TT Isle of Man : Ride on the Edge 3

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 11/05/2023
Genre(s) : Course
Territoire(s) : FRANCE

70 joueurs possèdent ce jeu
40 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 6 joueurs (9 %)

100% par : 6 joueurs (9 %)


Pas de note
des joueurs

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par Hazziel le 02-07-2023 - Modifié le 07-08-2023

Introduction

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Tous les passionnés de motos connaissent le mythique Tourist Trophy de l'île de Man qui a vu cette année le nord irlandais Michael Dunlop, vainqueur en Supersport et en Superbike, faire face à la sérieuse concurrence de Peter Hickman, qui l'a notamment privé du titre en Senior TT.

Sorti le 11 mai sur PS5, PS4, Xbox Series, Xbox One, PC et Switch, juste avant que l'édition 2023 ne démarre le 29 mai, TT Isle of Man: Ride on the Edge 3 vous permet justement d'incarner l'un des ces prestigieux pilotes.

Comme ses prédécesseurs, l'objectif de ce troisième opus du simulateur de pilotage moto signé Raceward Studio et Nacon est bien entendu, en tant que jeu officiel du Tourist Trophy, d'être le plus réaliste possible, de façon à vous donner vraiment l'impression d'y être.
Contenu du jeu
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Comme son nom l’indique clairement, TT Isle of Man: Ride on the Edge 3 nous entraîne sur l’île de Man pour ce qui constitue sans doute la course de moto la plus difficile au monde. On retrouve bien entendu le circuit officiel du Tourist Trophy, mais aussi plus de 200 km de routes étroites et sinueuses à explorer librement grâce à l’introduction d’un mode « Open Roads », à la découverte de l’histoire locale avec, au passage, différents défis à relever selon notre bon vouloir. Pas de mode campagne ou histoire proposé ici, mais simplement tracer la route et profiter des paysages en prenant part aux courses qui nous intéressent.

Pour rappel, cette compétition typique, née en 1907, passe du niveau de la mer à une altitude de 621 m, avec une vue panoramique en haut des montagnes. Initialement prévue pour les motos GT (Grand Tourisme), d’où son nom de Tourist Trophy, elle se déroule sur des routes publiques fermées au cours d’une compétition s’étalant sur deux semaines, entre entrainements libres, qualifications et courses en elles-mêmes avec, pour terminer, le clou du spectacle, la course TT et son tracé de 60 km parcourant toute l’île. Plusieurs catégories concourent aujourd’hui, dont les motos Supersport (600 et 750 cm³ misant tout sur la vitesse au détriment du reste) et Superbike (motos dernier cri de très haute performance d’au moins 1000 cm³) entre lesquelles on peut alterner ici.

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Suivant le pilote officiel 2022 que vous choisirez d’incarner dans chacune des catégories, vous serez au guidon de sa moto attitrée et piloterez ainsi les classiques ZX-6R, CBR 600RR, YZF-R6, Daytona 765 ou 675 en Supersport, et CBR 1000 RR-R, ZX-10RR, S1000 RR, M1000 RR, YZF-R1, GSX-R 1000R en Superbike. On retrouve donc les grands constructeurs (Kawazaki, Honda, Yamaha, Triumph et BMW) sur la ligne de départ. Avant de pouvoir s'attaquer à l'évènement du Tourist Trophy, il faut tout d'abord prendre part à toute une série d'événements non officiels. Qu'il s'agisse de tracés complets ou simplement de sections reliant deux points de ceux-ci, cela se déroule en deux temps. Après une phase de qualification où, dans un délai imparti, il faut réaliser le meilleur temps possible, avec une phase préalable d'entraînement libre, s'ensuit la course en elle-même où la position sur la grille de départ dépend du classement du chrono réalisé.

Il y a ainsi 8 séries de qualifications et courses à franchir, avec 10 pilotes en concurrence, avant de se lancer dans l'événement TT tant attendu, où 16 pilotes s'affrontent. Notons qu'il est demandé en plus pour cette ultime épreuve d'être en dessous d'un temps imposé. Ce n'est pas forcément évident de parvenir à ses fins. Le jeu offre toutefois 3 niveaux de difficulté (débutant, intermédiaire et réaliste) et permet de régler l'IA des autres pilotes de 30 à 100% afin qu'il y en ait pour tous les goûts. De même, tout un tas d'options sont proposées, comme un freinage couplé, une position repliée automatique, ou encore l'indication de la direction idéale avec signalisation du freinage plus ou moins fort à effectuer via le classique code de couleur. Point de rembobinage, en revanche, comme dans les jeux Milestone.

