Dark Chronicle

ps4

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 19/01/2016
Genre(s) : Action , RPG
Territoire(s) : FRANCE

689 joueurs possèdent ce jeu
31 trophées au total
0 trophée online
4 trophées cachés

Platiné par : 80 joueurs (12 %)

100% par : 80 joueurs (12 %)


Note des joueurs :
4.8/5 - 21 notes

Note des platineurs :
4.8/5 - 8 notes

Test rédigé par DarkCid le 23-02-2016 - Modifié le 07-12-2016

Introduction

Sorti sur PlayStation 2 en 2003, Dark Chronicle est la suite de Dark Cloud (le jeu s'appelle d'ailleurs Dark Cloud 2 en version originale) sorti deux ans plus tôt et est bien sûr toujours développé par le studio Level-5. Alors que Dark Cloud et Rogue Galaxy du même studio faisaient partie du premier lot de jeux PS2 à ressortir sur PS4, Dark Chronicle n'a pas eu à attendre bien longtemps pour débarquer à son tour sur la dernière-née de chez Sony. L'opus précédent posaient des idées intéressantes mais souvent mal exploitées. Quand est-il de cet épisode ? Les développeurs ont-ils appris de leurs erreurs ? C'est ce que nous allons découvrir ensemble.

Maximilien, Max pour les intimes, est un garçon bricoleur et débrouillard vivant tranquillement dans la ville fortifiée de Palm Brinks, sans rien connaître du monde extérieur. Mais alors qu'il se rendait au cirque, il surprit une conversation plutôt houleuse entre le maire de la ville et le directeur du cirque, ce dernier étant à la recherche d'une mystérieuse pierre... qui se trouve être en possession de Max. Poursuivi jusque dans les égouts de la ville menant à l'extérieur de la ville, Max va faire la rencontre de Monica, jeune princesse venant du futur. Elle lui explique que le monde a été détruit par l'Empereur Griffon dans le but de détruire ses principaux ennemis du futur. Les deux récents amis vont donc parcourir le monde afin de restaurer les villes et le futur par la même occasion tout en ramassant des indices sur l'identité de Griffon et sur son plan diabolique.

Contenu du jeu

Une aventure intemporelle

Comme pour Dark Cloud, Dark Chronicle est un Action-RPG dans lequel vous parcourez principalement des donjons aux niveaux générés aléatoirement. Des niveaux évidemment remplis d'ennemis en tout genre qu'il vous faudra occire avant de passer au niveau suivant. Et pour cela, vos moyens sont multiples. Max et Monica possèdent chacun deux armes, une arme de corps-à-corps et une arme à distance. Mais cela évolue bien vite et chacun reçoit également un autre moyen de combattre. Pratiquement dès le début, Max se voit confier Steeve, un robot qu'il pourra piloter dans les donjons et qui l'aidera au début à vaincre les ennemis les plus résistants. Ce robot pourra être customisé avec des armes variées, des protections au design parfois particulier et des moyens de locomotion pouvant grandement accélérer vos déplacements. Monica quant à elle disposera de plusieurs écussons de monstromorphisme lui permettant de se changer en monstre. Vous pourrez récolter jusqu'à 10 écussons différents (sans compter 2 écussons boostant vos compétences). Si le Robotmobil de Max prouve très rapidement son utilité, les transformations de Monica demandent en revanche beaucoup de level-up avant de trouver un véritable intérêt, ce qui rend leur utilisation des plus compliquée et pénalise tout de suite ceux qui voudraient en faire usage. De plus, l'expérience n'étant pas commune aux différentes formes, le joueur ne sera jamais tenté d'essayer chacune d'elle.

Face à tout ces moyens, il ne faut bien sûr pas négliger vos adversaires. Nombreux et impitoyables, les ennemis du jeu peuvent très vite se révéler être bien compliqués à gérer si vous ne vous concentrez que sur un personnage, ou pire, une seule arme. En effet, chaque ennemi dispose de ses forces et de ses faiblesses. À moins d'être surpuissant, le bracelet magique de Monica ne fera que peut de dégâts face à certains monstres. C'est là que repose une grande partie de la difficulté du titre, à savoir l'équilibre des puissances. De par un système de médaille sur lequel je reviendrai un peu plus tard, le jeu vous incite à changer à chaque niveau votre façon de vous battre et c'est un automatisme qu'il faut savoir faire de soi-même pour parvenir au bout de chaque niveau. Surtout qu'au-delà de leur résistance, les ennemis peuvent aussi causer des dégâts très importants au point de tuer l'un de vos personnages en quelques attaques à la moindre imprudence. Toutefois, vous serez vite récompensé par vos efforts en maintenant régulièrement vos outils à niveau. Plus vous jouez bien, plus le jeu devient facile... et inversement.

