Sonic Superstars

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 17/10/2023
Genre(s) : Action , Plates-formes
Territoire(s) : FRANCE

345 joueurs possèdent ce jeu
39 trophées au total
0 trophée online
3 trophées cachés

Platiné par : 45 joueurs (13 %)

100% par : 45 joueurs (13 %)


Note des joueurs :
3.7/5 - 6 notes

Note des platineurs :
3.5/5 - 2 notes

Test rédigé par jackajmm le 28-10-2023 - Modifié le 12-11-2023


Introduction

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« Soooonic, allez accrochez-vous, tant pis si je cours plus vite que vous. Soooonic, le champion c’est bien moi, vous trainez le pas, vous ne m’aurez pas. Soooonic, plus rapide que moi, plus malin, plus rusé, y’en a pas. Et si vous tentez de me dépasser, il faudra vous accrocher ».

Si vous avez la musique en tête à la lecture de ces quelques lignes, c’est que la nostalgie a un effet bénéfique sur vous, et que vous êtes au bon endroit. En 32 ans d’existence, Sonic the Hedgehog n’aura connu que de rares moments de vache maigre, et à coups de remaster, d’hommages ou de compilations anniversaire, la Sonic Team a toujours su mettre en valeur sa mascotte iconique.

2023, nouvelle itération, le hérisson bleu revient pour une énième aventure, originale de surcroit, et particulièrement survitaminée. Exit le rendu 16 bits pour faire « à l’ancienne », on n’en a pas moins un joli clin d’œil au gameplay des reliques avec un jeu 2,5D à défilement horizontal. Ce qui ne veut pas dire que la formule n’est pas datée ou que des idées n’ont pas fleuri… Croyez-moi, ce Sonic Superstars en a sous le pied pour vous faire passer de très agréables moments, manette en main, seul ou à plusieurs.

Sorti le 17 octobre 2023, Sonic Superstars arrive la même semaine qu’un certain Super Mario Bros. Wonder (sur Nintendo Switch), lui aussi en 2D, comme avant. Coïncidence ? Difficile d’imaginer le contraire, mais la situation est cocasse quand on sait la rivalité entre ces deux figures du jeu vidéo (du moins, jadis). Comme quoi, après plusieurs décennies, force est de constater que c’est toujours dans les vieux pots que l’on fait les meilleures soupes. Enfin, on ne pourra y répondre qu’à la fin de ce test, n’est-il pas ?
Contenu du jeu
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Sonic Frontiers débarquait l’an dernier avec une volonté : amener le hérisson bleu sur le terrain du monde ouvert (en 3D, bien sûr). Un pari risqué et un essai à moitié transformé, proposant une formule efficace mais dans un monde trop vide et sans véritablement d’âme. Cet opus était proposé par la Sonic Team, que l’on retrouve partiellement ici, sur Superstars. En effet, le développement du titre est confié ce coup-ci à Arzest, le studio derrière le catastrophique Balan Wonderworld. C’est donc avec une certaine inquiétude que l’on appréhendait ce nouveau Sonic. La proposition « made in Arzest » ne vient pas révolutionner le background de la licence : le Dr. Eggman, accompagné de Fang, ambitionne de transformer les animaux géants des îles de Northstar Islands en Badniks. Et c’est évidemment à Sonic et ses amis de déjouer ces plans machiavéliques.

Vous pouvez donc incarner le traditionnel hérisson, mais pas que… Il vous est possible de parcourir les différents stages avec Tails, le compagnon de toujours, Amy Rose et Knuckles. Évidemment, chacun de ces protagonistes a sa particularité : Tails peut voler à l’aide de ses deux queues, Amy possède un double saut et Knuckles parvient à planer après un saut. Sonic, lui, est Sonic. Ces atouts ne viennent pas révolutionner le gameplay mais apportent une certaine variété, selon le héros que vous souhaitez incarner. Des pouvoirs viennent aussi enrichir la palette de nos protagonistes ; ces pouvoirs s’obtiennent grâce aux émeraudes à glaner dans les niveaux bonus (anneau géant).