De ce fait, il faut refaire encore et encore chaque course en entier jusqu'à atteindre son objectif. Alors, bien sûr, en débutant avec une IA réduite à son minimum, on sera dans une version bien plus arcade du titre, mais ce n'est pas gagné pour autant. L'étroitesse des routes et leur sinuosité, avec présence de terre-pleins centraux, de gravillons sur le bas-côté, voire d'herbe fraîchement coupée, et surtout ces maudits trottoirs qu'il vaut mieux éviter d'accrocher, les chutes sont vite là. En mode facile, ce n'est pas perdu pour autant, un ou deux ratés restent surmontables, car on est vite remis en selle et ce n'est pas trop handicapant, mais mieux vaut tout de même ne pas en abuser. Et, quand vous avez fait un beau parcours et que, sur le dernier tronçon, vous accumulez les erreurs et devez tout recommencer, c'est bien rageant. Il en est de même, lorsque l'on franchit la ligne d'arrivée en premier, mais que l'on se trouve rétrogradé à cause des pénalités accumulées.

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Le mode multijoueur en ligne permet également d'affronter d'autres pilotes bien réels, et vous pouvez créer vos propres événements personnalisés, en solo comme en multi avec huit pistes proposées et possibilité d'activer ou non essais libres et qualifications, de déterminer le nombre de tours, le niveau de l'IA, l'heure du jour, la météo... Ces deux derniers points peuvent être fixés librement et à la volée en exploration, mais sont en revanche imposés lors des événements. Enfin, indiquons la présence de sympathiques défis temporaires, auxquels vous pouvez participer autant de fois que vous voulez jusqu'à ce que la période de disponibilité s'achève. Vous obtiendrez alors une récompense selon votre classement. Cela ne fonctionne toutefois qu'en étant connecté, bien évidemment.

Les longs tracés restent les plus délicats, car il faut rester concentré, le moindre relâchement (et ça arrive vite lorsque, après une série de virages tendue, on enchaîne avec une grande ligne droite) est vite fatal. Tardez trop à vous mettre sur l'angle, freinez ou contre-braquez trop tard et la sortie de route ou le bitume vous attendent les bras grands ouverts. Rajoutez à cela les imperfections du revêtement qui n'est pas étudié pour cela à la base, et vous aurez aussi des décrochages ou des sauts au pire moment qu'il est indispensable de savoir anticiper. Pour cela, il faut bien connaître son tracé, et les séances d'entraînement y aident beaucoup, tout comme la bienvenue exploration libre qui permet, en plus de faire du tourisme, d'apprendre tranquillement à maîtriser son engin et le terrain de jeu. Notons toutefois que, dans ce dernier cas, il n'y a aucune indication de trajectoire disponible et que vous devez vous débrouiller tout seul.

Et, comme dit précédemment, des défis libres sont aussi proposés. À vous par contre de les trouver en sillonnant l'île, tant en SS qu'en SBK, chaque catégorie disposant de ses propres défis. Ceux de découverte apportent simplement des informations sur l'île, les pilotes, ou le Tourist Trophy. Il y a aussi de simples points de voyage rapide à découvrir, ou encore des baies de maintenance pour améliorer et régler sa moto. Les autres défis reposent soit sur des confrontations face à un autre pilote, soit en une course contre-la-montre avec un chrono à battre, ou encore des séries de missions demandant d'atteindre plusieurs objectifs comme réaliser un certain temps, ne pas se faire dépasser par tant de concurrents, ne pas tomber plus de tant de fois...
Aspect technique du jeu
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L'île de Man est clairement la star du jeu. Les 200 km de routes ont ainsi été reproduits à l'échelle 1:1 et vous pouvez immortaliser les meilleurs plans grâce au mode photo mis à disposition. Et il faut bien reconnaître que, coincée entre montagne et mer, elle a son charme. Sans être exceptionnels, les graphismes restent convenables, si ce n'est les bâtiments très sommaires des villages que l'on traverse à vive allure, ou encore le public raide et cloné qui jalonne les routes. Même avec la vitesse, cela est visible, encore plus suite à une chute. On notera également la présence de clipping. La végétation, en revanche, avec ombres portées, rend bien, tout comme le soleil éblouissant sur le bitume qui empêche de bien voir la route, ou encore les nuages et la pluie. Cette dernière n'a toutefois pas vraiment d'autre incidence que visuelle sur la conduite, les pneus étant automatiquement adaptés aux conditions météorologiques.

