Synapse

ps5

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 04/07/2023
Genre(s) : FPS
Territoire(s) : FRANCE

49 joueurs possèdent ce jeu
42 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 16 joueurs (33 %)

100% par : 16 joueurs (33 %)


Note des joueurs :
5/5 - 1 note

Note des platineurs :
5/5 - 1 note

Test rédigé par Bas ^ le 04-07-2023 - Modifié le 07-08-2023

Introduction

Image

Vous avez acheté un casque PSVR 2 et vous cherchez comment occuper vos chaudes journées d’été ? nDreams, un studio britannique spécialisé dans la VR a peut-être un début de réponse avec Synapse, disponible sur PS5/PSVR 2 à partir du 4 juillet.

Si nDreams ne vous dit rien, les gens de Farnborough n’en sont pourtant pas à leur coup d’essai, puisqu’on leur doit notamment Fracked, un jeu d’action assez barré mélangeant ski et gros flingues, ou encore Shooty Fruity, qui mélange gros flingues et emploi de caissier. Oui, oui, vous scannez des trucs pour les clients tout en balançant des rafales de kalash pour détruire des hordes de fruits qui veulent votre mort.

Si j’étais assez curieux de découvrir leur nouvelle production, tant les jeux précédents semblaient loufoques, l’idée d’une exclusivité semblait encore plus prometteuse, pour profiter pleinement des caractéristiques offertes par le casque de Sony. Le jeu en vaut-il la peine ? Réponse dans notre test !
Contenu du jeu
En piste, soldat !

C’est la douille : le colonel Peter Conrad prépare une attaque d’envergure contre des civils et la seule solution pour l’en empêcher consiste à pénétrer son esprit pour y trouver les informations nécessaires. C’est plus ou moins par ces mots que Clara Sorensen, votre boss, vous accueille sur l’île qui retient prisonnier le militaire terroriste. À vous de vous infiltrer dans son cerveau avec une espèce d’Animus pour mener à bien votre mission. Bien sûr, le bougre va se défendre et vous devrez affronter des ennemis toujours plus forts et plus nombreux si vous voulez y parvenir. S’articulant autour de 9 niveaux dans lesquels vous affrontez continuellement plus d’ennemis, Synapse est un FPS faisant la part belle à l’action et à la nervosité : vous avez à votre disposition deux outils essentiels, à savoir des flingues et de la télékinésie, ce n’est pas pour enfiler des perles ! Pas question ici de s’attarder sur des objets à ramasser ou des énigmes à résoudre : la seule méthode pour passer au niveau suivant consiste à tuer tout le monde !

Il serait cependant assez malvenu de ne classer Synapse QUE dans la catégorie action : le jeu possède en effet une dimension rogue-lite, avec un système de défis à réaliser pour obtenir des points, que vous pouvez dépenser en améliorations permanentes. De meilleures armes, plus de vie, un pouvoir télékinétique amélioré ? Oui, c’est possible ! Mais il faudra au préalable tuer un certain nombre d’ennemis, réussir certains (petits, très petits) exploits. J’aurai l’occasion d’en reparler puisque ces objectifs constituent la très grosse partie des trophées. Toutefois, qui dit rogue-lite dit également… recommencer. À l’instar d’un Returnal, mourir dans Synapse vous renvoie à la case départ, vous faisant perdre votre progression et certains bonus obtenus. Contrairement à d’autres jeux, toutefois, une campagne entière ne dure qu’une petite heure, la perte n’est donc pas immense.


Dans la tête de l'autre

Sans atteindre des sommets de narration, Synapse propose une petite histoire, avec de nombreux dialogues pouvant être entendus, ici et là, au cours de votre progression. Aucune scène cinématique ne vient interrompre l’expérience mais des éléments du décor en arrière-plan permettent d’en deviner d’avantage, sur votre employeur et sur Conrad lui-même, notamment. Si le premier pallier de difficulté accessible « Surface » (correspondant au mode de difficulté « Facile ») s’oriente sur la récupération des informations pour lutter contre l’attentat, les suivants (que vous débloquez en finissant l’histoire dans le niveau de difficulté précédent) semblent faire apparaître une trame plus profonde que cela, et tout ne paraît plus être aussi noir et blanc que le décor. À titre personnel, j’ai plutôt apprécié le côté minimaliste qui se dégage de l’ensemble, permettant ainsi de toujours se concentrer sur l’action, mais je peux comprendre que cela ne soit pas au goût de tout le monde si vous recherchez une narration poussée.


