FIA European Truck Racing Championship

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 18/07/2019
Genre(s) : Course
Territoire(s) : FRANCE

628 joueurs possèdent ce jeu
38 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 189 joueurs (30 %)

100% par : 189 joueurs (30 %)


Note des joueurs :
4.6/5 - 20 notes

Note des platineurs :
4/5 - 17 notes

Test rédigé par Jo-La-Mouche le 20-08-2019 - Modifié le 20-08-2019

Introduction

FIA European Truck Racing Championship (reprenez votre souffle) ou bien encore FIA ETRC ou juste ETRC pour aller au plus court, est un jeu de courses de camions édité par Bigben et probablement développé par N-Racing à l'aide du KT Engine des français de Kyloton. J'aimerais vous en dire un peu plus sur les développeurs et leur histoire passée avec les jeux de courses, malheureusement le jeu n'est pas présent sur le site de son éditeur (allez donc comprendre comment et pourquoi ?), une recherche google sur N-Racing donne comme second résultat le site du studio Kyloton, qui est connu pour son implication dans l'utilisation de la licence WRC. Mais là encore, aucune trace de ETRC sur le site du studio. C'est un flou total que je suis bien incapable de vous expliquer, m'enlevant de fait la possibilité de maudire ou de rendre justice à qui de droit. Un peu de lecture vous attend pour savoir de quel côté la manette va faire pencher la balance...

Contenu du jeu

Pour les anglophobes, sachez que ETRC peut se traduire par CECC, le Championnat Européen de Courses de Camions. Championnat qui n'est autre que la série de courses la plus grosse et la plus imposante au monde. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est la FIA, la Fédération Internationale de l'Automobile, l'instance suprême des sports mécaniques. Car c'est bien d'un vrai championnat dont ETRC veut vous faire vivre tous les frissons des week-end de courses. Autant vous le dire tout de suite, la dimension "grosse et imposante" et bien évidemment liée aux mastodontes dans lesquels vous aurez la joie de vous glisser, puisque contrairement à ce qu'il se trame du côté des monoplaces les plus rapides du monde, le calendrier est loin d'être surchargé avec "seulement" 8 destinations sur une saison.

Le spectacle n'en est pas pour autant absent, c'est même tout le contraire, grâce au format qui a été instauré en 2006 dans la discipline. Un week-end de course ne se contente pas d'une seule course, non non non. Ni même de deux courses mesdames et messieurs, pas du tout. Approchez pour entendre la révélation... 4 courses ! Oui ! Dans ce championnat de poids lourds, les 420 000 spectateurs à l'année ont le droit d'assister à 4 courses par week-end, deux le samedi, deux le dimanche. Voilà comment se déroule la compétition : le samedi, essais libres, puis qualification. Les 10 premiers de la séance qualificative s'affrontent lors de la Super Pôle pour déterminer l'ordre final de départ de la course 1. Suite à cette première course, les pilotes enchaînent toujours le samedi, sur la course 2. Pour cette dernière, l'ordre de départ des 8 premiers pilotes est inverse à leur ordre d'arrivée. Suivez-moi bien, le premier de la course 1 part huitième de la course 2, le deuxième de la course 1 part septième de la course 2. Bien que les courses soient de la même longueur, comptez un peu moins de 50km dans le monde réel, une douzaine de tours environ, la course 1 rapporte plus de points que la course 2. Mais les points pour le classement seront toujours le nerf de la guerre, les bagarres en piste sont viriles mais correctes. Fréquents, les frottements et autres touchettes font partie du spectacle. Et le dimanche dans tout ça ? On recommence comme le samedi ! Essais libres, séance de qualification, Super Pôle et les 2 courses avec la même inversion de l'ordre d'arrivée pour la seconde course du jour ! Je trouve que c'est un format de course très intéressant qui rebat sans cesse les cartes et permet d'apporter un peu de piquant sur la piste !

