Beyond : Two Souls

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 09/10/2013
Genre(s) : Aventure
Territoire(s) : FRANCE

3855 joueurs possèdent ce jeu
46 trophées au total
0 trophée online
43 trophées cachés

Platiné par : 1153 joueurs (30 %)

100% par : 1153 joueurs (30 %)


Note des joueurs :
4.6/5 - 186 notes

Note des platineurs :
4.3/5 - 88 notes

Test rédigé par Pelotedeneige le 03-10-2014 - Modifié le 07-12-2016


Introduction

Trois millions d'exemplaires d'Heavy Rain vendus dans le monde, 2000 pages de script, 23 fins différentes ... David Cage n'a pas manqué de déployer toute une armada de chiffres pour asseoir la crédibilité de son studio et vendre son nouveau bébé baptisé Beyond: Two Souls à travers les médias. Se transformant parfois en véritable VRP, mouillant le maillot comme seul Walter Pandiani pourrait le faire, l'homme n'a eu de cesse d'aller aux devants des organes de presse en martelant ce mot à qui mieux mieux : E-MO-TION. Centre névralgique de toutes ses œuvres, à l'heure où les productions violentes pullulent sur les étalages, le français souhaite proposer une expérience humaine bien plus qu'interactive à travers un jeu drivé par son histoire, pratiquement dénué de tout gameplay. Reste à savoir si, justement, le scénario est bel et bien au rendez-vous et s'il se montre capable de nous transporter de la façon dont son créateur l'a souhaité.

Jodie Holmes n’est pas une enfant comme les autres. En effet, depuis toute petite, elle dispose d’une capacité sensorielle lui permettant de communiquer directement avec un être éthéré, Aiden, qui semble ne pouvoir s’éloigner d’elle. Cette entité imperceptible par le commun des mortels, un brin possessive et ô combien protectrice, ne va cesser de chaperonner la petite fille tout au long de sa vie. Malheureusement, cet ange gardien qui semble veiller sur elle se comporte parfois en véritable petit démon, étouffant Jodie par sa possessivité, tourmentant avec un plaisir malsain ses persécuteurs au point de la faire passer malgré lui (et elle) pour une sorcière, un monstre, une paria, même aux yeux de sa propre famille. Ce don qu’elle possède va dès lors susciter l’intérêt d’un centre de recherche spécialisé dans le domaine du paranormal et même de la CIA.

Quelles sont les véritables intentions de ces organisations envers Jodie ? Cherchent-elles à lui venir en aide ou nourrissent-elles d’autres desseins ? Qui est Aiden ? Quelle est cette force mystérieuse qui le lie à Jodie, seule personne capable d’entrer en contact avec lui ?

Contenu du jeu

Spect-acteur

A l'instar d'Heavy Rain, Beyond: Two Souls propose un récit se déroulant en ligne droite au sein duquel le scénario prend le pas sur l'interactivité. Là où il s'en détache, c'est dans la structure de sa narration. En effet, David Cage a fait le pari osé, risqué et assumé de proposer une écriture décousue. L'histoire débute en toute logique avec une Jodie enfant puis bascule sur des périodes adulte et adolescente qui toutes s’entrecroisent et ne suivent aucune chronologie. Le problème n’est pas vraiment que cela devient incompréhensible, même s’il faut parfois s’arrêter pour reconstituer certains liens, mais plutôt que l’on sait par la force des choses ce qu’il va se passer et, pire encore, que nos actions et nos paroles n’auront aucune conséquences dans le futur. À quoi bon s’égosiller sur notre recruteur puisque l’on va intégrer quoi qu’il arrive l’organisation pour laquelle il travaille ? Et là survient le deuxième souci du jeu : son dirigisme.

