Cosmophony

Alors commençons par nous pencher sur le contenu de ce jeu. Le jeu est un vrai die & retry contrairement à beaucoup de jeu qui utilisent ce terme sans raison concrète juste pour attirer les joueurs ardus. C'est-à-dire que chaque échec vous fera repartir à zéro vous renvoyant au tout début du stage et vous faisant ainsi recommencer une nouvelle fois. Une sensation de coulisser de gauche a droite plus qu'une sensation abrupte. Nous avons droit à un mode tutoriel assez simpliste nous expliquant les règles et fonctionnement du jeu, comme par exemple comment naviguer dans les menus du mode entraînement ou à quoi correspondent les objets destructibles. Une fois ces quelques explications données, vous êtes lâché dans l’arène, sans préavis. Je regrette une absence de conseil apparaissant sous forme de bulle ou tout simplement apparaissant dans le mode entraînement pour les joueurs néophytes qui pourront rebrousser chemin se sentant peu aidés. Continuons notre aventure dans les menus du jeu, pour apercevoir 5 sélections de stage dont 4 bloqués et 1 disponible. On se dit forcément je vois plusieurs logo avec un point d'interrogation donc la seule case en surbrillance doit être mon chemin. Mais comme nous savons compter jusqu’à cinq, en regardant attentivement les quatre cases avec un point d'interrogation, on garde dans un coin de la tête que le jeu dispose de cinq stages, mais que peut-être nous pourrons en débloquer un de plus (après tout, 5 paraît bien peu), donc on émet une réserve. Mais vous aurez tort : au fil de l'aventure on se rend compte que le jeu a seulement cinq stages.

Ce qui rend le contenu bien petit me direz-vous.. Mais je vois Nagui au loin et prête une oreille attentive à ce qu'il dit : "Ta-Ra-Ta-Ta", cinq stages sont amplement suffisants dès lors que l'on réalise que la difficulté prime sur le nombre de stage. A ce stade du jeu, après deux missions pour nous mettre en selle. On réalise petit à petit que la durée d'un stage ne varie pas. Sans doute du aux musiques ayant un temps alloué de deux minutes. Malgré l'amour que certaines personnes éprouvent envers la difficulté, quelques stages supplémentaires n'auraient pas été de refus. Sachez que lorsque je dis cela, j'ai les yeux qui brillent encore marqués par ma naïveté sur le jeu et me revoyant me dire : "Pitié, pas un stage au dessus". Cela a l'air caricatural, mais ce n'était pas loin de la vérité ! Plus sérieusement, pour 4 euros, on peut relativiser sur la taille du contenu qui se situe sur la durée plus que sur le nombre.

Alors autant vous dire que cette section s’avère complexe sous plusieurs aspects. Plaisir de faire le jeu : c'est réellement un plaisir de se plonger dans cet univers addictif saupoudré de sonorités en parfaite harmonie avec le jeu. C'est tellement agréable de découvrir de nouvelles expériences de jeu aimant prendre le risque de revenir aux bases du gameplay ardu, qui se veut sans prétention mais qui arrivera à vous retenir sur le jeu assez longtemps pour que vous vous disiez : "Whaou ça fait 1 heure que je suis sur ce niveau". Dans une ère où la durée de vie est une denrée rare, qu'un jeu comme celui-ci, sans énorme budget, arrive à être addictif signifie beaucoup pour les gamers acharnés que nous sommes. Vous êtes forcément un gamer acharné si vous lisez ces lignes ou une personne curieuse qui aura peut être envie de découvrir ce jeu avec plaisir. Cosmophony est agréable à découvrir mais parlera certainement plus aux plus aguerris d'entre vous. Je vous vois déjà penser : "J'imagine qu'il n'a rien de négatif, forcément !". Eh bien détrompez-vous, j'ai commencé par la partie plaisir à jouer, passons maintenant à la suite qui ne sera pas aussi agréable, sans être méchant pour autant..

Plaisir de rejouer au jeu, cela est compliqué sous plusieurs angles de vue. Tout d'abord le jeu n'a pas assez de musique pour nous faire refaire le jeu une fois terminé. Sachant que la musique du jeu est un facteur fort en plus de son gameplay,pourquoi refaire un jeu ou un stage après avoir tant sué pour y arriver ? Je ne vois aucune raison particulière. Les jeux vidéos sont en général agréables à refaire pour un personnage dont on s’imprègne la personnalité, comme dans le cas des RPG par exemple. Mais pour ce jeu il n'y a rien qui puisse nous imprégner, nous passionner ou même nous dire "Tiens je ferai bien le stage 5 encore une fois". Imaginez simplement une conversation où la personne dirait "Tu te souviens du stage 5 qu'on s'est refait en boucle en 2015 ? Quel plaisir de le refaire une fois fini la première fois après 5 heures d’acharnement..". Soyons sérieux, ce jeu n'est pas mémorable au point de le refaire, ne dispose pas d'une bande-son assez large pour nous faire recommencer un stage. Cela aurait pu être intéressant de pouvoir refaire un stage avec une musique différente, ce qui donnerait naissance à de multiples combinaisons de gameplay sur un même stage. Mais je suis un rêveur, ce jeu n'a pas d’intérêt à être recommencé, son intérêt étant dans sa découverte. La note sera de 3 car le plaisir de jouer et la découverte du jeu sont très bons, même si ce jeu ne restera pas gravé dans les mémoires du jeu vidéo.

Mon bilan sur ce jeu se résume en une phrase : j'ai été agréablement surpris par ce jeu en terme d'ingéniosité et d'idée. Souvenez-vous bien que ce jeu a été fait par 3 personnes (et j'inclus le dj), ne soyez donc pas trop hâtif sur votre jugement quand on voit que 3 personnes savent être innovantes alors que beaucoup de jeux avec de gros budgets et beaucoup plus de monde aux commandes sorte la même soupe avec des croûtons différents. Il faut toutefois savoir rester lucide, ce jeu n'est pas le jeu du siècle, mais il propose une expérience différente de celles auxquelles on a déjà eu droit, ainsi qu'un challenge plus que suffisant pour laisser transparaître un bel avenir avec un budget plus élevé. En clair ce jeu est une agréable expérience