Railway Empire

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 26/01/2018
Genre(s) : Simulation, Stratégie
Territoire(s) : FRANCE

161 joueurs possèdent ce jeu
128 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché
9 DLC's

Platiné par : 15 joueurs (9 %)

100% par : 5 joueurs (3 %)


Note des joueurs :
4.6/5 - 5 notes

Note des platineurs :
4.7/5 - 3 notes

Test rédigé par Ex-Nihylo le 08-09-2020 - Modifié le 08-09-2020

Introduction

Développé par Gaming Minds studios et publié par Kalypso Media, Railway Empire nous revient dans une édition intitulée Complete Collection qui comprend l'intégralité du jeu d'origine paru en 2018 et qui inclut cette fois tous les DLC du jeu. Comme son nom l'indique, nous avons affaire à un jeu de simulation et de gestion de réseaux ferroviaires comprenant des éléments empruntés à l'Histoire, étant donné que l'époque du jeu coïncide avec l'apparition et la mise en service des premières grandes lignes du XIXè siècle aux Etats-Unis tout en explorant l'évolution du réseau à travers divers lieux emblématiques de la création de voix ferrées de la planète.

Europe, Amérique et Australie sont donc des terrains de jeu privilégiés. Mais que vaut réellement ce jeu de gestion, quelque peu unique en son genre ? Petit tour d'horizon de l'industrie ferroviaire à travers ce test qui vous servira d'aiguillage pour tenter de vous mener sur la bonne voie... Mais avant d'attacher vos ceintures, place d'abord au trailer officiel du jeu :

Contenu du jeu

Le principe du jeu ? Simple, en théorie : il s'agit ici de développer un vaste réseau ferroviaire et de connecter entre elles les gares que vous créez en les raccordant comme vous le voulez/pouvez - selon le terrain choisi et l'argent que vous avez - afin de faire évoluer vos villes pour les transformer en véritables mégalopoles urbaines. L'argent sera ici le nerf de la guerre : sans lui, dites adieux à tous vos beaux projets de constructions ferrées de toutes sortes et le développement de vos villes tombera à l'eau. Et pour en gagner un maximum, il vous faudra faire avec les ressources présentes sur les différentes maps du jeu : ainsi il faudra créer de petites gares de campagne afin de mobiliser les ressources agricoles dont auront besoin vos villes pour croître, tout comme il faudra créer des gares - et donc les relier avec des rails - près de chaque site industriel, ne serait-ce que, justement, pour avoir assez de matière première pour entretenir vos trains.

Différents modes de jeux sont proposés mais tous ont en commun le principe de jeu énoncé dans le paragraphe ci-dessus, à quelques nuances près : le mode Campagne correspond au mode Histoire du jeu - avec un grand H puisque ici les scénarios proposés retracent avec un réalisme saisissant l'apparition au XIXè siècle et le développement au XXè siècle de l'industrie ferroviaire - et vous impose des missions à réaliser en cours de jeu avec des dates limites sous peine de game over. Le mode Scénarios propose quant à lui 15 histoires originales bien distinctes du mode Campagne. Le mode Libre reprend toutes les maps du jeu avec la possibilité de choisir sa difficulté, une somme maximale d'argent dès le départ ou encore la présence ou non de concurrence. Le mode Bac à sable quant à lui offre une liberté totale aux joueurs au niveau de la création et de la gestion de son réseau puisque l'argent est ici illimité - idéal pour se faire la main. Enfin le mode Défi propose 4 cartes supplémentaires uniques dans lesquelles la lutte sera âpre pour venir à bout des missions proposées.

