscae. Si seulement l'une des 3 est accessible en début de jeu, votre avancée dans l'histoire vous permettra progressivement d'atteindre les autres régions afin d'avoir accès à la totalité de la carte.

Pour voyager entre ces régions, vous disposez de la Régalia, la voiture du papounet de Noctis. Cette voiture pourra au fur et à mesure être modifiée façon Pimp my Regalia ou améliorée afin d'avoir des bonus forts sympathiques. Vous pourrez en outre utiliser les Chocobos, célèbre créature de l'univers Final Fantasy, afin d'explorer les recoins d'Eos là où la Régalia ne peut pas aller.

Que les fans se rassurent, FF XV est bien un J-RPG Open-World avec divers lieux habités afin de se réfugier la nuit, manger, faire ses courses, etc. L'exemple le plus probant est sans aucun doute Lestallum, la grande ville visitable du jeu. Je ne mentionnerai que brièvement Altissia qui, si elle pourrait certes être qualifiée de plus grande ville du jeu, est au final visitée très vite à cause de l'histoire.

Le jeu est divisé en 15 chapitres assez inégaux qui marquent tous une étape dans l'avancée de Noctis. Je reviendrai dessus dans la partie Plaisir à Jouer, mais sachez que s'il est au départ possible de vadrouiller entre chaque chapitre, le jeu devient nettement moins permissif dans sa deuxième moitié.

Il faut également parler du cycle jour-nuit. En effet, le jeu dispose d'un cycle jour-nuit impeccable qui permet de varier la faune rencontrée dans la nature. Le jour, les créatures "normales" d'Eos pointent le bout de leur nez, tandis que la nuit fait place aux daemons. Ces monstres craignent la lumière du jour et n'apparaissent donc que dans l'obscurité (ils peuvent donc et apparaîtront dans les grottes ou cavernes en journée). Les daemons les plus puissants peuvent apparaître n'importe où, même sur la route. Enfin, l'empire ennemi ne cherchera pas à vous laisser souffler une minute en déposant régulièrement des troupes impériales pour venir botter votre derrière princier de jour comme de nuit.

Avec plusieurs petites histoires

Final Fantasy oblige, le jeu est parsemé de quêtes secondaires. Cet opus regroupe de façon très résumée des donjons, des missions secondaires à proprement parler ainsi que des quêtes de chasse.

Tout d'abord, le jeu comprend une dizaine de donjons truffé de monstres près à vous en coller une ainsi qu'à vous préparer des pièges. Certains sont parcourus automatiquement dans l'aventure, mais d'autres sont parfaitement annexes et contribuent donc à renforcer le contenu de FF XV. L'un d'entre eux est d'ailleurs plus une série d'obstacles et de plate-formes qui dénote complètement avec le reste pour notre plus grand plaisir.

Les missions secondaires sont obtenues en parlant à diverses personnes qui vous demanderont alors des tâches... Plus ou moins intéressantes (nous y reviendrons). Fort heureusement, certaines sont scénarisées et disposent donc de leur mini-arc narratif afin de tenir le joueur en haleine.

Enfin, les quêtes de chasse sont tout bêtement des quêtes où vous devez aller éliminer un ou plusieurs monstres. Cela vous permet de gagner des Gils (la monnaie du jeu) mais aussi de monter en grade afin de pouvoir avoir accès aux contrats les plus dangereux.

Le Roi élu et sa garde rapprochée se préparent en vue du combat...

Face à tant de monde qui veut votre peau, il va falloir se battre et avoir les armes nécessaires.

L'arsenal de FF XV est très fourni et vous permet de trouver le style qui vous convient le mieux. Si Gladiolus, Ignis et Prompto ne peuvent utiliser que deux types d'armes précis, Noctis peut changer entre chaque type d'arme, à savoir épée courte, épée lourde, bouclier, lance, dagues, pistolets.
Les 4 comparses peuvent en revanche utiliser de la "magie". Il s'agit en réalité de sphère magique dans lesquelles Noctis peut concentrer un élément (feu, glace ou foudre) afin de s'en servir comme une grenade élémentaire. Pas de sort de soin ou de guérison à proprement parler en revanche.

