Days Gone

ps4
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Infos complémentaires

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Date de sortie : 26/04/2019
Genre(s) : Action , TPS
Territoire(s) : FRANCE

12912 joueurs possèdent ce jeu
61 trophées au total
0 trophée online
12 trophées cachés
3 DLC's

Platiné par : 6188 joueurs (48 %)

100% par : 319 joueurs (2 %)


Note des joueurs :
4.4/5 - 132 notes

Note des platineurs :
4.6/5 - 107 notes

Test rédigé par yuutsu le 25-04-2019 - Modifié le 25-04-2019


Introduction

Bienvenue à Mutantland

Le succès des œuvres s'ancrant dans le genre du post-apocalyptique ne tarit pas malgré le nombre d’œuvres qui s'accumulent, et ce sur tous les supports. Sony l'a bien senti, promettant, depuis l'E3 2016, une exclusivité de ce cru et une remontée en flèche d'un studio modeste, SIE Bend Studio. Ce dernier compte, dans son palmarès, la saga Syphon Filter ainsi que les deux volets rattachés à la série des Uncharted, exclusivement sortis sur PS Vita. Autant dire que le studio n'en est pas à son coup d'essai concernant l'alliance avec Sony. Il aura fallu six ans de développement pour que Days Gone parvienne jusqu'à nous. Un lent travail dont on espère qu'il portera ses fruits, aussi bien pour le public (le jeu ayant connu, en sus, un report de date de deux mois) que le studio.

Pour leur nouvelle création, SIE Bend Studio nous envoie dans le nord des États-Unis, là où la nature est omniprésente, la présence humaine résumée à quelques modestes bourgades. Cela fait désormais plus de deux ans que les mutants ont déferlés, réduisant la civilisation humaine à peau de chagrin. Semblant tous droits sortis de Je suis une légende, ces créatures se montrent dangereusement féroces et peuvent se déplacer en hordes.

Vous incarnez Deacon St John, un homme survivant parmi tant d'autres sur ces terres désolées. Refusant de rejoindre un campement où se terrent les derniers humains, l'homme demeure sur les routes en bon biker attaché à son cuir et à sa moto. En plus de survivre en marge de ce qu'il reste de société, Deacon tente de faire le deuil de sa femme, Sarah. Jusqu'à l'instant où un événement va raviver l'espoir en lui.

Contenu du jeu

Biker, toujours, tu chériras ta bécane

Même si l'épopée de Deacon se déroule en solitaire, elle n'est nullement dépourvue d'objectifs à réaliser. Comme dit en introduction, le protagoniste voit luire l'espoir de retrouver sa femme qu'il croyait à jamais disparue. C'est sur ce fil rouge que vont se greffer les récits annexes, nommés scénarios, chacun centré sur un personnage dont le destin est intrinsèquement lié au vôtre. Ces parcours se décomposent en plusieurs missions dont vous pouvez suivre la progression via le menu pause. En sus de ces histoires, le monde ouvert de Days Gone recèle d’événements à mener à bien, souvent introduits par les scénarios précédemment cités, ainsi que l'histoire. Non seulement vous allez devoir nettoyer les zones en brûlant des nids de mutants ou en tuant des hordes, mais vous devrez aussi récupérer des éléments comme des plaques historiques, des informations pour le NERO (un groupe scientifique), écouter des morceaux de guitare, ou encore aider des survivants et les envoyer en sécurité dans un camp.

En plus des camps de réfugiés que vous pouvez aider, il existe aussi des campements liés à d'autres factions composées par vos ennemis, comme les Rippers ou les Maraudeurs. Certains abritent des bunkers où sont dissimulés de précieux plans de fabrication ainsi que des informations sur la présence de certains collectibles dans les environs.

