Hotel Renovator

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 12/03/2024
Genre(s) : Simulation, Indépendant
Territoire(s) : FRANCE

19 joueurs possèdent ce jeu
28 trophées au total
0 trophée online
16 trophées cachés

Platiné par : 4 joueurs (21 %)

100% par : 4 joueurs (21 %)


Pas de note
des joueurs

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par Jo-La-Mouche le 09-04-2024 - Modifié le 09-04-2024

Introduction

Image

Hotel Renovator est un jeu de simulation de rénovation d'hôtel, sorti le 12 mars 2024 sur PS5, développé par 2 Horizons, qui semble être un jeune studio polonais, et édité par Focus Entertainment (anciennement Focus Interactive, des fois que ce nom serait plus parlant pour certains), des gens qui prennent plutôt leur boulot d'éditeur au sérieux si on se base sur les réceptions des critiques et des joueurs des jeux de leur portfolio : A Plague Tale et la série des Mudrunners, par exemple.

Devez-vous vous inquiéter d'être en présence d'un énième "simulator" de mauvais goût ou la renommée de l'éditeur permet-elle de se rassurer sur un titre offrant un minimum de qualité ? La réponse dans les lignes qui suivent.



Contenu du jeu
L'héritage

Si j'ai débarqué dans la nouvelle ville de York ce matin, accompagné de Sandra, ma sœur, dans mon van et sans considération aucune pour le code de la route, c'est pour une bonne raison : mon grand-père, ce vieux farceur de toujours, m'a légué son hôtel. Avec son style massif et imposant, aucun doute, l'établissement a ouvert pendant les années folles, la façade art déco annonce clairement ses influences. Malheureusement pour moi, j'ai bien peur que la dernière fois qu'un client ait passé la porte tambour de l'entrée remonte au mieux au milieu du siècle dernier. J'entrevois la réception à travers les baie vitrées ternies par la poussière et le temps : tout est vétuste, délabré, en piteux état.

Mais avec son emplacement et son point de vue imprenable sur le parc central, j'ai une mine d'or, enfin de dollars, entre les mains. Passer à côté de cette opportunité serait une hérésie totale. Alors haut les cœurs, je me retrousse les manches et franchis la porte.

La réception est jonchée de débris et j'arrive à me frayer un chemin jusqu'à la réception. La pièce est immense et je peux apercevoir un bout du premier étage, qui ne semble pas avoir été plus épargné que le rez-de-chaussée. Heureusement pour moi, l'électricité fonctionne, je vais pouvoir utiliser le seul ascenseur encore fonctionnel sur les deux pour aller voir l'état des chambres. J'ai beau avoir un hôtel et un budget conséquent, j'ai besoin de faire rentrer rapidement de l'argent dans les caisses pour poursuivre sans relâche la rénovation de cet hôtel.

Sur les 3 étages que comporte l'hôtel, seul le premier est accessible pour le moment, les boutons des deuxième et troisième sont bloqués. Tant pis, je m'en occuperai plus tard. En tout cas, ma première mission n'est pas ce à quoi je m'attendais ! Une poule a élu domicile à ce niveau ! J'imagine que c'est mieux de tomber sur une poule que sur un fantôme… Qu'à cela ne tienne, je l'attrape et je l'éjecte immédiatement par la fenêtre du couloir. Je regrette instantanément ce geste, et si c'était la poule aux œufs d'or ? Et si elle en avait pondu un peu partout ? Je délire, surement toute cette poussière qui me joue des tours. Je reprends mes esprits et je vais m'occuper de la première chambre pour me faire la main.


Se retrousser les manches

Armé de mon courage, d'un pied de biche et d'un balai, me voilà prêt à affronter la chambre 101. Assez simple et petite avec un espace de couchage et une salle de bain, je vais devoir garder le rythme pour me débarrasser de la vieille literie et des vieux meubles... Sans oublier d'enlever la vieille peinture des murs et du plafond, le sol tapissé et le carrelage de la salle de bain. La progression est lente mais satisfaisante. La chambre est enfin à nue, et même si ce n'est pas encore réjouissant, c'est tout de même déjà plus engageant. J'ai maintenant carte blanche pour exprimer la fusion de Valérie Damidot et Stéphane Plazza qui tempête en moi.

