Enter The Gungeon

ps4
Extra

1
2
12
40
18
7

Infos complémentaires

+ -
Date de sortie : 05/04/2016
Genre(s) : Action , Aventure
Territoire(s) : FRANCE

2168 joueurs possèdent ce jeu
55 trophées au total
0 trophée online
21 trophées cachés
2 DLC's

Platiné par : 106 joueurs (5 %)

100% par : 56 joueurs (3 %)


Note des joueurs :
4.8/5 - 13 notes

Note des platineurs :
4.3/5 - 10 notes

Test rédigé par DickTracy le 09-05-2020 - Modifié le 09-05-2020


Introduction

Sur une planète lointaine, au détour d’une chaîne de montagnes située dans une région hostile, il n’est pas rare d’observer des aventuriers téméraires arpenter des chemins tortueux qui mènent aux abords d’une immense et mystérieuse forteresse. Celle-ci abrite en son sein un objet exceptionnel, une relique unique que rêvent de posséder tous ceux qui osent pénétrer l’enceinte majestueuse. Une arme pas comme les autres qui donne la capacité à celui qui la trouve de pouvoir « tuer son passé ». Pour s’en emparer et donc changer le cours des évènements, ces chers baroudeurs de l’extrême devront entrer dans le Gungeon… et en sortir vivant.

Enter The Gungeon est un jeu vidéo qualifié de rogue-like, développé par le studio américain Dodge Rolls et édité par Devolver Digital. Paru sur PS4 en mai 2016.

Contenu du jeu

RETOUR VERS LE PASSÉ

Un marine, un pilote, une condamnée et une chasseresse ; de base, voici les quatre personnages jouables dans Enter The Gungeon, deux autres sont à débloquer. Six gungeonners donc, six personnalités aux caractéristiques différentes, six passés à changer et le moins que l’on puisse dire, c’est que la tâche qu'ils se sont mis en tête d’accomplir s’annonce colossale et périlleuse. En quête de rédemption, il leur faudra braver un grand nombre d’obstacles, « nettoyer » une multitude de salles et affronter un panel varié de boss tous plus endiablés les uns que les autres afin de pouvoir espérer atteindre cette fameuse arme, celle qui a le pouvoir de changer le passé. Et puisque rien n’est simple, l’arme en question est en toute logique mise à disposition sans aucune munition. Ben voyons... Il incombe en effet au joueur de collecter lui-même les objets nécessaires à la fabrication d’une balle à usage unique qui a le pouvoir d’envoyer celui qui appuie sur la gâchette quelques années en arrière, au moment où tout a basculé.

Et si le but de chaque partie est de parcourir les cinq étages principaux du Gungeon et d’en ressortir avec l’arme qui peut tuer le passé, une multitude d’objectifs secondaires et de quêtes à accomplir peuvent se faire sur la durée. Et c’est d’ailleurs le cas pour la fabrication de la balle qui peut tuer le passé. Dès que vous aurez réussi à en faire l’acquisition, elle sera disponible à chaque run au même endroit, en occurrence auprès de la forgeronne du 5è étage. Le Gungeon regorge de secrets à découvrir, de PNJ à rencontrer, de défis à relever, de salles et étages secrets à découvrir, d’obstacles à surmonter, d’armes et objets à amasser, d’ennemis et boss à affronter. Ainsi, l’encyclopédie gungeonnesque à votre disposition s’enrichit de toutes ces trouvailles et rencontres, et le parvis du Gungeon qui fait office de hub central se peuple à mesure que vous progressez dans le jeu.
Ce qui a été fait ne reste plus à faire et ce qui reste à faire est sans doute le plus difficile.

UN ROGUE-LIKE TRÈS GÉNÉREUX

Les différentes salles du château sont habitées par des créatures plus dangereuses les unes que les autres et générées aléatoirement en fonction de l’étage dans lequel le joueur est situé. Il en va de même pour les boss, issus de différents paliers. Vous ne pouvez donc pas, par exemple, rencontrer un boss du 1er étage au 4è mais notez toutefois que chaque étage peut proposer plusieurs boss différents du même rang. L’aspect aléatoire est d’ailleurs une constante pour tout ce qui a trait aux secrets, PNJ, coffres, salles, etc. Si le bestiaire est conséquent et varié, c’est encore plus le cas pour les armes et objets à collecter. À titre informatif, après plus de 60 heures de jeu nécessaires pour obtenir le platine, il me manquait bien une bonne cinquantaine d’armes sur les quasiment 250 recensées dans l’encyclopédie gungeonesque. Celle-ci délivre des informations précieuses, très bien écrites et souvent agrémentées de jeux de mots drôles sur les différentes caractéristiques des objets actifs ou passifs, armes, ennemis et boss.

