Ark : Survival Evolved

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 06/12/2016
Genre(s) : Action , Aventure, Indépendant
Territoire(s) : FRANCE

5460 joueurs possèdent ce jeu
33 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché
3 DLC's

Platiné par : 827 joueurs (15 %)

100% par : 372 joueurs (7 %)


Note des joueurs :
3.9/5 - 36 notes

Note des platineurs :
3.7/5 - 20 notes

Test rédigé par Comatosia le 22-12-2016 - Modifié le 18-09-2017

Introduction

Passant par la cheminée, accompagné d'un sympathique barbu et d'un ramoneur de cheminées un peu moins agréable, Ark: Survival Evolved s'est frayé un chemin vers notre adorable et adorée console de salon favorite, en la personne de la PS4, ce 6 Décembre 2016, à noter que cette version n'était qu'un avant-goût de ce qui nous attendait réellement à la sortie de la version finale du jeu. Depuis le 29 août 2017, nous pouvons jouir d'un soft très complet, enfin finalisé et prêt à en découdre. A la base envoyé sur PC, via la plateforme Steam, depuis le 2 Juin 2015, le soft s'est fait attendre sur nos consoles. Jeu de survie plutôt fort punitif, vous évoluerez dans un monde où le dinosaure est Roi, où les créatures de l'ancien temps, d'une époque reculée, mais pas pour autant oubliée, où l'Homme n'avait pas sa place. Et pourtant ... Incarnant un humain dévêtu, vous apparaîtrez sur cette île, pagne autour des hanches, sans le moindre outil et sans la moindre indication, avec pour seul et unique but de ... survivre dans un monde hostile et d'apprivoiser la faune et la flore comme nous tentons tant bien que mal de le réaliser chaque jour dans notre réalité bien moins préhistorique.

Ne vous offrant aucun objectif et très peu d'informations, la création de Studio Wildcard se veut être un monde ouvert, où le joueur est totalement libre de prendre ses décisions et d'évoluer comme il l'entend. De part son côté tourné vers le multijoueur, le soft vous permet néanmoins de vous affranchir seul des tâches ardues qui vous attendront dans un monde où la mort est votre meilleure amie et où le souffle chaud d'un Raptor n'est jamais très loin de votre nuque dégarnie.

Est-ce que le mélange entre un style survie et totalement libre, avec pour ennemis mais également alliés des dinosaures toujours plus grands et puissants parvient à faire le travail qui lui est demandé ? Celui de satisfaire un joueur toujours plus exigent techniquement ? Est-ce que la liberté totale offerte au joueur parvient à combler de plaisir durant suffisamment d'heures pour faire oublier la concurrence ? Toutes ces questions, nous tenterons d'y répondre dans ce test.

Contenu du jeu

Mais quel est donc ce bruit ? Oh, on dirait un gros chien qui grogne ... Et c'est que le vent est chaud par ici ... Surtout dans mon dos ... *Effusion de sang* ... *Voix dans ma tête* ... "Vous êtes mort" ... QUOI ? Déjà ? Bon et bien je comprends mieux pourquoi cette zone de spawn était spécifiée comme difficile ... Quoi ? Comment ça c'était écrit facile ? Mais quel jeu de *BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP*

Contrairement à ce que peut laisser ressentir cette première phrase, le jeu n'est pas du tout un soft de *BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP*, mais plutôt une expérience étrange, une expérience comme nous n'en avons pas vraiment l'habitude et qu'il faut parvenir à appréhender de la bonne manière. Lorsque vous arrivez devant le menu principal de l'opus, vous avez la possibilité de choisir entre rejoindre un serveur déjà existant, ou simplement créer une partie locale. Dans cette partie locale, vous aurez la possibilité de définir par vous-même les différentes caractéristiques du monde. Je sous-entends par là que vous pourrez choisir la durée du jour, la durée de la nuit, la puissance avec laquelle votre personnage frappera, sa vitesse d'évolution, la rapidité avec laquelle les dinosaures domptés évolueront, avec quelle agressivité et quelle fréquence vos petits protégés copuleront. Vous l'aurez compris, vous pouvez décider de TOUT. Ce qui peut être un avantage prépondérant pour celles et ceux qui désirent pouvoir décider jusqu'à la virgule près de leur difficulté de jeu. Certains décideront de se la jouer à la cool, en devenant un véritable bulldozer fonçant sur des créatures dont la puissance s'apparente à celle d'une mouche se heurtant à un carreau de cuisine en plein jour, musique à fond pendant la préparation du repas. D'autres se laisseront plutôt tenter par une expérience de danger permanent, où chaque morsure de Dilophosaure vous fera attraper la lèpre, le tétanos, la tuberculose et le VIH. Vous l'aurez compris, vous avez la possibilité, que dis-je, l'invitation de modeler votre futur monde hostile comme bon vous semble.