Petit élément intéressant : les ennemis sont vulnérables à certains types d'armes ou éléments. Vous pouvez ainsi vous armer en conséquence afin de faciliter le combat et terrasser plus sauvagement vos ennemis.

Noctis pourra progressivement accéder à l'arsenal fantôme. Pour ceux qui y auraient joué, imaginez Sora de Kingdom Hearts 2 en fusion "Suprême" avec plus d'armes disponibles. Je ne vois pas de meilleure description. Pour les autres, il s'agit d'armes spéciales ayant appartenu aux ancêtres de Noctis qui lui apportent des bonus tout en permettant d'entrer en transe une fois la jauge remplie et d'asséner des attaques ultra-rapides aux ennemis avec toutes les armes fantômes obtenues. Seul bémol : chaque attaque réussie avec une arme fantôme puise dans les PV de Noctis.

Enfin, à l'instar du sphérier de Final Fantasy X, vous pourrez dépenser des points de compétences dans des arbres offrant des bonus non négligeables : dégâts augmentés, caractéristiques augmentées, nouvelles attaques en association avec vos alliés, nombre d'accessoires utilisables augmenté, etc. Regardez bien chaque arbre avant de dépenser vos points, il y a de quoi faire.

... Mais ils ont bien le droit à quelques moments de répis.

Tant de brutalité en perspective ! Pourtant, le jeu dispose d'activités annexes afin de faire des pauses entre deux combats.

Noctis est un immense fan de pêche. Et ça tombe plutôt bien car Eos regorge de points de pêches où vous pourrez mettre vos talents à l'épreuve afin de pêcher tous les types de poisson et accessoirement de ramener de la nourriture à Ignis. Ce dernier pourra en effet cuisiner à chaque fois que vous campez afin d'engranger vos points d'expérience accumulés et donc de monter en niveau. Sa nourriture apporte des bonus bienvenus en préparation d'un gros combat, alors à vous de lui amener les bons ingrédients afin qu'il vous prépare la bonne recette.

Gladiolus est le Rambo de l'équipe et pourra trouver des objets en fin de combat de plus en plus intéressants au fur et à mesure que son aptitude s'améliore. Enfin, difficile de ne pas mentionner le paparazzi du groupe. Prompto prend des photos de façon aléatoire durant vos pérégrinations et vous les montrera à chaque fois que vous allez dormir. Vous pourrez même garder les plus belles photos afin de vous constituer un véritable album photo qui vous permettra de retracer tout votre parcours.

De façon très anecdotique et pour conclure cette présentation du contenu de FF XV, sachez que vous pourrez vous adonner aux courses de Chocobos, aux jeux d'arcade et aux combats de monstres. Si les 2 premières disciplines parlent d'eux-mêmes, la troisième consiste à parier sur le ou les monstres que vous pensez voir sortir vainqueur d'un combat opposant 2 à 4 groupes de monstres. Des prix sont évidemment à la clef pour les plus acharnés. Personnellement, je n'ai pas tenu jusqu'au premier prix.


Le contenu de Final Fantasy XV est très complet et propose autant d'activités principales que d'activités secondaires voire tertiaires. Sur le papier, le jeu a de quoi nous occuper des dizaines voire centaines d'heures de jeu. De quoi ravir les fans comme les nouveaux venus.
Note : 5/5

Aspect technique du jeu

Final Fantasy débarque sur PlayStation 4

Afin de célébrer son arrivée sur les consoles actuelles, bien plus puissantes que la PlayStation 3 en son temps, Final Fantasy XV propose un aspect technique plus abouti que tout ce que ses prédécesseurs avaient proposé.

