Bloodborne

ps4
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Infos complémentaires

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Date de sortie : 25/03/2015
Genre(s) : RPG
Territoire(s) : FRANCE

9086 joueurs possèdent ce jeu
40 trophées au total
0 trophée online
30 trophées cachés
1 DLC

Platiné par : 3241 joueurs (36 %)

100% par : 1841 joueurs (20 %)


Note des joueurs :
4.7/5 - 289 notes

Note des platineurs :
4.8/5 - 225 notes

Test rédigé par Fléau le 27-03-2015 - Modifié le 07-12-2016


Introduction

Le Bouddha avait énoncé une grave vérité : la vie est un cycle de répétition des existences, et la mort n'est qu'une transition qui nous mène à d'autres types d'existences. Votre rencontre avec le grand Monumental vous aura d'ailleurs laissé un précieux indice à ce sujet. Le saṃsāra est une plaie dont nous ne sommes pas prêts de trouver le Sentier salvateur. D'autant que nous avons dorénavant affaire à une nouvelle existence.

Le temps des chevaliers, des mages et des voleurs est révolu. Un tout autre cycle est apparu. Bien plus sombre, bien plus dérangeant. Les immenses cités fortifiées sont devenues des rues dévorées par un brouillard malsain ; les épées, des tranchoirs de tortionnaires ; et les boucliers autrefois prisés se sont métamorphosés en puissantes armes à feu. Ces modifications ne sont que menues face à un élément inchangé à travers les cycles : votre environnement ne vous veut pas du bien.

Après un long périple, à l'horizon du chasseur se dresse enfin la ville de Yharnam. Des rumeurs insistantes vous ont indiqué ce lieu comme détenant en son sein un remède contre une malédiction étrange qui ronge les hommes. Malheureusement, le nid du vaccin se trouve être aussi le berceau du mal. Les habitants de Yharnam sont devenus méconnaissables. Leur monstruosité n'a d'égal que leur agressivité à votre encontre. Votre réussite dans la quête du remède ne tiendra pas tant dans votre capacité à survivre, que dans votre volonté à revenir d'entre les morts.

Contenu du jeu

‡ Les dédales inquiétants de Yharnam ‡

Après quelques minutes dans la ville de Yharnam, qui n'est pas sans rappeler sous certains aspects les majestueuses cathédrales d'Anor Londo, on se rend très vite compte d'une réalité implacable : les environnements sont torturés à souhait. Une certaine linéarité s'était installée au fil des épisodes des Souls, notamment dans Dark Souls 2. C'en est fini désormais. Vous vous sentirez complètement perdu dans les niveaux de Bloodborne, et ce n'est pas un mal, loin de là. La route à suivre ne sera jamais évidente, ce qui vous invitera à explorer le moindre recoin du jeu, quitte à tomber sur des pièges sadiques que les développeurs se seront plu à poser ici et là. Les quelques jurons des premières minutes de jeu devraient laisser place à un sourire narquois de votre part : "Bien joué, Bloodborne, bien joué". Cette exploration d'un monde lugubre participe d'une dimension très survival mine de rien : les autochtones portant des torches et des fourches, ainsi que les loups-garous vous rappelleront sans doute Resident Evil, et autres Castlevania, sans toutefois que les éventuelles références ne tournent au plagiat. Qu'on se le dise : Bloodborne montre une identité aisément décelable, et absolument succulente à l'œil et à l'oreille. Cet environnement magnifique mais ô combien dangereux n'est rien comparé aux boss qui viendront mettre à l'épreuve la confiance en soi du joueur ayant réussi à traverser une simple partie de niveau.

