Wild Hearts

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 17/02/2023
Genre(s) : Action , Aventure
Territoire(s) : FRANCE

535 joueurs possèdent ce jeu
49 trophées au total
3 trophées online
0 trophée caché

Platiné par : 99 joueurs (19 %)

100% par : 99 joueurs (19 %)


Note des joueurs :
3.3/5 - 4 notes

Note des platineurs :
3.3/5 - 4 notes

Test rédigé par Cheerotonine le 04-03-2023 - Modifié le 04-03-2023

Introduction

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Une bonne partie des amateurs de jeux vidéo connaissent au moins de nom, le célèbre jeu de chasse aux monstres de Capcom, Monster Hunter. Pour cette année 2023, la célèbre saga revient mais cette fois-ci, un nouveau titre du même genre arrive un mois plus tard pour conquérir sa zone de chasse. Annoncé comme le nouveau jeu AAA de EA et KOEI TECMO, Wild Hearts arrive sur le terrain avec des mécaniques inédites de construction et des monstres originaux et puissants, le tout dans un environnement inspiré du Japon Féodal, le jeu a de quoi nous faire rêver.
 
Plus la date de sortie approchait, plus on en apprenait. Sur les monstres, les kemonos, sur les technologies ancestrales, les karakuris, sur le combat et les déplacements... Mais une fois le jeu entre nos mains, que vaut-il vraiment ? Ce AAA sera-t-il un renouveau dans l'univers des chasses aux monstres ? Verra-t-on vraiment la qualité d'un AAA ? Et surtout, le jeu vaut-il ses 80€ ? Il est grand temps de répondre à ces questions. Préparons notre équipement, affutons nos lames et en route pour Azuma.
Contenu du jeu
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Un équipement de chasseur
 
Un chasseur sachant chasser doit être bien équipé. Wild Hearts nous offre ici un grand nombre d'armes et d'armures à confectionner. Il sera très important de récolter et de gérer ses ressources pour acquérir de nouveaux équipements. Les ressources sont obtenues de multiples façons. De la simple récolte dans la nature à l'apprivoisement de créatures en passant par les combats contre les kemonos, il sera plus que nécessaire de connaître quel type d'animal nous offrira telle ressource. De même qu'une bonne connaissance d'Azuma est primordiale pour trouver ce qui nous intéresse.
 
Il y a au total huit armes à débloquer. Au corps-à-corps où à distance, il n'existe cependant pas d'arme à très longue distance, les combats ne se déroulant qu'à proximité des kemonos. Du katana à l'arc en passant par le bâton karakuri, les joueurs pourront choisir l'arme qui correspond à leur style. Chaque arme a aussi sa propre caractéristique physique entre taillade, martèlement et fente qui sera plus ou moins efficace en fonction du kemono affronté. Elles peuvent toutes être forgées pour être optimisées, le jeu nous propose un arbre des compétences avec des dizaines de chemins possibles pour vous permettre de créer l'arme qui vous correspondra au maximum.
 
Les armures se divisent en diverses catégories divisées en 5 éléments : les casques, le haut, les mains, le bas et les chaussures. Chaque pièce d'armure a ses caractéristiques : points de défense, résistance ou faiblesse face aux différents types d'attaques, compétence spécifique... Le chasseur peut choisir librement la composition de son armure, en sachant qu'il peut porter une fois chaque élément, mais ces derniers ne doivent pas forcément appartenir à la même catégorie. Chaque élément a ses forces et faiblesses face aux attaques des kemonos qui lancent des attaques d'eau, de feu, de vent... confectionner son armure en fonction du kemono que vous avez en ligne de mire sera indispensable pour affronter les plus puissants d'entre eux. Le jeu vous permet donc d'enregistrer un ensemble d'armures que vous avez confectionnées pour vous changer rapidement, pas besoin d'aller rechercher chaque élément pour recréer une armure optimisée donc.
Pour optimiser au maximum ses compétences, le chasseur pourra aussi s'équiper de talismans et manger avant un combat.
 