Comme un air de déjà-vu

S’il fallait trouver un défaut à Synapse, ce serait sans doute son faible nombre d’ennemis (il n’existe que 4 types d’ennemis différents) et d’armes (là encore, seulement 4 à se mettre sous la main, si on ne compte pas votre pouvoir télékinétique). En parallèle de ça, contrairement à beaucoup d’autres jeux, la génération des niveaux n’est pas complétement procédurale/aléatoire, ce qui fait que vous retrouvez des passages identiques d’un run à l’autre. Ce n’est – à mon avis – pas gravissime mais cela ne va pas dans le sens de la rejouabilité, j’y reviendrai plus tard. On pourrait aussi s’interroger sur l’absence de classement/high score, le jeu proposant un rang à l’issue des combats, il aurait sans doute été possible d’ajouter un tableau pour pouvoir se comparer à ses amis ou aux autres joueurs.
Aspect technique du jeu
Graphiquement sans bavure

Je l’ai déjà évoqué, mais Synapse a été développé exclusivement pour le PSVR 2 et on peut dire qu’il fait honneur au casque de Sony, tant par l’immersion que la qualité graphique générale. Très marquée visuellement – les décors sont en niveaux de gris, pratiquement en noir et blanc, seuls les objets et les ennemis ressortent un peu, particulièrement quand vous les regardez – la direction artistique de Synapse peut surprendre, mais elle cadre parfaitement avec l’intrigue, l’idée que vous vous faufilez dans le cerveau de Conrad, que vous revivez des souvenirs en quelque sorte. Ce choix amène cependant nécessairement une certaine répétition dans les textures, mais l’environnement évolue au fil des zones, ce qui permet à Synapse de proposer une identité un peu différente à chaque « monde » traversé (la Préconscience, la Conscience et le Subconscient) et éviter ainsi quelque peu la monotonie.

Rien à redire sur la modélisation, que ce soient les armes ou les ennemis, c’est propre et lisse, sans trop de fioritures. Chaque ennemi a sa petite touche et se distingue correctement des autres et chaque arme offre ses effets visuels et sonores. Accessoirement, tout reste fluide, même lorsqu’une horde de furies se jette sur vous et que tout explose autour de vous. Dans la même veine, rien n’est venu interrompre ma partie, aucun bug ou retour au menu à déplorer.


Le pieds marin

Bien que ce soit très subjectif, je suis personnellement très peu sensible à la nausée dans les jeux en VR, Synapse ne semble pas procurer de mauvaises sensations outre mesure, malgré un rythme à l’écran soutenu. Le déplacement est certes libre grâce au joystick du Sense gauche, mais la rotation se fait de manière discrète (réglable dans les options, vous avez le choix entre 30°/45°/90° dans mon souvenir) pour éviter les problèmes. Une autre option est également disponible, à savoir le vignettage : des bordures noires apparaissent quand vous vous déplacez, pour concentrer votre regard sur le centre de l’écran et éviter d’être malade à cause du décor notamment.


Des voix de qualité

Côté sonore, Synapse propose de belles choses, avec notamment des mix un peu électro pour accompagner les affrontements plutôt bien trouvés. La musique est nerveuse, comme tout le jeu, et c’est tant mieux ! Les différents effets sonores (armes, explosions, destruction du décor…) renforcent l’immersion pour notre plus grand plaisir. Petit bonus : on retrouve les voix de Jennifer Hale (connue pour prêter sa voix à Shepard féminine de Mass Effet ou encore Bayonetta) et David Hayter (Solid Snake dans la série Metal Gear notamment). À ce sujet, les menus et l’environnement sont intégralement traduits en français, mais les voix restent en version originale.
Plaisir à jouer et à rejouer
Rythmé du début à la fin

Honnêtement, si vous avez suivi jusqu’ici, vous devez vous douter que j’ai pris énormément de plaisir à jouer à Synapse. Que ce soit au début, où celui-ci prend le temps de vous détailler les commandes à travers quelques panneaux synthétiques avant de vous propulser dans un niveau spécial tutoriel mais sans trop vous le dire, un peu comme dans les Souls (mais si, quand vous affrontez un boss bien trop fort pour vous, juste pour vous montrer que mourir ce n’est pas grave !), ou à la fin où vous jouez les rouleaux compresseurs en détruisant des hordes d’ennemis, Synapse offre une aventure passionnante et bourrée d’action, sans jamais vraiment faiblir. Oui, vous allez mourir, mais ce n’est pas grave puisque ce sera l’occasion de revenir voir si vous avez complété des défis ou si des améliorations ne sont pas disponibles, afin de retourner au combat avec encore plus de patate.