D'autres informations à avoir en tête au moment d'appuyer sur l'accélérateur... ou de devoir freiner en urgence avant une épingle !
- Vitesse limitée à 160 km/h (pour des raisons de sécurité), soit la vitesse d'une VW Polo 1,4L TDI 70 (3 cylindres) le vent dans le dos en descente.
- Poids minimum de 5,3 tonnes, soit 5 fois celui de la sus-mentionnée Polo. Sur ces 5,3 tonnes, plus de 3,5 doivent peser sur l'essieu avant, soit une répartition du poids de l'ordre du 67/33. On est loin du 50/50 optimal !
- De nombreuses pièces comme le moteur doivent être issues du catalogue d'un constructeur, soit par exemple chez MAN, un "petit" moteur de 12,4L pour 510 chevaux... soit plus de 7 fois plus de cavalerie que la Polo dont je vous parle depuis tout à l'heure. Le rapport poids/puissance est clairement à l'avantage de la grosse bête de course ! Ah, et puisque je vous parle de MAN, le logo de la marque est étrangement absent des calandres, alors que présent sur les camions originaux. La marque est pourtant bien présente dans le jeu, citée par un speaker, des véhicules immédiatement reconnaissables (pour peu qu'on sache à quoi ressemble un MAN TGX dans la vraie vie ou d'avoir pu comparer les vraies cabines avec leur équivalent virtuel. Encore un détail étrange, mais ne nous y arrêtons pas.

Fidèlement à ce que propose le championnat réel, ETRC nous fait partager l'intégralité des courses du championnat. 8 circuits aux quatre coins de l'Europe, soit 32 courses à faire en une saison pour soulever le trophée de champion. En nombre pur de courses, on est supérieur de 50% à ce qui se fait en F1, par exemple. Toujours à titre de comparaison, mais du côté des environnements, on est presque à 3 fois moins de circuits quand il s'agit de camions que de monoplaces. Si le nombre de circuits et faible, ce n'est pas à cause des développeurs qui se sont tournés les pouces, c'est parce que le championnat est comme ça, c'est un fait. Donc d'un côté, c'est super d'avoir quelque chose de fidèle, d'un autre côté je suis le premier à en vouloir un peu plus.

Et un peu plus, c'est déjà dans le jeu. En plus du championnat européen, vous trouverez un autre championnat, fictif par contre. Les World Series se courent sur 6 circuits supplémentaires, avec des pilotes fictifs également. Les camions eux sont bien réels, on retrouve des Volvo, Freightliner ou autre Mack. Des bolides typés gros camions américains, avec capot proéminent et cabine bien en arrière, contrairement à leurs homologues européens. Cependant, de la même façon que le logo de MAN n'apparaît pas clairement sur la calandre des camions de la marque, j'ai pu remarquer qu'il en était de même pour Volvo par exemple. La calandre est bien là, le logo aussi, mais tout est en noir sur noir, et il faut jouer avec les angles de la caméra pour repérer la présence de la marque. Est-ce un problème de licence ou une simple question d'esthétisme ? Je n'ai là aucune réponse à vous apporter.

Sur ces 6 circuits supplémentaires, les habitués des jeux de courses retrouveront les inusables Laguna Seca, Fuji, le COTA (Circuit Of The Americas) qui permettra aux possesseurs de jeux de F1 de pouvoir faire une comparaison des performances, et d'autres dont je n'avais jamais entendu parler comme le Winton Motor Raceway. De quoi s'amuser sur des circuits connus ou passer du temps à peaufiner la trajectoire idéale sur un nouveau tracé. Aucune restriction en contre la montre, vous pourrez vous amuser avec un camion du championnat européen sur l'un des circuits proposé en World Series, et inversement.

Le contre la montre justement, qui fait parti des 5 modes de jeu proposés en solo. Rien que du classique, pas d'extravagance : une carrière, qui se résume à enchaîner les saisons sans aucun artifice scénaristique, course rapide, championnat personnalisé et compétition pour terminer. Sachez, lecteurs adorés, que tout au long du temps que j'ai pris pour tester ce jeu, pas une seule fois je n'ai pu faire quelque chose dans ce mode compétition. L'icône indique la participation à une compétition hebdomadaire, mais j'ai eu beau valider ce choix à plusieurs reprises, rien ne s'est jamais produit. Pas la moindre hésitation d'un petit chargement, rien du tout.

