Live A Live

ps4

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 27/04/2023
Genre(s) : RPG
Territoire(s) : FRANCE

14 joueurs possèdent ce jeu
48 trophées au total
0 trophée online
21 trophées cachés

Platiné par : 5 joueurs (36 %)

100% par : 5 joueurs (36 %)


Pas de note
des joueurs

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par DarkCid le 05-05-2023 - Modifié le 08-06-2023

Introduction

Image

Durant l’Âge d’or du JRPG 2D, la Super Nintendo, ou plutôt la Super Famicon, accueillait bon nombre de titres du genre qui jamais ne quittaient les frontières japonaises ou au mieux pouvaient espérer atteindre les côtes américaines. Final Fantasy, Dragon Quest, la liste est longue rien qu’avec Square-Enix (divisée en deux sociétés à l’époque). Et parmi les titres ayant boudé le reste du monde, il y avait Live A Live. Sorti en 1994 sur Super Famicon, le jeu fut développé et édité par Squaresoft avec un certain Takashi Tokita, qui avait travaillé sur Final Fantasy I, III et IV et qui nous pondra l’année suivante un petit jeu du nom de Chrono Trigger ou encore plus tard Parasite Eve. Prometteur n’est-ce pas ? Eh bien le jeu a eu le droit l’an dernier à un remake en HD2D sur Switch et sort finalement sur PS4/PS5. Une occasion de découvrir pour de nombreux amateurs de JRPG à l’ancienne cette pépite inconnue par chez nous. Vous aurais-je spoilé le bilan de ce test ? Probable.

L’histoire de Live A Live n’est pas simple à décrire en revanche car le jeu vous met aux commandes de huit personnages différents… à huit époques différentes. De la préhistoire au futur lointain en passant par le Japon féodal ou le présent, c’est une véritable épopée à travers le temps qui vous attend, avec des histoires à première vue sans rapport mais qui cachent une terrible menace…

Ce test a été réalisé à partir de la version PS4 et de la version Switch du jeu.
Contenu du jeu
À chaque époque son style

Live A Live commence directement par un joli menu proposant au joueur de choisir sa destination parmi sept possibilités : Préhistoire, Chine Impériale, Far West, Japon période Edo, Présent, Futur Proche et Futur Lointain. Une belle brochette correspondant donc à différents chapitres auxquels il faudra rajouter le Moyen-Âge une fois les précédents chapitres terminés ainsi qu’un ultime chapitre, un chapitre pour tous les unir.

Mais là où Live A Live fait très fort, ce sont les différences entre les chapitres qui ne sont pas qu’environnementales. Chaque chapitre va apporter une certaine particularité sur la forme, les rendant uniques même si au fond, on restera constamment sur du JRPG, je vous rassure.

À la Préhistoire, nous suivrons Pogo, un jeune guerrier de sa tribu qui va tout faire pour protéger une jeune femme (avec toutes les arrière-pensées que vous pouvez imaginer). Plutôt classique sur le fond, ici la forme sera particulière puisque, Préhistoire oblige, le langage parlé n’existe pas encore. Tous les personnages s’exprimeront donc par onomatopées et gestes.

Durant la Chine Impériale, pas question de prendre le contrôle d’un jeune guerrier qui devra monter en niveau pour être de taille. Vous suivrez donc Shifu, un vieux maître en arts martiaux qui n’a plus rien à apprendre… mais à transmettre, le chapitre tournant autour de l’éducation de ses disciples.

Au Far West, nous sommes cette fois accompagnés d’un hors-la-loi qui, par un concours de circonstances, va devoir protéger un village contre des bandits locaux. Le chapitre sera cette fois une sorte de tower defense où vous devrez positionner des pièges afin de réduire la quantité de bandits à affronter en personne.