‡ Des boss épiques qui vous marquent au fer rouge ‡

La série, j'entends par là les action-RPG développés par From Software depuis le mythique Demon's Souls, dont on retrouve déjà le côté viscéral dans King's Field (sorti en 1995) ; la série, donc, n'est pas connu pour prendre le joueur par la main, et lui indiquer comment passer des ennemis en toute insouciance. Oh que non ! Bien que le premier boss de Bloodborne mette un peu plus de temps à vous rendre visite que les boss des opus précédents, vous serez mis dans le bain très tôt. Car outre les simples "mobs" qui vous donneront d'ores et déjà la chair de poule et du fil à retordre, Bloodborne s'imprégnera dans votre mémoire de joueur pour, entre autres, ses boss absolument imposants, tant par leur taille que par leur charisme. Malgré des clins d'œil qui paraîtront évidents aux habitués de la première heure, les boss sont beaux, uniques, spectaculaires. L'inspiration a clairement été au rendez-vous lors de leur création. À vous de voir si vous serez tout autant inspiré pour les battre, ou à défaut pour vous protéger de leurs attaques. La difficulté est relevée en tous les cas, mais vous aurez la possibilité d'invoquer d'autres joueurs qui viendront vous aider à traverser des zones mal famées, ou à terrasser des boss qui vous mettent la misère. Une simple cloche à faire teinter, et hop ! Avec un peu de patience, mais aussi de chance, un joueur vous rejoindra. Vous aurez de toute évidence la possibilité de rendre la pareille aux autres joueurs du monde entier. L'expérience initialement prendre une tout autre dimension grâce au multijoueur. Le jeu devient encore plus génial lorsque vous trouvez des compagnons d'infortune. Un conseil : avant d'appeler un autre joueur, évitez les "fashion faux-pas". Faites-vous beau, et profitez de la coopération en ligne pour montrer vos plus beaux atours.

‡ La customisation davantage poussée ‡

Car en effet il sera nécessaire de customiser votre avatar afin de passer les niveaux sans encombres. Fini le grand bouclier derrière lequel on pouvait jouer la tortue apeurée. Place à l'offensive. Les costumes vous permettront de vous protéger en partie, mais sont surtout là, avouons-le hein, pour avoir la classe quand on chasse du monstre. Quand on remplace la coque en acier des chevaliers par des apparats en cuir noir, il faut s'attendre à bien sentir les coups des ennemis qui s'abattent sur vous. D'où l'absolue nécessité d'être très agressif en combat, et de bien maîtriser le timing de la roulade, si vous voulez veiller à ce que le sang sur vos vêtements soit bien celui des monstres, et non pas le vôtre. Ne vous en faites pas, ça part au lavage. Encore heureux, quand on voit les costumes magnifiques que vous pourrez dégoter ici et là. D'ailleurs, en parlant de maniabilité, quelques mots à ce sujet : les habitués des Souls seront en terrain conquis, bien qu'il y ait quelques petites modifications qui seront très vite assimilées. Si en revanche vous n'avez jamais joué aux RPG de From Software, il vous faudra quelques dizaines de minutes, voire quelques petites heures pour en intégrer le gameplay si particulier, notamment les attaques avec (R1), (R2) et (L2), et la transformation de l'arme de main droite avec (L1). Pas d'inquiétude, vous vous y habituerez. D'autre part, l'inventaire a été simplifié depuis Demon's Souls, permettant d'y naviguer avec beaucoup plus d'aisance. Ce travail des développeurs dans un souci d'accessibilité du jeu (à ne pas confondre avec la notion de facilité de progression dans le jeu, pas la même chose du tout) n'a malheureusement pas suivi concernant la création de personnage.

