Everybody's Gone To The Rapture

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 11/08/2015
Genre(s) : Aventure
Territoire(s) : FRANCE

3264 joueurs possèdent ce jeu
19 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 1410 joueurs (43 %)

100% par : 1410 joueurs (43 %)


Note des joueurs :
3.4/5 - 127 notes

Note des platineurs :
3.4/5 - 115 notes

Test rédigé par Ray-chan le 09-02-2016 - Modifié le 24-05-2018

Introduction

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Nouvelle merveille du studio The Chinese Room, cofondé par Dan Pinchbeck et Jessica Curry, respectivement écrivain et compositrice et, à qui l'on doit déjà l'excellent Dear Esther, Everybody's Gone to the Rapture se présente comme une nouvelle expérience narrative, qui impose définitivement ce studio comme un créateur de jeux atypiques. Loin des standards actuels des triple A et, pour autant, affichant une volonté de séduire et de prouver que l'on peut faire aussi bien, voire mieux avec des moyens bien en deçà (encore qu'en l'occurrence, le budget est tout de même conséquent car le jeu a été produit en partenariat avec Sony Santa Monica), ce nouveau First Person Explorer, sorti en Août 2015, arrivera-t-il à séduire et à convaincre? La réponse, dans le test ci-dessous et en musique, histoire d'être dans l'ambiance.

Contenu du jeu

Bienvenue à Yaughton

Nous sommes le 6 Juin 1984, il est 6h37 du matin. Vous démarrez votre aventure à l'Observatoire de Yaughton, sur un promontoire surplombant cette charmante bourgade anglaise nichée dans le Comté de Shropshire. Le soleil éclairera ce panorama idyllique, tandis que le silence, pesant, ne sera troublé que par le bruit du vent. Alors que vous cheminerez en direction de Yaughton, ce constat en sera d'autant plus accablant : nulle vie en ces lieux autre que vous. Ici, une camionnette aux portes grandes ouvertes. Là, un vélo abandonné, à même le sol. Plus loin encore, le pub désert... Pire encore, le parc qui devrait regorger d'enfants jouant au ballon, ou profitant des jeux de plein air situés en son sein, est désert. Décidément, qu'a-t-il donc bien pu se passer à Yaughton ?

En quête de réponses

Vous décidez donc de mener l'enquête, et commencez à faire le tour des maisons environnantes. Bien qu'ayant l'impression d'être un voyeur et un intrus dans la vie des gens qui vivaient ici naguère, nul autre choix ne s'offre à vous pour tenter de comprendre l'inexplicable. Vous tentez d'allumer les postes de télévision, mais seul un brouillard, entrecoupé d'images à peine distinctes, apparaît sous vos yeux médusés. Vous tentez de lire les livres alentour, mais las, ils ne vous apprennent rien de plus. Soudain, un poste de radio daigne fonctionner, et une lueur d'espoir s'éveille en vous. Mais rien à faire, vous ne pouvez pas choisir une station, seules deux voix se font entendre: Un dénommé Stephen et une femme prénommée Kate discutent entre eux à propos d'une "trace". Lorsque le poste s'éteint, votre cerveau est en ébullition. Qu'est-ce que cette trace mystérieuse dont parlait ces deux interlocuteurs invisibles? Qui étaient-ils? Vous jetez un œil par la fenêtre, tentant de calmer cette frénésie qui vous gagne, lorsque votre regard est soudainement attiré par une sorte de globe lumineux flottant et vagabondant non loin de votre cottage. "For God's sake!" Mais qu'arrive-t-il dans ce village?

L'enlèvement ?

Serait-ce bientôt l'avènement de Dieu? Alors que vous vous approchez de cet orbe de lumière virevoltant, celui-ci esquisse une forme humaine, tel un spectre, et vous revivez ce qui semble faire partie de ses derniers instants avant de disparaître... "L'Enlèvement" évoqué par la Bible serait-il donc la cause de vos visions? La fameuse "trace" serait-elle la manifestation divine s'exprimant sur Terre? Vous devez en avoir le cœur net ! Voyant au loin une autre de ces orbes lumineuses, vous décidez de les chasser afin de connaître toute la vérité sur ces étranges disparitions, et rien ne pourra vous en empêcher. Rien. Mais vous êtes seul, et Yaughton Valley est vaste. Dans ces conditions, il va vous falloir rassembler vos forces pour tenter de démêler cet écheveau de questions qui tourmentent maintenant votre esprit.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

Gameplay? Quel gameplay?