Le multijoueur se fera soit en ligne, soit en écran partagé. Et ça c'est cool d'avoir de l'écran partagé. C'est quelque chose qui était classique dans les jeux de courses de la PS1, alors avec la puissance de la PS4, ça devrait être partout aussi. Parce que c'est quand même bien sympa de se tirer la bourre avec un pote sur un même canapé. Mais là je m'égare.

Une retranscription fidèle d'un championnat, l'ajout d'un championnat fictif, de quoi jouer avec ses amis qu'ils soient à côté ou à l'autre bout du pays, aurai-je déjà vidé le réservoir de ETRC ? Non, mais presque. Je suis sur la réserve. Le restant vous permettra de prendre part aux 15 épreuves du permis qu'il vous faudra obtenir avant d'aller conquérir la première marche du podium des championnats, ou bien d'aller faire un tour du côté des pilotes et des équipes, d'avoir un petit mot à leur sujet et de pouvoir admirer les différents engin qui s'écharpent en piste.

Je vous laisse avec une petite vidéo qui devrait vous convaincre que ce championnat vaut le coup d'oeil :
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

Pas de camion volé maquillé à outrance dans les parages, c'est plutôt l'opposé que nous proposent les développeurs. Les menus sont clairs, simples et lisibles. Accéder aux courses ou à la gestion du camion une fois un contrat complet signé ne vous demandera pas de sortir une carte au trésor. En course également, l'interface se révèle sobre, avec les informations utiles mais sans plus. Vitesse, rapport, régime moteur et du turbo, temps total, temps au tour, meilleur temps et position. Voilà, le tour de ce que vous pourrez voir à l'écran est terminé !

Graphiquement, la modélisation des camions est correcte, si vous faites un comparatif avec des vidéos du championnat actuel, vous reconnaîtrez les bolides au premier coup d'oeil. Ni pornographie visuelle, ni bouillie de pixels infâme, c'est quand même plutôt pas mal. Les effets de temps gris sont un peu violent avec l'impression que le ciel n'est fait que d'une seule couleur, sans aucune nuance, et par temps humide, vous ne trouverez pas les reflets et les jeux de lumière escompté sur les carrosseries, mais alors le soleil sur le bitume, c'est exactement comme en voiture, je ne voyais quasiment plus rien ! Par beau temps en revanche, conduire avec le soleil pleine face ou avec un bon reflet sur le pare-brise vous énervera à coup sur, et la position des ombres notamment lors des virages aura tantôt pour effet le soulagement de reposer vos yeux, tantôt le mécontentement d'être à nouveau ébloui.

La vue intérieure par défaut (3 vous sont proposées, une par défaut, une dans le casque, une sans le volant qui personnellement me met mal à l'aise) est parfaitement jouable, c'est probablement la meilleure vue que le jeu propose. Et pourtant, je ne suis pas le premier à raffoler de ce type de vision pour la conduite sportive. A noter qu'ici, au vu du format imposant des machines de course, la vue du toit est un peu haute et la vue au ras du sol me semble trop basse pour les 5 tonnes et quelques que je trimbale. Mais tout est affaire de goûts et d'habitudes. Et puisque je mentionne cette vue intérieure, sachez que les cabines des camions sont également bien modélisées, on s'y sent à l'aise. Les instrumentations ne sont pas toujours totalement visibles, parfois masquées par le volant. Toutes les cabines ne présentent pas ce défaut. Et vous avez un rappel des instruments, plus facile à lire, à droite de l'écran. Le seul instrument qui ne soit pas doublé en affichage, c'est l'écran relié à la caméra arrière qui sert de rétroviseur central. C'est obligatoire sur les camions, directive technique de la FIA !

