Dead Cells

ps4
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Infos complémentaires

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Date de sortie : 07/08/2018
Genre(s) : Action , Plates-formes, Indépendant
Territoire(s) : FRANCE

1495 joueurs possèdent ce jeu
116 trophées au total
0 trophée online
34 trophées cachés
9 DLC's

Platiné par : 157 joueurs (11 %)

100% par : 22 joueurs (1 %)


Note des joueurs :
4.5/5 - 17 notes

Note des platineurs :
4.5/5 - 4 notes

Test rédigé par DarkSephiroth le 18-08-2018 - Modifié le 18-08-2018


Introduction

En accès anticipé depuis maintenant un an et fort durant cette période de 750 000 unités vendues, Dead Cells sort officiellement le 7 Août 2018 sur diverses plateformes et plus particulièrement sur la console qui nous intéresse ici, la Playstation 4. Il est le fruit d'une société française, Motion-Twin, basée à Bordeaux depuis 2001 comprenant 7 membres et qui était à ses débuts spécialisée dans les jeux Web, Flash pour PC, puis pour mobiles de type free-to-play. Dead Cells est donc un changement pour l'entreprise, puisqu'il est leur premier jeu à sortir aussi bien en dématérialisé qu'en physique sur plusieurs plateformes et à passer au modèle de vente standard.

Ses créateurs parlent de leur jeu comme d'un Roguevania. Un mélange entre un Rogue-Like, c'est à dire que les niveaux du jeu sont générés aléatoirement, qu'il vous faudra gérer vos équipements, votre santé, vos techniques et surtout que vous allez mourir, un peu, beaucoup, énormément, ainsi que d'un Metroidvania, basé sur l'exploration, la découverte de nouvelles compétences (permettant d'atteindre des endroits inaccessibles au début) et l'amélioration de votre personnage et de sa montée en puissance, nécessaire à votre survie face à des ennemis de plus en plus forts, nombreux et rusés.

Contenu du jeu

Dans l'échelle sociale de l'île, il y'a les rats, les chiens et juste en dessous les prisonniers.

Dead Cells est un jeu qui repose uniquement sur un mode solo. Vous vous retrouvez sur une île prison et, petite particularité, vous êtes mort. Mais vos cellules, elles, semblent immortelles, et après avoir investi votre corps fraichement décapité, vous vous relevez plus vivant que jamais. Malgré la surprise, on vous explique que vous n'êtes pas le premier à subir ce genre de phénomène, que cela ne changera rien au fait que vous ne pourrez jamais vous enfuir de cette prison et qu'une malédiction imprègne le domaine du roi.

Dead Cells est minimaliste dans la façon de narrer son histoire et ses créateurs l'ont voulu ainsi. Il est comme la série des Demon/Dark Souls ou plus récemment Bloodborne, laissant place à l'imagination du joueur, à ses découvertes dans le monde. Une simple cellule de prisonnier avec un corps pendu à l'intérieur, des personnages qui vous parleront sans jamais que vous ne sachiez qui ils sont, des draps déchirés, des runes gravées sur le sol, tout est présent pour former une vaste histoire de malédiction, de rédemption et de victoire, mais c'est au joueur de découvrir ces indices et de les interpréter.