Tous ces actes ne sont pas sans conséquence, ni récompense. Même si Deacon ne réside dans aucun camp, il accomplit moult quêtes auprès de leurs propriétaires contre rétribution. Chaque action menée auprès d'un camp (requête réalisée, survivant amené) augmente une barre de réputation. Plus celle-ci augmente, plus vous avez accès à certains éléments dans les boutiques du camp. D'ailleurs, l'argent que vous pouvez y dépenser est propre à chaque localisation : une sorte de portefeuille intrinsèquement lié aux actions favorables que vous aurez accompli auprès du chef. Cinq camps sont disséminés, certains n'étant accessibles qu'à partir d'un certain moment de l'intrigue. Il vous faudra voyager entre chacun pour nettoyer entièrement la carte, mais aussi accéder à certains éléments précis. Chaque vendeur a son propre commerce et ne vend pas la même chose que son comparse, situé plus au Nord, par exemple.

C'est dangereux dehors. Prends ça !

Là où vider une zone de toute activité annexe ne sert qu'à obtenir un trophée, Days Gone récompense le joueur directement dans le jeu par une avancée dans le scénario, de nouveaux équipements accessibles et même de quoi customiser sa moto. En plus des accessoires pour améliorer ses capacités (comme la rendre plus silencieuse, mieux adhérer à la route) vous pouvez appliquer des stickers mais aussi une peinture stylisée faisant référence à certains éléments du jeu. Quant à votre armement, aucune personnalisation n'est possible. Néanmoins, la variété des armes compense largement : corps-à-corps, de poing, spécial, sans compter les différents types propres à chacune de ses catégories. Vous pouvez combiner une planche en bois et des clous, faire de même avec une hache et une lame de scie circulaire, manier aussi bien le fusil à pompe que le sniper. Vous ne pouvez toutefois conserver que quatre armes sur vous. Mais rien ne vous empêche de ramasser des munitions, ou prendre l'arme d'un ennemi. Si vous avez peur de perdre une bonne arme, pas d'inquiétude. Toute arme acquise peut être récupérée depuis votre coffre, disponible auprès de tout marchand d'armes, dans les bunkers ou dans votre planque.

À l'image de The Last of Us, il vous est possible de concevoir des armes à partir d'éléments récoltés dans le décor comme les armes de poing mais aussi les explosifs. Un peu d'alcool et une bouteille de bière et paf : ça fait un cocktail molotov ! Les plans de fabrication glanés au cours de vos missions et fouilles de bunkers élargissent votre panel de conception. Toute arme peut être réparée, moyennant de la ferraille, vous permettant d'éviter la casse.

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Proposant un monde ouvert riche en actions à accomplir, Days Gone réussit à ne pas délaisser les récits annexes, les rendant aussi importants que l'intrigue centrale. Tout joueur trouvera la motivation à explorer la carte tant les actions sont à la fois multiples et variées, récompensant l'implication des joueurs autrement que par des trophées.
Note : 5/5

Aspect technique du jeu

Sur la route 666

Days Gone puise allégrement dans le road movie américain, ces films où l'on suit un protagoniste (ou plusieurs) sur les routes, multipliant les rencontres d'un jour et les contemplations en volant de son véhicule. Il faut dire que Deacon, de par sa nature de biker, se prête naturellement à cette transposition. Le joueur sillonne des forêts d'épineux en parcourant les routes encore vacantes, où gisent des épaves. Une localité se dresse, par intermittence, rappel fugace de la vie d'avant le cataclysme, désormais livré à la décrépitude. Loin d'être une simple redondance entre ville et nature, le décor de Days Gone se montre aussi riche que la réalité. Selon l'endroit où vous vous trouvez, la météo ne sera pas la même, proposant de nouveaux plans comme la neige, mais aussi la nuit. Sans compter que le joueur peut fouiller allègrement les bâtiments (sauf très rares cas), lui permettant de mieux s'approprier les lieux pour observer des résidus du passé, constater qu'une nouvelle ère s'est jouée en deux ans.