La 101 sera comme la carte : blanche. Je sais que c'est risqué au niveau de l'entretien et de la propreté, mais je tente le coup. J'opte pour une moquette rase blanche. C'est la première fois que j'en pose, les gestes ne sont pas optimaux et comme pour la préparation initiale, la progression est lente. Vient le moment de peindre les murs et le plafond. C'était quand même une bonne idée de commencer par une petite chambre pour me faire la main. J'avais oublié à quel point peindre un plafond pouvait donner mal au cou à force de regarder en l'air tout le temps. Je n'oublie pas la salle de bain, dans laquelle le plafond sera peint de la même couleur que le reste de la chambre. Par contre, j'opte pour du carrelage, aussi bien au sol que sur les murs. L'eau peut faire de terrible dégâts, et vu l'état de l'hôtel, c'est bien la dernière chose que je souhaite : me rajouter du travail. "Travail terminé !" me résonne en tête lorsque je pose enfin le dernier carreau de céramique. "Du travail, encore du travail" s'enchaîne, je dois encore meubler et décorer avant de pouvoir accueillir les premiers clients.

Un lit, deux tables de nuit. Une table, deux chaises. Un canapé, une table basse, un fauteuil. Une grande armoire, des étagères. Parfait, de quoi dormir, se reposer, travailler et manger.
Une baignoire, des toilettes, un lavabo, un miroir et une petite armoire, la salle de bain est à son tour prête.
Des luminaires, un peu de décoration aux murs et sur la table, une plante, c'est parfait. Je reconnais que j'ai fait au plus simple, je ne sais pas combien de temps va tenir mon budget initial ni si les clients seront nombreux à se bousculer au portillon, alors "simple" et "économique" ont été les mots d'ordre pour cette première.


Le début de la gloire

Tout l'hôtel est dans un état lamentable, et franchir le pas le la porte de la chambre 101 vous donne l'impression de passer un portail reliant un monde normal à un monde où l'apocalypse est passée par là. Heureusement pour moi, cela n'empêche pas les clients de tenir leur séjour dans mon établissement. Et signe du succès, c'est en tout cas de cette façon que je le prends, j'ai mon premier client un peu particulier, avec des demandes bien précises : des rideaux occultants à toutes les fenêtres, des bougies, ainsi que des meubles et une décoration en rouge et noir. Non, mon client n'est pas madame Mas, mais Vlad. J'ai eu beau lui préparer la chambre de ses rêves, son séjour n'y fut qu'extrêmement court. Non pas que la chambre ne fut pas à son goût, il a simplement préféré dormir dans une malle à la cave. Tout en payant tout de même pour le séjour en chambre. Un vrai gentleman.

Ce ne fût pas le dernier des dormeurs de passage à avoir des exigences spécifiques, je me rappelle encore d'une Miss qui avait besoin d'avoir des lys blancs en quantité pour accompagner son séjour, mais les plus sympas furent les membres d'un trio de rock et de choc. Apprenant que je devais faire des travaux dans l'hôtel, ils ont voulu filmer le clip de leur dernier morceau pendant que je m'échinais à tout casser dans la réception. Original ! Et ils n'ont pas usurpé leur réputation de saccageur d'établissement : un coup de dynamite pour finir et BOUM ! Une réception nue, prête à être redécorée !

Heureusement que ces clients originaux, un peu décalés du ciboulot passent par chez moi, c'est toujours sympa de faire des rencontres inattendues !


