L'attrait de la nostalgie.
Ayant passé une bonne partie de mon enfance à contrôler Sonic à travers ses nombreuses aventures, l'annonce de
Kaze and the Wild Masks a rapidement fait vibrer ma corde sensible. Je l'attendais impatiemment, tellement que j'ai fini par craindre en attendre trop du jeu avant même sa sortie. C'est généralement un signe avant-coureur d'une plus que probable déception. Mais il n'en a rien été cette fois. J'étais passée totalement à côté de la démo, c'est donc sur la version finale du jeu que j'ai (enfin !) rencontré notre vaillante lapine. Et j'ai adoré la quinzaine d'heures passées à ses côtés. Si certains passages ont été quelque peu frustrants (il n'est jamais drôle de buter encore et encore sur le même passage d'un niveau ou d'un boss) je n'ai jamais repris la manette à contre-cœur, c'est toujours motivée et enjouée que j'ai repris ma partie.
De la frustration ? Ah non !
Malgré quelques niveaux moins faciles que d'autres (pour ma part, notamment le boss de fin), le
game design est particulièrement soigné. Vous apprenez à optimiser vos trajets en suivant les chemins de
cristaux, tant et si bien qu'en cas de chute ou de dégâts subits vous ne pourrez vous en prendre qu'à vous-même. Vous apprenez de vos erreurs, et si se montrer
greedy peut s'avérer payant, à vouloir aller trop vite vous risquez de vous brûler les oreilles. Prendre le temps de découvrir le parcours (et les collectibles cachés !) et les obstacles vous permettra d'analyser et de comprendre quel est le chemin optimal à emprunter pour réussir l'épreuve en contre-la-montre. Le jeu est construit de sorte que, tel un jeu de rythme, en appuyant sur les bonnes touches au bon moment, vous atteindrez la fin du niveau sans la moindre difficulté, et comme dit précédemment, via un chemin tout indiqué ! L'exemple parfait étant le premier niveau où Kaze arborera le masque de lézard : le positionnement des
cristaux vous fera vite comprendre quelles sont les particularités de cette apparence.
Viser le 100%.
Outre le chrono qui vous obligera à rejouer tous les niveaux (sauf les boss), il est probable que vous traversiez certains niveaux un bon nombre de fois avant de les compléter totalement. Entre les lettres, les portails, les 100
cristaux et le sans dégât... vous aurez de quoi faire, bien que les habitués du genre passeront certainement une partie des niveaux sans difficulté et repéreront sans problème la majorité des niveaux bonus. Restent les niveaux "spéciaux", que vous débloquerez une fois que vous aurez rassemblé tous les
cristaux bonus d'une île, et autant vous dire que le tout premier, "Attention à la marche", vous annonce la couleur. Un niveau sans plates-formes visibles, dans un platformer, ça vous tente ?
Et ensuite ? Pour la gloire !
La seule raison que vous aurez de rejouer au jeu (outre le plaisir de parcourir encore et toujours les mêmes niveaux, on ne juge pas !) pourrait être de viser le classement du mode contre-la-montre. Aucun intérêt particulier si ce n'est montrer votre talent ou si vous aimez vous mettre au défi. Certains y trouveront plus que probablement du plaisir ; n'ayant pas l'esprit compétitif, je fais l'impasse, le jeu se suffit à lui-même.
Finalement, sans ré-inventer le genre, le jeu se renouvelle régulièrement, entre ses différentes mécaniques, ses masques et ses niveaux spéciaux et bonus. On prend plaisir à le parcourir, à le compléter, à dépasser nos limites pour réussir un niveau qui nous semblait de but en blanc trop compliqué et (à tort !) traître. Il faudra de toute façon y passer si vous visez le platine...