Les graphismes sont extrêmement léchés et diversifiés. On saluera la volonté d'offrir une aussi grande distance d'affichage d'Eos (même si tout n'est pas visible de loin afin de ménager nos pauvres PlayStation 4) afin de contribuer au gigantisme que vise FF XV. En dehors des cinématiques qui n'ont absolument plus rien à prouver et qui atteignent désormais le niveau d'un film d'animation, notamment de Kingsglaive (au hasard), le jeu dispose d'un degré de détail des personnages, des jeux de lumière ainsi que des animations diverses qui parviennent toujours à convaincre. Sortir d'une grotte sombre vers la lumière du jour vous éblouira autant que les personnages eux-mêmes, évoluer sous la pluie ou dans le désert vous aveuglera autant que Noctis, etc.

En dehors d'un travail remarquable sur les graphismes surtout pour un jeu dont le développement s'est étalé sur 10 ans et 2 générations de consoles, le level design reste impeccable pour un Final Fantasy. Mention spéciale à Altissia qui reste une claque visuelle que le jeu utilise avec brio lors de l'arrivée du groupe, tout est détaillé et pensé avec minutie pour immerger le joueur. L'inspiration américaine se fait sans cesse ressentir dans le level design, avec notamment la châine de fast-food du jeu "Crow's Nest" qui n'est pas sans rappeler les fast-food américains des années 50 avec leurs grands fauteuils rouge pétant ainsi que leurs frites ketchup en plat. Cliché, oui, mais cette transformation d'images connus du plus grand nombre afin de l'assimiler à la patte Final Fantasy fait mouche.

La bande son est elle-aussi irréprochable. Composée par Yoko Shimomura qui s'était déjà attelée à celle des Kingdom Hearts, la bande son apporte le surplus de bravoure, d'épique, de mélancolique ou de dramatique nécessaire pour accompagner les images. Ponctuant chaque moment clé de l'histoire avec justesse, elle est plus discrète lorsque vous vous adonnez à vos occupations tout en restant présente. Elle accompagnera chacun de vos combats en s'ajustant au danger représenté par l'ennemi (écoutez Omnis Lacrima pour comprendre l'épique que peut apporter la musique en combat).

Et pourtant, FF XV propose quelque chose d'improbable et d’étonnamment bienvenu : ajouter la possibilité d'écouter la bande son des anciens Final Fantasy. Non, vous ne rêvez pas : disséminés dans Eos, des vendeurs vous proposent d'acheter des pans de la bande son des anciens FF, même Dissidia. Ainsi, vous pourrez vous balader en écoutant le thème de Tina, le Prelude du premier Final Fantasy ou encore le thème de Lightning. Il s'agit d'un détail, mais écouter les anciens thèmes marquants de la saga s'approche de la madeleine de Proust pour les fans de la première heure.
Concernant les doublages, ils sont excellents. J'ai personnellement joué avec les doublages anglais et testé les français, et les deux m'ont plu (avec une petite préférence pour l'anglais). Un détail qui m'a marqué et amusé : les doublages sont très typés américains dans la version anglaise, avec un fort accent texan pour Cindy, la petite-fille garagiste de Cid. Avec une telle inspiration américaine pour les designs, quoi de mieux qu'apporter des accents typiquement américains ?

Enfin, parlons du gameplay de ce Final Fantasy (avant de passer aux choses qui fâchent). Vous l'avez peut-être déjà remarqué si vous avez vu des trailers du jeu, ne serait-ce que celui en début du test, mais Noctis a un pouvoir particulier. Il peut en effet se téléporter sur l'arme qu'il a au préalable jeté. Un pouvoir fort utile que le jeu utilise dans le gameplay. Ce dernier est très dynamique puisqu'il n'y a pas de tour par tour et quasiment pas de pause. Vous pouvez opter entre le mode de jeu sans aucune pause, dit "Actif", et le mode "Stratégique" ou l'action se fige si vous ne bougez pas afin d'étudier la position des ennemis, les scanner pour déceler leur faiblesse et prendre le temps de soigner un allié. Les commandes sont très intuitives et rapides puisque Noctis se bat très vite.
Vous pourrez effectuer des combos, où l'un de vos 3 alliés effectuera une attaque spéciale sur laquelle vous pourrez surenchérir en réussissant un QTE, activer l'arsenal fantôme ou vous téléporter sur la zone, que ce soit sur un rebord isolé pour souffler un peu ou vous jeter sur un ennemi pour le tuer en vitesse. En quelques dizaines de minutes à peine, vous parviendrez à maîtriser le gameplay et profiter au maximum de Final Fantasy XV.