Le chasseur sera continuellement accompagné d'un Tsukumo, petite boule de bois et technologique qui aidera pendant les combats. Il pourra être amélioré au fur et à mesure que vous vous liez d'amitié avec les autres Tsukumos présents dans la nature. Ses améliorations ne sont vraiment pas à négliger, déjà parce qu'il vous sauvera les fesses plus d'une fois et surtout parce qu'elles vous permettent d'augmenter le nombre de fils à karakuris qui vous pouvez transporter. Ces derniers étant la seule ressource permettant de créer les karakuris, ces constructions indispensables pour le combat et les déplacements, comprenez bien l'importance de ces fils. Le chasseur aura la possibilité de dénicher en tout 200 Tsukumos, 50 dans quatre zones, mais on en reparlera pour la chasse aux trophées.
 
Une expérience unique
 
Chaque chasseur aura sa propre expérience dans Wild Hearts. Dès le début du jeu, il pourra personnaliser son apparence de la tête aux pieds. Le joueur pourra ensuite utiliser son armure et ses armes pour personnaliser son expérience. Une arme plutôt offensive, défensive ou spécialisée dans un élément... Quant aux armures, en plus des caractéristiques citées précédemment, le joueur un peu coquet pourra les teindre, choisir un revêtement ou même se parer d'un ornement. Chasser oui, mais avec classe.
Azuma pourra aussi être modifiée avec l'ajout des karakuris draconiques. Ils peuvent être placés n'importe où, ce qui fait que d'un joueur à l'autre, les camps pour se téléporter, les tours de chasse pour scanner les kemonos, et même les arcs à saut indispensables pour traverser de longues distances, ne seront absolument pas placés de la même façon. Si vous arrivez dans un monde qui n'est pas le vôtre, vous pouvez donc rapidement être un peu désorienté. Chasseur organisé qui pensera intelligemment ses placements de karakuris ou véritable chantier, révélez votre vraie nature.
 
La force de la nature
 

Azuma est divisée en six zones. Une zone finale, qui ne sert qu'à affronter un kemono, Minato, le village qui regorge d'habitants et quatre zones de chasse. Ces dernières sont de véritables lieux d'exploration où le chasseur pourra trouver toutes les ressources dont il aura besoin. Nourriture, créatures, tsukumos, minerais, fils à karakuris... il faudra aussi songer à gérer ses affaires et à faire de la place pour recueillir plus de ressources. Le chasseur peut placer des karakuris draconiques. Pour cela, pas besoin de fil, il faudra utiliser des ressources pour améliorer les fosses draconiques qui permettront de les installer. Ces derniers seront utiles pour la vie en dehors des combats. Repérage, fil à sécher la nourriture, cage à créature... les karakuris draconiques ont des utilisations très variées.
Dans chaque zone, le joueur rencontrera des kemonos différents qu'il faudra trouver une première fois pour pouvoir les retrouver et les affronter plus rapidement par après, en passant par la sélection sur la carte. Il existe deux types de kemonos, les petits kemonos et les kemonos géants. Les deux donneront des ressources une fois abattus mais là où les petits seront morts en 2/3 coups, les géants vous demanderont de livrer un véritable combat. Comme expliqué auparavant, les kemonos ont leurs forces et faiblesses, mais aussi leurs attaques. S'ils ont des attaques prédéfinies, elles arrivent de façon aléatoire et sont parfois très compliquées à esquiver. Les kemonos géants ont plusieurs points faibles, et des zones précises à taper qui lâchent des ressources. Ils ont deux versions, la première est une forme "normale", la deuxième, la forme "puissante" est, vous l'avez compris, plus puissante. Les kemonos géants passeront au niveau supérieur quand ils deviendront instables. Sans aucun doute le plus gros défi de Wild Hearts, il va vous falloir beaucoup de courage, un équipement particulièrement bien adapté et des bons copains pour les achever. Pour battre les kemonos géants, les karakuris seront vos meilleurs alliés. Le joueur peut invoquer des karakuris simples avec de faibles capacités, mais il peut aussi les assembler pour créer des karakuris fusionnés, beaucoup plus variés et puissants.