Ce stade dépassé, vous allez devoir créer votre personnage, vous aurez donc le choix entre une brute épaisse aussi bien foutue qu'un mur de béton plein d'irrégularités ou une petite demoiselle au minois aussi joli qu'une porte retravaillée à coups de bélier par la brigade des stupéfiants. Mais puisque tout est personnalisable, votre avatar l'est également. Ne vous attendez pas à un changement aussi flagrant que lorsque Cristiano Ronaldo s'est décidé à se faire remodeler la dentition, mais vous pourrez au moins sembler moins laid et repoussant. Après tout, quelque soit votre beauté, vous resterez une vulgaire assiette de viande fraîche pour les prédateurs qui arpenteront les mêmes terrains que vous. Prenez malgré tout un peu de temps pour façonner cette tête de pioche qu'est la vôtre, car le but n'est pas que vos yeux saignent et qu'en coulent des larmes rougeâtres tellement vous êtes hideux.

Une fois votre survivant de l'extrême sculpté, vous allez vous réveiller là où vous le désirez parmi plusieurs lieux pré-établis par le jeu. Certains seront difficiles, d'autres faciles, mais vous finirez quoi qu'il arrive par découvrir toutes ces zones par la suite, car le monde entier sera bientôt votre terrain de jeu. Vous allez prendre quelques minutes pour parcourir les lieux où vous vous êtes éveillé afin de vous rassasier des délicieux graphismes qui vous sont offerts pour ensuite ... MOURIR ! Vous n'avez pas le temps pour observer, vous éblouir de la beauté lorsque vous commencez votre partie. Le jeu est très punitif et ne manquera pas de vous le rappeler. Vous vous éveillerez donc une seconde fois, au même endroit et ne recommencerez plus cette insulte qui est de vagabonder sans but à travers les étendues diaboliques d'Ark. Vous décidez de prendre connaissance des interfaces plutôt simples à comprendre et commencez à récolter vos premières ressources à la main. Vous confectionnez votre premier outil, gravissez vos premiers échelons de niveau. Après avoir alloué vos points de compétences, un nouveau menu s'ouvre sous vos yeux écarquillés et vous pouvez y observer un arbre de craft complet mais nécessitant une intense réflexion. En effet, vous ne pourrez pas apprendre tous les crafts, il est donc nécessaire d'opérer une sélection rigoureuse afin de ne rien regretter dans l'avenir.

Vous décidez d'apprendre comment confectionner les outils de base, les engrammes liés à l'abri seront pour plus tard, il est primordial d'être prêt à rendre les coups en cas d'attaque et d'être capable de récupérer diverses ressources, car vos poings ne suffisent vraisemblablement pas pour tirer profit de la totalité d'un arbre ou d'un rocher. Et puisqu'en plus, vous n'êtes jamais tranquille lorsque vous travaillez, un moustique de la taille d'un pigeon voyageur vient vous enquiquiner alors que vous assemblez un peu de caillasse avec du bois pour élaborer une petite lance bien utile. Comme protégé par un exosquelette d'acier, le moustique meurt en emportant avec lui la lance que vous venez tout juste de vous offrir à vous-même ... Quel con ce moustique. Vous confectionnez donc deux ou trois lances de réserve pour ne pas tomber en manque de protection au beau milieu d'un duel contre une terrible fourmi de la taille d'un chihuahua!