Que ce soit en matinée, au cours de l'après-midi ou au crépuscule, par ciel dégagé, nuageux, couvert ou pluvieux, on traverse ainsi des décors alternant entre champs, forêts avec petits ruisseaux, villages, sous-bois, bordure d'océan, petites routes de campagne ou de montagne, avec des virages parfois vraiment très serrés, sur plat, en côte et en descente. L'île est donc séduisante et assez variée, avec 32 circuits différents disponibles, mais cela reste tout de même limité à ce petit bout de terre et l'on a donc la sensation de tourner toujours plus ou moins au même endroit au bout d'un moment. Ceci dit, cela fait du bien de sortir des circuits fermés dédiés au sport mécanique pour se faire plaisir sur des routes "normales", en passant à plus de 200 devant les panneaux limités à 50.

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Six vues sont proposées : éloignée, rapprochée, casque, guidon, bulle et roue avant. Celles-ci permettent de transmettre plus ou moins la sensation de vitesse, mais cette dernière est présente quel que ce soit votre choix. Quant à la bande-son, forcément très rock, qui nous accompagne, elle sait exacerber ce sentiment, tout en étant assez discrète afin de laisser toute sa place au son soigné des moteurs. Dans la même veine, les vibrations de la manette apportent encore plus d'immersion (changement de vitesse, gravier, chutes...), d'autant qu'elle émet ses propres sonorités. Et le jeu est entièrement disponible en français (texte et voix). Mais, même si la physique et la maniabilité ont été revues, le titre de Raceward Studio reste empreint d'une bonne dose d'arcade, ce n'est pas non plus une simulation pointue. On peut certes jouer sur la pression des pneus, le réglage des amortisseurs, la transmission, ou encore les suspensions, mais il ne s'agit pas de réglages pointus de la mécanique.

L'amélioration des composants est, elle aussi, très simpliste. Grâce aux points d'amélioration remportés, on peut jouer sur le carénage, les suspensions, les freins, le moteur, la transmission et les amortisseurs, afin de les rendre plus performants, mais seulement en les faisant évoluer sur cinq niveaux, tout étant automatique, à l'image de la sélection des pneus selon la météo. On peut par contre définir la quantité de carburant embarqué pour jouer sur le poids. Il faut toutefois faire attention de pouvoir finir la course, tout comme surveiller l'usure des pneus, mais c'est assez anecdotique. De même, les dégâts subis ne jouent que sur l'esthétique, pas sur le comportement de la machine. Cela n'empêche pas d'avoir parfois des effets de guidonnage efficaces, de pouvoir enclencher des wheelings contre performants au démarrage, ou même, en séparant l'usage des freins, de réaliser des stoppies.

Point de vue technique, pas de souci particulier à noter. On a bien été confrontés à quelques bugs ne validant pas notre victoire, nous obligeant ainsi à réitérer celle-ci, mais rien de bien méchant. Par contre, il est obligatoire d'être connecté, sans quoi le jeu ne se lance pas. Le principal défaut à relever reste celui de devoir attendre la fin de chaque session (30 ou 60 minutes) pour être sûr de valider son classement. Il est possible de l'interrompre avant, mais vous pourrez dès lors vous retrouver en dernière position, tous les autres réalisant alors des temps loin de leurs performances habituelles, même si vous arrêtez la séance à deux minutes de la fin.
Plaisir à jouer et à rejouer
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Tout le monde sait que les simulateurs de conduite peuvent être des expériences traumatisantes pour certains. Il n'est pas facile de rendre un tel titre à la fois accessible aux novices et attrayants pour les plus exigeants. À ce titre, TT Isle of Man: Ride on the Edge 3 s'en tire plutôt bien. Le résultat reste tout de même plus orienté arcade que simulation, mais il est possible de pousser l'expérience assez loin, sans toutefois mettre trop les doigts dans le cambouis.

Quoi qu'il en soit, même dans les niveaux de difficulté les plus bas, ce n'est pas une promenade de santé. Il faut prendre le temps de connaître à la fois son engin et son terrain de jeu, et l'erreur est souvent fatale. En s'entraînant et en prenant le temps de tout cela, chacun devrait cependant arriver à trouver du plaisir, avec de bonnes sensations de pilotage, et à véritablement se prendre pour un pilote hors pair. Cela n'empêchera pas de rager quand vous continuerez à commettre la même erreur au même endroit, vous obligeant par la même à tout recommencer encore et encore, accentuant ainsi le côté répétitif du titre.