Une prise en main facile

Pour un jeu VR, Synapse se montre très facile à prendre en main, même pour les moins expérimentés : on se déplace avec le joystick du Sense de gauche, on vise avec la tête et les yeux et on canarde avec la gâchette de droite. Votre main gauche servira surtout à utiliser un pouvoir de télékinésie, très utile pour déplacer des objets (ou des ennemis !) ou faire exploser des tonneaux. À ce sujet, Synapse fait très fort puisqu’il utilise à la fois la fonction de suivi du regard – le PSVR2 détecte où vos yeux se posent et met l’objet concerné en surbrillance – et l’adaptativité des gâchettes, en proposant des effets différenciés selon si vous faites un appui léger ou fort. Par exemple, un tonneau pourra être déplacé jusqu’aux pieds de vos ennemis avant de le faire exploser en appuyant plus fortement sur la gâchette. Excessivement jouissif. D’autres bonnes idées rendent l’expérience vraiment immersive, la recharge de vos armes par exemple s’enclenche avec la touche (rond), mais elle nécessite ensuite de taper votre arme contre le décor ou contre vous-même pour enfoncer le nouveau chargeur afin de continuer à se battre.


Trois petits tours et puis s'en vont

Tout est parfait dans le meilleurs des mondes en somme ? Eh bien... Oui et non. Malgré tous les bons points qu’il propose, Synapse reste un jeu assez court (comptez un peu moins de 10h pour le terminer entièrement) avec une petite lassitude qui s’installe sur la fin de votre parcours. Comme je l’ai déjà évoqué, les zones ne sont pas véritablement aléatoires. Contrairement à d’autres jeux comme Returnal, qui génère du contenu différent de manière procédurale en utilisant des salles génériques s’agençant les unes avec les autres grâce à des couloirs, Synapse utilise des cartes fixes pour chaque zone, avec de minimes variations (votre point de départ, la sortie du niveau, le spawn des ennemis notamment). Couplée à la faible variété des ennemis, l’impression de déjà-vu se fait donc un peu ressentir. Qui plus est, les différences entre les 3 modes de difficulté ne sont pas assez marquées pour offrir un vrai défi, surtout grâce à la puissance de destruction offerte par les améliorations. Un peu dommage en somme, mais cela reste à replacer dans son contexte, à savoir que Synapse réussit à offrir une durée de vie correcte pour un prix très inférieur aux AAA. Au ratio temps/coût, il est loin d’avoir à rougir face à d’autres productions plus importantes.
Chasse aux trophées
Avec 42 trophées dont un (Platine), Synapse propose une liste très convenue, mais pas dénuée de qualités et plutôt bien sentie.

À quelques petites exceptions, tous les trophées concernent des Révélations, les défis que j’ai évoqués un peu plus tôt. Comme ces Révélations/défis permettent d’engranger des points pour améliorer votre personnage, il va sans dire qu’il s’agit d’incontournables à réaliser pour progresser. Dans cette veine, Synapse est donc très généreux, puisqu’il offre une double récompense, aux chasseurs sur leur profil mais également aux joueurs, dans leur aventure. Et la bonne nouvelle ? Les Révélations sont logiques, elles correspondent à un nombre d’ennemis tués, à des mini-exploits à réaliser, mais sans jamais rentrer dans l’absurde : l’une d’elle vous demande par exemple de réussir 25 tirs critiques sur des ennemis, une autre vous impose de ne pas utiliser vos armes pour terminer une zone, mais cela reste très abordable, les zones pouvant se terminer en quelques minutes si vous êtes rôdé. Certains défis sont plus chronophages, mais il s’avère qu’ils ne sont pas nécessaires au (Platine) et ne sont associés à aucun trophée. Mieux encore, même sans les réaliser vous aurez suffisamment de points pour pouvoir débloquer toutes les améliorations ! Ah et je n’ai pas dit le plus beau : les Révélations possèdent un compteur de suivi intégré au menu pause, ce qui vous permet de vérifier à combien de kills vous êtes par exemple.

J’ai parlé d’exceptions, rassurez-vous, ces autres trophées sont eux aussi liés au jeu et à la progression. Ils nécessitent en fait de terminer le jeu, une seule fois, dans la difficulté la plus faible, ou bien d’atteindre certaines zones, ce que vous ferez nécessairement pour clôturer l’aventure. Un sans-faute, donc, pour cette liste, qui aura su éviter les déboires de certains jeux en VR.
Conclusion
Est-ce que je recommande Synapse ? Très franchement, oui. Si vous êtes à la recherche d’un jeu d’action nerveux, qui pourra vous tenir en haleine et pas punitif, même pour un rogue-lite, foncez ! Malgré sa durée de vie un peu faiblarde, il offre d’excellents moments et beaucoup de belles choses, même pour des joueurs débutants, si vous voulez faire essayer le casque à vos amis.
J'ai aimé
  • Extrêmement jouissif
  • Une DA réussie
  • Une immersion réussie
Je n'ai pas aimé
  • Un poil court...
  • Et pas assez varié
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux curieux, Aux chasseurs de trophées/platine facile

Bas ^ (Basseuh)

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