Là où Heavy Rain proposait de réelles alternatives selon nos choix (épargner la vie d’une personne compromettait les chances de retrouver Shaun, rater une évasion d’un personnage jouable se révélait lourd de conséquences …), Beyond: Two Souls n’offre pas de vraies routes secondaires. Peu importe ce que l’on répond, ce que l’on choisit de faire ou de ne pas faire, aucun chemin auxiliaire ne se créé véritablement sauf à la toute fin du jeu. Certes, les options proposées reflètent nos propres décisions, elles représentent notre propre interprétation, renforcent l’immersion et l’identification à l’héroïne mais elles ne possèdent aucune répercussion et c’est fort dommage. Les embranchements annoncés par le producteur français n’existent pas réellement et cela contribue à nourrir un grand sentiment de frustration. Le jeu aurait pu en être bien plus impactant. Cela étant dit, les variations se révèlent suffisamment intéressantes pour déclencher une seconde lecture et proposer une durée de vie, dans son ensemble, plus que correcte.


À un c'est bien, à deux c'est mieux

En proposant d'interpréter tour à tour Jodie et son petit acolyte invisible, le jeu incite habilement à se trouver un partenaire afin d'effectuer l'émouvant voyage qu'il nous offre à deux. Si un mode de jeu à plusieurs n'a rien d'extraordinaire, le titre joue la carte de l'originalité en permettant aux malchanceux ne disposant pas d'une seconde manette d'incarner l'un des héros via leur smartphone par le biais d'une application spécialement dédiée, nommée "Beyond Touch", compatible avec les systèmes d'exploitation Android et iOS. Même si la prise en main n'est pas forcément instinctive et immédiate, les commandes ont été simplifiées de sorte que cela reste jouable après un petit temps d'adaptation.

Même si le passage d'un personnage à un autre se révèle assez plaisant en solo, dans la mesure où notre comportement change, parfois radicalement, faire le voyage à deux se révèle tout aussi prenant. Certes, quelques passages tendent à mettre un protagoniste en avant au détriment de l'autre, impliquant une plus grande passivité par moment mais vivre l'aventure en binôme (couples, frères/soeurs, amis) contient sa dose d'émotions, à condition d'adhérer au récit proposé par David Cage. Pour peu que l'on se trouve happé par l'histoire, les sentiments s'en trouvent exacerbés.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

Beyond c'est ...

Techniquement, Beyond est presque irréprochable. On pourra pointer du doigt quelques décors pas forcément optimisés où l’aliasing vient gâcher la fête ou d’occasionnelles textures un peu grossières mais à côté le titre impressionne par sa restitution des visages particulièrement expressifs et le réalisme de ses animations qui rendent les personnages vivants et convaincants. Les émotions, cheval de bataille de notre frenchie, n’en sont que mieux véhiculées. Le jeu des acteurs, principaux comme secondaires, se révèle impeccable et contribue à nous plonger directement dans l’ambiance. Jouer en VO s’avère presque indispensable d’ailleurs. Pas de doute là-dessus, la Performance Capture réalise des miracles. Le seul gros point noir du jeu provient de rares, mais très pénibles, chutes de framerate occasionnant de grosses saccades qui par moment s’apparentent à des freezes. Cela ne survient que très peu mais reste très gênant. Cela étant dit, le jeu de Quantic Dream, à l’instar de The Last of Us, exploite à fond les capacités de la PS3 à sa fin de vie et brille par sa plastique.

Le titre gagne en fluidité vis-à-vis de son prédécesseur. Contrairement à Heavy Rain qui proposait des personnages plutôt patauds au déplacement quelque peu mécanique, ceux de Beyond répondent instantanément aux commandes et sans à-coups. Se mouvoir dans l’espace n’a plus rien de fastidieux ce qui est très appréciable. De même, certains Quick Time Event ont été intelligemment intégrés au sein d’un ralenti dénué de toute inscription à l’écran (si l’on joue en Normal). L’aisance de jeu s’en trouve ainsi améliorée. Le gameplay reste quant à lui très minimaliste voire a été épuré par rapport au thriller du studio français. Toutefois, il propose davantage de variété avec des phases d’infiltration et le contrôle de l’entité éthérée, Aiden, qui peut passer à travers les murs, faire valser des objets, étrangler certaines personnes, les posséder ou encore détourner leur attention et même les soigner, en plus de pouvoir taper sur ses congénères. Certains pesteront sur le fait que la zone d’activité du petit fantôme est restreinte (il ne peut trop s’éloigner de Jodie) et qu’il n’est pas possible de l’incarner quand bon nous semble ni d’interagir avec la totalité des PNJ mais le titre a le mérite de proposer un peu de diversité qui n’est pas pour déplaire. Le changement d’attitude lorsque l’on passe d’un personnage à un autre est d’ailleurs parfois surprenant. On éprouve un réel amusement à tourmenter certaines personnes, peut-être un certain plaisir malsain à venger notre protégée chagrinée ou à la taquiner, la blessant par moment sans l’avoir voulu initialement.

