The Last of Us

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 14/06/2013
Genre(s) : Action , Survival-Horror
Territoire(s) : FRANCE

7530 joueurs possèdent ce jeu
50 trophées au total
18 trophées online
5 trophées cachés
4 DLC's

Platiné par : 1081 joueurs (14 %)

100% par : 261 joueurs (3 %)


Note des joueurs :
4.8/5 - 309 notes

Note des platineurs :
4.6/5 - 97 notes

Test rédigé par Miflin111 le 14-01-2015 - Modifié le 07-12-2016


Introduction

La naissance de The Last of Us reste dans la continuité du changement amorcé après la fin de la période Jak and Daxter. Les anciens directeurs ayant pris le large - pour ne pas dire un repos bien mérité - pour laisser place à de nouvelles têtes pensantes, le studio a pu évoluer dans une direction différente. Avec la trilogie Uncharted, le studio a accentué la mise en scène, proche de ce que l'on peut trouver au cinéma avec un univers plus réaliste mais toujours avec l'humour et le côté fantastique propre à Naughty Dog tout en passant du genre plate-forme au jeu d'action/aventure. Fort de ce succès, le studio a alors développé un bijou qui restera dans les mémoires : The Last of Us .

Sorti le 14 Juin 2013 dans le monde entier sur PS3 - à l'exception du Japon qui ne découvrira le jeu que six jours plus tard - et un an après sur PS4 dans une version dite "Remastered", The Last of Us nous plonge dans un univers post-apocalyptique où un champignon, le Cordyceps, a muté et infecté les êtres humains, conduisant à une pandémie sans précédent.

Vous incarnez Joël, un mercenaire qui accomplit des missions en dehors des zones de quarantaine et la dernière en date consiste à livrer une mystérieuse jeune fille à un groupe de combattants se faisant appeler "Les Lucioles". Toujours dans l'action/aventure, le jeu détient une composante survival-horror où la survie prend ici tout son sens en évitant le plus possible les combats et en gérant vos armes et munitions avec précaution car l'erreur pardonne rarement. Le soft puise son inspiration dans de nombreuses sources, que ce soit les films traitant de "la fin du monde" - le plus bel exemple reste Je Suis Une Légende - et surtout d'un documentaire sur le Cordyceps ayant infecté une fourmi développé dans l'émission Planète Terre diffusée sur la BBC.

Contenu du jeu

Arrivé au menu principal, on vous propose de commencer directement l'aventure qui vous occupera de longues heures avec ses secrets, ses objets cachés et aussi son aspect infiltration qui vous contraindra à ne pas foncer tête baissée, ce qui augmentera de fait la durée de vie. Mais surtout, vous vivrez les pérégrinations de Joël et Ellie à travers le territoire Nord-Américain s'étalant sur plusieurs saisons ; vous explorerez une Amérique dévastée pour confectionner armes et objets dans l'espoir d'accomplir votre mission, vous vous battrez contre des survivants pour sauver votre peau, vous vous infiltrerez afin d'échapper à des zones bourrées d'infectés, chasserez le cerf afin de vous nourrir, nagerez pour avancer et serez même à cheval pour vous enfuir loin de vos assaillants. Autant d'éléments dans un seul et même jeu méritent qu'on salue l'effort fourni et l'ennui ne se fera pas ressentir ; en revanche il est susceptible que l'enchaînement de ces possibilités couplées à des cinématiques in-game nuisent parfois au rythme du jeu, la sensation de répéter les même séquences pouvant pointer le bout de son nez.

Après cette histoire riche en émotions, vous pourrez vous rabattre sur le mode en ligne qui propose des affrontements, certes plus réalistes mais plus stratégiques en misant sur la prudence et l'esprit d'équipe. Pour ne rien gâcher, ce mode se pare d'une histoire pouvant s'inclure en parallèle avec l'aventure principale en faisant s'affronter les deux factions rivales dont l'objectif consistera à survivre 12 semaines. Le travail n'a pas été fait à moitié car en plus du mode classique "raid sur les provisions" (l'équivalent d'un match à mort par équipe dans lequel on doit décimer le nombre requis d'adversaires avant qu'ils n'en fassent autant), on observe aussi le mode "survivants" (consistant à neutraliser l'équipe adverse sur plusieurs manches sans possibilité de réapparition après avoir été tué) ainsi que le mode "interrogatoire" (où il faudra interroger les ennemis à terre afin de localiser un coffre avant de l'ouvrir pour remporter la victoire) qui renouvellent l'intérêt du multijoueur. Lors de chaque partie il faudra veiller à ramasser un maximum de provisions et de pièces à récupérer sur des corps, en confectionnant des objets ou en ouvrant des caisses afin de subvenir aux besoins de votre clan selon la population présente. Comme dans la série Uncharted, on pourra personnaliser son équipement, inviter des amis, créer son groupe et surveiller sa progression.