Alors que les premières heures de jeu sont écoulées et que vous êtes désormais apte à vous défendre, vous allez pouvoir vous déplacer à travers les décors pour rencontrer la faune et la flore locale. Très riche et tout aussi variée, la faune est splendide et ne manquera pas de vous éblouir à mesure qu'elle tentera de vous croquer. La flore quant à elle, tout aussi riche, tout aussi variée et tout aussi destructible, vous offrira moult biens nécessaires à votre développement. Mais puisque vivre seul n'est pas gai, il va vous falloir de la compagnie. Et c'est là que se trouve le côté intéressant d'Ark, puisque vous pouvez dompter à peu près tout ce qui se trouve sur l'entièreté de la carte qui s'offre à vous. Avec le bon équipement et un peu de patience, vous pourrez ainsi fonder une famille préhistorique qui vous soutiendra dans les moments difficiles ... Enfin ... Normalement ...

Une fois votre famille, ou plutôt votre tribu fondée, il va être temps pour vous de vous frotter aux donjons qui sont multiples, mais un peu répétitifs. Vous y trouverez des objets utiles à votre expansion ainsi que des artéfacts pour invoquer les trois grands boss du jeu. Ces derniers sont un challenge de poids, mais vous pouvez toujours vous entraîner pour les affronter sur les quelques mini-boss parsemés à travers la carte et connu sous le nom d'Alphas. La faune déjà bien peuplée voit donc d'autres monstres s'ajouter sous cette forme améliorée, que vous prendrez certainement un malin plaisir à abattre. La faune, elle, vous propose de passer de plages paradisiaques à des banquises un peu moins accueillantes, sans parler des volcans et autres montagnes clairsemées à travers le monde. Que dire également des fonds marins, peuplés de créatures horribles, aux dents taillées telles des lames de bourreau, des donjons sous l'eau, où la mort rode tout autant qu'à la surface ? Tout est présent en quantité et en qualité, ce qui ne manquera pas de rythmer vos folles soirées à la Koh-Lanta.

Vous l'aurez compris, il y a de quoi faire. Et bien que la mission puisse sembler aisée une fois le niveau maximal atteint, détrompez-vous, car l'usure de votre équipement viendra bien vite et ne manquera pas de vous rappeler que vous êtes bien fragile en présence d'un T-Rex, si ce dernier vient à se briser. Préparez de quoi vous changer, armez vous de patience et de motivation, et ce monde plein de dangers sera bientôt votre grand parc d'attraction. Alors souriez à la vie, ou plutôt à la mort et venez rencontrer vos nouveaux meilleurs amis, les reptiles et autres mammifères au ventre qui grogne.
Note : 5/5

Aspect technique du jeu

Encore une fois, il y a bien des choses à dire sur ce soft pour le moins bien réalisé. Le contraire aurait d'ailleurs été un peu insultant quand on voit le temps qu'il s'est alloué pour parvenir jusqu'à nos délicieuses consoles. Fort est de constater,constater que les graphismes sont une belle petite claque en plein visage, puisqu'ils sont excellemment réalisés. Pour les créatures préhistoriques, nous n'allons ici pas parler de graphismes proches du réel ou rendant bien hommage à la réalité, mais plutôt de réussite tout simplement. En effet, les dinosaures et autres animaux sont modélisés de manière à rendre ces derniers magnifiques et avec un sens du détail assez impressionnant. Que ce soit de loin ou de près, à l’œil nu ou avec l'objet longue-vue prévu à cet effet, le sens du détail de chaque créature est vraiment à souligner. Pour peu que l'on s'y intéresse vraiment, il ne faudrait pas s'étonner de voir quelques morceaux de viande coincés entre les dents de votre monture carnivore favorite. Néanmoins, il faut rester logique et se dire que ce genre de petit plus graphique a été omis ... Dommage ...