Elle est pas belle la vie ?

Final Fantasy a-t'il vraiment débarqué sur PlayStation 4 ?

... Et bien non. Malheureusement, elle n'est pas si belle que ça.

C'eut été trop beau de demander un jeu parfait qui, rappelons-le, n'existe pas, mais force est de constater que ce FF XV n'est pas exempt de défauts, loin s'en faut (très loin même).

Je vais présenter les défauts du plus léger au plus embêtant, naturellement. Selon la sensibilité de chaque joueur, cette liste peut être ordonnée différemment.

Pour commencer, petit détail amusant : les alliés ont une IA parfois (souvent ?) discutable en exploration. Ils se bloqueront parfois contre un obstacle ou peineront à suivre votre chemin et ne seront sauvés que par une téléportation automatique à vos côtés hors écran lorsque vous vous en éloignerez trop. Un autre détail qui m'avait fait plutôt rire, c'est à dos de Chocobo. Les Chocobos de vos alliés courent plus vite que le vôtre afin de vous rattraper lorsque vous changer d'itinéraire. C'est compréhensible et logique. Ce qui l'est moins en revanche, c'est que vos alliés vous rattrapent en se dirigeant vers vous. Le hic, c'est qu'ils s'écartent brusquement pour vous laisser passer en temps normal. Vous verrez donc à plusieurs reprises un ou plusieurs de vos amis vous rattraper puis piler brusquement et disparaître à nouveau de l'écran puisqu'ils allaient trop vite. Si cela n'arrivait qu'une fois, ça passerait, mais ça arrive à chaque voyage en Chocobo... L'IA des alliés est bien plus appréciable en combat, et c'est tant mieux.

La Régalia mérite également un petit développement sur son "gameplay". Vous avez la possibilité de choisir la conduite automatique, à savoir que c'est Ignis qui prend le volant et va d'un point A à un point B pour vous, et la conduite manuelle, où c'est Noctis (et donc vous) derrière le volant. La conduite manuelle pourrait laisser penser que vous avez le contrôle du véhicule, mais il vous suffira de quelques secondes pour réaliser la poudre aux yeux du mécanisme. En réalité, vous ne pouvez qu'accélérer, reculer ou prendre des virages, Noctis contrôle automatiquement la position de la voiture de sorte à bien rester dans sa file, même dans des virages. Si vous prenez de routes de montagnes qui zigzaguent, Noctis freinera tout seul même si vous forcez sur l'accélération afin d'appréhender au mieux le virage. Ainsi, il s'agit plus d'un mode semi-automatique qui n'apporte franchement aucun plaisir à jouer. Ce sera probablement Ignis qui conduira pour vous.

Ensuite, les temps de chargement du jeu sont terriblement longs. Il vous faut en moyenne 1 minute pour commencer à jouer une fois la sauvegarde chargée. On pourra excuser ce temps par la quantité de détails à afficher, mais il n'en pourtant rien. Le moindre déplacement rapide vous occasionne une nouvelle page de chargement allant de 10 à 40 secondes voire plus, et pire : si vous allez trop vite, le jeu peut à nouveau charger pendant quelques secondes afin de suivre votre vitesse. De quoi en crisper plus d'un.