Il est temps maintenant de s'enfuir de l'île et de regagner sa liberté, ou du moins d'essayer. Le jeu est riche et généreux en terme de contenu, l'île est vaste, une vingtaine de niveaux à explorer, du quartier des prisonniers aux égouts, en passant par les toits, le cimetière, la magnifique tour de l'horloge et la salle du trône où vit le roi de l'île. Enfin, vous ne verrez pas tout ça lors de vos premières parties, car vous allez tâtonner, vous perdre par moments car les niveaux sont immenses et bien pensés, ne pas comprendre comment atteindre telles zones et vous frottez à des ennemis qui n'auront aucune pitié pour vous. Et, bien sûr, vous retournerez dans votre cellule, mort en attendant de pouvoir investir un nouveau corps. Vous pourrez recommencer et vous améliorer grâce à des cellules bleutées que vous prendrez sur le corps de vos ennemis, découvrir de nouvelles techniques, de nouveaux lieux, des pièces secrètes, des défis vous apportant de meilleures récompenses. Sans parler des nouvelles armes, il y en a plus d'une centaine, de nouvelles façons de trucider vos adversaires, vous pouvez combinez des pièges avec vos armes au corps-à-corps ou à distance, vous allez gagnez des pouvoirs vous permettant d'atteindre enfin ce coffre qui brille au loin et qui semble inaccessible. Vous allez rencontrer votre premier boss et mourir (évidemment), mais qu'importe, car la mort n'est ici qu'une étape qui vous donnera juste encore plus envie de vous surpasser et de découvrir le fin mot de votre histoire, de votre rédemption et de votre avènement.

Heureusement, certaines rencontres vous permettront de souffler et de faire progresser votre personnage, souvent à grand coup de pièces d'or durement gagnées auprès du Marchand (achat d'armes, de pièges, etc.), du Forgeron pour améliorer vos dégâts ou la durée de vos pièges mais aussi leurs effets (poison, explosion, feu, glace, etc.), de la Récupératrice qui vous vendra des mutations vous octroyant quelques privilèges bienvenus (comme un objet vous sauvant de la mort une fois ou des coups qui vous permettront de regagner de la vie). Mais votre plus grand atout sera le Collectionneur qui vous permettra d'obtenir via les cellules que vous allez récupérer tout au long du jeu des bonus extrêmement utiles (potions de vie, utilisation des schémas que vous trouverez tout au long du jeu, possibilité de conserver une partie de votre or à chaque mort, etc.).

Des parchemins trouvés tout au long du jeu vous permettront d'augmenter vos trois caractéristiques principales, à savoir la Force (rouge), la Technique (violet) et la Santé (vert). Tout ceci n'est pas anodin, puisqu'elles permettent de frapper plus fort vos ennemis basés sur ces couleurs.

En plus de ce contenu solo généreux, vous pourrez essayer les défis quotidiens. Chaque jour, un nouveau défi vous attend, avec des ennemis différents et des armes choisies aléatoirement. Votre temps sera compté et vous recevrez des récompenses et des points selon votre façon de jouer, mais aussi et surtout si vous réussissez à arriver au bout.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

Une technique au service du joueur.

Dead Cells s'inspire de beaucoup de grands jeux, la série des Souls pour son côté Die and Retry : je meurs, je recommence, je comprends, j'avance et je meurs à nouveau, mais aussi de Metroid pour ses niveaux interconnectés, riches en secrets, en armes et en possibilités d'amélioration du personnage. Mais sa plus grande référence reste le très grand Castlevania: Symphony of The Night, une légende du jeu vidéo, puisqu'on retrouve des thèmes propres à ce chef-d'œuvre, tant au niveau graphique, musical, en terme de maniabilité, mais ce n'est pas fait ici comme un simple plagiat, Motion-Twin ayant su respecter ces influences tout en trouvant son propre style et en créant une œuvre à part entière.

Le jeu est en 2D, du pixel art pour être précis. Il est tout d'abord très beau, les environnements sont variés et certains paysages vous en mettront plein les yeux, vous resterez par moments admiratif devant un coucher de soleil ou face aux teintes macabres de ce cimetière si effrayant et beau à la fois. Les couleurs sont parfaitement choisies, retiennent l'attention et donnent du plaisir à découvrir cette île et ce monde hostile. Les combats sont aussi une véritable source de plaisir esthétique, les étincelles des armes qui s'entrechoquent, les chandeliers qui s'allument et transforment un endroit sombre en véritable pièce au trésor, le poison qui se déverse au sol et qui ne demande qu'à vous ronger les orteils, tout est sublimé à l'extrême pour laisser le joueur bouche bée et c'est réussi. Le level design est ingénieux, vous donnant envie de tout découvrir, de chercher la moindre pièce secrète, de récolter la plus petite cellule qui vous permettra d'améliorer votre personnage