Garder le rythme

8 chambres au premier étage, 4 plus grandes au second et 1 penthouse, une piscine, un sauna, une réception et un restaurant, je ne devais pas me relâcher pour arriver au bout de ce que m'a légué mon grand-père. Maintenant, si je veux avoir mes étoiles de platine, de sacrés travaux sont à prévoir, quelques étages supplémentaires ne seront pas de trop. Je garde le rythme !
Aspect technique du jeu
Ambivalence graphique

Visuellement, c'est un peu trois salles, trois ambiances. Côté réussite, tout ce qui touche à la décoration et à l'ameublement dans le jeu est réussi. Que ce soit les différentes textures (carrelage, peinture, parquet, papier peint, tapis), les jeux de lumière (aussi bien la lumière naturelle qui passe par la fenêtre que les lampes), et ça aussi bien pour les chambres délabrées que pour les chambres rénovées, tout est bien rendu. Et comme les différences sont perceptibles, ça donne envie d'expérimenter et de voir comment on peut rapidement embellir (ou ruiner) une chambre. Bon point aussi, la poussière en suspension quand vous entrez dans une chambre qui n'a pas vu âme qui vive depuis des décennies. On sent que c'est chargé et qu'il vaut mieux avoir un masque de protection ou être capable de retenir sa respiration plus longtemps que Jacques Mayol si vous ne voulez pas tousser pour le restant de vos jours. Les meubles, aux quatre styles bien identifiables, sont également de la partie réussite d'Hotel Renovator. Toutes les combinaisons ne seront pas toujours du meilleur goût, et de toute façon c'est un sujet bien trop compliqué pour que j'ose y mettre les pieds, mais sachez qu'au moins, votre goût sera bien détaillé !

Deuxième salle et l'ambiance est un peu plus morose : les personnages. Je pense que c'est au moins un cran générationnel en dessous de ce qu'on peut attendre d'une PS5, et c'est limite s'il ne faut pas remonter jusqu'à la fin de vie de la PS3 pour trouver un équivalent. Que ce soit Sandra (rappelez-vous, votre sœur, qui ne sert pas à grand chose) ou les clients de l'hôtel, rien ne va. Les modèles des personnages manquent de détails, et ne sont pas nombreux, ce qui fait qu'on se retrouve rapidement avec des familles de jumeaux, quand ce ne sont pas des triplés qui se promènent dans les couloirs. Et je ne sais pas si c'est la poussière ou l'amiante qui doit être là en abondance, mais… est-ce que je suis dans un vrai hôtel ou déjà dans l'au-delà ? Parce que voir tout le monde passer à travers les tables en permanence, c'est un peu effrayant… Ou alors, y'avait une convention de magiciens dans le coin et j'ai récolté toutes les femmes et hommes coupés en deux.

Troisième salle, toute petite minuscule mais je dois en parler, parce que je me demande encore à quoi j'ai assisté. Vous le verrez dans les images de ce test, mais le jeu de dés avec la poule, comment le contrôle qualité a pu laisser passer un truc pareil, c'est complètement hors du jeu, et même hors de ce monde. Pourquoi ? Comment ? *agite les bras et hausse les épaules*


Ambivalence acoustique

C'est un peu le même topo pour la partie audio que pour la partie graphique, du bon et du moins bon. Seulement deux ambiances, c'est déjà pas mal vous me direz. Dans le bon, vous pouvez compter la musique de fond un peu jazzy qui se laisse écouter sans soucis et qui ne m'a à aucun moment lassé, et qui me semble parfaite pour l'ambiance du jeu et pour l'ambiance de l'hôtel que vous rénovez en lui-même. Sandra ne parle qu'anglais mais elle est sous-titrée en français, sa voix est calme et douce et vous accompagne tout au long de votre aventure, sans jamais être agaçante. Les bruitages des outils de destruction (pied de biche, marteau, explosif) sont répétitifs et ne semblent pas disposer de variations, mais sont suffisamment alternés avec la décoration et l'aménagement pour que ça ne vienne pas jouer avec vos nerfs. De même pour la peinture ou la pose du carrelage, en fonction du matériau les bruitages seront spécifiques, mais aussi uniques. Le coup de peinture sera toujours le même par exemple. Encore une fois, l'alternance avec les déplacements et les autres actions du jeu font que ça ne perturbe pas plus que ça le joueur.

Malheureusement, je me suis retrouvé plusieurs fois, sans savoir pourquoi, à ne plus avoir de musique et à avoir une sœur muette. Je voyais bien qu'elle voulait communiquer avec moi, et heureusement que ses interventions sons sous-titrées, sinon impossible de savoir qu'elle s'adresse à moi. La musique et la voix de la frangine revenaient également à n'importe quel moment, sans qu'une action spécifique ne semble être le déclencheur. C'est arrivé lors de toutes mes sessions de jeu, sans que ce soit au bout d'un certain temps de jeu. Mais c'est toujours arrivé.