La caméra est elle aussi à l'honneur dans cette liste de soucis. Si elle est très correcte la plupart du temps, certains monstres très imposants rendent le combat purement bordélique puisque vous ne verrez plus votre personnage (je pense notamment aux géants de fer). Je présente la caméra dans les défauts même si elle est très bonne l'essentiel du temps car on retient surtout les défauts, avouons-le.

Avant de passer au plat de résistance, un petit mot sur la physique du jeu. Je ne comprends pas comment un jeu de 2016, un Final Fantasy qui plus est, souffre encore de murs invisibles pareils. A de trop nombreuses reprises dans le jeu, vous aurez l'impression de pouvoir effectuer telle ou telle action, pourtant, si cela n'a pas été prévu par les développeurs, vous verrez Noctis se confronter à un obstacle invisible. Sauter au dessus d'une rambarde car Noctis saute 30 centimètres plus haut ? Non, ça n'est pas prévu, veuillez suivre le chemin prédéfini, merci. Se téléporter de l'autre côté d'une barrière car Noctis peut lancer son épée de l'autre côté par-dessus ? Quelle charmante idée, mais malheureusement, nous avions prévu un chemin qui la contourne. Le pire survient lorsque, sans aucune raison, vous ne puissiez plus utiliser la téléportation de Noctis sans quoi certaines phases de plateformes auraient été occultées. Je comprends la volonté de forcer à trouver la solution pour passer un quelconque ravin, mais lorsque mon personnage peut se téléporter au-delà dudit ravin, merci, mais non merci.

Enfin, Final Fantasy XV souffre de plusieurs bugs et glitchs encore à ce jour. Ces deniers peuvent survenir en quantité insupportable chez un joueur quand ils peuvent ne jamais survenir chez un autre joueur, mais le fait est qu'en 50 heures de jeu, j'en ai rencontré quelques-uns. En dehors d'un retour menu PlayStation qui a bien failli me coûter une manette, certains glitchs de personnage qui traversent le décor ou des vaisseaux impériaux qui saccadent en repartant après avoir déposé des fantassins sont apparus pendant ma partie. Ils restent toutefois anecdotiques sur 50 heures de jeu et ne m'ont absolument pas perturbé outre mesure, mais je me devais d'en parler puisqu'ils entachent l'appréciation globale du soft.


Final Fantasy XV apporte une nouvelle fois son grandiose dans l'univers des RPG avec sa patte graphique toujours aussi trempée. Le monde d'Eos est vivant et réussit à immerger chaque joueur grâce à la sublime association des graphismes et de la bande son. Avec un gameplay aussi vif, le jeu parviendrait presque à faire oublier jusqu'à ses pires défauts techniques. Presque.
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Envers et contre tous

Nous voici dans la partie sans doute la plus difficile à juger. Final Fantasy XV était en effet attendu depuis 10 ans par certains joueurs (dont moi), et le verdict peut sensiblement changer d'un joueur à l'autre en fonction du degré d'attente qui a pu devenir monumental.

Pour faire simple, en dépit des défauts présentés plus haut, j'ai adoré chaque heure de jeu jouée à cet opus grâce à ses qualités qui permettent d'outrepasser ses faiblesses.

Le jeu cherche à faire ressentir l'esprit de camaraderie partagé par les 4 amis que l'on suit durant l'aventure, en adoptant un style road trip très agréable à voir. Ne seraient-ce que les voyages à bord de la Régalia où chaque personnage vaque à ses occupations en attendant d'arriver, lisant un livre, admirant le paysage ou discutant entre eux (sauf celui qui conduit, sinon ils seraient tous morts et ce serait les crédits). L'esprit d'aventure transpire dans ce FF XV, et c'est à vous d'y être réceptif ou non. Présentées plus haut, les photos prises par Prompto renforcent cet aspect de road trip en immortalisant vos plus grands moments, en permettant de garder une trace des gens que vous avez rencontré, des ennemis les plus dangereux que vous avez terrassé, des lieux visités, etc.