Oboromaru est un ninja de l’ère Edo qui reçoit une mission d’assassinat. Mais est-ce que les ninjas sont du genre à foncer dans le tas ? Non, bien sûr. Le chapitre sera l’occasion de faire de l’infiltration et vous proposera d’atteindre le boss sans tuer personne d’autre en esquivant les différents gardes... ou en leur fonçant dedans si l'infiltration n'est pas votre truc.

Durant notre époque présente (bon, présente des années 90), nous aiderons Masaru Takahara à devenir le meilleur combattant du monde… durant un chapitre où vous affronterez simplement vos adversaires les uns après les autres façon boss rush, apprenant leurs techniques au passage avec une sélection d'adversaires rappelant les jeux de versus fighting comme Street Fighter 2 par exemple.

Dans un Futur Proche, Akira, un ado aux pouvoirs psychiques (vous avez la réf j’espère) va partir à la recherche de l’un des orphelins de son quartier qui a été kidnappé. Le chapitre va progressivement évoluer pour devenir une référence à bon nombre d’œuvres typiquement japonaises avec des affrontements de mechas géants.

Pour le Futur Lointain, direction l’espace en compagnie de Cube, un petit robot domestique à bord d’un vaisseau spatial. Mais alors qu’il prend peu à peu ses fonctions, les morts mystérieuses commencent à s’accumuler. On quitte donc le domaine du JRPG pour aller plus vers le visual novel sur fond de 2001.

Une histoire pour les réunir tous ?

Après avoir terminé les précédents chapitre, vous débloquerez le Moyen-Âge qui sera de loin le chapitre le plus classique, tout du moins sur la forme car vous contrôlerez un chevalier ayant pour mission de sauver une princesse kidnappée par le seigneur des ténèbres. Difficile de faire plus basique et pourtant, le scénario prendra une tournure plus inattendue et commencera doucement à vous faire comprendre le lien avec les précédents chapitres.

Ce chapitre servira de transition vers le cœur de l'histoire où tous vos personnages finiront enfin par se croiser et combattre ensemble. Cet ultime chapitre sera à la fois le point fort et le point faible du titre. Le point fort car s'il était relativement faible jusqu'à présent, le challenge sera enfin un minimum correct et car vous pourrez finalement profiter comme il se doit de vos héros.

Mais le chapitre révèle aussi la faiblesse du titre dans son histoire commune qui est finalement assez simple et pas vraiment très développée. Je n'en dirais pas plus évidemment mais les histoires solos sont bien plus intéressantes à suivre (toujours d'un point de vue narration).
Aspect technique du jeu
La HD2D, reine du JRPG

Je vais avoir du mal à éviter la répétition car mon précédent test fut sur Octopath Traveler II, un jeu du même studio et utilisant la même technologie qu’est la HD2D. Pour rappel, il s'agit d'un mélange entre des sprites et des textures de style 16-bits (époque Super Nintendo / Megadrive) avec des environnements polygonaux et des effets HD. Concrètement, cela se traduit par des personnages en 2D à l'ancienne mais évoluant dans un environnement qui semble lui aussi à l'ancienne de par ses textures pourtant bien modélisées en 3D, permettant de se déplacer en profondeur ou d'effectuer des rotations du décor.

Bien que la technologie soit poussée un peu plus loin dans des titres comme les deux Octopath Traveler ou Triangle Strategy, le rendu reste malgré tout incroyable et redonne vie de la plus belle des manières à ce titre. Les vieux de la vieille comme moi ne peuvent rester de marbre face à une 2D d’une telle qualité et si on pouvait avoir tous les vieux titres de Square-Enix avec cette refonte, nous serions aux anges.