Bien que les créatures vivantes soient graphiquement au top de la qualité, on ne peut pas vraiment en dire autant de ceux qui décèdent, puisque les cadavres décident parfois de s'envoler comme par magie à une dizaine de mètres après avoir été violemment abattus. De plus, lorsque l'on récupère les ressources liées aux cadavres, que sont viande et peau, ils disparaissent un peu comme par magie, se désintégrant par amas de pixels sous vos yeux un peu étonnés. Les déplacements des animaux vivants sont parfois également un peu étranges, puisqu'ils foncent de temps à autre dans les obstacles naturels et semblent ne plus bouger (ils courent en fait en ligne droite en continue dans cet objet et n'avancent donc plus) une fois entrés en collision avec ces derniers. Cela facilite énormément la chasse, mais amoindri un peu le plaisir d'immersion, les animaux n'étant normalement pas aussi stupides (voire pas du tout !) que cela.

Pour ce qui est de la flore, elle est également réalisée avec précision et les escapades à travers les étendues sablées ou boisées s'avèrent être un réel délice pour tous les amateurs de promenades dans les mondes ouverts. L'ambiance est transcrite avec beaucoup de logique, puisque tout sera obscur et peu accueillant dans une forêt de conifères géants, tandis que le tout sera plus festif et paradisiaque sur les plages. Les étendues enneigées quant à elles, vous donneront des frissons dans le dos devant votre télévision, les tempêtes vous donneront presque envie de vous mettre sous la couette tant l'ambiance sonore et visuelle se prête à l'exercice.

En parlant d'ambiance sonore, sachez que la bande son est plaisante et ajoute un petit plus en terme d'immersion. Les lieux ne possèdent pas tous la même ambiance et chaque petit bruit qui est ajouté ici où là pousse à se sentir en plus dans l'action. En effet, lorsque vous partirez seul en forêt afin de chasser le gros gibier, le moindre craquement d'une branche d'arbre vous obligera à vous retourner, déjà prêt à affronter n'importe quel ennemi qui se présentera face à vous. Ces bruits sont parfois synonymes d'une créature qui approche, parfois ne sont qu'un petit effet sonore ajouté un peu au hasard dans l'endroit, mais qui pousse le joueur à faire attention, l'immergeant un peu plus dans le jeu. Du côté des musiques pures et dures, il n'y a rien de vraiment exceptionnel, mais rien à jeter non plus pour autant. La bande son est agréable et se laisse écouter à mesure que l'on joue. Il est cependant peu probable que vous décidiez de l'écouter en dehors de votre session de jeu comme on le ferait avec celle d'autres jeux par exemple.

L'intelligence artificielle maintenant ... Comme vous l'aurez sans doute compris dans les paragraphes précédents, elle n'est pas toujours au top. En effet, certains de vos adversaires vont se retrouver fortement pris au dépourvu une fois qu'ils se trouveront face à un rocher ou un gros arbre. Ils seront incapables de l'éviter et se prendront inlassablement dedans jusqu'à ce que vous le tuiez ou qu'ils parviennent à "glisser" le long de la paroi de l'obstacle pour passer sur le côté. Les prédateurs quant à eux, seront vite pris au dépourvu une fois que vous monterez sur un rocher plus haut qu'eux puisqu'ils ne parviendront pas à avoir l'idée de monter dessus pour vous atteindre. Ces mêmes prédateurs qui s'attaqueront automatiquement aux proies environnantes s'il s'avère qu'ils ont un petit creux, donnant ainsi vie à la faune alentour. S'ils n'ont pas faim, ils laisseront généralement leurs proies tranquilles, à moins que la proie en question ne soit vous. En effet, si vous passez à leur portée, faim ou pas faim, ils finiront quand même par vous attaquer, car vous laisser en paix n'est pas le but d'Ark.

Vos dinosaures, de leur côté, n'ont pas vraiment une intelligence supérieure ou inférieure aux animaux en liberté. Ils agissent au pied et à la lettre aux ordres que vous leur donnez via le menu circulaire confectionné à cet usage. Prenez donc grand soin de bien organiser votre horde bestiale avant de les abandonner temporairement quelque part ou de partir en expédition. Ils peuvent ainsi attaquer tout ce qui bouge, vous aider lorsque vous attaquez quelque chose ou tout simplement ne rien faire. Vous pouvez aussi leur faire un enclos et les y laisser en mode promenade pour que les petits coquins se reproduisent et vous pondent des œufs afin d'avoir quelques petits jeunes pour venir peupler un peu plus votre meute.