Les différentes quêtes secondaires proposent pour certaines des arcs narratifs à eux seuls qui s'avèrent très prenants et qui parviennent à occuper en dehors de la quête principale. Les donjons rajoutent le challenge nécessaire au soft, ce qui est d'autant plus vrai qu'il existe des donjons cachés au cœur de certains donjons "de base" que vous pourrez explorer une fois tous les donjons classiques finis. Ils constituent le vrai challenge de fin de jeu en demandant pour certains d'être de niveau 99 pour y être pleinement à l'aise.

Ce Final Fantasy XV puise donc dans les possibilités offertes par un Open-World afin de vous inciter à voyager, à explorer, à rencontrer des gens et à devenir le meilleur... Pour le meilleur et pour le pire.

Concernant l'aventure principale, sans trop dévoiler l'intrigue pour préserver les grandes surprises qu'elle contient, sachez que l'histoire de Noctis est très prenante. Celui-ci passera de la tête à claques au Roi déterminé après avoir traversé tant d'épreuves, ce qui vous permettra de sentir progressivement le personnage évoluer. Les premiers chapitres permettent de vous familiariser avec l'univers de FF XV, découvrir les dieux auprès desquels vous allez devoir demander un pouvoir tout en présentant les différentes forces en présence.

Un parti pris que je salue autant que je blâme réside dans la transformation subite de votre avancée dans le jeu. A partir d'un point bien précis de l'histoire, il vous sera quasiment impossible de faire machine arrière et le jeu se transformera plus en une série de couloirs (littéralement pour l'un des derniers chapitres, c'est dire). Si cet enchaînement dans la narration vous propulse diablement vite vers la fin du jeu et peut donc vous laisser sur votre fin, espérant en voir plus, il n'empêche que cela permet aux développeurs de contrôler au maximum la narration en vous permettant de vivre les événements comme Noctis. Vous êtes happés par l'histoire malgré vous en quelque sorte, et croyez-moi, les derniers chapitres sont tout bonnement excellents, offrant un final magistral avec une fin émouvante.

Le scénario est loin d'être exempt de reproches. Précisons tout d'abord même qu'un joueur concentré pourra à plusieurs reprises se poser quelques questions sur le bien-fondé de la situation, mais dans l'ensemble, le jeu se tient. Reste que ce scénario semble taillé en pièces dans la deuxième moitié de l'histoire car un nombre très important de sous-intrigues ne sont pas développées du tout. Certains personnages qui étaient tout de même sur les images publicitaires du jeu n'apparaissent que quelques minutes pour ne réapparaître qu'à la fin avec en guise de commentaire des personnages "C'était lui.". Merci les gars, c'est sympa de le préciser. L'histoire principale se finit en 13 à 20 heures selon le temps que vous passez sur les quêtes secondaires. C'est très court et ce ne sont malheureusement pas les moments de bravoure du scénario qui arriveront à vous faire passer la pilule.

Je reprocherai en revanche à FF XV de trop s'appuyer sur les "bonus" qui l'entourent. Notamment sur le film qui sert de préquelle au jeu, Kingsglaive. En effet, la scène de la mort de l'un des personnages clés de FF XV survient dans le film, et le jeu se contente de reprendre cette scène de façon détachée, rapide et froide, ce qui laissera sans doute pantois les joueurs qui n'ont pas vu le film et qui devront donc se contenter d'une série d'images rapides. Je n'ai pas vu la série Brotherhood et ne pourrait donc pas donner mon avis sur ce qu'il apporte ou non et s'il fallait le voir avant.

Le Prince de La Poste

Si j'ai dit précédemment que les différentes quêtes secondaires proposaient "pour certaines" des arcs narratifs, c'est parce que la plupart des quêtes secondaires s'approchent plus de la liste de courses que du réel grand service.

