Gal*Gun [JP]

ps3

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 23/02/2012
Genre(s) : Action 
Territoire(s) : Japon

20 joueurs possèdent ce jeu
41 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 3 joueurs (15 %)

100% par : 3 joueurs (15 %)


Note des joueurs :
4/5 - 1 note

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par Miflin111 le 04-06-2016 - Modifié le 07-12-2016

Introduction

Il existe des genres dans le domaine du jeu vidéo qui peinent à se renouveler et le rail-shooter ne fait pas exception. Certes, ses qualités en matière d'amusement ne sont plus à prouver et il est toujours jouissif de tirer sur tout ce qui bouge à l'écran sans trop se poser de questions. Oserons-nous rêver de tirer sur autre chose que des zombies, des terminators en pagaille ou des gangsters de grand chemin ? Cette réponse, Inti Creates nous la donne en mille.

Sorti à l'origine sur Xbox 360 en 2011 avant de débouler dans une version PS3 compatible avec le PS Move en 2012, les japonais découvrent un rail-shooter où la forme prend le contrepied de ce qui a été fait jadis : les ennemis sont des lycéennes tombant sous votre charme en raison d'une bourde de Cupidon qui a tiré un trop grand nombre de flèches en votre direction par le biais d'un arc enrayé. Ici commence votre parcours pour éloigner les prétendantes tout en cherchant à conquérir le cœur de la fille dont le charme de Cupidon n'agit pas. Mêlant le rail-shooter au visual-novel et agrémenté de mini-jeux, le jeu veut bousculer les codes tant dans la forme que dans le fond.
La question est maintenant de savoir si l'alchimie fait son office ou non, ce à quoi je vais répondre.

Contenu du jeu

Manque d'activité extra-scolaires

Directement arrivé au menu principal, on nous laisse le choix entre le mode Histoire, le mode Doki Doki Carnival, le mode Score Attack et la consultation des statistiques sans oublier la personnalisation de toutes les enseignantes et lycéennes ainsi que les options. Si le mode Histoire et Score Attack sont assez conséquents de par l'abondance de dialogues dans le premier et la difficulté dans le second, il est vraiment regrettable qu'un rail-shooter ne possède pas un mode multijoueur, même en local. On aurait pu aisément imaginer un mode coopératif et compétitif pour passer des soirées entre amis avec à la clé une franche rigolade.

Cette lacune se fait grandement ressentir lorsqu'on explore les mêmes salles sous un angle différent certes mais l'illusion ne fait pas effet et on se retrouve à boucler l'aventure assez vite alors qu'on en demande plus.

Appréciation : Peut mieux faire.
Note : 2/5

Aspect technique du jeu

Les arts plastiques c'est fantastique

Impossible de passer à côté de ce qui va vous sauter aux yeux au fil de chaque partie : la fracture entre le soin apporté aux personnages par rapport aux décors et textures. Si les premiers sont correctement travaillés et ont même droit à un traitement de faveur concernant les héroïnes, les seconds ont sacrément souffert avec un aliasing très prononcé qui s'affiche quand le héros se colle aux éléments, des bâtiments cubiques aux formes géométriques sans saveur qui n'auront de cesse de vous rappeler la redondance du jeu. Tout se ressemble et le changement d'angle sur les différents lieux de l'école ne pourront rien y changer. Les effets lumineux sont aussi présents, tantôt discrets et donnant des indices, tantôt ils peuvent encombrer le champ de vision et devenir lassants. Le chara-design est mignon sans pour autant crier au génie ou à la nouveauté mais pour une production Inti Creates, c'est le minimum à demander.

Attachez vos 'seintures' !

Penchons-nous maintenant sur le point le plus intéressant à analyser : le gameplay et ses mécaniques qui recèlent bien des subtilités pour un apprentissage assez simple. Rail-shooter oblige, on n'utilise que le stick (ou le PS Move selon la configuration choisie) pour viser, la gâchette pour tirer et aussi zoomer; la base de tout bon rail-shooter qui se respecte. Faute de pouvoir recharger son arme grâce aux munitions infinies, on a la possibilité de renverser la situation par le biais de deux mécaniques. La première est de détecter le point faible des assaillantes en passant le curseur sur elles afin de repérer un effet visuel (et le son associé) qui indiqueront son point faible. Si vous parvenez à faire mouche dans la foulée, cela permettra de neutraliser la jeune fille en question en un coup nommé Ecstasy Shot qui augmentera votre jauge de Doki Doki. La deuxième mécanique est d'utiliser le Doki Doki sur une fille lorsque la jauge est remplie afin d'entrer dans une phase où il faudra faire feu sur les zones sensibles de la victime afin de remplir la jauge d'amour pour créer une onde de choc qui touchera toutes les filles présentes à l'écran, nettoyant tout danger instantanément. Savoir gérer ces deux paramètres sera essentiel pour parvenir à faire des scores élevés et vous sortir de situations tendues.

Cependant les demoiselles auront aussi tout un arsenal pour vous mettre à terre, que ce soit des déclamations d'amour qui prennent forme et menacent de vous blesser, des sermons bruts ou des assauts surprises, elles ne manqueront pas de ressources qui sont plus ou moins liées à leurs caractères : les timides mettront du temps à vous attaquer, les maladroites trébucheront, les intrépides surgiront de nulle part et la liste est longue. Un détail très appréciable qui contribue à un humour omniprésent et un esprit bon enfant.

La composante visual-novel n'est pas à négliger car elle influera sur les 3 fins possibles à avoir par personnage, attention à choisir avec soin parmi les 3 réponses disponibles à chaque dilemme. Enfin, les boss et mini-jeux font souffler un vent de fraîcheur qui brisera la routine et fera preuve d'un bon challenge en Score Attack.