Bâtir dans le présent pour façonner l'avenir

Quittons un peu les combats pour aller faire un tour du côté d'une autre morceau du jeu, directement inspiré de l'épisode précédent : le Géorama. Votre ennemi a détruit le futur depuis votre présent et votre mission dans les 4 principales régions est de reconstruire ce qui a été détruit afin de rétablir le futur. Pour cela, vous devrez dans un premier temps récolter dans les donjons des Géopierres qui contiennent des plans de construction. En utilisant les matériaux adéquats, vous serez ensuite libre de construire des maisons, des arbres, des rivières, etc. Il faudra ensuite les placer correctement en respectant certaines conditions afin que le futur retrouve son aspect original, par exemple en plaçant dix arbres sur l'aire de construction, ou en construisant un moulin près de tel ou tel habitant. Les habitants viendront tous de Palm Brinks, votre ville de départ et vous devrez effectuer des petites quêtes variées afin de les convaincre de déménager. Ces quêtes vont du très simple (montrer une photo, gagner une petite course) au plus compliqué (devenir champion de pêche, faire évoluer une arme).

Une fois que vous avez placé vos bâtiments et vos habitants, un portail vous permet de voyager vers le futur afin de voir en direct les changements. Ne vous attendez pas cependant à être capable de modifier le futur de façon significative. Le futur d'un lieu reconstruit à 100% est déjà établi à l'avance, vous ne pouvez pas changer son apparence. Ce que vous faites dans le passé consiste juste à débloquer des étapes de construction du futur. Même si c'est dommage, on ne peut pas vraiment en vouloir aux développeurs car bon, ce genre de truc demanderait encore aujourd'hui beaucoup d'efforts.

Savoir s'occuper

Si vous battre et reconstruire le futur représente la majeure partie du jeu, il ne faudrait pas oublier tous les à-côté que Dark Chronicle nous propose afin que l'on ne s'ennuie pas. Deux mini-jeu sont disponibles : le Spheda et la pêche. Le Spheda est une sorte de partie de golf que vous pourrez pratiquer dans quasiment tous les niveaux du jeu. Le principe est simple : une boule de lumière apparaît une fois tous les ennemis tués et vous devez l'envoyer dans une fissure temporelle afin de refermer cette dernière et gagner un objet parfois très intéressant. Trois difficultés se présentent toutefois. La première, c'est que la boule change de couleur à chaque fois qu'elle percute un obstacle, passant du rouge au bleu et vice-versa. Votre boule doit être de couleur opposé à la fissure, sans quoi elle sera éjectée. Ensuite, vous avez un nombre de coup limité. Enfin, presque tous les donjons disposent de zones hors-limite, autrement dit des zones où votre sphère ne doit pas aller si vous ne voulez pas perdre bêtement un coup. Avec un peu de pratique, ce mini-jeu devient très vite très amusant et apporte un peu de détente à la fin d'un niveau.

La pêche était déjà présente dans Dark Cloud mais revient ici dans une forme plus intéressante. Le système a été amélioré afin de rendre la pêche moins frustrante en mettant votre technique plus en avant. Mais cette activité prend de l'ampleur avec les deux concours organisés par le Maire de Palm Brinks. Le premier consiste simplement à ramener les plus gros poissons possibles. Le second se présente sous la forme d'une course de poissons que vous devrez au préalable élever dans un aquarium en les nourrissant ou en les accouplant.

Autre activité et non des moindres, sachez que Max est un inventeur avant tout et dispose d'un outil indispensable pour mener à bien sa passion : son appareil photo. Vous aurez l'occasion de prendre plusieurs centaines de photos différentes, que ce soit des objets ou des ennemis qui vous permettront d'inventer toutes sortes de choses. Comment ? C'est très simple, il vous suffit de combiner trois photos et Max se mettra à réfléchir à un moyen d'en tirer une invention. D'un tonneau, une ceinture et un bidon de lait vous pourrez créer par exemple un générateur pour votre Robotmobile. Les combinaisons sont nombreuses, très nombreuses puisque pas loin de 200 inventions n'attendent que vous pour être découvertes.