Tout n'est cependant pas exempt de reproches... Continuons donc sur cette fameuse vue intérieure. Elle n'est pas centrée. Pas de beaucoup, mais le centre du volant n'est pas au centre de l'écran. C'est u un tout petit peu perturbant au début, et pour vous donner une idée du décalage, sur un écran de 40 pouces, l'axe de la colonne de direction semble être à 2 ou 3 centimètres à gauche du centre de l'écran. J'en suis tout dubitatif.

Presque tout autant que lorsque j'ai vu l'IA partir complètement aux fraises. Mais d'une violence... Et c'est en fonction des circuits. Sur certains tout va bien se passer, et vous pourrez jouer des coudes, avoir de belles passes d'armes... j'y reviendrai plus tard. Laissez moi vous planter le décor. Circuit de Zolder, ligne droite des stands. Départ de la course imminent... Le Pace Truck s'est retiré, la ligne de départ/arrivée est franchie, la meute s'élance ! Sur une dizaine de mètres. Puis la moitié des camions pilent, en plein milieu de la ligne droite. Sans aucune autre explication. Un endroit maudit surement, puisqu'à chaque tour, plusieurs des 11 opposants sont à l'arrêt total au même endroit. J'ai pu le constater sur la mini-carte du circuit, mais aussi en me frayant un chemin alors que je leur prenais un tour. Encore une fois, je n'ai pas d'explication à un tel comportement, alors que tout va bien au Mans. Et ce problème est vraiment spécifique au circuit de Zolder, nulle par ailleurs cela ne s'est reproduit.

Un autre endroit maudit, une ligne droite du circuit de Misano. Peu importe si j'y passe seul, avec des concurrents, qu'il fasse beau ou qu'il pleuve, c'est chute du taux de rafraîchissement des images garantie ! D'autres ralentissements peuvent survenir mais ce fut assez rare dans l'ensemble sur toutes mes sessions de jeu. Sauf à cet endroit particulier. Si vous me voyiez, vous me verriez hausser les épaules d'incompréhension. Surtout pour l'IA, c'est vraiment dommage.

Mis à part un problème bien particulier sur un circuit, j'ai très vite trouvé mes marques sur les boucles que je connaissais, et l'apprentissage des autres trajectoires s'est fait par la force. Ce que je ne vous ai pas encore dit sur ce sport, c'est la présence de marqueurs de pénalités au bord de la piste, placés à des endroits très stratégiques : points de corde, chicanes, sorties de virage... Et si en toucher un ou deux ne vous vaudra que des avertissements, attention, les pénalités tombent vite, très vite ! Vous aurez vite fait de vous retrouver avec un Drive-through (passer par les stands sans s'arrêter, avec une vitesse limitée à 60 km/h, autant vous dire la vitesse d'un escargot neurasthénique au bord de l'épuisement total) ou des secondes supplémentaires à ajouter à votre temps final de course. De même pour mes chocs un peu trop volontaires entre camions et les sorties de pistes un peu trop larges, les punitions tombent. C'est bien foutu, justifié 99% du temps et ça pousse à conduire de manière correcte. Mais virile quand même, faut pas déconner.

Point technique mécanique qui est mis en avant : le système de freinage. Ou plus précisément, de refroidissement des disques. Car voyez-vous, faire ralentir plus de 5 tonnes sur une très courte distance, ça demande beaucoup d'efforts, et donc ça génère beaucoup de chaleur. Donc vous devez refroidir vos freins pour garder en efficacité et veiller à ce qu'ils ne deviennent pas tout bonnement inutilisables. Vous vous doutez bien que dans la recherche de performance, tout le monde tente d'atteindre le poids minimum autorisé, et donc vous ne vous trimbalez pas avec une citerne de flotte au cul. La réserve d'eau est limitée, l'équilibre entre température et performance sera la clé de votre réussite. Pour ceux qu'un tel challenge effraie, le jeu offre la possibilité de ne pas prendre en compte ce paramètre.