Sauvez Minato
 
Sans trop vouloir vous spoiler... l'histoire est si simple qu'elle se résume à ce titre, "Sauvez Minato". Des kemonos chamboulant la nature et ses saisons à abattre, ce n'est de toute façon pas l'aspect narratif qui nous attire vers un jeu de chasse aux monstres. Bien que cela nous permet de nous guider et de nous faire évoluer progressivement, au travers de cinq chapitres, dans un monde où les kemonos deviennent de plus en plus féroces. Le jeu nous donne aussi la possibilité de rendre service aux habitants de Minato par le biais de quêtes secondaires, qui elles aussi, vont être rythmées par les différents chapitres. Il est aussi possible de revenir dans les chapitres précédents, non pas pour refaire l'histoire, mais pour accéder aux quêtes secondaires non réalisées et pour chasser les kemonos qui ne sont que dans les chapitres précédents.
 
Une chasse en meute
 
Wild Hearts est très axé autour du multijoueur en ligne. Si l'histoire peut être faite en solitaire, certains monstres restent très difficiles, voire quasi-impossibles à battre seul. Même avec une excellente armure, une bonne arme et une très bonne maîtrise du jeu, venir à bout d'un monstre instable sans partenaire sera une mission impossible. Il est alors fortement recommandé de se joindre à des amis ou à des inconnus pour venir à bout des kemonos les plus résistants.
Le joueur pourra choisir de créer ou de rejoindre une session de jeu selon ses préférences (langues, lieux, kemonos, type de partie...) et continuer son histoire ou sa chasse accompagné sans aucune limite. Il pourra aussi demander de l'aide pour un combat limité/une quête spécifique. Pour ce dernier cas de figure, le partenariat s'achève à la fin du combat/de la quête.

Chasser en multijoueur, c'est plus facile pour plusieurs raisons. Sans parler de la possibilité de jouer avec un plus fort qui va dégommer les kemonos pour vous permettre d'acquérir des matériaux plus facilement, un combat à plusieurs va vous donner l'occasion de diviser l'attention du kemono et de multiplier les angles d'attaques. Là où seul, vous êtes la seule cible, à plusieurs, vos coéquipiers pourront distraire le kemono, vous donnant un peu de répit pour vous soigner, aller chercher du fil ou encore contourner le monstre pour préparer votre offensive. Qui dit plus de chasseurs, dit aussi plus de karakuris. Vous pourrez utiliser les karakuris des autres pour attaquer, vous planquer ou créer des karakuris fusionnés.
Jouer à plusieurs n'est presque que bénéfique, car les kemonos ne sont même pas plus puissants. Par contre, si votre coéquipier meurt trop, il épuisera tous les fils de vie de l'équipe et la chasse sera perdue. Par sa faute. Enfin, vous auriez pu le réanimer. Même si, quand on voit ces chasseurs amateurs vous compliquer parfois la tâche, on se demande si les laisser périr n'est pas la meilleure solution.
Aspect technique du jeu
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Un gameplay innovant et dynamique
 
Le gros point fort de Wild Hearts, et celui sur lequel on attendait des prouesses, le gameplay du jeu est dingue. Les karakuris ajoutent une dynamique unique. S'il a assez de fil, le joueur peut à tout moment poser un tremplin, une hélice, empiler des caisses... pour prendre de la hauteur, esquiver ou s'enfuir. Même en dehors du combat, il est possible de poser des karakuris pour parcourir de très grandes distances, s'envoler ou se déplacer plus rapidement. La possibilité de créer des karakuris fusionnés pousse à connaître quelques combinaisons de touche et à les appliquer rapidement en combat pour créer diverses installations qui nécessiteront de bien réfléchir à son placement et donc d'être vif et rapide ou au contraire, plus posé et réfléchi. C'est ce qui va vraiment différencier Wild Hearts d'un bête jeu de chasse aux monstres, les karakuris apportent une innovation impressionnante au gameplay. Il reviendra finalement au joueur de bien choisir leur utilisation pour atteindre ses objectifs. Attention de ne pas tomber en rade de fils ou la chute peut-être fatale.