Côté sonore, c'est encore une fois du grand art, les bruitages sont splendides, du moindre coup d'épée qui frappe votre adversaire, du moindre impact que vous allez subir, du plus petit objet qui va se casser, tout est extrêmement bien travaillé et va vous donner envie d'en découvrir encore plus. Et que dire de la bande son, qui colle parfaitement au jeu, à la fois si énergique, si prenante avec des sonorités gothiques mais aussi une ambiance des milles et une nuit bien retranscrite qui vous fera voyager en même temps que votre personnage. Elle sait rester discrète et enivrante tout en devenant une composante de la difficulté qui va augmenter au fur et à mesure de votre avancement dans le jeu et de votre rencontre avec des boss plus terribles et complexes les uns que les autres.

Et l'on arrive au cœur même du jeu mais aussi à sa plus grande réussite, son gameplay. Si mourir est une composante des Die and Retry, il ne faut pas que ces morts soient la cause d'un gameplay bancal ou qui manque de possibilités. Dead Cell est une réussite extraordinaire une fois de plus sur ce point, le personnage répond à la moindre de vos actions, tout est souple, bien pensé et diaboliquement jouissif quand vous commencez à maîtriser votre personnage. Vous débutez le jeu avec la possibilité d'un double saut avec le bouton X, de deux armes (corps-à-corps, distances, magiques, etc.) associés au Carré et au Triangle de votre manette. Les touches L2 et R2 vous permettent d'utiliser des armes secondaires (canons à glace, pièges diverses) et L1 vous permet (quand vous aurez acheté les fioles de vie au Collectionneur) de vous soigner. Au départ complexe, l'assimilation des touches et des mouvements se fait rapidement, le joueur va progresser de plus en plus, esquiver, contre-attaquer, devenir un guerrier redoutable et se surprendre à tenter de nouvelles approches tant les possibilités sont nombreuses et les récompenses alléchantes.

Dead Cells est une petite merveille sur tous les aspects techniques du jeu, très léger bémol, pour chipoter, il reste quelques petites latences à de très rares occasions, mais elle sont vites oubliées par la maîtrise des développeurs et le fun que le jeu procure.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

La mort n'est qu'un éternel recommencement.

Dans un jeu où la mort est omniprésente, recommencer du point de départ, sans checkpoint, en ne conservant que quelques ressources peut s'avérer extrêmement frustrant pour le joueur. Beaucoup de titres s'y sont cassés les dents mais d'autres ont su donner envie à des millions de personnes pourtant réfractaires à ce genre de tenter l'expérience. Pour réussir cet exploit, il ne s'agit pas d'avoir un coup de chance, il faut savoir apporter au joueur un défi, une expérience qui semble au delà de ses possibilités et qui lui apportera un plaisir sans commune mesure une fois l'exploit accompli, exploit qui se trouve finalement tout à fait réalisable pour quiconque a décidé de s'investir pleinement.

Motion-Twin a réussi ce tour de force. Le jeu est exigeant, mais il ne faut pas se le cacher, la mort va vous accompagner du début à la fin. Cette dernière sera souvent le fait de causes venant toujours du joueur et non pas d'un jeu mal fini. Il arrive en effet que l'on commence à se sentir trop sûr de soi, on enchaîne les ennemis, puis l'attention se relâche et cela paie très cher. Il n'y aura pas d'excuse, pas d'injustice, le joueur en sera le seul responsable. Et c'est à ce moment que l'on se rend compte que le jeu est vraiment bon, car on va recommencer, relancer une partie, découvrir quel ennemi nous a surpris et trouver comment l'affronter et progresser encore plus loin dans le jeu.