Vous l'aurez compris, en dehors des quelques petits problèmes rencontrés avec les obstacles (et parfois les murs des donjons) pour les créatures vivantes, ainsi que le décollage vers une autre planète des cadavres, aucun gros problème n'est à signaler. Le jeu souffre certes, parfois, de quelques ralentissements ici et là, mais ils se font suffisamment rares pour ne pas déranger le joueur et n'arrivent peu, voire pas du tout dans les moments cruciaux comme les combats. Une ou deux disparitions de décor (arbres généralement) sont peut être à signaler lorsque vous voyez le paysage de loin, mais encore une fois, cela n'arrive pas souvent.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Autant le dire tout de suite, soit vous prenez votre mal en patience et vous vous faites discret durant les premières minutes voire heures de jeu, soit vous continuez inlassablement à vous faire étaler sur le sol, baignant dans votre propre sang. Car oui, les débuts sur Ark sont assez compliqués. En effet, vous apparaissez sans le moindre équipement, sur une île déserte où presque tout veut votre peau. Il s'avère donc nécessaire de récupérer les quelques premières ressources nécessaires à votre développement. Assez logiquement, vous commencerez par vous équiper des outils de base dans les jeux de survie, c'est-à-dire une pioche, une hache et quelques petits éléments toujours utiles en cas de petite faim ou soif, un feu de camp et une gourde. Peu, voire pas équipé pour combattre les quelques carnivores affamés de la zone, vous tenterez tant bien que mal de semer ces créatures qui frémissent de désir à votre approche. Si vous ne parvenez pas à les esquiver, autant dire que vos chances de survie sont très minces, presque inexistantes si vous ne possédez rien de suffisamment aiguisé pour vous défendre. Vous pourrez vous repaître de la chair des quelques herbivores peuplant votre zone afin de maintenir votre jauge de faim suffisamment haute pour regagner de la vie si un quelconque pépin venait à survenir. Là encore, vous ne devrez pas viser trop haut, car certains mangeurs de baies se défendent très bien, parfois mieux que vos prédateurs. Un tricératops vous écrasera en à peine trois coups si vous ne portez pas d'armure.

Vos premières heures se font, vous parvenez à enfiler vos premiers vêtements cousus grâce à la peau que vous arracherez de vos victimes, votre première arme aiguisée à la main, vous vous sentez prêt à partir à l'assaut d'une ou l'autre créature plus puissante. Mais pour ce faire, pourquoi ne pas recruter un peu et avoir de l'aide au combat ? A l'aide de votre lance-pierres et de quelques cailloux, vous vous approchez de votre cible, lui assenez quelques coups en pleine tête et le plongez dans un état d'inconscience bien pratique pour en faire ce que vous souhaitez. Un regard à gauche, un regard à droite, vous vous assurez qu'aucun prédateur n'est présent dans les parages pour se remplir l'estomac de la chair de votre futur compagnon. Quelques baies noires pour rallonger le temps d'inconscience, quelques autres baies (ou un peu de viande pour un carnivore) dans l'inventaire du blessé et l'apprivoisement commence. Vous prenez bien soin de ne pas ajouter de baies blanches dans l'inventaire de la bête pour ne pas le réveiller plus rapidement et vous pouvez continuer à vaquer à d'autres occupations dans les parages. Au bout de quelques minutes, votre nouveau compagnon rejoint votre équipe, vous le renommez et vous êtes fin prêt à aller affronter une nouvelle créature normalement fossilisée.