Malheureusement, il n'existe aucun mode purement coopératif, ni la moindre trace d'infectés, ce qui est regrettable car il y avait le potentiel pour créer plus qu'un simple multijoueur compétitif. Un défaut qui fait tâche sachant que le jeu se réclamait du "multijoueur le plus abouti".
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

Le studio américain possède son propre moteur graphique qu'il a à cœur d'améliorer régulièrement pour produire des jeux de qualité, et The Last of Us ne fait pas exception à la règle. Que ce soit le jeu de lumières, le fourmillement des détails ou la variété des décors, c'est une claque visuelle à chaque instant. On se plait à déambuler et à crapahuter dans une Amérique du Nord où la nature a repris ses droits et les infectés sont effrayants pendant que les bâtiments prennent la poussière et les spores obscurcissent le champ de vision.

L'infiltration est une composante non négligeable et de ce fait le gameplay a été adapté. Ici pas de roulades à tout bout de champ ou d'actions sortant de l'ordinaire. On arrive à ressentir le poids du personnage qui doit avancer prudemment tandis qu'on cherche une cachette afin d'échapper à la vigilance des infectés ; on choisit alors d'utiliser le mode écoute pour repérer sa position pendant que le choix doit se faire entre lancer un objet pour détourner son attention ou l'affronter avec une arme sélectionnée à l'avance. Ceci n'est qu'un des nombreux exemples où les contrôles avantagent la stratégie et la tactique au détriment de la réactivité. Le changement d'arme, la pose d'un explosif ou même l'ouverture d'une porte sont autant d'éléments qui nécessitent, de par le temps pris pour effectuer l'action, une réflexion et une organisation afin d'optimiser vos chances de survie. Cet aspect réaliste renforce l'immersion mais peut rebuter les joueurs habitués à un gameplay rapide et nerveux, à ne pas confondre avec la fluidité qui est bel et bien présente. Fort heureusement, les commandes réagissent à la perfection.

Les effets sonores ainsi que la musique épousent à merveille le cadre du jeu : le bruit provoqué par les claqueurs est à glacer le sang alors que la musique est en retrait pour laisser place à l'oreille attentive du joueur qui redouble de vigilance ; d'ailleurs les bruitages aident à la quête, ce qui est une caractéristique intelligente qu'on ne retrouve pas toujours dans d'autres productions. La musique parvient à faire ressentir toutes les émotions que nous sommes en droit d'attendre d'une production de cette envergure et est un franc succès grâce à sa présence correctement dosée à chaque instant de la partie.

Enfin, que serait un jeu d'excellence sans son code online de qualité qui ne souffre quasiment pas de lags, ou alors seulement de légers freezes - légitimes car il faut prendre en compte le nombre considérable d'éléments à gérer en même temps lors de la sélection des menus en ligne - et une absence de sauvegarde(s) corrompue(s) ? Alors oui, on peut pester contre l'IA des ennemis infectés qui ne sont pas très futés mais ces derniers compensent la perte de leurs capacités cognitives par leur nombre. En revanche l'IA des ennemis humains se révèle intéressante du fait de leur maîtrise des armes et de leur intelligence, ces derniers se montrant alors souvent plus dangereux que les victimes du Cordyceps. Sur ce point-là, votre partenaire se montrera efficace, pouvant vous fournir une trousse de soins lorsque vous êtes à couvert et blessé, saigner un infecté si vous vous faites attraper et tuera le temps dans les zones que vous explorerez. Une intelligence artificielle poussée qui rendra le personnage encore plus humain et attachant, chose assez rare pour être soulignée.
Néanmoins, la perfection n'est pas de ce monde et il arrivera souvent qu'Ellie ou d'autres PNJ passent devant les infectés sans que ces derniers ne réagissent alors que cet effet ne fonctionnera pas pour votre personnage, une hérésie certes intentionnelle qui viendra entacher le réalisme du jeu provoquant donc une certaine frustration.

Des défauts qui, s'ils sont visibles, ne vous empêcheront pas de profiter pleinement du jeu.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Prétentieux serait de dire que ce jeu vidéo a fait l'unanimité mais on peut dire sans se tromper que les bonnes raisons sont légions pour expliquer l'enthousiasme d'une très grande majorité de la presse et des joueurs - dont je fais partie - .

