Heavenly Bodies

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 07/12/2021
Genre(s) : Action , Aventure
Territoire(s) : FRANCE

1248 joueurs possèdent ce jeu
26 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 186 joueurs (15 %)

100% par : 186 joueurs (15 %)


Note des joueurs :
3/5 - 8 notes

Note des platineurs :
3.1/5 - 7 notes

Test rédigé par Jo-La-Mouche le 27-01-2022 - Modifié le 08-02-2022

Introduction

Image

Heavenly Bodies (Les Corps Célestes) est un TPS d'un nouveau genre : Thomas Pesquet Simulator. Envoyé dans une station spatiale pour la remettre en ordre de marche, vous allez goûter aux joies de l'apesanteur, des déplacements légers et sans contraintes, à la grâce fluidité d'un corps non soumis à la gravité. HB, pour les intimes, est tout de même un jeu en vue à la troisième personne, et le fait est que vous pouvez lancer des choses, ce qui techniquement colle avec le TPS classique. En fait ça n'a rien à voir.

Développé par une équipe très restreinte qui sait ce que c'est que d'avoir la tête sans dessus-dessous, puisqu'ils sont australiens, two-point interactive a fait fait décoller sa simulation de spationaute le 7 décembre 2021 sur PS4 et PS5. C'est de cette dernière dont je vais vous narrer son examen.
Contenu du jeu
C'est assez court...

Envoyé dans une station spatiale à l'abandon, votre mission principale est la remise en état des différents modules et autres systèmes qui composent ce vaisseau à la dérive. C'est au travers de 7 chapitres, qui correspondent à un ensemble de tâches à réaliser, que vous atteindrez votre objectif. De la remise en état de lieux de vie ou d'outils de communication à l'exploration d'un amas d'astéroïdes en passant par l'assemblage et le lancement d'un satellite, bien que peu nombreuses, les missions ont le mérite d'être variées et d'apporter de nouvelles mécaniques de jeu au fur et à mesure de la progression dans le jeu.

Le déroulement d'une mission est quant à lui identique pour toutes les missions : vous êtes propulsé dans une partie de la station spatiale, vous vous approchez tant bien que mal d'un terminal de l'ordinateur central. Vous y prenez connaissance de votre mission, en récupérant un schéma des instructions à opérer pour la réussite de la manœuvre. Une fois les tâches accomplies, vous devez retourner au terminal de départ pour valider vos actions.

Ce que je trouve dommage, c'est que toutes les missions prennent place dans des lieux différents de la station spatiale, mais qu'aucune connexion n'est faite entre chacune de ces parties. Vous pourriez être dans un tout autre vaisseau orbital que vous ne verriez pas la différence. Ce manque de liant entre les missions, c'est un peu un manque d'assaisonnement. On peut faire sans, mais c'est meilleur avec.


Cette problématique...

Mais voilà le problème, une fois les 7 chapitres terminés, que faire ?
Pour ceux qui se contenteront de suivre l'histoire, vous n'aurez plus rien à vous mettre sous les doigts au bout de 4 à 6 heures de jeu, en fonction de votre capacité à vous mouvoir dans un espace sans gravité. Le genre d'endroit qui n'existe que les exercices de physique.
Pour ceux qui aiment les défis, une fois un chapitre terminé, vous débloquez des challenges qui vous pousseront à refaire, plusieurs fois, chacun des niveaux pour les terminer en un temps donné, dans une difficulté donnée, ou en ramassant tous les objets disséminés un peu partout.

Le fait est que Heavenly Bodies est un jeu assez contemplatif dans son genre. Vous êtes seul, ou accompagné mais localement uniquement, aucun ennemi à l'horizon, si ce n'est votre maladresse et le risque de disparaître dans les confins du cosmos lors de vos sorties extravéhiculaires. Et pourtant, le jeu propose trois niveaux de difficulté. Le curseur correspond au niveau d'assistance apporté à votre personnage pour ses déplacements en apesanteur. Du petit battement de pieds automatique à l'autonomie totale, à vous de voir si les trois lois de Newton sont encore assez fraiches dans votre mémoire pour vous en sortir.



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Rapport de mission
Un seul mode de jeu, sept chapitres à faire et éventuellement refaire avec des challenges supplémentaires, c'est malheureusement tout ce que le jeu a à offrir (pour le moment ?). C'est dommage, j'en aurais voulu plus, continuer cette expérience encore et encore, sans refaire les mêmes choses plusieurs fois.
Aspect technique du jeu
C'est un régal !