La bande-son de Days Gone est, elle aussi, un hommage au road movie. Nombre de séquences vous plaçant au volant de votre moto serviront à glisser une chanson. Les titres folk s'alternant avec des pistes musicales, soulignant l'intensité d'un moment aussi bien dramatique ou violent qu'émotionnel. Elle s'efface le temps de mener un combat, de laisser les personnages échanger pour mieux revenir au meilleur moment. Au moins un titre vous aura marqué durant votre partie et il y a de fortes chances que, si vous appréciez l'ambiance du jeu, vous continuerez à écouter les musiques, même après avoir éteint la console. Pour rester dans le registre du son, le doublage français se révèle être d'excellente facture, retranscrivant parfaitement les nuances voulues lors d'une scène et les émotions des protagonistes. Pour ceux préférant s'immerger complètement dans l'ambiance américaine, il est possible de profiter de la VO, tout aussi maîtrisée. Les bruitages ne sont nullement en reste. Selon sur quelle matière vous roulez avec votre moto, un effet sonore différent se produira.

La modélisation des personnages demeure à la hauteur de ce que proposent les créations de cette année. Les sentiments ressentis par les protagonistes se lisent sur leurs visages de par d'infimes contractions, comme de réels être humains.

Même si elle se présente comme luxuriante, la flore n'est nullement exempte de danger. Celui-ci rôde partout, aussi bien chez les mutants que les animaux (contaminés ou non) et les autres survivants, prêts à tirer sur tout ce qui bouge. Là encore, SIE Bend Studio a su éviter un bestiaire dont on aurait fait le tour passé les cinq premières heures de jeu. Rien qu'au sein des mutants, il vous est possible d'en croiser se distinguant de la masse par des particularités physiques et des attaques qui leur sont propres à l'image des zombies de Left 4 Dead. Les simples mutants ne sont pas pour autant dénués de férocités, surtout en groupe. Si vous suez déjà contre dix d'entre eux, imaginez une horde de plus d'une cinquantaine d'individus, agissant comme un essaim : véloce et puissant à la fois. Les animaux vous confronteront aussi bien à des loups, des ours... qu'à des corbeaux. Quant aux humains, leur armement pourra vous poser moult problème (comme un lance-flamme). Chacun de ces ennemis sait très bien réagir à votre présence, pouvant vous poursuivre sur des centaines de mètres dans le cas d'un mutant et riposter. Même en facile, décimer une horde vous demandera d'avoir doté Deacon d'un arsenal digne d'un agent militaire.


Combattre, endurer, survivre

En bon survivant de l'extrême, ce dernier possède plus d'une corde à son arc. Deacon peut manier toute arme à feu mais aussi bricoler des armes de poing avec les ressources trouvées dans le décor. Ces dernières, nombreuses, vous permettent aussi bien de confectionner des cocktails Molotov que récupérer des bandages. Hormis votre couteau et les armes de tir, chaque élément de votre armement s'use à force d'utilisation jusqu'à devenir obsolète. Le couteau vous sera d'ailleurs très utile : en usant de l’infiltration, vous pourrez tuer vos ennemis d'un coup de surin bien placé. À vous de faire attention et de ne pas hésiter à réparer pour éviter de vous retrouver démuni face à votre prochain adversaire. Il en sera de même pour votre moto : véritable cœur du biker, sans elle il vous serait impossible de voyager rapidement, ni de fuir lorsque le besoin se fait sentir. En plus de l'usure, de pouvoir se noyer dans les rivières trop profondes, elle consomme de l'essence, denrée sur laquelle il vous faudra veiller... sans quoi vous devrez pousser votre fidèle monture jusqu'à la prochaine station essence. Cette dernière devra, d'ailleurs, être auprès de vous lorsque vous souhaitez effectuer une sauvegarde ou un voyage rapide. On ne sépare pas un biker de sa moto.

Loin de s'embourber dans la multiplicité d'actions que propose le gameplay de Days Gone, celui-ci réussit à demeurer fluide, et ce même lors d'une confrontation contre un camp d'ennemis. Une simple pression de (L1) ouvre la roue de sélection des armes. Il vous est aussi possible de créer vos armes depuis cette roue. Une commande que vous allez beaucoup utiliser puisque le temps est ralenti le temps de l'ouverture de la roue. Le pavé directionnel est associé à un menu rapide donnant accès à plusieurs actions vitales comme vous soigner ou allumer votre torche. Lors de vos altercations, vous avez la possibilité d'activer votre concentration afin de ralentir le temps et mieux viser. Vous pouvez aussi tirer depuis votre moto, tout en gérant votre conduite : un exercice d'équilibriste un peu particulier à prendre en main les premières fois mais qui offre de belles scènes.