Commençons par le mélange des genres, entre l'action/aventure, le survival-horror - un genre qui peine à me fournir ce que je suis en droit d'attendre mais qui, ici, s'en sort à merveille - , l'infiltration, l'exploration et même la stratégie en tirant parti du meilleur de chaque : on ne se lasse alors pas d'avancer dans ce vaste continent à découvrir alors qu'il y a peu il fallait sortir d'un lieu bourré d'infectés qui donnaient la boule au ventre.
Tous ces éléments savamment distillés avec un dosage précis ne seraient que peu de choses sans le génie de la mise en scène que Naughty Dog a pu développer : alternant accalmie, séance de gunfight impromptue et affrontement organique, on s'attache à tous ces personnages meurtris par des blessures psychologiques après la perte d'êtres chers ; loin des clichés, on apprend à les connaître, à les aimer, parfois à les pleurer mais jamais on ne reste sans émotion. On a peur pour eux, on rit de leurs blagues ou de leurs phrases bien placées et face à l'adversité, nos protagonistes évolueront et apprendront les uns des autres afin de combler leurs failles pour sortir vainqueur des périples.

Cette humanité mise en lumière est sublimée par un scénario intelligent où l'ennemi n'est pas un méchant mais un champignon qui a complétement modifié non seulement le comportement des infectés mais aussi des survivants. Chacun tente de survivre à sa manière, que ce soit en restant dans une zone de quarantaine, en chassant dans des zones dangereuses ou en neutralisant un pauvre hère qui a eu le malheur d'être au mauvais moment au mauvais endroit afin de la dépouiller. Dans un contexte aussi particulier, rien n'est noir ou blanc mais tout est en nuances de gris, en accord avec une histoire réaliste dans un univers surréaliste.

Alliée à une prise en main efficace et à une difficulté réglable, l'immersion est immédiate grâce au démarrage astucieux qui nous fait vivre la catastrophe pour mieux nous impliquer dans la quête de notre héros qui au fond reste avant tout un être humain.

The Last of Us est donc un plaisir de tous les instants sur lequel on reviendra afin de revivre une expérience qu'on ne retrouvera pas de sitôt.
Note : 5/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Avec un plaisir de jeu aussi fort, nous pouvons être en droit de se dire que les trophées suivent le même chemin... Raté ! On se retrouve avec les sempiternels objectifs liés à la difficulté, la nouvelle partie + et les collectibles qui fleurent bon le déjà-vu. Un zeste de trophées en lien avec l'exploration afin de tirer parti de l'aspect découverte et la corvée du ratissage pour nous pousser à confectionner armes et objets nécessaires à d'autres trophées. Réaction en chaîne qui prête à sourire mais si on regarde attentivement, aucun trophée ne concerne les infectés qui sont, rappelons-le, le leitmotiv d'un tel périple. Par conséquent l'aspect survival-horror est délaissé de manière affligeante au profit de trophées convenus et sans aucune âme et je ne parle même pas de l'absence du moindre objectif en rapport avec la relation Joël-Ellie, omniprésente qui ne reçoit guère reconnaissance alors que c'est un élément indissociable de la narration.

Concernant le mode en ligne, il vous occupera un long moment puisqu'il faudra finir les 12 semaines avec les deux camps ainsi que cumuler un nombre donné de survivants. Tout est bon pour faire gonfler la durée de vie mais avec un multijoueur aussi plaisant, ça passera comme dans du beurre, à condition d'avoir un bon niveau ou une bonne coopération avec des amis car il n'est pas rare que des joueurs aient un mal fou à terminer les 12 semaines, notamment parce qu'il faudra conserver son clan lors d'événements pouvant justement le décimer intégralement. Assez punitif et loin d'être jubilatoire si on échoue ! On pourra déplorer non seulement l'absence d'un mode chacun pour soi mais aussi de tout mode purement coopératif ou pouvant inclure les infectés. Vous l'aurez deviné, le survival-horror est mis au placard sans aucune forme de procès. Je me souviens d'une époque où on nous vendait le multijoueur comme "le multijoueur en ligne le plus abouti du monde" et à voir le résultat, ce n'est pas ça.

Battre l'insipide tant qu'il est encore ardu est ici une expression que n'aurait pas renié le marquis de Sade...
Note : 2/5

Conclusion

Un travail conséquent pour un chef-d’œuvre qui marquera légitimement l'histoire du jeu vidéo. Le savant mélange d'une narration hors-pair couplée à des personnages attachants et profonds, le tout baigné dans des graphismes somptueux avec une animation impeccable et une bande-son épousant l'ensemble pour nous transporter sans jamais vouloir nous lâcher.
Ajoutez un mode multijoueur complet et addictif avec des contrôles adaptés et vous obtenez un jeu qui ne laissera personne indifférent.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : À tous

Miflin111 (Miflin111)

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