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Alors, que nous propose ce Sonic sauce 2023 ? Immanquablement le mode Histoire fera la part belle à votre temps dans le jeu. L’histoire est répartie sur 11 niveaux aux thèmes et ambiances différents, ces niveaux étant chacun divisés (pas tous) en deux ou trois actes. Comptez donc pas moins de 26 stages et une vingtaine de combats de boss. Il est important de noter que ces niveaux sont inédits, et que si l’on retrouve des univers déjà connus (casino, jungle…), tout est nouveau, et c’est cool. Les stages sont longs, variés et regorgent de chemins différents. Une fois tout cela achevé, l’Histoire de Trip se débloque : il s’agira de refaire les niveaux déjà visités, mais en incarnant Trip (très agréable à manier, au demeurant). Je n’en dis pas plus mais il y a des variantes intéressantes, rassurez-vous. Un mode Contre-la-montre est présent afin de se confronter aux meilleurs scores/temps sur chaque stage du jeu, et un mode Combat, petite nouveauté à l’orientation multijoueur : le but est d’affronter (en ligne ou en local) 1, 2 ou 3 joueurs au cours de trois manches, pour être le vainqueur. On retrouve une course, une chasse aux étoiles et une partie de survie. C’est mignon mais ça ne casse pas trois briques. À noter la présence d’un magasin pour personnaliser votre robot, car oui, en mode Combat, pas de Sonic ou de Tails jouable, on incarne un petit robot peu charismatique. Dommage…

Pour le côté « multi », l’accent est surtout mis sur la possibilité de parcourir l'intégralité du mode Histoire en coopération. Et là il y a des choses à dire : en effet, le mode est emballant, mais le résultat s’avère assez perturbant, la faute à une gestion du sujet compliquée. Sonic est un jeu basé sur la vitesse, or on ne peut indubitablement pas se suivre collés en permanence, il y en a toujours un qui va plus vite que l’autre ; dès lors, celui qui est à la traine se voit disparaître et obtient la possibilité de repartir avec l’autre joueur (suivi par la caméra) en appuyant sur (croix). Ce système de réapparition est très efficace et intuitif, mais est contrebalancé par deux soucis majeurs : le premier est la frustration créée lorsqu’on voit son joueur disparaître au crédit de l’autre, car ça arrive très souvent ; le deuxième vient du choix (aléatoire ?) porté sur le joueur qui conservera les faveurs de la caméra lors d’un embranchement et non pas lors d’une perte de vitesse. La rançon de la gloire, me direz-vous, il fallait bien trouver une pirouette pour jouer en coop dans un Sonic. Au final, cela n’entrave pas véritablement la progression dans l’histoire, et n’enlève rien au fun de jouer à plusieurs. C’est déjà pas si mal.
Aspect technique du jeu
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Takashi Iizuka, le grand manitou de la Sonic Team a déclaré il y a peu que l’avenir de la saga se dessinerait en 3D sur les bases de Sonic Frontiers. Alors Superstars est-il le chant du cygne du hérisson en 2D à scrolling latéral ? S’il faut s’en convaincre, alors profitons ! Et pour cet aurevoir, les gars de chez Arzest ont soigné leur bébé avec, en premier lieu une direction artistique particulièrement réussie. Lancez Sonic Mania, ou si vous en avez la possibilité, un Sonic époque 16 bits, et voyez la différence. Clairement, le mammifère arbore un style rétro mais totalement modernisé, tout comme ses comparses, par ailleurs. Ultra design, Sonic évolue dans des environnements tout aussi recherchés : c’est beau, vivant, coloré, fouillé. Les animations ne sont pas en reste, et tout est graphiquement cohérent et moderne. Toutefois, quand on s’y attarde, difficile de ne pas constater que les arrière-plans sont en deçà du premier rang, et on aurait aimé avoir davantage de vie, afin de renforcer l’immersion dans ces mondes d’aventure. En fait, on est tiraillé entre le fait d’avoir sans doute le plus beau Sonic jamais conçu, et le souhait de voir le potar graphique poussé à fond pour un jeu de plateforme en 2,5D, qui plus est loin d’être gargantuesque niveau contenu.


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Côté habillage sonore, c’est plutôt réussi. On s’amuse à reconnaître des bruitages iconiques (anneaux, sauts, caisses, ennemis…) et on en prend plein les oreilles niveau musiques. Rintaro Soma et ses compositions stylisées s’associe à Jun Senoue, le compositeur emblématique de la saga depuis Sonic the Hedgehog 3. Le résultat est très satisfaisant : chaque zone a sa propre identité musicale, reconnaissable, et les thèmes sont variés. Mentions pour les musiques de l’acte 1 du Pinball Carnival et de l’acte Amy de la Lagoon City.