Afin d'améliorer les capacités de Deacon, un arbre de compétences est à votre disposition divisé en trois sections : combat en mêlée, combat à distance et tir concentré. Ce dernier, comparable au Sang-Froid de Red Dead Redemption 2, ralentit le temps afin que vous puissiez mieux viser. À chaque niveau obtenu, un point de compétence vous ait accordé que vous êtes libre de dépenser où vous le souhaitez.

À l'heure où j'écris ces lignes, Days Gone est encore sujet à des temps de chargements pouvant s'étirer à une-deux minutes. On notera que nombre de PNJs, surtout les vendeurs, gardent un regard et un visage fixe même lorsqu'ils vous parlent, leur conférant un air de mannequin glacial. Deacon, comme nombre de personnages de jeux vidéo, souffre lui aussi du syndrome « je dors tout habillé » : vous aurez un petit rire de voir le héros se coucher, sur le dos, avec son armement encore accroché entre les omoplates. Mais ces quelques éléments ne gâchent nullement l'aspect global de Days Gone et la beauté du nord-américain...

En revanche, les nombreuses chutes de framerates (même sur PS4 Pro et ce malgré les corrections déjà arrivées), notamment face aux Hordes massives, ainsi que l'IA très limitée des zombies mais surtout des humains, en plus des très longs temps de chargement, ainsi que plusieurs bugs rendent le jeu à l'heure actuelle bon techniquement mais avec plusieurs voies d'améliorations nécessaires.

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Fleurant bon le road movie américain assaisonné de post-apocalyptique, Days Gone fait mouche sur tous les plans proposant aussi bien un visuel léché qu'un gameplay, certes déjà vu mais toujours efficace. Ce seront hélas quelques bugs, ainsi que des soucis techniques sur PS4 Pro et surtout sur PS4 classique qui viennent détériorer le tableau technique.
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Dieu n’a pas fait ça, nous l’avons fait

Réussir à tirer son épingle du jeu dans un genre aussi souvent traité comme le post-apocalyptique n'est pas chose aisée. Days Gone y arrive en ne tombant pas dans le piège du classique zombie, déjà vu et revu. Deacon a affaire à des mutants dont le visuel n'est pas sans rappeler celui des créatures de l'adaptation cinématographique de Je suis une légende. Days Gone va même jusqu'à vous confronter à des mutants enfants, les Têtards, et ne censurent nullement le fait que vous devez les tuer. Sans verser dans le gore, la violence est propre à un monde décadent où la seule règle se résume à survivre. Non seulement les mutants représentent un danger, mais l'humain aussi. Les Rippers forment un des clans les plus revanchards, et même sadiques, de cet univers. Sans entrer dans les détails pour vous laisser le plaisir de la découverte, cette faction impose la scarification à ses membres et n'hésite pas à mutiler ses opposants.

Conservant des éléments propres au genre qu'il se rattache (la survie en milieu hostile, les regroupements de réfugiés, la menace bactériologique), Days Gone arrive à travailler ses thèmes en mettant en avant tout ce que l'humain possède, à la fois de plus beau et de plus dérangeant. En plus de Deacon traversant toute une épopée, la multiplicité des personnages secondaires n'empêche pas un réel travail sur leur psychologie et leur propre parcours. Il y aura forcément un personnage auquel vous vous sentirez attaché de par son sort ou sa psyché. L'écriture demeure l'un des points forts de Days Gone. À l'image de The Last of Us, l'empathie est omniprésente. L'opus va même jusqu'à conclure le récit de chaque protagoniste par d'ultimes missions après la fin du jeu, dont l'une vous surprendra sûrement.

Days Gone réussit à proposer un cocktail bien dosé de scènes d'actions et de séquences d'émotions. L'histoire peut se révéler simple aux yeux de certains joueurs mais demeure efficace avec son travail soigné des personnages et des émotions humaines. Elle va même jusqu'à se faire écho de notre société actuelle, mentionnant, sans tabou, l'homosexualité.

