DLC terminé à l'instant. Très bon mais très court (2 heures), heureusement qu'il n'est vendu qu'à 5 euros. Petite déception sur l'aspect horrifique de la chose : aucune frayeur, aucun sursaut et quasiment pas d'appréhension. Ce n'est pas illogique en soi au regard de la narration mais c'est un peu déstabilisant après avoir fait le jeu de base qui est parfois très oppressant.

Néanmoins, la réalisation est toujours aussi ingénieuse et l'éclairage proposé apporte une réelle valeur ajoutée. Sans compter les deux fins bien distinctes qui supposent deux façons de jouer différentes.

V-Phantomhive a écrit :DLC terminé à l'instant. Très bon mais très court (2 heures), heureusement qu'il n'est vendu qu'à 5 euros. Petite déception sur l'aspect horrifique de la chose : aucune frayeur, aucun sursaut et quasiment pas d'appréhension. Ce n'est pas illogique en soi au regard de la narration mais c'est un peu déstabilisant après avoir fait le jeu de base qui est parfois très oppressant.

Néanmoins, la réalisation est toujours aussi ingénieuse et l'éclairage proposé apporte une réelle valeur ajoutée. Sans compter les deux fins bien distinctes qui supposent deux façons de jouer différentes.

Trois fins monseigneur. Il existe 3 fins.

J'en profite pour abonder dans ton sens : la mise en scène de l'étrange diffère nettement du jeu de base mais c'est le personnage qui veut ça. Au-delà du fait qu'on l'incarne étant enfant, on constate que la folie héréditaire qu'elle mentionne ne prend pas la même forme dans sa tête, qu'elle ne se manifeste pas de la même façon, l'obession prend une autre origine et ne se nourrit pas de manière identique. Le "mal" semble plus ou moins présent sans qu'il n'y ressemble. Dès lors, la représentation diffère. On sursaute moins voire presque pas mais on observe une constante dans la façon dont les développeurs retranscrives les bizarreries. Ils ont leur touche, leur vision et leur manière de l'exprimer et de la faire ressentir. C'est très plaisant

L'écriture est également très subtile. Les variations dans la façon de jouer n'impliquent pas des comportements extrêmes des deux côtés ce qui induit une interprétation différente du personnage sans qu'elle soit méconnaissable. Au final, on débouche sur des conclusions plausibles, jamais véritablement heureuses, qui correspondent vraiment à la façon dont on a joué, selon notre perception de la petite fille (celle que l'on veut qu'elle soit en réagissant ou non comme nous l'aurions fait à sa place) et de sa relation avec ses parents.

Ce fut pour moi, globalement, une bien belle expérience qui prouve qu'on ne s'improvise pas créateur de jeu d'horreur et que cela demande une vraie démarche, réflexion et vision que d'effrayer et bousculer un auditoire. Hein Funcom ?!

Je dois reconnaître ne pas encore avoir découvert mon véritable héritage.

Layers of Fear demeure pour moi une très belle expérience, tant sur le jeu d'origine que vis-à-vis de son DLC. Malgré sa durée de vie relativement faible (propos que l'on peut nuancer grâce aux différentes fins possibles) et quelques lacunes techniques liées au portage PC à la PlayStation 4, son intelligence dans l'écriture et son ingéniosité dans la mise en scène en font une très belle découverte pour ce jeu qui n'était à l'origine qu'une courte expérience d'une à deux heures.

Ce qui me touche peut-être le plus, c'est le cadre dans lequel nous évoluons. La plupart des survival horror tentent de nous impressionner par un surdosage du gore, de l'effroi et de tous autres procédés horrifiques tandis que la scénographie de LoF se veut infiniment plus raffinée. Nous sommes dans un manoir empreint de bourgeoisie où l'art fait écho à la noblesse des occupants qui y résidents, tout à la fois cultivés et élégants. Pas de sang ou presque, aucune abomination sortie des abysses d'un développeur névrosé et encore moins d'incitations excessives à la panique. Il en ressort même une certaine beauté dans l'histoire qui nous est présentée. Preuve en est que les plus grandes ténèbres sont sans doute celles qui proviennent de l'esprit.

Félicitations pour ce test V, particulièrement bien écrit (enfin, j'veux dire encore plus que d'habitude).

Globalement assez d'accord avec la note finale même si pour ma part j'aurais enlevé un point pour la partie Technique tant il me semble que le jeu aurait pu être plus abouti visuellement (tu le soulignes toi même). Il est vrai qu'au niveau Contenu, on est un peu juste, quoique, pour ce genre de jeu ce n'est pas plus mal. La "passivité" toute relative dans laquelle le joueur se trouve y est pour beaucoup.

Je dois reconnaitre également que je ne suis pas particulièrement fan des jeux dits "contemplatifs" mais Layers of Fear apporte au joueur une expérience unique notamment par la qualité de sa narration et par une mise en scène parfaitement bien huilée. Cependant, le jeu souffre de quelques longueurs inutiles, je pense notamment à la scène finale du chapitre 6 où il faut chercher à plusieurs reprises les pièces du damier. Rien de rédhibitoire malgré tout.

Un très bon jeu, au final. Surtout que j'ai bénéficié de l'offre d'Halloween : Layers of Fear Master Piece Edition à moins de 10 euros.
Ma note : 15/20.


DLC Inheritance :

Je dois dire que j'ai été plutôt déçu par cette extension. Je l'ai trouvé bien moins inspirée que le jeu de base à tous les niveaux. Je ne parle même pas de la partie Trophées qui m'a semblé interminable pour un DLC aussi court. J'ai particulièrement détesté la partie "Au pays des Fables" dans laquelle je n'ai absolument rien compris (enfin j'ai compris au bout de ma 3e run, enfin je crois). Pour le reste je n'y ai pas trouvé les mêmes émotions ni la même inventivité dans la réalisation.

Un peu dommage, Layers of Fear se suffisait presque à lui même malgré sa courte durée de vie, il y a des jeux comme ça, qui brillent par un concentré d'ingéniosité et qui ne demandent pas forcément à ce qu'on leur donne une suite ou un épilogue.