La diversité des armes va, elle aussi, influencer la façon dont joue le joueur. Au corps-à-corps ou à distance, un maître du katana devra plus souvent esquiver là où un archer qui ne pourra faire que des tirs à distance devra plutôt bien viser. De même que les spécificités de chaque arme demanderont de faire attention à la façon dont on les utilise en combat. Combinez les armes à l'utilisation de karakuris et nous obtenons des mécanismes de combat très diversifiés où chaque chasseur trouvera son compte. Le système d'endurance va aussi jouer un rôle primordial, les esquives et les attaques en consommant, il faudra bien la gérer pour ne pas se retrouver piégé ou diminué.
 
Une bande son présente, sans être excellente
 
J'essaie de me rappeler de la bande-son de Wild Hearts alors que je viens d'y jouer il y a à peine une heure. Et je n'y arrive pas, preuve qu'elle n'est pas marquante. Il n'y a d'ailleurs de la musique que pour rythmer les combats, à Minato et lors de cinématiques.
Côté bruitages, le jeu marque bien les ressources récoltées, les bruits des mouvements du personnage et de ses armes ainsi que les hurlements des créatures. On peut même parfois entendre au loin un kemono géant, une bonne occasion de tendre l'oreille pour trouver sa proie. On appréciera tout même beaucoup le doux son des karakuris en construction et du tsukumo qui nous suit.
  
Chasse aux bugs
 
Le jeu est sorti bien buggé. Il y a de nombreux bugs, mais deux bugs principaux reviennent régulièrement. Le premier, un bug de son, pas de quoi ruiner l'expérience de jeu, mais tout de même. Comme expliqué auparavant, en plein combat, nous pouvons nous éloigner du monstre et revenir le combattre. Il peut arriver que, lorsqu'un combat traîne en longueur, la musique ne suive plus le rythme. Pas vraiment un fond sonore d'ambiance ni une musique de combat, le combat perd totalement en intensité, et même l'exploration n'est plus agréable. Autre gros bug, toujours en combat, le jeu passe en slow motion. Pour qui, pour quoi, aucune raison. Le slow motion s'arrêtera quand le combat ou la quête sera terminé. Je ne parle ici que des bugs que j'ai subi, certains en rencontrent visiblement d'autres, notamment en coopération. Les développeurs sortent des patchs régulièrement, ils ne sont malheureusement pas encore suffisants. Avec la toute dernière mise à jour, la 1.005 le slow motion semble avoir disparu.
 
Un multijoueur perfectible
 
Le jeu étant en partie axé sur le multijoueur en ligne, il est primordial que le système de recherche et les serveurs soient performants. La recherche de coéquipiers est très intuitive et accessible d'absolument partout. En demandant de l'aide, le jeu se lance et le joueur peut très bien commencer sa quête dans son monde en attendant qu'un équipier arrive en cours de route. Quand il veut donner un coup de main, le joueur va rejoindre un autre joueur dans son monde. Le jeu ne cherche pas pendant des minutes entières, si après dix secondes il n'y a rien, le joueur peut relancer une recherche ou devenir hôte. Le jeu venant de sortir, il y a toujours du monde pour jouer un peu partout dans Azuma, mais nul doute que le jeu sera moins attrayant lorsque les serveurs se videront.
En ce qui concerne la localité des serveurs, c'est un peu étrange, en ayant un serveur européen, je me retrouve très souvent avec des japonais... Ce qui peut être la cause d'un léger temps de latence qui arrive rarement quand on se déplace ou tape, mais qui impacte souvent la confection des karakuris. Cette dernière demandant d'assembler des karakuris basiques, si le joueur est trop rapide sur les touches, le jeu ne les prend pas toutes en compte. Si vous appuyez sur (rond) (carre) (triangle), il y a des chances pour que vous vous retrouviez dans le jeu avec (rond) (triangle). Vous aurez perdu du temps, mais surtout du fil à karakuris qui est très précieux en combat. Il est tout de même possible de sélectionner une préférence de langue pour cibler des serveurs plus proches.
 