Vous avez tué tout ça ? Vous êtes de la team Z ?

En plus d'un récit maîtrisé, Days Gone dévoile un opus au gameplay fourni sans être brouillon. Votre moto se manie sans problème. Un vrai souffle d'air surtout pour ceux qui auront vagabondé des heures durant dans Red Dead Redemption 2 aux commandes d'un cheval pouvant se prendre un arbre et vous désarçonner. Sans aller jusqu'à effectuer des pirouettes impromptues, votre véhicule répond à la moindre de vos sollicitations sans temps mort. Si vous en avez assez de rouler, les points de voyage rapide vous permettent de vous « téléporter » d'un campement à un autre. Le tout moyennant un réservoir assez plein, en étant proche de votre moto, sans ennemi aux alentours. Le voyage sera comme ellipsé prenant en compte la distance, l'essence consommée et le temps mis incluant du coup, logiquement en jeu, ce trajet. Ce qui évite, par ailleurs, un usage abusif de ce petit bonus. Dommage que la météo n'influence pas sur votre conduite pour rendre l'avancée plus hasardeuse dans la neige, par exemple. Petite note appréciable : sur le menu de lancement, le visuel de votre moto sera modifiée en fonction de la customisation apportée à votre engin en jeu.

Bien que certaines missions se ressemblent, on prend toujours plaisir à mener la quête dont l'avancée peut ne varier en rien d'autre que par l'environnement. Ce dernier peut contenir des engins explosifs (comme des camions-citernes ou des bidons d'essence) propices à être dégommés par vos soins pour affronter des ennemis, surtout les hordes. Ou vous pouvez venir à bout d'un camp ennemi en usant de l'infiltration. À vous de choisir sachant que, si une horde ou des mutants se trouvent dans les parages, ils viendront sur vous si vous vous montrez trop bruyant. Des hordes, il y en a d'ailleurs légion et leur taille varie, pouvant aller de cinquante individus à plus de cinq cent. Un défi vous demande d'ailleurs de toutes les tuer. À vous de voir si l'aventure vous tente. Un conseil : usez à bon escient de votre équipement et des éléments de l'environnement.

Loin de laisser le joueur dans le flou, Days Gone apporte des précisions subtiles qui permettent, à tout un chacun, de suivre sa progression et de retrouver une information. Le menu de pause, s'ouvrant avec le pavé tactile, se présente comme dynamique. Il suffit de glisser son doigt vers un des quatre côtés pour ouvrir une section précise et ce sans aucun temps de chargement. Ouvrir la carte, accéder à l'arbre de compétences, visualiser l'avancée des scénarios : tout se fait en quelques secondes avec des codes couleurs en sus. Il est juste dommage que l'écriture, grise sur fond blanc, ne soit pas plus prononcée pour mieux trancher sur le fond. Dans le même ordre d'idée, lorsque vous vous attaquez à un camp ennemi, l'écran affiche le nombre d'adversaires tués sur le nombre restants dans le campement. Cela n'empêche pas un ennemi de vous surprendre, mais vous permet de quitter l'endroit sereinement sans oublier un adversaire quelque part.

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Days Gone ne se prête guère à la rejouabilité mais permet une seule partie tout en plaisir, de par la découverte aussi bien du récit que des éléments composant l'univers. L'empathie se dispute à la violence d'un univers moribond tout en proposant assez d'actions annexes pour profiter du jeu même après avoir conclu l'intrigue.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

En route pour la gloire

La difficulté d'acquisition du platine et même le temps mis à contribution peuvent grandement influencer le plaisir que ressentira un joueur lors de ses sessions. N'ayez aucune inquiétude au sujet de Days Gone : le platine s'obtient naturellement en jouant, hormis quelques actions précises. Le monde ouvert et son end-game vous permettant d'explorer entièrement la carte offrent là des trophées accessibles en une seule et même partie. Aucune difficulté n'étant rattachée à un quelconque trophée, chaque joueur est libre de réaliser son expérience dans la difficulté de son choix. Douze trophées sur les quarante-cinq (platine exclu) sont directement rattachés à l'intrigue principale.

