Shady Part of Me

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 11/12/2020
Genre(s) : Aventure
Territoire(s) : FRANCE

172 joueurs possèdent ce jeu
16 trophées au total
0 trophée online
5 trophées cachés

Platiné par : 121 joueurs (70 %)

100% par : 121 joueurs (70 %)


Note des joueurs :
5/5 - 3 notes

Note des platineurs :
4.8/5 - 4 notes

Test rédigé par Flitterbloom le 14-12-2020 - Modifié le 10-01-2021


Introduction

Shady Part of Me
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L’éditeur Focus Home Interactive nous propose grâce au petit (une équipe de huit personnes !) studio de développement français Douze Dixième le charmant Shady Part of Me. Accompagnez une Petite Fille timide et terrée dans le noir ainsi que son Ombre, plus téméraire, à travers ce jeu de plates-formes narratif. Résolvez les puzzles qui se dresseront sur votre chemin et plongez dans l’histoire de nos deux protagonistes, entre émotions et poésie.
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Pour son premier jeu, l'équipe de Douze Dixième nous offre un univers onirique dans un style aquarelle, un conte poignant accompagné d'un fond sonore reposant que je vous laisse apercevoir via la bande-annonce ci-dessous.
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Contenu du jeu

L’Ombre...
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Bien que poétique, l’histoire ne prêtera pas vraiment à sourire. Sans entrer trop dans les détails (c’est toujours plus intéressant de découvrir l’histoire d’un jeu narratif par soi-même !), notre Petite Fille se retrouve confrontée à quelques difficultés émotionnelles, mais heureusement, son Ombre (et vous) êtes là pour l’aider à les surmonter et lui permettre de sortir de l'ombre, elle qui fuit la lumière. Le récit reste vague, vous permettant d’imaginer un contexte aussi sombre et puissant que vous le souhaitez, et ce n’est pas le décor (en tout cas, pas au départ) qui vous freinera dans cette voie. On peut d’ailleurs envisager plusieurs niveaux de lecture, peut-être de quoi créer un attachement émotionnel plus fort encore avec cette enfant, l’avarice de détail laissant facilement vos pensées dériver vers les possibilités que vous connaissez le mieux : votre propre vécu.
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... et la Lumière.
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S’il m’est difficile d’aborder plus l’histoire sans trop en dévoiler, je peux tout de même vous parler des deux autres aspects principaux du jeu : les puzzles et les plates-formes. Si des mécaniques reviennent forcément (sur 5 à 6 heures de jeu, rien d’anormal), vous en découvrirez régulièrement de nouvelles au fur et à mesure de votre avancée permettant au jeu de ne pas paraître répétitif. L’histoire est divisée en actes, et passer de l’un à l’autre vous fait radicalement changer de décor, et c’est aussi à ce moment-là qu’apparaissent les nouveautés. Sauter sur de simples plateformes ? Trop facile, trop convenu. Et si vous sautiez sur des nuages ? Mais ne traînez pas trop, ils pourraient disparaître. Un levier ? Et si on l’activait, pour voir à quoi il sert ? En somme, pas de quoi désorienter totalement le joueur, mais de quoi l’émerveiller en lui montrant qu’il n’a pas encore tout vu...
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Le titre tient ses promesses de vous faire découvrir une vraie petite fable (entièrement en solo, s'il est nécessaire de le préciser) en traversant puzzles et casse-têtes pour progresser et récolter les quelques 98 collectibles. Il est par ailleurs difficile de lui reprocher sa courte durée de vie, le jeu étant disponible à moins de 15 euros.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