Il faut néanmoins savoir être persévérant, car certaines courses, notamment les plus longues, demanderont certainement de s'y reprendre à maintes reprises. De plus, le danger de quitter une session avant la fin pousse à éviter de le faire et rallonge d'autant plus le temps de jeu nécessaire. Et, si vous cherchez le platine, tout en voulant en découdre sérieusement en multijoueur et participer autant que faire se peut aux défis temporaires, cela devrait vous occuper de longues heures. Largement de quoi satisfaire les passionnés du genre, même si cela se limite à l'île de Man, forcément. Mais parcourir ce petit bout de terre perdu entre le Royaume-Uni et l'Irlande, à bord de bolides surpuissants, est plutôt jouissif, on ne va pas bouder notre plaisir.
Chasse aux trophées
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Partir à la chasse au platine sur TT Isle of Man: Ride on the Edge 3 se fera en grande partie tout seul. Vous allez forcément chercher à améliorer vos motos à leur maximum, à atteindre la plus grande vitesse de pointe (coucou l'objectif des 320 km/h), à explorer toute l'île, à participer à chaque course, à chaque défi et bien entendu remporter le TT en Supersport comme en Superbike. Ce ne sera pas forcément toujours facile, notamment de finir en tête, ni rapide, mais c'est assez logique.

Par contre, il vous faudra encore une fois faire preuve de persévérance, car cela peut s'avérer assez long, surtout que vous devez remporter le titre non seulement en SS et en SBK, mais aussi au cours de deux saisons, chacune avec des pilotes différents, ainsi que deux fois avec le même pilote, soit au moins cinq saisons victorieuses. Un procédé discutable visant avant tout à rallonger et compliquer l'atteinte de votre objectif platinesque.

Un guide ne vous sera pas forcément ici d'une grande utilité, c'est avant tout l'expérience qui vous mènera au bout. Par contre, rien ne vous interdit de faire tout cela avec toutes les aides activées, l'IA au minimum et en mode débutant. En revanche, vous devrez absolument jouer en multi puisqu'il est demandé d'accomplir 10 défis temporaires et 8 événements personnalisés que vous pouvez créer vous-mêmes en vous contentant d'affronter l'IA, mais aussi de prendre part à 4 événements personnalisés en multijoueurs que vous proposez vous-mêmes, ou simplement en rejoignant un lobby créé par d'autres joueurs (à condition d'en trouver un).
Conclusion
Avec TT Isle of Man: Ride on the Edge 3, Raceward Studio et Nacon fournissent un bon petit jeu de moto dans lequel chacun pourra prendre du plaisir une fois l'engin maîtrisé, avec de belles sensations de vitesse et de pilotage, le tout dans un environnement charmant. Même si le public et les bâtiments laissent à désirer et que le clipping est un peu trop présent, les effets de lumière et de météo relèvent le niveau. Mais le véritable héro de ce jeu ne pilote pas de moto, c'est en effet avant tout l'île de Man qui est mise à l'honneur. Point de vue pilotage, même si on lorgne plus du côté arcade que simulation pure et dure, tout particulièrement pour ce qui est de l'aspect mécanique, ce n'est pas non plus gagné d'avance. Il faut s'entraîner encore et encore, et apprendre à bien connaître sa moto et le tracé, ce qui peut décourager les moins acharnés. C'est forcément très répétitif et le fait de se limiter, par la force des choses, aux routes de l'île de Man, même si elle est charmante et que l'on dispose de 200 km de routes à parcourir, renforce ce sentiment.
J'ai aimé
  • L'île de Man dans tout son charme
  • Des routes publiques dangereuses
  • L'exploration libre
  • La météo et les jeux de lumière
  • De belles sensations
  • Un certain challenge à relever...
Je n'ai pas aimé
  • Le rendu du public et des bâtiments
  • Des effets de clipping
  • Une certaine répétitivité
  • Aspect mécanique réduit au minimum
  • Danger d'interruption des sessions
  • ... mais qui peut aussi être frustrant et décourager
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Je recommande ce jeu : Aux acharnés, Aux spécialistes du genre, À un public averti

Hazziel (NyamHazz)

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