Enter The Gungeon se montre également dense en termes de modes de jeu. Ainsi, une fois qu’ils auront rejoint une salle annexe du château accessible via le hub central, certains PNJ proposeront à ceux qui le souhaitent - certainement aux plus aguerris - de parcourir le Gungeon en vitesse accélérée ou encore avec plusieurs modificateurs aléatoires handicapants. Un deuxième joueur peut également rejoindre la partie, en local uniquement. Comptez environ 100 heures pour parvenir à débloquer tout ce que le jeu a à proposer, significativement moins pour obtenir le platine.

Pour terminer, sachez que la narration bien que discrète n’est pas totalement absente même pour un jeu de ce type. Il existe une vraie cohérence entre les actions à mener, les quêtes à accomplir (qui impactent souvent les autres) et les six différentes vraies fins (extra stages) qui correspondent à celles de nos six protagonistes gungeonners. À la fois simple et exigeant, Enter The Gungeon est un jeu complet et riche en termes de contenu proposé. Une référence du genre à n'en pas douter.
Note : 5/5

Aspect technique du jeu

Malgré un manque flagrant dans la variété des décors et environnements présentés, conditionnés par le donjon lui-même, Enter The Gungeon s’efforce pour autant de proposer à chaque étage un thème différent ; on peut citer par exemple Les Mines du 3è où il n’est pas rare de croiser des ennemis enragés postés sur des wagonnets lancés sur des rails, ou encore Les Limbes de l’étage suivant où les différents cercueils disséminés peuvent bien souvent servir d’abris salutaires. Il faut rappeler également que le jeu propose plusieurs étages cachés, de salles secrètes, de bonus stages en fin de partie ; autant de lieux différents à découvrir pour s’enrichir d’une expérience de jeu complète.

Les différentes salles se renouvellent suffisamment pour ne pas que l'on puisse ressentir de lassitude visuelle, en tous cas jusqu’à un certain point. Il faut aussi saluer l’idée toute simple mais néanmoins ingénieuse qu'ont eu les développeurs d'instaurer un système de téléportation qui soulage le joueur de fastidieux aller-retours entres les différentes pièces du château.

GUN OF THRONES

Au delà de son côté rétro et ses graphismes pixélisés, il est intéressant de noter que la direction artistique du jeu s’articule en grande partie autour du thème des armes à feu. En effet, hormis le fait que même la monnaie du jeu soit simplement nommée « balle », tout ou presque a une forme de cartouche ou de douille de pistolet. C’est le cas notamment d’un très grand nombre d’ennemis, des ascenseurs, d’éléments du décor, du portail de téléportation en forme de barillet, de fusils qui lancent… des fusils, et même d’un personnage jouable déblocable qui est lui même une balle à part entière.

Enter The Gungeon regorge de dédicaces et clins d’oeils à la scène vidéoludique indépendante ou non, ainsi qu’à la pop-culture d’une manière générale. Vous pouvez par exemple croiser des clones d’Isaac (The Binding of Isaac), utiliser le laser d’une foreuse (Dead Space), ouvrir un coffre mimique (DarkSouls), ou encore vous asseoir sur un trône d’armes à feu (Game of Thrones) après avoir vaincu le Roi Balle du 1er étage. Le genre de petits détails bienvenus et plus ou moins subtils que les initiés apprécient. Le design des différents ennemis (et boss) est quant à lui somme toute très bien fichu, ceux-ci sont particulièrement convaincants et disposent de caractéristiques qui leurs sont propres aussi bien au niveau morphologique qu’en termes d’attaques et capacités de défense.