Et les trains alors ? Ce ne sont pas moins d'un minimum de 80 locomotives ayant réellement existé qui seront disponibles au fur et à mesure de vos progrès techniques mais aussi en fonction de l'époque à laquelle vous jouez : il est tout à fait possible de commencer une partie en 1830 dans le Far West américain et de débuter avec les premières locomotives de l'Histoire, mais aussi de créer des trains en 1930 tout aussi polluants - ou presque - que leurs prédécesseurs mais en version bien plus moderne, proposant une vitesse accrue et une capacité de transport toujours plus grande. Vous devrez donc vous adapter à l'époque à laquelle vous jouerez, sachant que le temps s'écoulera au long de votre partie sur chaque map. En mode campagne vous pouvez très bien débuter une mission en 1830 et avoir comme année butoir pour la réalisation de certains objectifs l'année 1930, et croyez-le ou non mais un siècle, ça passe plutôt vite dans ce jeu, tellement vous aurez petit à petit des choses à devoir gérer quasiment en même temps. En début de partie, tout va bien et on découvre même avec un certain plaisir au bout d'un moment que l'on peut accélérer le temps dans le menu des locomotives en pressant simplement (L3), mais une fois que l'on se retrouve avec quelques dizaines, voire centaines de trains à gérer, ce n'est plus la même rigolade, on tire vite le frein à main...

Alors pourquoi n'a t-il pas la note parfaite, malgré tout ce contenu évoqué ?

Tout simplement parce que le jeu ne propose aucun contenu multijoueur, alors qu'il peut largement s'y prêter. L'IA peut jouer jusqu'à 3 groupes concurrents dans une partie, pourquoi ne pas avoir laissé la possibilité d'incarner un concurrent pour un joueur humain, ne serait-ce qu'en local ? Techniquement ce ne doit pas être bien compliqué... Le multijoueur aurait donc réellement comblé toutes nos attentes, espérons qu'il soit disponible dans une éventuelle suite.
Note : 4/5

Aspect technique du jeu

Graphiquement le jeu est très dépouillé : les menus sont aussi sobres et donc efficaces que la map est pauvre en qualité graphique et l'animation s'en tient au strict minimum. Techniquement on a de quoi ragaillardir une PS2, mais heureusement le tout demeure assez potable pour ne pas non plus saigner des yeux. Le plaisir du jeu ne passera donc pas par vos mirettes. Les textures sont basiques, les couleurs utilisées sont assez ternes dans l'ensemble - et paradoxalement conviennent bien à un jeu comportant une dimension historique - et un petit rafraîchissement n'aurait pas été du luxe. On s'en rend encore mieux compte lorsque l'on zoome sur la map pour voir de plus près les différents paysages ou l'aspect de nos villes. Les animations souffrent d'un certain côté statique qui ne dynamise pas vraiment le jeu, mais pire, des trains peuvent se passer l'un sur l'autre sans que cela ne choque qui que ce soit !

Il en va de même pour les différents sons et bruitages du jeu, techniquement peu inspirés. On zappe vite les musiques, qui parviennent tout juste à accompagner l'ambiance générale du jeu, en tournant rapidement en boucle. Peu de variété proposée, autant couper le son et mettre ses propres musiques. Les bruitages sont plutôt pauvres, avec un son basique pour créer des bâtiments ou créer des rails, cela ressemble vaguement aux bruitages d'un Command & Conquer sur PS1 avec encore moins de diversité. La jouabilité date aussi d'une autre époque, pourtant les jeux de gestion jouables à la manette sont légion, il n'y aura donc aucune excuse pour Railway Empire. Si on a bien les indications de base à l'écran, il faudra vraiment fouiller le sous-menu pour manier le jeu plus clairement et appuyer sur la bonne touche pour l'action que l'on souhaite réellement faire. Il n'est pas rare de rester bloquer sur son écran de jeu parce que la maniabilité demeure peu intuitive.

A l'opposé, le jeu bénéficie d'un bon doublage en français qui permet d'accroître l'immersion, les doubleurs n'hésitant pas à mettre le ton juste dans leurs répliques, et même parfois à surjouer un peu. La traduction des textes en français ne comporte à priori aucune coquille, ce qui est tout simplement indispensable dans ce genre de jeu où tout passe par les menus et donc leur lisibilité.

A noter qu'aucun bug n'est venu entacher les différentes parties effectuées, si ce n'est un triple bug consécutif au moment de lancer le jeu dans le menu de la PS4, mais cela n'est arrivé qu'une seule fois, donc à priori rien de bien méchant. Les temps de chargement ont été optimisés, en même temps, vu la faiblesse des animations et de la qualité graphique en général, le contraire serait mal passé.