Marteau en main

C'est sans doute l'une des choses qui m'a le plus surpris dans Hotel Renovator : sa prise en main. C'est pas qu'elle soit compliquée, mais elle va vous demander un temps d'adaptation avant d'être pleinement enregistrée dans vos doigts de joueur. Par exemple, une roue de sélection qu'on fait apparaître pour choisir une arme ou un item, d'habitude, on appuie sur un bouton et on garde le bouton appuyé le temps de bouger un stick pour faire la sélection. Là, c'est différent, appuyer sur la touche dédiée au menu le fait apparaître sans qu'il soit nécessaire de conserver la touche en appui. Et c'est (R2) qui sert à valider le choix. Et une fois dans les menus, la navigation se fait avec (L1) et (R1), avec toujours (R2) qui sert de bouton de validation, et (L2) qui permet de revenir en arrière. Les touches (Haut) et (Bas) sont amenées à être utilisées pour passer d'une liste de types de carrelages à la liste des couleurs du type sélectionné, mais en aucun cas les touches (gauche) et (droite) ne vous permettront de parcourir les différentes options disponibles.

Au final la navigation dans les menus pour choisir vos outils, parcourir les matériaux et les couleurs, parcourir la liste des meubles est trop peu intuitive pour être agréable, même au bout d'une dizaine d'heures de jeu. Je m'y suis fait, et si vous décidiez de vous lancer dans l'aventure, je ne doute pas que vous y arriviez aussi, malheureusement ce n'est pas assez naturel pour être agréable. Tout mettre sur les touches directionnelles aurait été à mon sens plus simple. D'autant plus que les déplacements se font bien avec les joysticks comme dans n'importe quel jeu à la première personne.


Garanti sans dopage

Je ne voulais pas clore cette partie technique sans mentionner les performances du jeu. Et à part le problème relatif à la musique, je n'ai rencontré aucun bug ou aucun plantage lors de mes différentes session de jeu. Par contre, les temps de chargement sont plutôt longuets et viennent casser le rythme du jeu.

Les étages ne sont accessibles que par un ascenseur, aucun escalier, ce qui d'un point de vue technique se tient, ça permet de faire une coupure et d'intégrer un temps de chargement pour charger l'étage et ses différentes chambre, et je peux le comprendre. Hotel Renovator propose de petites tâches ponctuelles, limitées dans le temps. Et le temps passé à attendre dans l'ascenseur, c'est du temps en jeu qui coule. Vous n'êtes pas figés quand vous changez d'étage, vous pouvez vous déplacer (dans un ascenseur, vous n'irez pas bien loin), ouvrir votre tablette (le menu du jeu) pour consulter le taux d'occupation et le niveau de propreté des chambres par exemple, mais quand l'établissement est bien rempli et que les trois étages initiaux sont débloqués, devoir changer d'étage tient plus de la corvée qu'autre chose.

Et ce découpage offre une situation que je qualifie de cocasse : la réception n'est pas entièrement plafonnée, par le premier étage : le palier de ce dernier se termine en balcon avec une belle vue plongeante sur l'entrée (perso j'aime bien et j'aurai adoré avoir une ouverture comme ça chez moi). Dans la progression du jeu, vous êtes amené à retaper la réception, et donc logiquement, vous devriez voir la nouvelle réception depuis le balcon du premier étage. Sauf que non. Pas complètement. A cause du découpage de chaque étage comme un niveau à part, depuis le balcon, vous voyez la réception avec le nouvel ameublement, mais avec l'ancien carrelage et les anciennes peintures. C'est pas grand chose, ça dénote un manque de finition au niveau de l'agencement technique du jeu, et au vu du chargement initial, c'est dur de ne pas comprendre pourquoi ce n'est pas l'intégralité de l'hôtel qui est chargé en mémoire, ou au moins le premier étage avec le rez-de-chaussée vu qu'on peut voir l'un depuis l'autre.
Plaisir à jouer et à rejouer
Une agréable surprise