Rappelons tout de même que Noctis et ses amis cherche à venger le royaume de Noct tout en essayant d'accomplir une prophétie ancestrale et qu'ils sont donc un peu pressés tout de même. Mais c'est sans compter sur citoyen lambda et citoyenne lambda qui vous demanderont de leur amener un ingrédient qu'ils n'ont plus ou d'aller prendre en photo un Chocobo égaré. Tu sauveras le monde plus tard, prince Noctis, mais va me chercher mes tomates avant s'il te plaît, tu en serais bien urbain.

Le fait est que certaines activités annexes semblent simplement être là pour gonfler la durée de vie du jeu, qui peut aller jusqu'à la centaine d'heures de jeu pour les plus perfectionnistes tout de même. On regrettera au passage que les quêtes secondaires sont obtenues de façon très groupées dans l'histoire, ce qui implique qu'à certains moments vous vous retrouverez dans le creux de la vague avec pour unique option d'avancer dans la quête principale pour débloquer de nouvelles quêtes annexes. Si au début vous croulerez sous les quêtes annexes, c'est l'histoire principale qui sera mise au second plan afin de les achever. Vous ne pourrez jamais trouver un juste équilibre entre quête principale et quêtes secondaires tant la distribution de ces dernières est ponctuelle.

Autre élément agaçant, les contrats de chasse demandent pour certains d'atteindre les plus hauts rangs des chasseurs. Cela implique donc de devoir boucler un nombre très important de petites chasses inintéressantes pour enfin espérer vous frotter à des challenges très corsés, tout ça parce que c'est prévu ainsi. La ville de Lestallum oblige notamment à devoir effectuer d'immenses allers-retours pour boucler des contrats, ce qui obligera fatalement à devoir passer par plusieurs écrans de chargements. On aurait préféré éviter d'aller tabasser toutes les abeilles géantes du coin avant de se frotter au colossal Béhémoth ou au Pampa, mais bon, on s'en contentera quand même.


Final Fantasy XV est une invitation au road trip ainsi qu'à l'esprit de camaraderie. Sa narration assez inégale parvient quand même largement à convaincre et à tenir en haleine le joueur jusqu'au dénouement final, tandis que les activités annexes permettent de bien profiter du jeu même après l'avoir fini.
Note : 3/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Un tour d'horizon d'Eos

Afin d'espérer décrocher le platine d'un jeu attendu depuis 10 ans, il va quelque peu falloir se retrousser les manches.

Pour commencer, l'avancée dans l'histoire est ponctuée d'un trophée lors de chaque conclusion de chapitre. Une fois n'est pas coutume, il s'agit d'une agréable récompense pour accompagner votre progression, et on ne va pas s'en plaindre.

Il vous faudra en outre vaincre le premier boss de fin en mode Normal. Il s'agit d'un défi assez simple à réaliser si on vous vous y préparez un minimum, et au vu de l'épique du combat, on remercie l'équipe d'apporter un trophée à ce combat, sorte de médaille de félicitations.

Le jeu récompense globalement la découverte de ses fonctionnalités. Par exemple, gagner un niveau dans chaque aptitude de vos personnages (Pêche, Survie, Cuisine et Photo) vous octroiera un trophée supplémentaire. Réussir un combo de dos, une commande d'allié, une téléportation, une parade, utiliser la magie, etc. En commençant le jeu, vous obtiendrez sans peine jusqu'à 25% de ses trophées tant la découverte est fortement valorisée.

On notera également la nécessité de finir 80 quêtes secondaires, ce qui s'obtient progressivement tant certaines d'entre elles se finissent vite et se trouvent simplement en explorant Eos. Vous pouvez toujours utiliser un guide, notamment celui de PSTHC (au hasard), mais sachez que jouer vous apporte aisément quête secondaire sur quête secondaire.