Plutôt 2D ou 3D ?
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Pourquoi choisir ? Les deux ! Si la Petite Fille peut déambuler dans de longs couloirs et sur toute leur largeur, diriger l’Ombre voit envoie directement dans un environnement en 2D. Il vous faudra notamment jouer avec les angles des murs pour pouvoir circuler plus librement, mais c’est dans l’aspect “coopération des deux personnages” que cette notion gagne de la saveur. La 3D vous permet de déplacer des caisses dont l’ombre se reflétera sur le mur, de quoi permettre (ou faciliter) le passage de notre alter ego vivant dans la lumière. Les puzzles sont d’ailleurs forcément basés sur ce type d'interactions, après tout, pas d’ombre sans lumière, et il faudra en jouer pour avancer.
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Comment ne pas parler de l’univers graphique du jeu ? Malgré un jeu proche du monochrome (chaque zone ayant ses variations de teinte auxquelles s’ajoute un filtre sépia quand vous contrôlez l’Ombre), l’aspect aquarelle est très travaillé et cet ensemble renforce l’impression donnée au joueur en fonction de chaque univers. L’Acte 1, juste après le prologue, vous propose un décor rappelant un hôpital, ou un orphelinat, autant dire rien qui donne envie d’y rester. Pas étonnant que nos personnages cherchent la sortie, et l’environnement, bien qu’on apprécie ralentir et observer les moindres recoins, par curiosité ou par plaisir, retranscrit bien cette idée. Bien plus loin dans le jeu, l’environnement paraît plus apaisant, joyeux ; et rien d’étonnant, un univers de cirque sur fond rosé, rien n’est laissé au hasard.
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Enfin, et c’est peut-être un détail pour vous, si les animations sont fluides j’ai beaucoup aimé une petite attention, qui n’a l‘air de rien mais qui ajoute de la vie au jeu : lorsque vous vous déplacez de petites onomatopées font leur apparition aux pieds de nos petites têtes brunes. Les TIP TAP de l’Ombre et les FLIP FLAP de la Petite Fille renforcent le côté enfantin et visuel du jeu.
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Douce musique à mes oreilles...
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Votre ouïe ne sera pas en reste, la bande sonore est calme, relaxante et suffisamment en arrière-plan pour vous permettre de vous concentrer sur l’histoire, les voix et le texte qui s’affiche. Mais aussi suffisamment remarquable pour que, sans particulièrement y faire attention, vous vous aperceviez que la musique change au fur et à mesure de votre avancée. Cet aspect aussi a été très travaillé, le bruit, la musique, au même titre que les graphismes, forment un tout avec la thématique de l’acte que vous traversez.
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Le jeu étant une production française, on a bien entendu le plaisir d’avoir droit à un doublage dans la langue de Molière en plus du texte lui aussi en français. Les personnages principaux ont d’ailleurs droit à deux voix de choix ! Si la version anglaise est portée par la voix d’Hannah Murray (Vère ou Gilly en VO, dans Game of Thrones et Cassie dans Skins), notre version n’est pas en reste puisque c’est Cindy Lemineur (The Good Wife, Hawaii Five-0...) qui prête sa voix à ces mêmes personnages. Pas de surprise si je vous dis que les deux versions sont envoutantes.
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Une prise en main simple.
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Durant le début de votre périple, le jeu vous expliquera comment jouer au fur et à mesure que vous débloquerez de nouvelles possibilités. Si utiliser (L3) pour vous déplacer est une évidence, vous apprendrez à utiliser (triangle) pour passer d’un personnage à l’autre, (carre) pour interagir avec les objets (caisses, leviers), l’habituel (croix) permet à l’Ombre de sauter et (R2) vous permet de rembobiner (très utile dans le cas où vous feriez une erreur et que la Petite Fille se retrouverait dans la lumière ou que l’Ombre venait à disparaître dans une ombre). L’usage du (rond) n’interviendra que très tard dans le jeu, quasiment à la fin, mais là encore le jeu affiche la touche sur le décor pour vous indiquer quoi faire et révéler l’utilité de cette dernière touche.
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Enfin, un dernier bouton vous sera utile, appuyer sur options (start) vous permettra d’accéder à un menu comprenant réglages et sélection de chapitres ! Vous pourrez ainsi naviguer dans le jeu à la recherche des collectibles qui vous auront échappé sans devoir tout refaire, voilà de quoi ravir les chasseurs de trophées ! Mais nous y reviendrons dans la section adaptée.
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La frustration ? Connais pas.
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Ce qui est, à mon sens, l’autre grande force du jeu, c’est son accessibilité. Si ramasser tous les collectibles vous demandera parfois de bien réfléchir à vos mouvements, parcourir l’histoire sans se soucier des origamis à ramasser (ou sans rester bloqué sur ceux qui pourraient vous poser problème) est à la portée de tous. Douze Dixième a une histoire à raconter, et pas question de vous laisser sur votre faim en vous privant de la conclusion. Un parti pris qui fait plaisir.
Note : 5/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Une première partie dévorée...
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Je peux difficilement vous dire à quel point j’ai adoré traverser ce jeu et découvrir son histoire. Pour faire très court, j’étais tellement “dedans” que j’ai fini par couper le jeu uniquement à cause de l’heure tardive (que je n’ai pas vu arriver, d’ailleurs… on connaît tous ça “juste une petite partie”, et tout à coup il est 4h du matin, non ?). Quand j’ai pu reprendre ma partie, ça a été pour enfin connaître la fin du jeu ! Et quel plaisir. Aucun moment ne m’a donné envie de lâcher la manette, même lorsqu’un collectible se faisait désirer et que j’ai passé (la première fois en vain, mais j’ai eu ma revanche !) quasiment une heure sur le puzzle qui me bloquait l’accès à ce petit origami. L’envie de savoir la suite a finalement pris le dessus, et c’est en lui tournant le dos que j’ai poursuivi mon aventure, avec la promesse de revenir le capturer après la fin.