En résumé, Railway Empire n'est clairement pas le genre de jeu qui émerveille par son aspect technique, étant donné que celui-ci fournit vraiment le strict minimum en la matière : pas de quoi s'extasier donc, mais pas de quoi trop pleurer non plus. En 2020, d'autres jeux de gestion ont réussi à s'imposer en ne négligeant pas cet aspect, pourquoi Railway Empire ferait donc exception ?
Note : 1/5

Plaisir à jouer et à rejouer

Autant l'annoncer d'emblée, les réfractaires aux jeux de gestion/simulation en général devront fuir ce jeu comme la peste : sans pour autant abuser avec un trop grand nombre de menus différents à gérer, on se perd très facilement dans la gestion de notre réseau, et ce même dès le début du jeu. Il n'y a clairement pas de "petites astuces", il faut bien tout mémoriser pour pouvoir avancer, mais heureusement des aides et des tutos sont disponibles dans le menu pause du jeu. On peut très bien rester bloqué pendant 10 minutes ou plus sur un obstacle pourtant quelconque parce qu'un ou plusieurs mécanismes du jeu doivent impérativement être absorbés par le joueur. Par exemple, votre fidèle serviteur est resté bloqué un moment au début du jeu au niveau de la création des voies parallèles pour permettre à 2 trains de pouvoir se côtoyer, tout simplement à cause d'un manque de raccord d'un dernier rail secondaire à la voie principale - encore fallait-il le voir !

Il ne faut donc pas avoir peur d'apprendre et ne pas hésiter à progresser en douceur, quitte à jouer en mode Bac à sable, là où tout ou presque est permis car vous avez de l'argent en illimité : profitez-en pour vous familiariser au maximum avec les différentes possibilités car le jeu n'est pas évident à prendre en main, l'interface étant relativement lourde. Le plaisir de jeu vient très progressivement, pour peu que l'on adhère à ce concept très particulier qu'est la gestion de réseaux ferroviaires. Les plus passionnés auront certainement beaucoup de plaisir à devoir gérer des centaines de locomotives et à affronter des concurrents féroces gérés par l'IA, qui parfois abuse un petit peu de son statut d'IA pour nous mettre dans des situations délicates. Il n'appartiendra qu'à vous de démêler le nœud du problème en recherchant toujours plus de ressources, en favorisant le développement de vos villes en investissant des millions de dollars en recherches ou en rachat de concurrents, en créant des bâtiments toujours plus modernes tels que des universités, qui attireront toujours plus de monde... Et qui nécessiteront du coup, toujours plus de ressources.

Dans la difficulté la plus élevée, ce sera votre capacité d'adaptation, votre efficacité et surtout votre vitesse qui seront rudement mis à l'épreuve. Il y a donc de quoi passer des dizaines, voire des centaines d'heures de jeu, pour venir à bout de tout, pour les plus acharnés. On finit tout de même par devoir toujours répéter les mêmes choses, ce qui pourra facilement lasser les moins accrocs ou les joueurs les plus lambdas.

La rejouabilité aurait gagné à proposer du multijoueur local/en ligne, malheureusement il faudra se contenter de l'IA comme seul adversaire. L'ajout des DLC dans cette édition augmente la rejouabilité de manière significative, avec de nouvelles maps disponibles, et qui réjouiront les européens qui avaient envie d'étendre leur industrie ailleurs qu'aux Etats-Unis. Allemagne, France, Angleterre et autres pays scandinaves seront donc de la partie, avec de nouveaux objectifs où l'on sent que les développeurs se sont amusés avec certains clichés, puisque des missions en France vous imposeront de livrer du vin en quantité suffisante.
Note : 3/5

Plaisir à faire les trophées, le Platine / 100%

Un total de 56 trophées, platine inclus, sont à obtenir dans le jeu de base. Je ne peux que vous renvoyer à l'excellent guide réalisé par krakdu68 pour en savoir plus sur le cheminement à suivre pour décrocher le précieux sésame. Et cela ne concerne que le jeu principal, puisque chaque DLC - il y en a 8 en tout - vous réservent 8 trophées à obtenir pour chacun d'entre eux, à savoir 4 trophées en argent et 4 trophées en bronze. Le total de trophées est donc conséquent puisque avec les DLC on atteint les 120 trophées !