Quelques mots sur la bande-son : à part un ou deux thèmes marquants - notamment un lié aux affrontements de boss -, les musiques sont assez quelconques d’autant plus qu’elles sont assez génériques, peu variées, discrètes et limitées en nombre. Ceci-dit, le sound design est très correct, malgré le nombre conséquent d’armes à disposition le feeling sonore est globalement plutôt bon, les bruitages et autres détonations font le taf, peu de reproches à faire de côté là.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

À mes yeux, Enter The Gungeon n’est pas un jeu sur lequel on peut prétendre prendre du plaisir en lançant une partie rapide de temps à autre ; d’une part parce qu’on parle ici d’un soft difficile qui nécessite un certain apprentissage des mécaniques de jeu et de level design, d’autre part en raison de l’investissement qu’il demande au joueur afin de lui permettre d’atteindre différents objectifs indispensables à l’accomplissement d’objectifs plus grands encore. Et ceci est le point central sur lequel je me permets d’insister, le titre de Dodge Rolls se savoure sur la durée et s’apprécie par la répétition de runs plus ou moins concluants qui débouchent ou non sur le déblocage de nouvelles armes, objets, PNJ, niveaux ou secrets. La proposition de jeu poussée à son paroxysme incite parfois le joueur à en oublier même l’objectif principal initial, de toute façon il n’était sans doute même pas venu pour ça.

Ainsi, pour peu que vous adhériez au principe de base, le jeu devient vite très addictif. Ne comptez pas sortir une première fois indemne de cet immense donjon avant au minimum une bonne dizaine d’heures de jeu et, quand vous y serez parvenu, votre seule envie sera certainement d’y retourner. La grande variété des armes disponibles contraste avec un gameplay simple qui repose essentiellement sur l’esquive et le tir cadencé. En effet, d’une partie à l’autre, l’arsenal à disposition peut varier grandement, pour cette raison, il faut parfois savoir réserver pour plus tard ses meilleures armes. Les phases de shoot sont nerveuses et intenses surtout dans les étages les plus élevés du Gungeon où les moments d'inattention se paient souvent cash tant les salves de balles ennemies sont nombreuses.

TOUT EST DANS LA TÊTE

La bonne gestion de l’utilisation des ballablancs - anéantissement de tous projectiles adverses - est également cruciale, il en va de même pour celles des balles et aussi des clés. Le joueur est constamment amener à faire des choix, et autant vous dire que ceux-ci ne sont pas à prendre à la légère, ils sont souvent cruciaux et déterminent bien souvent l’issue d’une run. En fonction de l’étage, des armes et munitions à disposition, l’importance des coffres rencontrés - hiérarchisés par couleur - ou du nombre de cœur récoltés, le choix d’utiliser une clé ou de la garder pour plus tard peut faire toute la différence. À noter qu’il existe certains rares items qui garantissent quasiment de mener à bien une partie, je pense notamment au canon vulcain dévastateur, à la montre super chaude qui permet d’arrêter le temps ou encore au clone qui permet de recommencer une run+ en cas de mort de votre gungeonner.

À la lecture de ces lignes, on serait tenter de dire, à raison, que le principe de jeu est en grande partie basé sur la chance. En réalité ce n’est pas le cas, enfin si parfois, mais ce serait une erreur de penser que seul le contenu d'un ou plusieurs coffres permet de palier aux situations les plus difficiles. En ce sens, les développeurs ont su implanter un système de récompenses en fonction de votre habileté manette en main. Le joueur qui réussit à ne pas se faire toucher durant l’exploration d’un étage a plus de chances d’acquérir une arme ou un objet de qualité avant de passer à l’étage suivant ; également, cette mécanique génère un nombre de balles gagnées plus important à chaque salles nettoyées. Mais il y a mieux, à chaque boss vaincu sans avoir subi de dégâts, le joueur se verra octroyer une balle de conquête et surtout un cœur supplémentaire.

Vous l’aurez compris, la re-jouabilité est excellente même si une certaine répétitivité inhérente à ce genre de jeu peut en toute logique être ressentie, à plus forte raison lorsque l’on enchaîne les essais non concluants ou frustrants en raison d’un arsenal médiocre ou d’objets inefficaces. Pour autant, et au-delà de tout ce qui a été dit plus haut, il semble bien difficile de s’ennuyer tant les possibilités qui s’ouvrent au joueur sont nombreuses. Enfin, bravo aux développeurs pour avoir réussi à instaurer des boss fights plaisants, variés et dynamiques, ceux-ci sont sans aucun doute une des grandes forces du jeu. Un boss rush est d’ailleurs disponible après avoir débloqué tous les raccourcis.
Note : 5/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Le trophée platine (Platine) Dat Plat est considéré long et difficile à obtenir, et vous savez quoi ? Ce n’est pas un mal. Ceci étant dit, résumer le parcours du chasseur de breloques à un véritable chemin de croix serait une erreur, loin s’en faut, et ceci en raison d’une liste de trophées complète, bien pensée et équilibrée.