Des graphismes ni faits ni à faire
 
Quand un jeu AAA sort sur PlayStation 5, on peut s'attendre à avoir de très beaux graphismes. Sur ce point, Wild Hearts n'a fait le travail qu'à moitié. Il n'y a pas grand chose à reprocher au personnage principal ni aux cinématiques, mais la nature et, globalement, le reste du jeu sont vraiment ignobles. Les textures sont moches, la finesse des détails inexistante, il y a des clipping, et je ne vous parle pas de la pluie et de la neige qui sont pourtant des éléments essentiels dans certaines parties du jeu. Et je pèse mes mots, de vastes traits saccadés qui donnent l'impression que la télé bug et qui viennent accentuer un visuel déjà très laid, elles ont réussi à gâcher le peu de beauté que nous offre le jeu.
La caméra n'aide pas non plus, s'il n'y a rien à y redire quand il n'y a pas trop d'agitation, elle devient parfois folle en plein combat. Et lorsque le joueur s'agrippe au kemono, c'est vraiment la fin, elle vrille dans tous les sens et se déplacer est impossible, car la caméra ne cesse de bouger dans tous les sens.
Ces manquements sont d'autant plus frustrants que la direction artistique est superbe. Des couleurs magnifiques, des kemonos impressionnants et des décors grandioses qui auraient pu rendre Azuma sublime et très impressionnante. Un véritable loupé sur des bases pourtant bien solides.
Plaisir à jouer et à rejouer
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J'apprécie beaucoup Wild Hearts. Du début à la fin, je ne me suis jamais ennuyée et le jeu n'a presque aucune limite. Pendant toute l'histoire principale, la puissance des monstres va crescendo et chaque nouveau kemono se dresse face à nous pour nous faire sortir de notre zone de confort, et nous pousser à nous améliorer. En ce sens, cette chasse aux monstres est parfaite pour ceux qui aiment la difficulté, mais sera très pénible pour ceux qui aiment la simplicité. Le joueur peut vite se retrouver coincé, s’il n’arrive pas à bien s’équiper et à jouer correctement, ce qui peut causer plus de frustration que de plaisir.
J'ai personnellement adoré taper encore et encore sur des monstres tous très différents les uns des autres. Bien que ma patience soit mise à rude épreuve lorsqu’un kemono, malgré mon équipement puissant, décide de ne pas se laisser faire.
 
Le jeu n'est jamais totalement acquis et le joueur est toujours en apprentissage. Le nombre d'armes, d'armures, de compétences et de karakuris à débloquer nous permet de passer des heures et des heures à jouer sans avoir fait le tour du jeu. Ajoutez ça au nombre incroyable de ressources sauvages, de kemonos et de créatures qui nous fournissent des ressources, nous sommes toujours à la recherche de quelque chose. D'un autre côté, ça peut être vite décourageant pour ceux qui n'ont pas énormément accroché au jeu et qui n'ont pas trop envie de se prendre la tête à comprendre la façon dont il fonctionne. De même que la partie "recherche de ressources" pour créer ses armes et armures peut prendre beaucoup de temps. Si le but du chasseur n'est que de taper des bêbêtes, il n'aura aucune chance de gagner face aux kemonos hautement instables.
 
Le gameplay fantastique et innovant va vraiment nous faire adorer la chasse aux monstres. La complexité des karakuris, de l'utilisation des armes et des attaques des différents kemonos offre vraiment au jeu une dimension ludique et attrayante. Faire des coups critiques, faire tomber des parties de corps de kemonos, voir les points de dégâts défiler et infliger de bons gros coups à 1000 points va vraiment nous faire accrocher au jeu. Les coups de stress et le niveau de concentration requis dans un combat, suivi du soulagement à la fin est un régal pour n'importe quel joueur en recherche d'un peu d'adrénaline.