Le maître mot ici sera le temps : non seulement il faudra faire attention au temps qui s'écoule dans le jeu pour mener à bien l'ensemble de vos missions pour progresser, mais aussi en vue de l'obtention de certains trophées, tel que le trophée (Argent) "Perfectionniste" qui consiste à terminer toutes les missions aux Etats-Unis. En outre, pour les non-initiés, il faudra sûrement compter entre 50 et 100 heures de jeu pour espérer décrocher le platine, le temps d'en comprendre les mécanismes pouvant facilement dépasser la dizaine d'heures de jeu. Rien d'insurmontable en soit, si ce n'est quelques trophées embêtants.

En effet, la difficulté sera de mise pour décrocher certains trophées. Ainsi, 7 d'entre eux vous demanderont de terminer un scénario précis en étant devenu directeur général, à savoir le plus haut grade de récompense que l'on peut obtenir au cours d'une mission. Autant dire que vous allez devoir cravacher et réaliser bien proprement chacune des sous-missions d'un niveau...
Quelques trophées techniques nécessiteront de vous pencher sérieusement sur le moyen de les obtenir, ainsi les 5 trophées en argent liés au déblocage des locomotives des années 1830 à 1910 nécessitera que vous engagiez des recherches sur lesdites locomotives, et donc obtenir suffisamment de points de recherches pour toutes les déverrouiller. Les universités et le fait d'augmenter la population de vos villes sera la condition sine qua non pour parvenir à vos fins.

Paradoxalement, l'immense majorité des trophées peut s'obtenir dans le mode Libre, et pour peu que l'on ait appris les bases, les décrocher pourrait ne vous prendre qu'une poignée d'heures. Le trophée argent intitulé "Je déraille" consiste ainsi à relier toutes les villes d'une map, trophée qui fait partie de ces types de trophées plus facilement réalisables en mode libre, par exemple.

Enfin, peu de trophées sont immanquables car le mode Campagne ne permet que l'obtention de 6 trophées de façon obligatoire, pour peu que vous en veniez à bout. Mais rassurez-vous, si vous commencez en mode Campagne directement, non seulement la première mission fera office de tuto mais en plus vous déverrouillerez à coup sûr bon nombre de trophées sans forcément le vouloir, comme par exemple celui en bronze qui consiste à rallier 2 villes de façon à ce que les rails ne rencontrent aucun obstacle possible, intitulé "Sur les chapeaux de roues".

Concernant les trophées des DLC, il s'agit pour l'essentiel de trophées techniques, vous demandant, par exemple dans le DLC France, de transporter 300 chargements de vin pour un trophée bronze intitulé "Train au vin", ou encore dans le DLC Germany de relier les villes de Bâle et de Königsberg par les rails, pour obtenir un trophée bronze intitulé "Railponce" - quelques jeux de mots sympas dans les intitulés des trophées prêtent d'ailleurs à sourire.

En conclusion, des dizaines d'heures de jeu vous seront nécessaires pour rafler le platine, et vous pouvez compter le double si vous souhaitez mener à bien l'obtention des trophées de chaque DLC du jeu. La patience sera de rigueur, bien qu'un soupçon de difficulté soit également de la partie pour, essentiellement, 7 trophées du jeu. Le jeu nécessite une longue pratique pour en apprendre les rudiments, et le tout devient rapidement par la suite rébarbatif, ce qui fait que la chasse aux trophées sera plus laborieuse que jouissive.
Note : 2/5

Conclusion

Dépassé techniquement, la véritable force de Railway Empire Complete Collection est de proposer directement le jeu d'origine ainsi que l'ensemble de tous ses dlc. De quoi passer des heures à gérer les réseaux ferroviaires, pour peu que l'on aime le genre, étant donné que les mécaniques de jeu sont loin d'être accessibles au grand nombre. Un mode multijoueur en plus n'aurait pas été du luxe, et les chasseurs de platine ne risquent pas de trop s'y attarder vu le challenge proposé. En somme, un jeu moyen qui a tout à gagner à corriger ses lacunes pour un second épisode.
Contenu du jeu
Aspect technique du jeu
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir à faire les trophées
10
Je recommande ce jeu : Aux spécialistes du genre, Aux fans de la série, Aux curieux

Ex-Nihylo (ex-nihylo)

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