Quid des autres matières ?

La bande-son est de loin le plus gros point noir du jeu : les musiques d'ambiance seront toutes ineptes et, chose que je dis rarement, la chanson d'ouverture est en deçà de ce qu'on pourrait souhaiter sur un jeu japonais; ajoutez à cela un doublage certes convaincant mais qui aura vite fait de vous vriller les tympans avec les cris des filles, la répétition de la même phrase ou séquence en mode Doki Doki et surtout les bruitages qui vous convaincront de couper la sortie audio. On ne déplore aucun freeze, bug ou sauvegarde corrompue, ce qui est louable pour un jeu qui demande de collecter bien des choses.
Quant à l'I.A. , il est impossible de la juger sur un rail-shooter qui se tient à des scripts qui ne se modifieront jamais selon votre manière de jouer, se calquant uniquement sur un schéma pré-établi. En même temps, ne nous en plaignons pas : si l'I.A. changeait de comportement sans crier gare, impossible d'étudier le niveau par cœur pour sortir la meilleure performance possible.

Appréciation : Poursuivez vos efforts !
Note : 3/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Une Vénus et ça repart

Avec sa foultitude d'informations à récolter sur les personnages, les différents modes de jeu qui feront toujours la part belle au scoring, mis en avant avec les classements en ligne, Gal Gun n'oublie pas l'aspect arcade du rail-shooter qui est jouissif au possible pour peu qu'il soit exempt de bugs gênants. Sa prise en main immédiate grâce au nombre limité de boutons à utiliser est aussi un avantage grâce à un tutoriel qui nous explique toutes les subtilités du soft tandis que sa difficulté en mode Score Attack est bienvenue pour ceux qui cherchent du challenge.
Combinez à ça les nombreuses fins possibles et vous aurez alors bien des raisons de revenir tirer sur des jupettes. Néanmoins, l'immersion se jouera sur un point totalement subjectif : son univers. Si vous aimez son milieu scolaire chatoyant, que vous riez avec les mimiques des lycéennes et des enseignantes et que la recherche du plus haut score est votre credo, vous serez conquis.

Dans le cas contraire, vous ne pourrez que réfuter l'existence d'une telle œuvre en vous répétant sans cesse qu'est-ce qui a pu se passer dans la tête des développeurs.
Quoiqu'il en soit, il est impensable de nier l'absence d'un mode multijoueur, ne serait-ce qu'en local, pour un rail-shooter qui révèle tout son potentiel lorsqu'il est partagé. On regrette alors d'avoir à imaginer ce qu'aurait pu donner un mode coopératif et compétitif, nuisant d'une certaine manière à la rejouabilité qui ne s'appréciera que par petites touches après le gros de l'histoire et du Score Attack accompli.

Appréciation : Veut se faire remarquer.
Note : 3/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Immense comme le campus du lycée où se rend Hyakko.

Cette simple phrase résume à elle seule tout le paradoxe des trophées de Gal Gun : il y a tellement de choses à faire dedans que le temps à y consacrer est excessif. Analysons un peu les trophées : on y retrouve le fait d'avoir les bonnes et vraies fins avec chaque héroïne, de réussir à la perfection les mini-jeux, de vaincre les boss sans être blessé, de faire un combo bien précis, 5 tirs rapides à la suite, obtenir le rang Dieu, faire toutes les routes du mode Doki Doki Carnival. Le genre de trophées qui touchent tant à la complétion de l'histoire qu'au talent du joueur.

Surviennt alors les trophées liés à la collection où vous devrez collecter toutes les informations de tous les personnages où il faudra entrer en mode Doki Doki sur chaque lycéenne et enseignante et pour ces premières, il faudra aussi les cibler en maillot de bain de l'école, en uniforme et en tenue de sport. Si vous n'êtes pas encore abattu, sachez qu'il faudra aussi obtenir la mauvaise fin pour chaque héroïne, ce qui fait un total de 12 fois où il faudra finir le mode histoire sans compter le dosage des réponses données et le Doki Doki.

Tout ce que je viens de dire avant est de la rigolade comparé à cet unique trophée qui est d'une pénibilité sans nom : obtenir tous les titres du jeu. Pour ce faire, vous devrez non seulement avoir le rang demandé mais aussi à n'importe quel moment du jeu avoir les statistiques de beauté, intelligence, physique et de perversion à des niveaux qui débloqueront le titre en question. Le seul hic, c'est qu'absolument AUCUNE information n'est donnée pour savoir comment les débloquer, et pour moduler vos jauges, il faudra entrer en mode Doki Doki et savoir quelle fille, lorsqu'elle sera comblée, vous donnera et/ou ôtera des points selon ses caractéristiques. Comme si le joueur n'avait que ça à faire de retenir par cœur les compétences de chaque lycéenne et enseignante !

De quoi décourager et perdre en route bien des joueurs pourtant habitués à de sacrées embûches.

Appréciation : Excès de zèle.
Note : 2/5

Conclusion

Les jeux se suivent et se ressemblent pour l'éditeur Alchemist qui a toujours des idées intéressantes pour nous transmettre du plaisir de jeu mais échoue à aboutir son travail pour qu'il soit mémorable.
Aux textures grossières s'opposent le chara-design mignonnet, aux musiques et bruitages répétitifs une ambiance sonore plutôt hypnotique, à une durée de vie rallongée par des nombreux éléments à collecter un humour omniprésent.
Un jeu distrayant à petite dose dont le plus gros défaut est d'avoir oublié la convivialité d'un mode multijoueur, surtout pour des soirées entre amis.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
10
Je recommande ce jeu : Aux acharnés

Miflin111 (Miflin111)

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