Techniquement, pas de bug rencontré ; le jeu est fluide et dynamique. Justement, ça va parfois bien vite et la lisibilité devient compliquée. Le souci d’une caméra rapprochée couplée à la vitesse de déplacement du personnage (et donc de l’environnement) provoque souvent un cafouillage en termes de compréhensibilité de l’ensemble. Ça a toujours été un peu le cas dans les Sonic en 2D précédents, la volonté étant d’aller vite, toujours plus vite, mais ça prend davantage d’ampleur ici, de par la distance avec la caméra. Le jeu n’est pas très lourd (heureusement, me direz-vous) : comptez un peu plus de 10 Go sur PS5, moitié moins sur PS4.
Plaisir à jouer et à rejouer
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Pas de chichi ici ; comme à son habitude, lancer un Sonic est toujours simple et efficace. L'histoire étant un prétexte, inutile de s'éterniser sur une longue introduction avec les enjeux dramatiques du récit ; on est tout de suite au cœur du sujet avec le hérisson qui saute et qui court. Le plaisir est immédiat, d'autant que ces nouveaux graphismes (pour un Sonic 2D) satisfont pleinement. On se (re)prend immédiatement au jeu, à dévaler les sentiers et entrecroisements de ce 1er acte de la Bridge Island, à faire la boule qui fuse ou à briser les caisses pour récupérer les objets iconiques de la série. Le plaisir est là, bien là. C'est à force de jouer que les premiers accrocs font leur apparition, avec en premier lieu la caméra

Car, subjectivement, ce Sonic n'a pas énormément de défauts majeurs, mais la caméra en est un : bien trop proche du personnage, elle empêche toute anticipation lors de la progression, ce qui pour un jeu de plateforme fait un peu tâche. Les niveaux bonus sont nombreux : les stages « médailles » disponibles aux checkpoints sont variés et sympathiques (cette musique chill, aïe, aïe, aïe), les portails à pièces très courts, presque anecdotiques mais permettent une césure dans le niveau ; en revanche, les stages de récupération d’émeraude de pouvoir sont horribles : peu cohérents, particulièrement frustrants et pas fun le moins du monde.


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Qu’on se le dise, ce Sonic Superstars n’est pas très long. Comptez une vingtaine de stages (10 niveaux en plusieurs actes, grosso modo), ce qui vous prendra entre 5 et 10 heures pour en venir à bout. C’est plutôt décevant au vu du prix affiché à sa sortie. Malgré tout, la variété des niveaux et la difficulté réelle de certains passages réhaussent la barre. Transition toute trouvée pour parler de la difficulté : si l’ensemble se parcourt sans grand obstacle, certains passages donc, mais surtout pas mal de boss se révèlent particulièrement retors, apportant son lot de frustration et d’énervements. Chacun n’y trouvera pas son compte, et c’est à noter. Aussi, entre un mode Histoire moyennement long, un mode Combat dispensable et le Contre-la-montre qui n’apporte rien d’autre que les mêmes cartes que le mode Histoire, on se retrouve avec un produit clairement qualitatif sans être bien généreux dans son contenu.


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Tout d'abord, il est important de noter que ma relation avec Sonic est singulière. Possesseur de la Megadrive dans ma jeunesse, Sonic the Hedgehog 2 était le jeu qui tournait le plus dans ma console. Toutefois, hormis les titres récents, notre histoire avait bifurqué juste avant la Dreamcast. C'est donc un peu nostalgique (bien que Mania soit passé par là) que je retrouvais un Sonic en 2D, mais davantage curieux. D'autre part, j'ai souhaité découvrir cet épisode avec mon fils (6 ans et demi) qui avait découvert les Sonic dits « rétro » avec beaucoup d'enthousiasme. L'expérience fut particulièrement plaisante, que ce soit en solo (avec un spectateur de chair et d'os) ou en coop locale, le moment de partage était toujours sympa. Si je voyais les défauts, mon petit bonhomme, lui, a toujours adoré. Et ça aide à y retourner. La difficulté n'a jamais été un frein, bien que parfois assez élevée pour son âge. Persévérance et volonté ont eu raison des chemins tortueux et des boss retors.