Quand j'ai vu le nom d'Hotel Renovator dans la liste des sorties du mois de mars, la première pensée qui m'a traversé l'esprit, c'est de me demander ce que venait faire sur une console de salon un jeu mobile. Juste avec le nom, sans rien connaître du jeu, j'ai associé son nom avec un jeu mobile dont les publicités fleurissent toutes les deux minutes dans les jeux sur smartphone. Vous savez, ce genre de publicités complètement aberrantes qui vous montre un joueur incapable de comprendre une mécanique simple, qui fait n'importe quoi, tout ça pour changer une moquette et une fenêtre avec au final un jeu qui ressemble à tout sauf à ça.

Un bon gros apriori négatif en somme.

La curiosité a pris le dessus, je suis allé voir la bande annonce du jeu, ce que je ne fais d'habitude que très rarement, et j'ai même poussé le vice jusqu'à regarder quelques dizaines de minutes de gameplay, ce que je ne fais d'habitude jamais.


GIF avec le monsieur à lunette qui mime sa tête qui explose sur fond d'espace


Grand bien m'en a pris, puisque j'ai pu découvrir de mes petits yeux ébahis que ma première intuition était totalement fausse, et qu'il en était bien autrement avec le bébé de 2 Horizons. Déjà, comme je l'ai dit plus haut, le jeu est beau (pour la partie décoration et ameublement), vraiment agréable à l'œil, et quand on s'attend à un visuel de cartoon, c'est une belle et agréable surprise. Et comme c'est quand même avec la décoration et les meubles que vous allez passer le plus clair de votre temps, autant que ça soit chatoyant. Même si les contrôles sont ce qu'ils sont, ce n'est en rien rédhibitoire à s'amuser dans le jeu.

La petite histoire de l'héritage, du grand-père et des évènements qui s'en suivent ne prennent pas beaucoup de place, ne pas la suivre ne changera rien à votre expérience de jeu mais elle a au moins le mérite d'être présente et de casser l'aspect répétitif du titre, à savoir : déblayer une chambre (ce qui se fait quasiment en un clin d'œil une fois la dynamite débloquée), faire le sol, les murs, le plafond, meubler et décorer. Les chambres encore dans leur jus ont un certain cachet, et votre imagination n'aura pas loin à aller pour vous suggérer l'odeur de poussière et de renfermé qui pourraient s'offrir à vous. Pour peu que vous jouiez le jeu d'Hotel Renovator, ce n'est pas difficile de s'amuser et de créer des combinaisons de couleurs et de matières, de tenter des décorations audacieuses, de mélanger différents styles de meuble. Autant peindre et carreler sont facilités par l'apparition d'une grille au sol, sur les murs et au plafond, autant la disposition des meubles peut parfois être un peu frustrante. Les meubles ne pivotent que par rotation de 90 degrés, impossible de mettre plus de 4 chaises autour d'une table ronde sans que ça soit étrangement anguleux ou de faire en sorte que deux fauteuils soient tournés vers une même table basse sans se faire face ou sans être exactement dans la même direction. Il en va de même pour le placement des éléments aux murs, qui ne suivent pas une grille et où il n'est pas possible de bloquer la hauteur suite à la pose d'une premier éléments. Poser des appliques murales toutes à la même hauteur n'est pas évident. Tout comme vous pouvez placer votre lavabo à la limite du plafond. Pas hyper pratique pour se laver les mains.

Les différentes exigences et urgences des clients viennent également casser la répétitivité du jeu, c'est agréable quand elles sont éparpillées dans le temps, moins quand elle tombent les unes à la suite des autres et vous obligent à utiliser ce fichu ascenseur.

Mais je me suis quand même bien amusé pendant ma dizaine d'heures passées à y jouer !


Jouer sans jamais vraiment rejouer

Une fois l'histoire principale terminée et les 3 premiers étages rénovés, vous débloquez la possibilité d'ajouter des étages à votre hôtel en fonction de 3 modèles d'étages différents, ce qui permet de prolonger l'aventure. Aventure qui de base n'a pas de fin puisqu'une fois les chambres misent en location, vous avez le loisir de les modifier à tout moment, que ce soit pour accommoder une demande spéciale d'un client ou simplement parce que vous souhaitez faire évoluer le standing des premières chambres qui ont été rénovées, où vous n'aviez pas autant de choix qu'à la fin de votre périple.