Au rayon des bugs, je n'en ai pas trouvé beaucoup. Ce qui veut donc dire que certains m'ont quand même sauté à la tête, et c'est toujours moins sympa quand ça se passe comme ça que quand on les trouve après des heures de recherche. Avant que je vous explique de quoi il en retourne, sachez malheureusement que nous faisons face au genre de petit ennui de programmation qui peut vous bloquer dans l'obtentions de certains trophées. Pas cool. D'autant plus qu'ici le bug ne concerne même pas le gameplay du jeu, mais les récompenses attribuées aux pilotes. Pour gagner de l'argent, utile uniquement pour l'amélioration de votre énorme bolide, il faut nécessairement avoir un contrat à l'année, soit. Mais même avec ce contrat à l'année en poche, il faudra faire attention de ne pas finir premier. Vous lisez bien, vous devrez volontairement vous contenter de la deuxième place ou d'un classement plus mauvais encore. Finir sous le drapeau à damier à la dernière place vous rapportera plus que de gagner. La réputation subit le chemin inverse, c'est quand vous avez un contrat à l'année qu'elle risque d'être capricieuse et se faire la belle avant que vous puissiez mettre la main sur elle. Dommage de voir ces problèmes se répéter à la fin de chaque course.
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Je vous le dit tout de suite : je m'éclate sur ce jeu. Certes, les 15 épreuves du permis obligatoire avant de se lancer dans un championnat m'ont plutôt fait monter en pression, mais elles sont utiles à la compréhension des mastodontes des circuits. La réalité de la piste vous permet d'apprendre bien plus, sans un couperet qui tombe et vous oblige à recommencer. Faire s'arrêter 5 tonnes, c'est compliqué, les faire repartir avec des roues arrières motrices sans énormément (c'est tout relatif) de poids au-dessus pour bien les plaquer au sol, c'est compliqué. Et entre les deux, c'est compliqué aussi. Et c'est ça qui est bon !

Les débuts ne sont pas reluisants, et comprendre comment un engin peut passer soudainement d'un sous-virage à un sur-virage sans prévenir, c'est dur à encaisser. Et puis petit à petit la bête se laisse apprivoiser, et transformer un sur-virage mal engagé en dérapage contrôlé, c'est une victoire intérieure. Mais une victoire quand même. Les camions se contrôlent parfaitement, il est possible de les mettre comme vous le voulez, où vous le voulez sur la piste, pour peu que vous sachiez faire preuve d'un minimum de douceur et de maîtrise. J'en profite pour vous dire que je n'ai testé le jeu qu'à la manette, le volant dormant dans sa boîte, je n'ai pas pu le réveiller. Le retour d'informations, visuellement ou dans la manette vous permet un très bon contrôle quand vous arrivez aux limites, aussi bien sur les phases de freinage que d'accélération. La conduite est super.

Les batailles en piste pour les premières places ne sont pas toujours de tout repos, l'une des composantes principales de cette discipline est agréablement retranscrite. L'IA n'a pas peur de venir vous chatouiller, ne se contente pas de rouler sur un rail. Certains pilotes seront agressifs, dans leurs attaques et leur défenses, d'autres plus fair-play, ne cherchant pas à vous ralentir ou à jouer des coudes. L'inversement de l'ordre d'arrivée pour les 8 premiers entre les courses 1 et 2, puis 3 et 4 est un vrai plus pour des batailles en milieu de peloton pour retrouver cette place si chère en tête de la meute. Combien de fois suis-je parti en tête-à-queue à cause d'un pilote qui poussait juste ce qu'il faut sur l'essieu arrière... Ce n'est que me rendre la pareille d'essayer de le tasser sur l'herbe pour ne pas me faire dépasser, je dois bien le reconnaître.

Au premier regard, une course de camion, ça n'a rien de fun. Détrompez-vous, ça l'est. Vraiment. Le tableau ne peut malheureusement pas être totalement idyllique. Etre en première place, c'est être maltraité par le jeu. Non pas que les concurrents obtiennent un boost magique, là-dessus rien à redire, les mauvais sont mauvais du début à la fin de la course, les bons sont bons du début à la fin de la course, et les performances de chacun sont cohérentes. Mais pourquoi quand je suis premier, je n'ai aucune information sur l'écart avec mon successeur ? Pour savoir le temps qui nous sépare, je suis obligé de mettre pause. C'est tellement pratique. L'absence de temps intermédiaires est également surprenante. En course, sans entrer dans le menu pause, la seule information dont vous disposez pendant 5 secondes, pas plus, c'est le temps qui vous sépare du concurrent devant vous au passage de la ligne.