Le jeu se place néanmoins dans la droite ligne de son aîné. Il propose en effet toute une série de QTE et manipulations de touches anodines, malheureusement sans challenge et sans grosses répercutions (puisque le jeu est dépourvu de tout Game Over) au sein d’un scénario où le joueur occupe davantage la place de spectateur que d’acteur. De fait, tout le monde n’aura pas la même appréciation du titre. Certains n’y verront aucun inconvénient préférant être transportés par le récit tandis que d’autres s’en offusqueront, clamant haut et fort que l’on ne se trouve pas en présence d’un jeu vidéo.


Not Original Soundtrack

La partie musicale représente l'élément qui coûte à Beyond: Two Souls un point et l'empêche de décrocher la note maximale. En effet, la bande-son délivrée par Lorne Balfe se révèle très inégale. Capable de distiller des compositions énergiques et très entraînantes pour ses scènes d'action, nous immergeant totalement et parvenant à délivrer une bonne dose d'épique par moment, le musicien chute dès lors qu'il s'agit d'insuffler de l'émotion au cours de scènes plus calmes ou intimistes. Evidemment, un tel jugement revêt des sensibilités de chacun mais l'homme semble manquer de sensibilité et de subtilité à travers certaines de ses musiques. Fades, aseptisées, communes ... tels sont les adjectifs qui pourraient décrire les airs les plus calmes de l'Original Soundtrack. Un défaut déjà visible sur Assassin's Creed III, épisode sur lequel il a auparavant officié.

Il faut dire que l'héritage est lourd à porter. Lorne Balfe passe derrière feu Norman Corbeil, à l'origine d'une bande-son exceptionnelle sur Heavy Rain et pressenti pour travailler sur Beyond avant que son cancer du pancréas ne l'emporte tragiquement. Reprendre le flambeau après une telle prestation n'était pas chose aisée et, sur l'ensemble, il n'a su se montrer à la hauteur pour les raisons énoncées plus haut. Accoler son nom à celui de Hans Zimmer, producteur, n'y fera rien si ce n'est duper les personnes impressionnables à la seule évocation d'un nom. Si ce point noir constitue un défaut d'importance, c'est parce que David Cage place les émotions au centre de tout. Capable de prendre aux tripes et de faire hérisser le poil, les musiques d'Heavy Rain en étaient le principal vecteur, quand celles de Beyond Two Souls ne parviennent pas à nous faire vibrer de la même manière. On ressent comme un vide. On ne décolle pas. Mentionnons enfin pour finir qu'une des mélodies proposées par le compositeur ressemble presque, note pour note, à celle que l'on peut entendre dans le menu d'attente du multi d'AC III, au point de nous faire dresser l'oreille. Sans aller jusqu'à parler de comportement honteux ou scandaleux, on se passerait bien d'une telle flemmardise qui pourrait s'apparenter à un manque de respect envers les joueurs.
Note : 4/5