La bande-son est une petite perle elle aussi car devant s’adapter forcément à toutes les époques que le joueur traversera. On retiendra toutefois une exception, le thème de combat des boss… mais ce n’est pas un point noir bien au contraire car ce thème (que vous pouvez entendre dans la première partie du trailer de lancement) est vraiment incroyable et je ne vous cacherai pas que je l’écoute en boucle en écrivant ces lignes tellement il donne la pêche.
Plaisir à jouer et à rejouer
Une variété rafraîchissante

C’est assez étrange de le formuler ainsi car il s’agit malgré tout d’un titre qui aura bientôt 30 ans, mais la variété de gameplay (sur la forme), d’ambiance et de scénario apporte un vrai vent de fraîcheur dans le JRPG. Les différents chapitres, ni trop longs ni trop courts, s’enchaînent avec plaisir.

Certains se feront probablement la réflexion que tout cela fait fortement penser à Octopath Traveler justement, avec ces huit histoires différentes. Et ils n’auraient pas tort car au final Octopath Traveler est une sorte de suite spirituelle à Live A Live. Mais la différence notable étant que les différents protagonistes ne se croisent pas avant le chapitre final et que quand on commence l’histoire de l’un d’eux, on la termine dans la foulée. C’est étrange de se dire que dans le format, Live A Live qui est sorti bien avant gère mieux ses différentes histoires qu’un titre s’en inspirant des décennies plus tard.

Bien sûr, sur huit récits, il est fort possible que certains vous déplaisent plus que d’autres, mais comme je vous l’ai dit, nous n’avons pas de récits qui s’étirent sur le temps. Les sept premiers chapitres se bouclent en moyenne en deux heures ce qui nous permet assez vite de changer d’air. Le point noir du système de jeu sera sans conteste le suivant : huit récits autonomes implique huit récits à commencer du début. Et en général, le début d'un JRPG est loin d'être la partie la plus intéressante d'un titre avec tout ce que cela implique d'exposition.

Les combats proposent des choses assez simples (jeu de 1994 pour rappel) avec du tour par tour et des choses assez basiques à base d’attaques, techniques et magies. On notera toutefois que les différentes actions plus complexes qu'une simple attaque physique ont des zones d'effets. Pour les maximiser, il faudra prendre le soin de bien placer les combattants en fonction de leurs capacités pour mettre un ou plusieurs ennemis à porté.
Chasse aux trophées
Concernant les trophées, nous avons droit à une liste très fidèle à l’esprit Square-Enix sur ce plan, à savoir qu’avec le Platine en poche, vous aurez l’assurance d’avoir vu tout ce que le jeu a à offrir.

Il n’y a rien de manquable à proprement parlé car dans votre partie, vous pouvez refaire chaque chapitre à volonté. La majorité des trophées se concentrent sur le chapitre final, ce qui est normal car il s’agit du plus dense. Un très bon point est que vous serez obligé de faire toutes les fins possibles, vous aurez donc toutes les clés en main pour choisir celle qui vous correspond le mieux puisque vous les aurez toutes essayées.

Les autres chapitres sont fort heureusement limités en actions à accomplir et l’on évite fort heureusement de devoir traverser le chapitre du Japon période Edo sans tuer personne. Même si la possibilité de le faire est chouette, l’exécution est assez complexe.
Conclusion
Live A Live était un JRPG de la Super Famicom qui avait de quoi se démarquer des autres titres du genre. Huit histoires réunies dans un même jeu, c’était assez novateur pour l’époque et servira de prototype à la série des Octopath Traveler dont le deuxième épisode est sorti il y a quelques mois à peine. Et avec ce remake, on peut dire que le temps lui réussit car même en enlevant sa nouvelle plastique magnifique, il n’a rien perdu de son attrait et les amateurs de JRPG n’auront à présent plus d’excuses pour ignorer son existence. Un incontournable du genre, assurément.
J'ai aimé
  • Des chapitres solos variés...
  • Un gameplay qui change selon les époques...
  • Une technologie HD2D sublime
  • Une bande-son soignée
  • Le thème des boss !
Je n'ai pas aimé
  • ... mais un chapitre final à l'histoire basique
  • ... mais il faut passer 8 fois par l'introduction des personnages
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux spécialistes du genre, Aux curieux

DarkCid (Twilight_Angel75)

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