L'exploration sera au premier plan car vous devrez obtenir les 13 armes fantômes. Si certaines sont obtenues naturellement au cours de l'histoire, une bonne moitié d'entre elles vous attendent patiemment dans tout Eos. Que ce soit au fond d'un donjon ou isolée en pleine nature, les armes fantômes nécessitent d'explorer un minimum le jeu. N'hésitez pas à parler aux gens, ils pourraient vous indiquer l'entrée d'un donjon renfermant l'une des armes fantômes tant convoitées. On ne sait jamais.

Il vous faudra enfin obtenir le modèle secret de la Régalia. Sans dévoiler ce que ce modèle apporte à la voiture, sachez qu'il nécessite de vaincre 2 ennemis très puissants qui vous mettront à rude épreuve. Le combat acharné vous récompensera de l'objet nécessaire à la construction du modèle secret tout en offrant un autre trophée à votre collection.

En somme, Final Fantasy XV propose des challenges sympathiques et agréables à faire pour la plupart.

N'en jetez plus !

"Pour la plupart", en effet.

Quelques rares trophées viennent ternir la liste de trophées et réduisent le plaisir de chasser le platine.

Pour commencer, vous devrez sans aucun doute passer par des sessions de farm pour atteindre le niveau maximum des aptitudes de vos personnages. Devoir se forcer à pêcher plus que de raison, abuser des voyages à pied quand un Chocobo fait mieux le travail et se forcer à dormir dans des camps car Ignis ne peut cuisiner que là, c'est assez crispant. Vous aurez largement fini le reste des trophées quand il vous restera des kilomètres à courir à pied, des trentaines de poissons à pêcher ou des dizaines de nuits à passer aux camps pour y laisser cuisiner Ignis.

Enfin, je suis désolé, mais le trophée lié à un monstre est ridicule. Le platine de FF XV demande de terrasser l'Adamankhélone afin d'obtenir un trophée d'or, mais c'est assez pitoyable. Quand on voit le bestiaire aussi fourni de FF XV et les ennemis très puissants qui vous proposent des combats acharnés, devoir à tout prix éliminer une tortue géante qui se contente de gesticuler quand 4 bourrins lui matraquent une patte, ça fait peine à voir. Car c'est bel et bien ça le combat contre le colosse : mitrailler de coups un sac à vie gigantesque qui n'attaque quasiment jamais. On songerait presque à appeler la SPA pour animaux géants tant cela frise la maltraitance.

Cela s'aggrave d'autant plus lorsqu'on fait le bilan de cette liste de trophées. Certains objectifs annexes sont complètement délaissés par les trophées et auraient pourtant constitué un vrai challenge. Le donjon qui consiste uniquement en des séries d'obstacles et plateformes aurait pu devenir un vrai défi à surmonter, tout comme les donjons scellés de fin de jeu qui s'adresse aux joueurs ayant leurs personnages dans les plus hauts niveaux. Devoir pêcher ou cuisiner à foison quand certaines explorations auraient gagné à être davantage mises en valeur, c'est bien dommage.

Au final, on peut dire que FF XV dispose de vrais éléments purement secondaires et bonus, sous la forme de donjons secrets adressé aux plus acharnés des joueurs.

Une liste de trophées dans l'ensemble très sympathique mais qui demande malheureusement à devoir passer par des sessions de farm qu'on aurait largement souhaité évitables. On regrettera que ces trophées s'arrêtent trop sur certains éléments du jeu tout en en délaissant d'autres au passage.
Note : 3/5

Conclusion

Final Fantasy XV n'est pas le jeu parfait attendu comme le messie depuis 10 longues années par certains joueurs, c'est un fait. Il s'agit en revanche d'un très bon jeu Final Fantasy qui plonge le joueur dans une aventure prenante et saura l'occuper durant de longues heures de jeu. L'ambiance road trip qui s'en dégage est parfaite et originale. Le platine récompense la découverte sans pour autant pousser au maximum à l'exploration, mais qu'à cela ne tienne, il aura tout de même fière allure dans notre collection.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : Aux fans de la série, Aux curieux, Aux chasseurs de trophées/platine facile

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