Dernière activité du jeu et non des moindres : les défis. Chaque niveau des donjons vous propose 3 ou 4 défis. L'un d'eux sera toujours de tuer tous les monstres en un minimum de temps. Le deuxième sera de tuer tous les monstres d'une seule façon (Arme droite ou gauche d'un des personnages, Robotmobile, Transformation ou encore objets à lancer). Les autres défis seront de réussir une partie de Spheda et/ou de pêcher un poisson dépassant une certaine taille. Fort heureusement, nul besoin de réussir tous les défis en une fois. Mais cela apporte un peu de challenge très appréciable, même si certains défis sont assez corsés.
Note : 5/5

Aspect technique du jeu

13 ans, pas une ride

Vous l'aurez compris, le jeu utilise le cel-shading, style graphique très à la mode à l'époque mais pas toujours très bien utilisé. Mais Dark Chronicle n'entre pas dans cette catégorie car il est très maîtrisé sur ce point. Cela rend d'ailleurs le jeu encore très beau à notre époque, et ne pourra pas être utilisé comme prétexte pour ne pas s'essayer au jeu. On n'échappe pas en revanche à l'un des défauts du premier opus, à savoir la répétition des décors dans les donjons qui sont loin d'être riches en détails. Le titre propose également une bande-son très agréable, avec des pistes qui peuvent encore aujourd'hui donner quelques frissons. L'intelligence artificielle des ennemis, sans être exceptionnelle, est tout-à-fait correcte.

Niveau maniabilité, sans partir dans une rigidité comme les premiers Resident Evil, le jeu n'est pas non plus d'un dynamisme fou comme le serait un jeu plus moderne. Les mouvements sont un peu lents par moment, surtout quand vous lockez un ennemi. Les contrôles sont assez intuitifs en revanche, et le jeu à la bonne idée de ne pas vous submerger de tutoriels d'un seul coup mais préfère y aller progressivement.

Si je passe vite sur la qualité globale du titre, c'est pour en venir tout de suite à un point fort dérangeant : les bugs. Ou plus exactement un bug en particulier. Sachez que certaines actions dans le jeu peuvent littéralement le faire planter, comme vous rendre dans certains sous-menus pendant que vous explorez un donjon. Déjà présent dans la première version du jeu, il est assez impardonnable de se retrouver aujourd'hui encore avec ce bug, surtout dans un jeu ne disposant pas de sauvegardes automatiques. La prudence est donc constamment de mise si vous ne voulez pas perdre de précieuses heures de jeu. Mais plus grave encore, il peut également arriver que certains ennemis sortent du décor ou que votre sphère au Spheda soit inaccessible, les deux cas vous obligeant à recommencer un niveau.
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Le temps d'une histoire

On ne le dira jamais assez, l'histoire est le premier moteur de plaisir dans un jeu vidéo solo. Au delà du gameplay, c'est elle qui nous pousse à nous enfoncer toujours plus loin dans l'aventure, et quand celle-ci peut durer plus de 100 heures, c'est d'autant plus vrai. Et contrairement à son grand frère, Dark Chronicle l'a bien compris. Déjà à travers son premier chapitre, riche en question sur le monde qui entoure notre héros, sur la nature de ses ennemis et sur la mystérieuse pierre qu'il porte autour du cou. Mais le jeu ne s'arrête pas là et nous donne très vite envie d'en voir d'avantage sur le futur. Celui-ci étant partiellement détruit, sa reconstruction apporte une motivation bienvenue au gré des niveau répétitifs. L'histoire sait également surprendre avec quelques twists tantôt inattendus, tantôt très convenus.