Vous jetez votre dévolu sur un Raptor en prenant bien garde à ce que son niveau ne soit pas trop élevé pour ne pas finir en charpie sous ses griffes et dents acérées. Vous vous en approchez discrètement, par l'arrière en compagnie de votre petit allié, assenez le premier coup au dinosaure et vous lancez dans une bataille à deux contre un. De là, plusieurs possibilités s'offrent à vous, soit vous mourrez, soit vous tuez. Dans le premier cas, vous n'aurez plus qu'à tout recommencer depuis le début, sans le moindre objet, le moindre outil, la moindre ressource. Si vous réussissez, vous pourrez récupérer un peu de viande et de peau sur la bête. Quoi de différent avec les Dilophosaures qui peuplaient la plage deux heures plus tôt ? Rien, si ce n'est que la mort était encore plus proche qu'à l’accoutumée et que la viande était présente en quantité un peu plus grande. Vous souhaitez recommencer l'expérience, mais vous vous dites qu'un abri serait quand même très utile en cas de pépin. Et vous avez raison !

Vous vous afférez alors à la construction d'une base de fortune, deux pièces, un coffre ET un lit, nécessaire pour avoir un lieu de respawn attitré. Satisfait de votre bâtisse de paille et de brindilles, vous repartez à l'aventure avec votre dinosaure et décidez de dompter cette fois-ci un Raptor, afin d'avoir une force de frappe plus conséquente et une défense plus développée. De plus, vous serez désormais trois pour effectuer cette tâche. Vous repérez votre proie, échauffez vos muscles et vous lancez dans une bataille pour assommer la bête. Dans votre élan, vous avez oublié de changez le mode de combat de votre compagnon, qui se fait une joie de détruire vos cinq minutes de lutte acharnée en achevant l'élu de votre cœur d'un coup de dent bien placé. Vous n'avez plus qu'à faire attention la prochaine fois et éviter que cela ne se reproduise. Dix minutes plus tard, vous réitérez donc l'expérience et parvenez à vos fins, obtenant votre pigeon carnivore de compagnie. Vous serez maintenant trois pour arpenter les longues plages de sable chaud.

Le temps passe et vous commencez à avoir mal aux pieds, vous décidez donc de confectionner une selle pour votre Raptor et laissez votre premier camarade à la maison, désormais de bois faite, car il va vous ralentir. Votre armure n'est plus faite de peau, mais d'un matériaux plus résistant, vous décidez dès lors de vous lancer à la chasse au T-Rex. Vous croyant dans Jurassic Park dernier du nom, vous fondez une escouade de Raptors et assassinez sauvagement le premier couple passant. Dans le sang et les morceaux de chair, vous riez car vous commencez à vous sentir puissant. Vous domptez donc votre premier T-Rex et lui offrez comme compagnie un charmant Spinosaure avec qui ils feront un duo de choc lors de vos balades dans les denses forêts qui entourent votre camp où vous avez décidez de laisser votre escouade, chevauchant désormais votre Rex adoré.

Désormais parcourant les airs sur le dos de votre Ptéranodon ou courant à travers les bois avec votre duo bestial, vous découvrez de plus en plus la carte du monde, mettant la main sur quelques dossiers importants dispatchés aux quatre coins de la carte. Que font donc des dossiers écrits, sur des créatures censées éteintes, sur cette île ? Vous n'en savez rien, mais vous ne vous posez pas la question, puisque vous avez oublié comment lire depuis les mois que vous avez passé ici. Vous ne répondez plus que par l'adrénaline, le sang, l'accouplement de dinosaures, et décidez donc de vous pencher sur le défi incroyable qu'est le Giganotosaurus. Pour se faire, vous domptez trois nouveaux Rex et partez en leur compagnie dans les montagnes, pistant la trace de la créature de vos souhaits. Vous la trouvez, la dépecez, décidez d'en dompter une, car elle ferait bien dans votre jardin, pour saluer les visiteurs que vous n'avez pas.