Hotel Renovator n'a pas de fin au jeu, que vous achetiez des étages ou que vous rénoviez à nouveau des chambres, vous aurez toujours de quoi faire.




Au final, Hotel Renovator est une bonne surprise, qui malgré quelques défauts, propose un type de simulation encore assez rare je trouve sur nos consoles (démolir puis rebâtir, même si effectivement c'est probablement un concept qui arrive très rapidement à ses limites) qui mérite de s'y intéresser. Que ce soit pour un jeu fil rouge, à faire entre deux grosses missions ou deux jeux, ou en jeu principal pour laisser parler son imagination et le petit décorateur d'intérieur qui sommeil en vous, c'est un excellent choix.
Chasse aux trophées
Facile, mais long

La chasse au platine de devrait poser de problèmes à personne, les 28 trophées, platine inclus, sont simples et logiques à obtenir. Ils vous demanderont simplement d'aller jusqu'au bout du jeu, jusqu'à la fin de la dernière mission qui n'a de compliqué que sa longueur. L'histoire principale et tous les autres trophées du jeu se débloquent en une dizaine d'heures de jeu, en s'occupant de 3 étages. Une fois passé ce cap, vous débloquez la possibilité d'acheter des étages (ne me demandez pas comment les constructeurs font pour les ajouter, je n'en ai aucune idée) de 3 agencements différents (les deux premiers correspondent aux deux premiers étages, soit 12 chambres au total, et un troisième agencement avec 4 suites assez grandes où les critères avant de valider la rénovation de la chambre seront nombreux). Ce qui double quasiment la durée de vie du jeu, sans pour autant en augmenter sa difficulté.

Maintenant, rien n'empêche un platineur pressé de tout entasser dans un coin de la chambre pour prendre le moins de temps possible à décrocher la breloque finale.

Pour les trophées en eux-mêmes, c'est classique, avec une série de trophées qui se débloque naturellement pendant la progression dans le titre, puis d'autres trophées un peu plus originaux qui font références à des évènements aléatoires (aucune peur à avoir pour la fréquence des évènements, ils se sont tous produits au moins deux ou trois fois pendant la phase principale) aussi logiques, comme être un (Bronze) bon samaritain et rendre un portefeuille trouvé, que farfelus, comme celui qui vous demande de remporter une (Bronze) victoire décisive à un jeu de dés contre une poule. Je cherche encore le pourquoi du comment.

Que vous soyez curieux ou à la recherche d'un platine facile à obtenir, Hotel Renovator saura satisfaire votre soif de trophées en proposant des trophées simples et parfois décalés, qui accompagnent parfaitement cette production polonaise.
Conclusion
Hotel Renovator est une bonne surprise, qui malgré un nom qui peut faire penser à un jeu de type "simulator" arrive à tirer son épingle du jeu avec un style de jeu encore assez rare sur console pour le moment, un aspect visuel très réussi (pour peu que vous ne regardiez pas par la fenêtre ou les clients de votre hôtel), une petite histoire et des exigences de la clientèle qui viennent mettre un peu de vie dans une façon de jouer qui se veut répétitive : démolir puis refaire à neuf.

Malgré quelques défauts, le jeu de 2 Horizons est une bonne découverte, et pour peu que vous laissiez votre curiosité et votre Damidot intérieure s'exprimer, vous passerez de bons moments à essayer des décorations aussi bien sobres que totalement délirantes, juste parce que c'est possible !
J'ai aimé
  • Graphiquement réussi...
  • Grand choix de matériaux, couleurs, styles, décorations, meubles
  • Une poule facétieuse
  • Scénario et demandes des clients qui rompent la monotonie
Je n'ai pas aimé
  • ... tant qu'il s'agit des matières et des meubles
  • Prise en main pas toujours logique ou évidente
  • Répétitivité inhérente au type de jeu
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux curieux, Aux chasseurs de trophées/platine facile

Jo-La-Mouche (Jo-La-Mouche)

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