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Et un petit tour de complétion.
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Malgré le grand nombre d’oiseaux en origami à ramasser (98 !!), arrivée au bout de l’histoire, il ne m’en manquait finalement que peu. Et après avoir profité de la musique des crédits, j’ai finalement (enfin) décidé de voir un peu le menu du jeu… et là, quelle bonne surprise ! Non seulement je peux choisir dans quel chapitre je veux aller, mais je peux également choisir, non seulement quel sous-chapitre (appelé session dans le jeu) je veux rejouer, et même quel point de sauvegarde je veux rejoindre ! Tout pour nous faciliter la complétion sans nous forcer à tout refaire inutilement, comment ne pas être reconnaissant face à ces possibilités ? Notez également que la récolte des origamis est représentée par un puzzle qui se complète dans la sélection de chapitres, et si chaque chapitre (et chaque session) possède un compteur visible, le puzzle vous permet de compter pour savoir exactement lequel il vous manque. De quoi faciliter encore plus votre recherche. J’en rajoute une couche histoire de bien vous faire comprendre à quel point ils ont pensé aux joueurs ? Vous n’aurez pas besoin de finir le chapitre pour comptabiliser votre nouvel origami ! Dès que le point de sauvegarde est atteint, il s’ajoute à votre total, et vous pouvez changer de chapitre si besoin histoire d’aller chercher un autre oiseau manquant. Vous pouvez sereinement compléter votre collection.
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Le refaire ? Et pourquoi pas !
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Seul point perdu ici pour le jeu, la rejouabilité. Évidemment, vous pourrez retraverser le jeu avec un tout nouveau niveau de lecture une fois que vous connaissez la fin, mais est-ce vraiment nécessaire ? De mon point de vue, pas vraiment. Le jeu ne dure pas assez longtemps pour que vous ayez pu oublier si vite le reste de l’histoire.
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De mon côté, j’y rejouerai, mais pour une toute autre raison qui probablement n’intéressera pas la plupart des joueurs : écouter la version anglaise. Pour les besoins du test (et parce que le jeu est français !) je me suis astreinte à traverser le jeu avec les voix françaises, et je ne le regrette pas ! Mais difficile de ne pas céder à la tentation d’entendre Hannah Murray quand même le kit presse en français met son doublage en avant. Je pense que le refaire dans quelques temps sera sûrement agréable, plus que “immédiatement” en se souvenant de chaque puzzle et chaque mécanique. Je ne veux pas me gâcher le plaisir que j’ai eu à la découverte. Mais j’ai tant aimé le jeu que je ne peux totalement écarter l’idée de le refaire plus tard.
Note : 4/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Profiter de l’histoire.
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Comme je vous le disais juste au-dessus, la sélection de chapitres est tellement pratique que vous pouvez avancer tranquillement et compléter ensuite si vous avez pour objectif de profiter du jeu et d’obtenir le (Platine). Avec ses 16 trophées, platine compris, le jeu sera des plus agréables à compléter ! Si vous avez le moindre doute, sachez que j’ai simplement obtenu le platine sans savoir ce que contenait la liste de trophées. Convaincu ?
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Si vous ne faites que profitez de l’histoire, vous voilà déjà avec 6 trophées : (Or) Qu’est-ce qui m’a poussée ?, (Argent) L’Autre parle, (Or) Mon long rêve, (Or) Ma faute, (Or) Mon objectif et (Or) Moi.
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Maintenant que je sais comment ça fonctionne...
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Une fois arrivé au bout de l’histoire, c’est l’occasion de retourner ramasser les origamis qui vous ont jusqu’alors échappé. Vous obtiendrez ainsi, si vous ne les avais pas déjà : (Or) TU PEUX LE FAIRE, (Argent) ESSAIE ENCORE, (Argent) JUSTE UN CONSEIL, (Argent) UN OBJECTIF CLAIR, (Argent) TRÈS BIEN et (Or) PARFAIT.
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Un dernier tour de piste.
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Il ne vous reste plus qu’à compléter les petites actions spécifiques que vous auriez pu ne pas faire au cours de l’histoire. Passez rapidement et plusieurs fois d’un personnage à l’autre si vous vous demandez (Or) Elle est partie où ?, faites un (Or) Saut de la foi lors de la cinquième énigme des coulisses, on ne rembobine pas ! Et finalement, on suit les conseils de l’Autre, on s’arrête quelques secondes, on s’assoit et on (Argent) Respire. Félicitations, maintenant vous avez eu (Platine) Tous les Autres !
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Une liste simple donc, accessible, qui vous laisse une fois encore profiter de l'histoire et est cohérente. Un platine facile et agréable sans grande difficulté.
Note : 5/5

Conclusion

Shady Part of Me tient ses promesses d'un jeu narratif et le réalise avec brio en nous proposant un jeu accessible et bien pensé. Si vous aimez les puzzles, les histoires et que graphiquement le jeu vous plaît je ne peux que vous conseiller de foncer sans hésiter. Il a été pour moi une excellente surprise. Il m'était inconnu encore quelques heures avant que je le lance pour la première fois, et j'ai passé un agréable moment avec la Petite fille et son Ombre. Si le jeu peut sembler court à la simple vue de sa durée de vie, il n'en est rien : sans remplissage, sans fioriture, l'histoire vous porte du début à la fin, et c'est tout ce qu'on lui demande.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux curieux, Aux chasseurs de trophées/platine facile

Flitterbloom (Flitterbloom)

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