Avant toutes choses, commençons tout de suite par LE trophée qui fâche : (Argent) Chasseur de primes consistant à accumuler un certain nombres d’ennemis tués en fonction des demandes du PNJ Fusilhrd. Ce qui est le plus frustrant ce n’est pas d’occire ces dits-ennemis, ce qui se fait assez naturellement d’ailleurs, mais c’est plutôt d’attendre de devoir s’en occuper une fois que notre cher ami nous en fait la requête. Le nombre de morts de tel ou tel type d'ennemis est ainsi comptabilisé seulement une fois que les demandes précédentes de Fusilhrd ont été complétées. Peu importe que vous en ayez déjà tué une bonne trentaine de fois auparavant. Au final, cela pèse assez lourd dans la balance : une bonne dizaine d'heures supplémentaires et inutiles dont on aurait très bien pu se passer. Rageant...

UNE LISTE DE TROPHÉES QUI FAIT SENS

Hormis ce léger couac mentionné plus haut, c’est un quasi sans faute. Le listing de trophées de Enter The Gungeon semble être en totale adéquation avec les objectifs vers lesquels les développeurs veulent nous diriger. La cohérence de cette liste se traduit par une série d'actions à mener qui donne un réel regain d’intérêt au jeu. Finir le donjon n'est pas une fin en soi, ce qui l'est davantage c'est d'expérimenter le gameplay et tuer le passé de chaque personnage, débloquer de nouveaux niveaux, accéder à l'étage ultime, ouvrir des raccourcis, éliminer de nouveaux boss et rencontrer d'autres PNJ - qui nous solliciteront à leur tour pour de nouvelles missions ou quêtes. Autant de tâches que cette liste de trophées nous pousse à accomplir.
Celles des deux DLC gratuits ont d'ailleurs été pensées selon la même logique.

À cela s'ajoute un certain nombre de trophées liés à l'exécution d'actions contextuelles consistant, par exemple, à voler des objets au marchand, vaincre une mimique ou pousser des ennemis dans le vide. Tout se fait très naturellement hormis peut-être (Bronze) Train-train qui demande pour être obtenu de tuer 100 ennemis en se déplaçant sur un wagonnet de mine. Rien de très long ni de compliqué en soi, il faut juste y prêter attention suffisamment tôt. Étant donné les différents paramètres qui entrent en jeu avec ce genre de rogue-like et au vu de sa difficulté, j'estime à au moins 50-70 heures le nombre d'heures nécessaires pour obtenir le trophée platine, 10 à 20 heures de plus pour le 100%.

Pour finir, impossible de ne pas aborder deux trophées qui risquent d'occasionner arrachage de cheveux et destructions de Dualshock4. Le premier d'entre eux est (Or) Dieu du plomb qui demande pour être obtenu de récupérer cinq balles de conquête en une seule session, autrement dit, de tuer le boss de chaque étage sans se faire toucher une seule fois. Dit comme ça, la tâche peut paraître insurmontable. Mais dans la mesure où la sauvegarde de sa partie sur clé USB est possible avant chaque étage, l'exercice est moins compliqué qu'il n'y paraît sans pour autant qu'il soit à la portée de tous. Peut-être plus difficile encore : (Or) Maître du Gungeon qui demande au joueur, dont le gungeonner est sans doute déjà bien diminué en fin de parcours, de trouver et terminer la 6è chambre, l'étage ultime, particulièrement éprouvant et occupé par des ennemis et boss acharnés. Ces deux trophées représentent à eux seuls l'aboutissement d'un certain état d'esprit de résilience à acquérir et demeurent en tout état de cause de vrais défis qui vont de pair avec l'identité du jeu.
Note : 4/5

Conclusion

Appuyé par des ventes honorables, le moins que l'on puisse dire c'est que le succès critique qu'a reçu le titre de Dodge Rolls à sa sortie n'est pas usurpé. De par un énorme contenu, une patte graphique soignée, un concept addictif et une liste de trophées intelligente Enter The Gungeon demeure, même en 2020, un incontournable pour tout amateur de dungeon crawler 2D.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
18
Je recommande ce jeu : Aux spécialistes du genre, À un public averti

DickTracy (tracycomicbook)

25
91
243
1060