Dommage que le jeu fasse encore une fois l'impasse sur un chirurgien esthétique : difficile de faire un beau visage quand même, et ce depuis Demon's Souls. Les visages sont soit quelconque, soit franchement risibles. Et le souci, c'est qu'il vous faudra du temps si vous voulez que le visage de votre chasseur soit aussi exemplaire que ses fringues. Mais bon... c'est le seul point négatif, et encore on pinaille ici, d'autant que vous aurez la possibilité de porter des couvre-chefs dont la simple vue impose le respect.
Note : 5/5

Aspect technique du jeu

‡ "Ma belle œuvre macabre" ‡

Certes, la création de personnages est quelque peu lacunaire, mais Bloodborne reste un jeu sublime. Les décors sont magnifiques, mais aussi lugubres à en faire baver tout amateur d'horreur. Les différents effets, que ce soit le sang sur votre personnage, la façon dont ses vêtements bougent au gré de la brise, l'animation fluide des ennemis, etc., tout est parfaitement maîtrisé. C'est beau, et on prend beaucoup de plaisir à explorer Yharnam. On sent que les environnements ont été clairement pensés avec minutie, pour que vous ayez l'impression d'être perdu, et surtout d'être vulnérable lorsque vous progressez. Malheureusement, le jeu est parfois lui aussi vulnérable, et subsistent quelques problèmes techniques intempestifs.

‡ Quelques soucis techniques qui devraient être corrigés ‡

Malgré le magnifique tableau brossé par les p'tits gars de From Software, quelques imperfections (rien de méchant) parsèment le jeu ici et là. Ces problèmes sont connus des habitués : la création des visages n'est pas top, regardez un peu les monstruosités qu'on peut sortir en cliquant sur l'image à gauche ; la caméra est parfois capricieuse dans les endroits exigus, notamment lorsque les ennemis "lockés" se mettent à sauter et à utiliser des déplacements très rapides ; les temps de chargement sont un peu longuets quand même lorsque vous revenez d'entre les morts, et le souci c'est que, dans un tel jeu, mourir c'est juste normal et très fréquent ; enfin, certains lieux connaissent une baisse de framerate assez importante, ce qui signifie que le taux d'images à la seconde se met à baisser, rendant ainsi les animations saccadées. Voilà... Ces problèmes subsistent depuis Demon's Souls, mais n'ont jamais été rédhibitoires. D'autant que de fréquentes mises à jour permettront de rééquilibrer le jeu. Après, on peut toujours ouvrir le sempiternel débat : "C'est une honte, le jeu n'est pas fini" vs. "Mais heu ! Y aura des mises à jour". Ce qu'on en retiendra, c'est que Bloodborne n'est certes parfait techniquement, mais il reste un jeu tout simplement excellent dans son contenu, son gameplay, ainsi que son ambiance. Croyez-moi, après avoir passé 150h de jeu dans Yharnam (et le temps s'accumule très vite lorsque l'on joue à un action-RPG de cet acabit), vous ne retiendrez pas la caméra qui n'est pas complètement au point, mais vous penserez plutôt aux ennemis monstrueux, aux boss fabuleux, à l'atmosphère sensationnelle qui se dégagent de Bloodborne.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

‡ Cette expérience addictive... ‡

From Sofware a pour habitude d'utiliser la logique des try 'n die pour ses RPG, et Bloodborne n'échappe aucunement à la règle. Vous serez puni de vos erreurs, de votre précipitation, de votre manque de stratégie. Et lorsque vous mourrez, vous recommencerez au tout début du niveau. D'ailleurs, à ce sujet, Dark Souls avait pris l'habitude de mettre de multiples feux de camp en guise de points de passage dans les niveaux. Dans Bloodborne, vous pouvez oublier ce petit écart de gentillesse de la part des développeurs. On est davantage dans la logique des archipierres de Demon's Souls : un point de passage en début de niveau, et un point de passage après avoir tué un boss. Voilà, voilà ! Rassurez-vous, vous pourrez débloquer des raccourcis dans les niveaux pour faciliter votre progression : ouvrir une porte à l'aide d'une clef, faire tomber une échelle, ouvrir un portail... Mais encore faut-il trouver ces raccourcis. C'est pourquoi vous serez invité à bien explorer les environnements, afin d'éviter de devoir traverser TOUUUUUT le niveau pour parvenir au boss, qui se fera de toute façon un plaisir de vous laminer bien comme il faut.