Petits empêcheurs de tourner en rond, les bugs de réputation et de primes de courses, évoqués plus hauts. C'est chiant. Mais c'est minime, et au vu du rôle joué par l'argent dans le jeu, autant dire qu'on s'en passe bien. Très bien. On s'en passe aussi largement que tous les concurrents alignés collés les uns aux autres. Et puis nous sommes des gentlemen (non, pas du déménagement !), nous sommes ici pour la course, pas pour les récompenses. Et les courses sont plaisantes, ne manquent pas de nervosité ni de suspens jusqu'au bout, fichus marqueurs de pénalités.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Dans l'ensemble, obtenir tous les trophées et le platine du jeu n'est pas compliqué. C'est un effort qui vous demandera bien plus de patience que de réelle technicité. Aucun trophée n'est lié à la difficulté des adversaires. Aucun trophée n'est lié à des courses en ligne, ni à des courses à plusieurs en local. Les trophées sont très classiques pour un jeu de course : remporter une victoire sur chaque circuit, remporter un championnat, dans le cas présent, un trophée par championnat. Faire une course propre, se qualifier en pôle, rien de bien compliqué lorsque les adversaires sont en mode "facile". Ce dont il faudra le plus vous méfier, c'est du circuit à cause des marqueurs de pénalités qui peuvent rapidement vous pénaliser et vous empêcher de sortir une belle performance. Là encore, un avec un peu d'entraînement, rien d'insurmontable.

Malheureusement, sur la version actuelle du jeu (1.01 à l'heure d'écrire ces lignes), plusieurs trophées se montrent... récalcitrants. Je ne peux pas me permettre de parler de trophées bloqués ou buggés puisqu'il est possible de les obtenir. S'ils sont récalcitrants, c'est à cause du jeu qui a quelques ratés... Pourquoi votre compte en banque ne cumule par les récompenses tant que vous n'êtes pas dans une équipe pour toute une saison ? Plus étrangement encore, pourquoi faut-il finir AU MIEUX second pour que les crédits tombent vraiment ? Si vous finissez premier, vous verrez l'annonce de la récompense, sans rien de plus ! De même pour l'obtention de la réputation, une saison complète peut être problématique et à l'inverse de l'argent du jeu, vous devrez privilégier les contrats courts d'un week-end de course.

Fort heureusement pour l'aspect pécuniaire du jeu, ils ne vous servira qu'à améliorer votre camion, ce qui décroche tout de même deux trophées. Malheureusement pour la réputation, là où théoriquement vous pourriez n'avoir besoin que de deux saisons pour obtenir le trophée lié à ce paramètre, il en faudra potentiellement le double. Rien de compliqué donc, mais du temps, beaucoup de temps nécessaire.
Note : 3/5

Conclusion

ETRC est un bon jeu qui vous fera découvrir une discipline sportive que l'on peut aisément qualifier de confidentielle. Et pourtant, au vu de l'engagement des pilotes sur la piste, elle vaut le coup d'oeil !
Certes, vous n'en garderez pas un souvenir indélébile si les courses ne sont pas votre fort ou que vous y jouiez surtout pour son platine accessible. Pour ma part, je me souviens avoir joué à un jeu de ce genre sur PS1, avec déjà le système de refroidissement des freins.

Toujours est-il qu'avec cet exercice de pilotage, vous vous amuserez, vous n'aurez pas l'impression une fois le platine obtenu d'avoir perdu votre temps. Et qui sait, peut-être qu'un jour à l'occasion, vous le ressortirez...
Pendant ce temps, je vais aller me chercher des places pour la manche du Mans !
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux curieux, Aux chasseurs de trophées/platine facile

Jo-La-Mouche (Jo-La-Mouche)

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