Vous le sentez, la routine s'installe, plus personne ne vous résiste avec votre monstre colossal, vous avez besoin de plus de challenge et vous décidez qu'il est temps d'arpenter les différents donjons présents sur l'île afin d'y trouver les artéfacts nécessaires à l'invocation des trois gardiens des lieux. Vous y parvenez, vous les invoquez, les égorgez, les écorchez, les éventrez. Vous riez couvert de leur sang, l'hémoglobine vous monte à la tête. Mais bien vite le tout redescend, car vous vous rendez compte d'une chose ... Hormis avoir recommencé inlassablement le même scénario avec un challenge plus compliqué à chaque fois, vous n'avez pas réalisé grand chose. Vous avez répété les mêmes actions sans cesse en évitant de perdre la vie, vous soupirez et remarquez que vous n'avez dès lors plus rien à faire en dehors de recommencer une nouvelle fois la même chose. Vous rentrez chez vous, vous passez quelques temps, paisiblement, avec vos compagnons, le temps passe ... Vous recommencez ... Encore ... Et encore ...
Note : 3/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

La tâche peut sembler, à première vue, aisée à réaliser. Tandis que les premières délicieuses notifications liées aux trophées se feront entendre à peine quelques dizaines de minutes après le début de votre aventure. Bien que le plaisir atteindra rapidement son paroxysme à mesure que les actions s'enchainent et que le petit bruit synonyme de platine s'approche à grand pas ... Tout cela va vite tomber à l'eau alors qu'après plusieurs heures, plus rien ne pointera le bout de son nez à moins de passer de nombreux jours à réaliser, sans relâche, les mêmes actions. La liste de trophées d'Ark est de ce type là, du genre à vous faire penser que l'ascension jusqu'au Graal bleuté sera une petite partie de plaisir, pour finalement vous frapper en plein cœur, de toute sa vigueur, afin de vous ramener sur terre.

En effet, les premiers trophées, liés notamment à la survie, ceux attribués pour le domptage de l'une ou l'autre créature, tomberont rapidement puisque rien de bien chronophage ou d'ardu ne vous est demandé. Néanmoins, l'histoire se corse bien plus une fois que les premières petites heures sont écoulées. Vous devrez tout d'abord partir à l'aventure pour escalader le plus haut mont de la carte sur laquelle vous vous trouvez (trophée par ailleurs bugué chez moi puisqu'il ne se débloque pas malgré plusieurs expéditions sur les lieux), pour ensuite plonger au fond de la plus profonde des eaux qui existe. Là encore, la tâche ne s'avère pas des plus tendues si vous préparez bien votre escapade, mais le plus amusant reste encore à venir, puisque vous allez devoir rassembler les différents artéfacts présents dans les donjons afin de pouvoir invoquer les divers boss du jeu et les affronter pour remporter les récompenses liées à leur exécution. Là déjà, la péripétie s'avère moins amusante. Malgré cela, le pire n'est pas encore arrivé puisqu'il vous faudra également ramasser toutes les notes et dossiers relatifs aux différentes créatures peuplant l'île où votre personnage s'est réveillé. Tâche bien compliquée puisque aucune indication n'est disponible dans le jeu afin de savoir où se trouvent ces petites notes, présentes dans des boîtes.

En quelque sorte, la liste de trophées d'Ark peut sembler anodine, mais elle demandera des dizaines et dizaines d'heures de jeu afin d'être complétée si vous jouez en serveur. Pour le local, ne comptez pas moins de temps de jeu si vous faites le tout à la loyal. Vous pouvez, pour vous accélérer l'obtention des trophées, modifier, au lancement de la partie, les différents paramètres de votre monde. Vous pourrez ainsi récolter plus facilement vos ressources, dompter plus rapidement les dinosaures, mais cela ne vous facilitera pas la tâche pour ce qui est par exemple de trouver les donjons et y récupérer les divers artéfacts qui s'y trouvent, ni pour contourner les trophées parfois bugués.

En résumé, cette liste des trophées est peut-être le gros point noir du soft.
Note : 3/5

Conclusion

Ark est typiquement le genre de jeu qui parviendra à satisfaire la masse de joueurs. Sans être une réalisation exceptionnelle dont on se souviendra dans encore dix ans, il parvient à faire le travail qui lui est demandé : faire plaisir aux joueurs manette en main. D'une réalisation graphique exceptionnelle et avec une prise en main plutôt rapide et aisée, il parvient à faire passer le temps sans vraiment qu'on ne s'en rende compte. Une bonne réussite malgré une liste de trophées déprimante.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : Aux curieux, Aux chasseurs de trophées/platine difficile

Comatosia (Comatosia)

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