‡ Rejouabilité ? À toute épreuve ! ‡

Bloodborne vous sera très vite rentabilisé : même en pensant explorer le moindre recoin, il est toujours possible de manquer des pans importants de l'histoire, ou même des quêtes annexes. En sachant que ces missions peuvent avoir des conséquences non-négligeables sur votre progression dans le jeu. Toujours dans l'optique de proposer un discours sans "spoil", le jeu propose différentes fins, ainsi que de nombreuses armes et autres joyeusetés vestimentaires pour que les autres joueurs jalousent votre héros au cours de parties en coopération. Il faudra d'ailleurs refaire le jeu plusieurs fois, et abuser du farming si vous souhaitez en débloquer le platine.
Note : 5/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

‡ L'erreur est humaine ; la persévérance... nécessaire ! ‡

Si vous êtes comme de nombreux joueurs à convoiter avidement le platine de Bloodborne, afin de l'afficher orgueilleusement sur votre trophycard (on est tous comme ça, faites pas genre), il vous faudra de toute façon jouer et rejouer de nombreuses parties. En sachant que le côté addictif du jeu ne rendra jamais la rejouabilité trop frustrante, loin s'en faut. Vous ferez des erreurs, des centaines, voire des milliers de fois (que ce soit dans un environnement nouveau, ou devant un monstre qui vous aura surpris), mais il sera nécessaire de ne pas lâcher prise. Car lorsque vous réussirez à passer un moment particulièrement délicat, comme il en existe pléthore dans Bloodborne, là mon ami... vous ressentirez un sentiment d'accomplissement. La douce sensation d'avoir réussi quelque chose de très difficile, la fierté de vous être surpassé sans avoir baissé les bras. Comme ses aînés, Bloodborne reprend à l'envi le schéma suivant : concentration intense/frustration face à l'échec/joie intense en cas de réussite. Cet ascenseur émotionnel... disons-le de suite, on y devient très vite accroc. On a l'impression de tutoyer le divin.

‡ De beaux trophées en perspective ‡

Et en parlant de divin, on ne peut qu'être admiratif devant le travail esthétique des trophées de Bloodborne. Peut-être un peu moins beaux, un peu moins inspirés que ceux des Souls, mais au moins chaque trophée profite d'une jolie patte graphique. Ajoutez à cela que les trophées du jeu ne donnent pas l'impression d'avoir été ajoutés pour en gonfler artificiellement la durée de vie. De nombreux trophées viendront couronner votre progression dans l'aventure (trépas d'un boss/découverte d'un lieu spécifique) ; d'autres vous demanderont de fouiner : vous aurez droit au fameux farming des pierres à forger et des armes, pratique si chère à la série. On notera qu'il n'y a qu'un trophée concernant l'augmentation des armes à leur capacité maximale de puissance ; petite rupture que Dark Souls deuxième du nom avait déjà amorcée avec les deux épisodes précédents. Au final, on se retrouve avec des trophées simples dans leur intitulé, mais difficiles dans leur obtention, étant donné la dimension viscérale, exigeante, mais addictive, de ce qui s'annonce déjà comme le jeu de l'année.
Note : 5/5

Conclusion

Vous n'avez pas de PS4 ? C'est pas grave, achetez-la, avec Bloodborne. Vous n'avez pas encore Bloodborne ? C'est pas grave, procurez-le-vous, vous m'en direz des nouvelles. Vous n'avez fait aucun action-RPG de From Software ? Eh bien il y a un début à tout.
Bloodborne est un concentré parfait de jeu de rôle très bien ficelé au contenu dantesque ; de survival à l'ambiance terriblement bien travaillée ; et d'histoires sous-jacentes dont la simple écoute se mérite. Bloodborne est à la PS4 ce que Demon's Souls est à la PS3 : une bombe atomique, une belle œuvre, et une sacrée exclue !
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : Aux acharnés, Aux fans de la série, À un public averti

Fléau (fleauriant)

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