Everybody's Gone to the Rapture est un jeu purement narratif, les interactions y sont fortement limitées, et le gameplay pauvre au possible : un joystick pour se déplacer, un joystick pour déplacer la caméra, une touche pour interagir avec les différents éléments du décor et une touche pour "courir". Courir entre guillemets car en réalité vous n'aurez pas vraiment l'impression d'avoir accéléré la cadence. Pour autant, vous n'aurez pas besoin de plus pour apprécier à sa juste valeur le soft.

Une esthétique réussie

Passé le point noir évoqué plus haut, passons aux réjouissances ! Le jeu a été développé sur le moteur Cry Engine et, bien qu'il n'égale pas la qualité graphique de The Vanishing of Ethan Carter, force est de reconnaître que l'on en prend plein les mirettes. Le jeu est juste superbe à observer, on peut véritablement parler d'une direction artistique et technique aux petits oignons. Nous parlons d'un open-world sans temps de chargement, avec un environnement détaillé de manière photo-réaliste, et ceci, sans galvauder le terme. Mis à part de légers soucis de framerate ou de clipping qui interviennent par moments, ainsi que de menus ralentissements, l'expérience est quasi-parfaite pour qui aime les jeux contemplatifs. Que ce soit la végétation, les cottages, la course du soleil, l'œil est subjugué, captivé par ce qu'il perçoit. Mention spéciale aux papillons qui volettent, aux feuilles qui tombent et aux blés qui s'incurvent au gré du vent, tout comme les arbres. Véritablement l'un des points forts du jeu.

Accompagnée d'une bande son sublime

J'évoquais plus haut, le fait que Jessica Curry, la cofondatrice du studio était compositrice. La bande-son du jeu est donc sa production, et la touche finale qui achèvera de vous conquérir lorsque vous jouerez à ce jeu. Et autant vous le dire, si les bruitages sont d'excellente facture, qu'il s'agisse de bruits de pas, de porte qui s'ouvre ou du vent qui souffle, c'est le travail de spatialisation qui rend leur impact aussi fort sur votre expérience de jeu. Sachez qu'il n'est pas nécessaire d'être bien équipé pour profiter de l'excellent travail fait à ce niveau, mais si vous êtes un mélomane accompli ou si vous désirez magnifier votre expérience du jeu, il sera indispensable de jouer à ce jeu avec un casque audio de bonne qualité ou un home-cinéma pour comprendre le travail effectué et l'apprécier à sa juste valeur. Rarement l'immersion a été aussi profonde qu'avec Everybody's Gone to the Rapture. Pour rehausser le tout, l'excellent travail de composition de Jessica Curry achève de rendre cette atmosphère unique et prenante par le biais d'un travail d'orchestration millimétré. Chacune des pistes musicales rehausse l'intensité dramatique du jeu et les dialogues. Un véritable prodige que même certains studios sont incapables de s'offrir avec tous leurs moyens financiers. Pour finir, le jeu dispose d'une version française intégrale d'excellente facture, avec des grands noms du doublage au cinéma. Nous vous encourageons néanmoins à jouer en VOSTFR afin de profiter au mieux des différents accents des habitants du village.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