Le multijoueur est quasiment toujours une source sûre pour augmenter le temps de jeu et/ou le plaisir de jouer. La frustration d’un joueur bloqué face à un kemono trop puissant pourra être remplacée par un sentiment d’accomplissement après avoir finalement tué ce dernier grâce à des inconnus venus en renfort. Le système très facile d’accès à un serveur permet vraiment de trouver facilement des joueurs et par extension, de se faire aider.
Pour avoir fini l’histoire seule et avoir ensuite rechassé les kemonos à plusieurs, je trouve que pouvoir compter sur les autres pour rendre la chasse plus rapide et plus facile est vraiment un des plus gros atouts du jeu en termes de plaisir. Chasser seule des kemonos sans avoir un excellent équipement a été parfois très long. 45 minutes pour le tempête doré. Sans compter les fois où j’ai raté ma chasse en mourant. J’ai passé plus de temps à faire des allers-retours pour aller chercher du fil qu’à taper la bête. En multi, le kemono va diviser ses attaques sur les différents joueurs, ce qui nous permet de l’attaquer sans trop se faire allumer, là où en solo, attaquer c’est aussi être très vulnérable aux attaques. Par contre, jouer à plusieurs, c'est risquer de jouer avec des gens qui vont mourir trop souvent, passer devant vous au moment où vous construisez un karakuri fusionné, courir vers vous et attirer le kemono pendant que vous vous soignez... Autant de choses qui peuvent aussi vous faire détester le multijoueur.
Autre point, toute l’histoire peut être entièrement faite en coopération. Ainsi, si vous avez fait le tour du jeu, rien ne vous empêche de rejoindre un ami pour l’aider à faire toute sa campagne. Sinon, vous pouvez aussi traverser les péripéties d’Azuma pour la toute première fois à deux, voire à 3.
Le multijoueur est vraiment une bonne occasion de partager ces moments de chasse en couple ou entre amis. Enfin, si vous arrivez à vous supporter pendant 50 heures.
Chasse aux trophées
La chasse aux trophées est à l'image de Wild Hearts : longue, et nécessitant de bien connaître le jeu. Longue, car il faudra chasser 300 kemonos géants, trouver les 200 tsukumos et réussir à débloquer les 48 trophées menant au platine. Comptez 100 bonnes heures. Nécessitant une bonne connaissance du jeu car le nombre de trophées est élevé et demande surtout de réaliser des actions variées et précises.
On retrouve les classiques, les trophées liés à l'histoire. Viennent ensuite tous ceux qui se débloqueront facilement en jouant, comme ceux demandant d'invoquer un certain nombre de karakuris ou de tuer 30 kemonos.
Trois trophées devront être réalisés en ligne et d'autres, bien que faisables seul (en théorie), se verront grandement facilités s'ils sont réalisés en coopération.
Viennent aussi les trophées demandant de s'investir dans la recherche de ressources puis ceux qui vous permettront de découvrir diverses actions offertes par le jeu. Ces dernières ne sont pas indispensables pour avancer, mais elles s'avèrent tout de même bien pratiques pour s'améliorer. Difficile de bien détailler tous les trophées tant ils sont variés.
 
La liste des trophées est complète, variée, longue et demande de s'investir dans le jeu. Surtout, elle est très bien adaptée à la difficulté du jeu et au genre du jeu. La chasse aux trophées sera aussi sympa que la chasse aux monstres !
Conclusion
Wild Hearts offre un gameplay exceptionnel dans un univers complet et particulièrement bien abouti. Un jeu qui aurait pu atteindre la perfection s'il n'était pas entaché de multiples bugs et de graphismes repoussants. De la difficulté, du fun et de la diversité, la traversée d'Azuma sera un véritable moment de plaisir.
J'ai aimé
  • Un gameplay unique
  • Un bon bestiaire pour un premier jeu
  • Un univers personnalisable et complet
  • Une liste des trophées parfaite
  • Un mode multijoueur bien pensé et quasi-indispensable
Je n'ai pas aimé
  • Des graphismes horribles
  • Une bande-son pas dingue
  • Des bugs, des bugs et des bugs
  • La caméra...
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux acharnés, Aux spécialistes du genre, Aux curieux

Cheerotonine (Cheerotonine)

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