Plaisir à jouer et à rejouer

La place des clichés

Vous l'aurez compris, en réduisant de manière assez drastique l'interactivité de sa production de même que les conséquences qui découlent du peu d'actions à exécuter, le plaisir de jeu va résider avant tout autre chose dans son scénario, son originalité, dans la manière dont l'histoire qui nous est contée parvient à nous captiver, à nous faire ressentir de fortes émotions, à nous toucher. David Cage est un grand amateur du 7ème art et du petit écran et ça se voit. Peut-être un peu trop. En effet, aussi bien dans sa narration que dans sa réalisation, Beyond Two Souls contient un nombre effarant de clichés et de scènes vus des milliers de fois dans bon nombre de films et de séries TV. Du mentor s’appuyant sur un sac de frappe pour constater avec satisfaction les progrès de sa protégée à la prise de vue sur un lance-roquette et sa munition salvatrice en passant par un personnage asiatique dont l’accent prononcé en devient presque dérangeant, toute personne férue d’œuvres retranscrites par le biais d’une caméra sera prise d’un fort sentiment de déjà-vu face à un tel déluge de redite. Entendons-nous bien, tout créateur quel qu’il soit dispose nécessairement de références issues d’autres œuvres, qui l’ont nourri et font office de bagage. Mais là où certains auteurs parviennent à s’en détacher et à proposer leur propre vision, personnelle, leur propre interprétation, David Cage semble se contenter d’un simple copier-coller. Parfois, Beyond s’apparente à un devoir repris sur un camarade de classe, en y changeant tout de même quelques mots pour ne pas se faire pincer.

Dès lors, deux réactions sont possibles : certains parviendront à outrepasser les lieux communs et poncifs proposés par le scénario et la mise en scène pour y voir une histoire empreinte d’émotions et pétrie de bonnes intentions (et ils n’auront pas tort), tandis que d’autres, consternés, n’y trouveront qu’une écriture mécanique et impersonnelle retranscrite maladroitement au point de faire naître chez eux une grande sensation d’ennui et de platitude. Cela étant dit, malgré cette apparente faiblesse, plus ou moins handicapante selon les personnes, l’histoire se veut bien moins incohérente que celle d’Heavy Rain et, même si elle ne présente pas un caractère très original, reste suffisamment accrocheuse pour que l’on veuille en connaître le dénouement. Impossible également de ne pas ressentir d’empathie envers cette mignonne petite fille que l’on a vu grandir au fil des années et sur laquelle la vie s’acharne sans véritable raison, si ce n’est sa différence. Le récit pêche certes, parfois par excès, parfois par orgueil, mais il propose tout de même une aventure débordant de sentiments et sincèrement touchante, bouleversante par moment, nous prenant à la gorge de temps à autre (la séquence avec Norah notamment) avec des personnages véritablement attachants.


C'est fin, 100 fins, ça se mange sans faim

Le titre dispose d'une rejouabilité assez plaisante. S'apparentant à un livre dont on est le héros, il nous incite à tourner les pages dans l'autre sens, à retourner en arrière et effectuer d'autres choix afin d'en visualiser les conséquences. Épargner certaines personnes ou non, échapper aux griffes de la police ou non, décider ou non de se venger figurent parmi les interprétations laissées à notre discrétion. Si l'on constate bel et bien des variations, on ne peut s'empêcher de ressentir une déception dans la faible portée que peut avoir un cheminement inverse à celui emprunté initialement. Aucun arc narratif ne vient se dédoubler. Au final, on regarde la scène sous un autre angle, on en joue quelques-unes arrivant en sus, mais ça s'arrête là. Les véritables chemins secondaires ne se dessinent qu'en toute fin d'aventure, au cours du dernier chapitre qu'il faudra malheureusement rejouer maintes foins si l'on souhaite voir toutes les conclusions.

Car oui, Beyond ne dispose pas que d'une seule fin. David Cage a eu beau clamer sur tous les toits à qui voulait bien l'entendre que son jeu en contient 23, il n'en est rien. En réalité, il existe 23 épilogues qui, mis bout-à-bout, forment 10 conclusions différentes. Sans aller jusqu'à les qualifier de transcendantes, elles procurent néanmoins toute une émotion différente ; un sourire du coin des lèvres, une petite larme au creux de la paupière, un soupir de désespoir, un brin de surprise même pour l'une d'entre elles qui reste très ouverte et pourrait presque faire croire à une éventuelle suite (la plus intéressante pour ma part). Oui, Beyond vaut le coup qu'on y revienne, ne serait-ce qu'au moins une fois.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

No pain, yet gain

Les trophées de Beyond: Two Souls, à quelques exceptions près, ne demandent aucun effort particulier. En tout cas, ne requièrent aucune aptitude spécifique. La plupart, masqué et à juste titre, est lié au scénario et se débloque le plus naturellement du monde au fil de la progression. Notez que cela se produit en fin de chapitre et non instantanément, quand bien même vous auriez scrupuleusement rempli les conditions d'obtention. Certaines récompenses entrent également en conflit les unes avec les autres. En effet, elles peuvent refléter vos choix et disposent naturellement de leur équivalent opposé ce qui induit automatiquement de réaliser a minima une deuxième partie (plus ou moins longue selon les cas) en vue de décrocher le (Platine).