De l'art de captiver le joueur

Si vous aimez découvrir une bonne histoire bien ficelée, avec un scénario atypique et donc non conventionnel, autant le dire de suite, vous allez apprécier ce jeu comme le petit bijou qu'il est. Comprendre ce qui est arrivé dans cette charmante bourgade anglaise vous prendra un petit moment, et vous n'aurez de cesse de découvrir de nouveaux pans de scénario par le biais des différentes interactions possibles. Décrocher les téléphones, allumer les postes de radios, et traquer les scénettes relatives à l'histoire occuperont une grande partie de votre temps, et petit à petit, la trame principale s'imprimera dans votre cerveau, vous condamnant à traquer le moindre petit détail qui vous aurait échappé. De plus, ce qui fait le charme de cette production c'est aussi le vaudeville de situation entre différents protagonistes de l'histoire, digne des meilleures séries télévisées actuelles. Tromperies, croyances religieuses, différences inter-générationnelles s'entrechoquent au long de cette aventure augmentant la tessiture et le romanesque de l'histoire. On ne peut que parler de chef d'œuvre face à une narration si maîtrisée qu'elle arrive à en faire oublier les petits défauts du jeu.

Et après?

Si vous chassez le platine, vous devrez obligatoirement vous replonger dans Everybody's Gone to the Rapture. Et cela ne sera pas une contrainte. Que ce soit pour compléter votre collection de trophées, pour faire découvrir le jeu à un ami, ou redécouvrir l'histoire du jeu sous un autre angle, rejouer à ce jeu est un régal. Certes, une fois que vous aurez complètement débloqué l'histoire, l'intérêt sera quasi-nul, mais gambader dans Yaughton et ses alentours restera de l'ordre du plaisir pur, en partie grâce aux graphismes, mais aussi et surtout à cause de cette bande-son et des compositions orchestrales qui sauront encore et toujours éveiller des émotions en vous.

Au final, sachez qu'il vous faudra compter environ une dizaine d'heures, pour obtenir réponse à toutes vos questions et explorer l'intégralité de Yaughton Valley.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Cette trace est mon autre...

Une partie des trophées du jeu sera très facile à obtenir et ne nécessitera de votre part que des actions contextuelles ou de la patience. Ainsi, vous devrez rester dix minutes sans rien faire, ou entrer dans une cabine téléphonique et attendre un coup de fil, voire même tout simplement patienter au bar comme un bon pilier de comptoir pour obtenir certains trophées. Difficile de résister au sourire face à ce genre de situations. D'autres seront liés à de la collecte, et vous demanderont d'explorer de fond en comble toutes les zones de Yaughton, chose qui sera obligatoire pour débloquer le scénario dans son intégralité.

Le trophée le plus long du jeu, "Pefectionniste", vous demandera d'ailleurs de débloquer tous les éléments relatifs à l'histoire en une seule session de jeu. Chose longue mais qui se fera sans vous dégoûter si le scénario vous a plu.

Il est important de savoir que le jeu demandera deux parties distinctes, au minimum, pour débloquer l'intégralité des trophées jusqu'au platine. L'une vous demandera de faire une partie "parfaite" comme mentionné ci-dessus. La suivante vous demandera de faire une partie "rapide" pour interagir avec toutes les radios du jeu avant de faire toute autre action, puis, de jouer uniquement le scénario relatif au protagoniste principal de l'affaire, Stephen. Il vous restera ainsi la possibilité de refaire un dernier et ultime run partiel si vous n'avez pas débloqué certains trophées sur l'une de vos précédentes parties. Cela peut sembler rébarbatif de prime abord, et énoncé ainsi, mais encore une fois, le jeu est si addictif que ce ne sera pas le cas.
Note : 4/5

Conclusion

Définitivement un régal pour les yeux et les oreilles comme on en a rarement sur consoles, Everybody's Gone to the Rapture s'impose comme l'un de ces bijoux que l'on se doit de posséder si l'on aime les histoires bien ficelées. Toute la force du studio The Chinese Room, a été de faire oublier les menus défauts du jeu en captivant visuellement et auditivement son auditoire, transcendant ainsi le genre. Un jeu à posséder impérativement si vous avez apprécié des jeux tels que Dear Esther, Ether One ou The Vanishing of Ethan Carter pour ne citer qu'eux. En prime, un platine facile pour les chasseurs de trophées ce qui ne gâche rien, bien au contraire.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux curieux, Aux chasseurs de trophées/platine facile

Ray-chan (Ray-chan80)

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