En quête de plaisirs

Comme vu dans les précédents paragraphes de ce test (si vous ne les avez pas zappés, bande de petits coquins), le jeu propose plusieurs activité annexes venant enrichir votre partie afin d'éviter au maximum la lassitude, et c'est tant mieux car vu tout ce que vous aurez à faire, elle risque fort de pointer le bout de son nez à un moment ou un autre. L'une des plus amusantes reste le Spheda, ce simili jeu de golf, qui a lui seul peut facilement apporter l'envie de refaire un niveau juste pour pouvoir s'y essayer. Ce mini-jeu n'est pas exempt de défauts, notamment une difficulté très hasardeuse mais surtout un petit bug qui peut vite énerver, à savoir quand la sphère atterrit hors de votre portée... mais que le jeu ne considère pas cela comme du hors-limite. Mais bon, cela n'arrive que rarement. La partie poisson peut elle aussi être très prenante, surtout l'élevage. Et les concours aident à apporter un petit challenge non négligeable.

La reconstruction est aussi un élément très plaisant et bien mieux géré que dans Dark Cloud. Cette fois, il n'y a pratiquement plus besoin de devoir placer tel ou tel élément en fonction d'un autre. Les objectifs sont plutôt de placer tout ce qu'il y a sur une liste prédéfinie, et cela laisse donc libre cours à notre imagination pour placer les maisons et autres bâtiments. La liste de ces derniers s'étoffant de chapitre en chapitre, on peut très bien revenir en arrière pour ajouter des choses, ou même utiliser les bâtiments des premiers chapitres dans les suivants pour créer des villes à notre goût.

Baston !!!

Mais il ne faut pas se voiler la face, le principal aspect du jeu reste les combats. Donc si sur ce point on ne prend pas de plaisir, autant arrêter tout de suite. Mais le plaisir ici risque parfois de passer par la souffrance. Car il ne faut pas hésiter à le redire : le jeu dispose d'une difficulté à ne pas prendre à la légère. Le moindre relâchement peut entraîner un Game Over, que ce soit au sein d'un simple niveau ou globalement en négligeant votre équipement. Surtout que le bestiaire évolue constamment. Si un niveau ne propose en général que 5 genres de monstres environ, ceux-ci changent sans arrêt. Du coup, aucun niveau ne se ressemble vraiment avec des vingtaines de monstres différents au minimum par donjon, chacun ayant sa propre stratégie pour être vaincu efficacement.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Une quête à ne pas prendre à la légère

Si Dark Cloud disposait d'une liste de trophée assez discutable, celle de Dark Chronicle est en revanche bien plus complète. En fait, une fois en possession du Saint Graal, personne ne remettra en doute le fait que vous avez fini le jeu à 100% tant les trophées vous obligeront à explorer chaque parcelle du jeu. Vous devrez avoir les meilleures armes, tous les écussons de transformations, convaincu tous les habitants de Palm Brinks d'embarquer avec vous, vous aurez remporté tous les défis, y compris celui de devenir le champion de la pêche, etc. Bref, vous aurez en votre possession un platine dont vous pourrez être fier. Surtout qu'il ne sera pas facile à obtenir.

En effet, votre quête ne sera pas de tout repos contrairement à l'opus précédent et vous pourrez facilement passer à côté de quelque chose. Je vous ai parlé des inventions à trouver via les photos, mais les photos peuvent être manquées vu que certaines disparaissent au cours de votre aventure. Même en vous concentrant sur ces photos, vous pouvez malgré tout rater quelque chose d'important, comme le fait d'atteindre le dernier chapitre de l'histoire... où la moitié des lieux deviennent inaccessibles.

Au delà de cela, votre quête sera assez corsée à cause des défis des différents niveaux. Certains objectifs, en particulier le monstromorphisme et l'utilisation d'objets, sont loin d'être une ballade de santé comparés avec les objectifs vous demandant de tuer avec votre arme principale qui en toute logique devient à la fin surpuissante. Si la plupart des trophées sont gratifiants, certains demandent du temps et de la patience, comme le fait de monter un écusson de monstre au niveau maximum, vous voilà prévenu.
Note : 4/5

Conclusion

Dark Chronicle fait partie de ces grands classiques de l'ère PS2 qu'il serait dommage de ne jamais faire. Bourré de qualités et de bonnes idées, non exempt de défauts, ce jeu sait nous maintenir manette en main pendant près de 100 heures sans faiblir. Des combats dynamiques, des mini-jeu très amusants et une histoire prenante. Que du bonheur malgré une chasse aux trophées assez longue et pouvant devenir relativement lassante vers la fin.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux fans de la série, Aux chasseurs de trophées/platine difficile

DarkCid (Twilight_Angel75)

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