Alors oui, le système de jeu en coopération agace parfois (je disparaissais le plus), le mode Combat fut assez divertissant mais clairement pas mémorable et certains boss nous ont vraiment fait péter des câbles (mention pour le boss de fin qui a su créer une immense frustration mais également un sentiment revanchard immense), mais le plaisir de jouer à deux, à l'ancienne, avec son rejeton, c'était quelque chose de particulièrement satisfaisant. Et lui de me répéter après chaque session : « c'est trop bien, je kiffe trop ! ». Ne dit-on pas « la vérité sort de la bouche des enfants » ?
Chasse aux trophées
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Chasseuses et chasseurs de trophées, sachez que Sonic Superstars est à la fois généreux et vicieux pour sa quête au Platine (Platine). En effet, 39 trophées sont à débloquer pour un jeu qui se veut plutôt court. Et pour certains, l’affaire ne sera pas aussi aisée que ce que l’on peut s’imaginer, notamment sur la question du plaisir.

Outre ses traditionnels trophées liés à l’histoire (au nombre de 11), la liste de ce Sonic Superstars peut être découpée en plusieurs catégories :

- les trophées des pouvoirs à acquérir ;
- les trophées à actions spécifiques ;
- les trophées plus simples, basiques.

Les pouvoirs peuvent être acquis en récupérant les émeraudes de couleur. Il y en a 7 à trouver, et ce dans les stages bonus situés dans les gros anneaux disséminés à travers le mode Histoire. Ces stages bonus sont, pour les derniers, agaçants et peu compréhensibles. Il va falloir recommencer à plusieurs reprises.

Cinq trophées demandent de vaincre 100 ennemis en utilisant une habilité spécifique à chaque personnage (par exemple avec le marteau d'Amy ou le vol plané de Knuckles). Pas forcément difficiles, ces missions vous prendront avant tout du temps, sans être réellement fun.

Enfin, il y a quelques trophées plus simples de par leur description, mais pas forcément par leur exigence : si (Argent) Une pierre deux coups, (Argent) Collection de Rings, (Bronze) Monde tourbillonnant, (Bronze) Frontière fruitée ou encore (Bronze) Le pouvoir de l'amitié demeurent une formalité, d’autres comme (Argent) Roi des Rings qui vous demande de collecter 10.000 anneaux ou (Or) Un millier de victoires qui vous demande de vaincre 1000 ennemis se feront clairement sur la longueur, tandis que (Or) Chasseur d'ennemis dorés pour s’avérer plus épineux puisqu’il exige de vous que vous vainquiez tous les ennemis dorés du jeu (soit un par stage), ennemis systématiquement bien planqués dans ces labyrinthes.

En somme, pour avoir une (Platine) Victoire totale, votre quête sera plutôt longue, pas toujours fun, rarement difficile. Vous voilà prévenu(s).


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Conclusion
De Sonic the Hedgehog sorti en 1991, en passant par Sonic Adventure, Sonic Heroes, Sonic Mania ou encore Sonic Frontiers qui a déboulé l’an dernier et donc, Sonic Superstars qui est le protagoniste de ces lignes, le hérisson bleu continue toujours de nous surprendre. Les niveaux inédits de cet opus 2023 sont ultra fun, le jeu est magnifique, fluide et varié ; la possibilité de parcourir l’aventure en coopération apporte son lot de plaisir et la difficulté globale n’est pas en reste. On n’oublie pas qu’un meilleur dosage dans cette difficulté aurait été le bienvenu, que le mode Combat est clairement là pour du remplissage mal pensé et que le chasseur de trophées n’en aura pas pour son (trophée) argent. On oublie vite, malgré tout, ces défauts parce que Sonic Superstars est fun, fun, fun ! On s’éclate, on peste, on y revient. On s’éclate à nouveau, on se frustre et on soupire. On y revient. On s’amuse toujours autant, on se frustre et on savoure d’avoir réussi. On y revient, toujours. Sonic Superstars, c’est fun !


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J'ai aimé
  • Le style graphique moderne
  • Le mode Histoire prenant
  • Des stages inédits réussis
  • Faire le jeu en coopération
  • Amy et Trip, très agréables à jouer
Je n'ai pas aimé
  • Des boss parfois pénibles
  • Une frustration qui revient souvent
  • Le mode Combat, anecdotique
  • Certains trophées longs et ennuyeux
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux enfants, Aux spécialistes du genre, Aux fans de la série, Aux curieux

jackajmm (Jackajmm)

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