Days Gone se permet même d'inclure un concept peu présent dans les jeux et qui ravira les chasseurs : un suivi de vos actions liées aux trophées. Par exemple, vous devez ramasser 989 oreilles sur les mutants. Un rapide tour dans la section « Trophées » vous permet de savoir combien d'organes vous avez collecté depuis le début du jeu. Chaque trophée est ainsi décortiqué, permettant au joueur de voir leur avancée en un simple coup d’œil.

Comme vous vous en doutez, à l'image de tout open-world, vous allez devoir, pratiquement, nettoyer chaque zone. Des actions que tout joueur un tant soit peu curieux accomplira de lui-même, que ce soit pour obtenir le butin qui y est lié, ou par simple envie de découvrir tout ce que recèle le jeu. Il en sera de même concernant Deacon et sa moto. Nul besoin de monter au maximum leurs capacités respectives mais simplement une dans chaque catégorie pour le biker, et une seule pour sa monture. Toutefois, pour décrocher le meilleur turbo, nécessaire pour un trophée, il vous sera nécessaire d'atteindre le niveau maximum. À force de voyager d'un bout à l'autre du nord-américain, l'expérience s'accumule et les améliorations se font d'elles-mêmes sous la houlette du joueur.

Obtenir le niveau de réputation maximal sur trois des cinq camps demandera, lui, plus d'investissement. Mais la réputation étant intrinsèquement liée aux requêtes et à des actions annexes comme vendre des oreilles de mutants (oui, oui) ou battre des hordes, leur progression se fera naturellement pour tout joueur investi.

Quand collectible ne rime pas avec pénible

Concernant les actions plus précises à opérer, elles sont rattachées, en partie, à votre armement. Il vous faudra achever certains ennemis précis avec le couteau comme un ours mutant, décimer un ennemi avec chaque type de carreau ou utiliser un certain nombre d'armes créées par vos soins, ou trouvés sur le terrain. La moto a aussi droit a ses succès : réaliser un dérapage de dix minutes et utiliser la nitro et le dérapage en même temps. Rien de très complexe si ce n'est que la nitro maximum ne se débloque que si vous obtenez la réputation de niveau 3 dans un des camps.

Mais si je vous dis le mot « collectibles », vous allez commencer à paniquer. Grande peur des chasseurs, ces objets n'ayant comme intérêt qu'un trophée (souvent un simple bronze) allongement artificiellement la durée de vie d'un jeu. Days Gone réussit à éviter le piège en ne requérant que 75% de ces objets qui se constituent entre autre de plaques commémoratives, de chants, de plantes – en soit, tout ce qui constitue l'univers et son background. Le seul collectible pouvant vous poser problème est celui demandant de détruire douze cairns. Ces structures en pierre sont proches des camps des Anarchistes mais n'apparaissent pas sur la carte. Il vous faudra fouiller à l'aide d'une commande rappelant la vision d'aigle des Assassin's Creed pour les trouver.

Dans la même veine, nul besoin de nettoyer complètement chaque zone du jeu, de tuer toutes les hordes ou de trouver toutes les plantes. Le studio évite la collecte compulsive et aberrante avec brio.

Le platine de Days Gone ne présente aucune réelle difficulté mais récompense agréablement le joueur qui veut découvrir le jeu dans son ensemble. Une cinquantaine d'heures suffit pour obtenir le Saint Graal.
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Englobant tout ce que propose l'opus sans en faire des caisses, la liste de trophées de Days Gone est intelligemment pensée. La section dédiée aux trophées permet un suivi constant, soulageant les joueurs de tout calcul aberrant concernant les éléments à collecter.
Note : 4/5

Conclusion

Days Gone signe le retour de SIE Bend Studio sur la scène vidéoludique. Réussissant à proposer sa propre vision du post-apocalyptique, s'inspirant de ses pairs sans plagier, Days Gone saura marquer aussi bien par son écriture que son gameplay riche et fluide. Il ne laissera pas un seul joueur indifférent par les messages véhiculés à travers des personnages marquants.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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