Parmi les breloques à ajouter à sa trophycard, figure une médaille argentée demandant de ramasser une vingtaine de collectibles. Si certains frémiront à la lecture de ces lignes, sachez que la majorité se trouve assez aisément sans farfouiller à outrance. Nul besoin de passer son temps sur Youtube. La cueillette se réalise par ailleurs via Aiden ce qui la rend moins pénible du fait de ses déplacements aériens et de sa capacité à franchir les murs. Autre bonne nouvelle : ces objets sont comptabilisés dès lors qu'ils sont empochés. Il est ainsi possible de quitter le chapitre dans la seconde suivante sans se retrouver contraint de terminer la séquence. Malheureusement, on regrette qu'ils prennent la forme de simples bonus (artworks, publicités , morceaux de making-of ...) consultables sur l'écran d'accueil. D'intérêt inégal, ils visent clairement à accroître artificiellement la durée de vie du soft et n'apportent rien en terme de background.


Trop fait

Si une grande partie des trophées se récupère aisément, quelques exceptions nécessitent un peu d'organisation et de planification. Quelques-uns se réalisent, en effet, sur la longueur demandant aux joueurs de terminer un chapitre et de poursuivre l'aventure jusqu'à un point donné sans passer par la sélection de chapitres. Ainsi, au moindre loupé, c'est tout un pan de scénario qu'il faut rejouer dans son intégralité pour acquérir l'objet de sa convoitise. Ceux qui auront fait leurs armes sur Heavy Rain ne s'en étonneront pas mais cela pourrait décontenancer les petits nouveaux. De 2 parties pour disposer du 100%, il est facilement possible de dériver sur 2,5 voire 3.

L'autre récompense qui pose problème, c'est celle qui demande de visionner toutes les fins. Concrètement, l'opération consiste à rejouer 4 fois le chapitre Soleil Noir, en le déroulant jusqu'au bout avec quelques petits ajustements à chaque fois afin de faire varier les épilogues, le tout en se tapant (excusez du terme mais il n'y a pas d'autres mots) un long générique de fin qui ne peut être occulté. Prévoyez donc quelque activité dès lors que vous approchez du moment fatidique. Soyons honnêtes, pour un joueur ayant adoré ou apprécié Beyond: Two Souls, la lassitude ne se fera ressentir que vers la fin de la procédure. Pour quelqu'un ayant moyennement été conquis, la quête du précieux se révélera rébarbative et indigeste. Pour ceux à qui les productions de Quantic Dream et de son fondateur filent de l'urticaire, ce n'est même pas la peine d'y penser tant la chasse leur paraîtra désagréable.
Note : 3/5

Conclusion

Difficile de donner un verdict sur Beyond car au final tout n’est que question de perception. Graphismes presque irréprochables, animations saisissantes, récit intéressant et émouvant, réalisation résolument cinématographique mais aussi gameplay ultra minimaliste, pathos et clichés omniprésents, rythme saccadé, narration décousue … tout le monde n’affichera pas les mêmes inclinations et préférences et si certains pardonneront quelques errements (si l’on peut toutefois les appeler ainsi), d’autres trouveront ces défauts rédhibitoires. Une chose est sure : David Cage ne se réconciliera pas avec ses détracteurs via Beyond Two Souls qui, au contraire, accentuera le clivage. Ceux qui n’ont pas aimé Heavy Rain détesteront cette nouvelle aventure et ceux qui l’ont apprécié devraient y trouver une œuvre parfois imparfaite mais hautement satisfaisante voire seront comblés. En tous les cas, le titre ne laissera personne indifférent et pour cela mérite ne serait-ce que d’être essayé.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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