La diversité des armes, des pièges et des techniques que le joueur a entre les mains est aussi un atout énorme dans le plaisir de recommencer l'aventure après une mort ou même en ayant battu le boss final, il n'y a pas de style de prédilection pour gagner, vous pouvez finir le jeu avec votre épée de base et un simple arc, ou trouver et augmenter à son maximum une arme aléatoire souvent redoutable, vous amuser à piéger des monstres ou à passer derrère eux pour les trucider.

La découverte complète des niveaux aléatoires, des pièces secrètes, des failles, des parchemins augmentant les caractéristiques principales du personnage, les runes qui permettent d'accéder à de nouveaux niveaux, tout est orchestré de façon à donner au joueur un sentiment de plaisir, de puissance et enfin d'accompilssement, la frustration n'est pas présente et l'envie de s'améliorer sans cesse, couplée à la possibilité de Speed Run font de Dead Cells un jeu jouissif et terriblement chronophage pouvant dépasser allègrement la centaine d'heures de jeu.

Même une fois le jeu fini plusieurs fois, le joueur se surprendra à vouloir continuer de collecter les cellules pour obtenir les dernières améliorations ou armes redoutables en possession du Collectionneur et des autres PNJ, permettant de découvrir tous les petits secrets et détails dont le jeu fourmille.
Note : 5/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Sans maîtrise, la puissance n'est rien.

Le platine de Dead Cells est exigeant et complexe, mais il n'est pas insurmontable. Il demandera aux joueurs une grande maîtrise du gameplay et du sang froid mais il apportera aussi énormément de satisfaction au travers de ses trophées bien pensés.

Il vous faudra découvrir chaque stage du jeu ( la prison, les égouts, les toits, le cimetière, etc.). Pour ce faire, il vous faudra trouver toutes les runes permettant d'obtenir des pouvoirs indispensables à la découverte de zones inaccesibles au début. Ce ne sera que le commencement de votre périple car évidemment les boss sur votre chemin devront être vaincus, et si vous voulez aller jusqu'au platine il faudra même les battre sans vous faire toucher. Si cela peut paraître impossible au départ, le joueur va gagner en dextérité, en force, mais aussi connaître la défaite et donc s'améliorer et ces exploits ne paraîtront plus si irréalisables.

Tout comme le jeu, le platine est basé sur le recommencement, sur de nouvelles façons d'appréhender les challenges, il faudra débloquer 10 armes, 10 actifs, finir le jeu de plusieurs manières, avec certains objets ou les armes du départ. Rien n'est insurmontable, mais rien n'est simple non plus.

Le platine de Dead Cell est donc complet, fun, exigeant, il n'est pas question d'être un extraterrestre ou un dieu du jeu vidéo, non, ici, il s'agit de volonté, de courage, de calme, mais aussi, et c'est là le plus important, de beaucoup de maîtrise de soi. Néanmoins, tous les joueurs n'y arriveront pas, seul le fun restera dans cette longue aventure d'un très beau platine quel que soit votre niveau d'implication dans cette quête.
Note : 5/5

Conclusion

Dead Cells est une réussite, un jeu fait avec beaucoup de passion et de savoir-faire. Il est maîtrisé dans tous les domaines, de l'esthétisme à la musique, du level design au gameplay démentiel. Il se découvre au fur et à mesure des parties, se laisse difficilement appréhender au début, pour devenir addictif, chronophage, tout en restant exigeant.
Son platine est difficile mais pas insurmontable, poussera le joueur à se dépasser, à trouver la façon qui lui convient le mieux de parcourir ce vaste monde et à triompher de l'adversité.
Le jeu peut être fait par tous les joueurs à condition de s'y investir et de prendre son temps, de comprendre les mécaniques des monstres, des armes et de garder son sang froid. Il ne faut pas être effrayé par ce concept loin d'être frustrant. Au contraire, à la fin, lorsque le joueur aura fini cette merveilleuse aventure, la souffrance ne sera plus qu'un lointain souvenir et seul le plaisir et la fierté resteront présents dans son esprit.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux acharnés, Aux chasseurs de trophées/platine difficile

DarkSephiroth (Darkluffy76)

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