Le point mis en avant par le centre de commandement de Heavenly Bodies (entendez par là, les développeurs) est son moteur physique pour la gestion des astronautes en apesanteur. C'est donc pour cette raison que je vais d'abord vous faire orbiter autour des graphismes et du design sonore avant de vous faire atterrir pour le plus gros morceau.


C'est exquis !

Alors que le jeu, à sa sortie, pesait moins d'un giga sur PS5 (et un tout petit peu plus sur PS4), vous êtes soudainement pris d'un doute sur la qualité que vos yeux devront supporter. Ô miracle, que ce jeu est beau. Vous évoluez sur deux dimensions dans un monde qui lui profite bien de la troisième, surtout lorsque vous vous retrouvez en dehors de la station, où là, aucune doute, vous êtes bien dans l'espace et à la moindre fausse manœuvre, adieu. Dans la station, l'espace est réduit et vous le ressentez bien, mais l'impression de profondeur est bien là. Malgré la taille du jeu, les textures sont très bonnes, ne bavent jamais et je n'ai pas eu le moindre soucis d'affichage, que ce soit des saccades ou des déchirements de l'image.

L'aspect graphique est magnifiquement vieillot, avec l'utilisation d'une palette de couleurs réduite, des couleurs plutôt pâles, pastels, mais qui vont parfaitement bien avec cette ambiance spatiale un peu vieillotte. L'ensemble offre un rendu très agréable, qui ne vous donne pas envie de quitter cet endroit au plus vite, bien au contraire.


C'est extra !

La bande sonore est à l'image de l'avatar du joueur : en apesanteur. Et je ne parle pas de Calogero. L'ambiance sonore est planante, jamais angoissante même si par moment certaines accentuations m'ont parfois laissé croire que quelque chose d'extérieur pourrait se produire, sans que ce soit jamais le cas.

Présente mais pas insistante, elle vous accompagne tout au long de votre aventure, sans jamais vous taper sur le système, et sans jamais vous rentrer dans l'esprit à ne plus pouvoir en sortir. Mission accomplie !


C'est amusant !

Point mis en avant dans le descriptif du jeu, la retranscription manette en main du déplacement d'un astronaute dans un espace sans gravité. C'est d'ailleurs le seul paramètre personnalisable qui aura une influence sur le gameplay : vous pourrez choisir d'être assisté dans vos déplacement, assisté mais pas complètement, et libre (enfin... plus ou moins, ah ah ah) de vos mouvements.

Ah, mais ce que je ne vous ai pas encore dit, c'est que Heavenly Bodies reprend à merveille la gestion de votre personnage façon "poupée de chiffon" (ragdoll, pour les puristes), et que vous contrôlez indépendamment le bras droit, le bras gauche, la jambe droite et la jambe gauche. Les champignons (L3) et (R3) vous permettent d'agiter frénétiquement vos bras (vous allez le faire, je vous vois bien de loin !) tout en ayant la possibilité de fermer la main pour attraper, ou plutôt agripper tout ce qui se trouve à votre portée. Les mouvements des jambes sont moins libres, vous aurez simplement la possibilité de plier l'une des deux, ou les deux jambes. Pratique pour se propulser depuis un mur, par exemple.

Pour ce qui est des différents niveaux d'aide au déplacement, voici un exemple : dans le mode le plus assisté, pointer les bras dans une même direction suffira pour que votre spationaute se mette à battre tout seul des pieds et se déplace dans la direction pointée, tel un petit poisson frétillant, sans effort supplémentaire de votre part. En mode newtonien, le plus dur, bon courage ! Le pire étant, et c'est une vraie crainte des astronautes, que vous vous retrouviez "coincés", sans inertie, sans vitesse, loin de tout objet fixe. Bon courage pour se remettre en route ! Dans ce niveau de difficulté, la progression dans les modules de la station s'effectue plutôt façon "boule de flipper", vous allez devoir vous projeter d'une surface à une autre en vous agrippant puis en vous poussant.

Et pour ne pas faciliter les choses, la caméra est fixe par rapport... à la station ! Les déplacements à l'envers n'étant pas toujours évident (déjà que ceux dans le bon sens...), vous avez heureusement la possibilité de faire pivoter la caméra pour qu'elle vienne s'établir par rapport à votre position. Puis elle se verrouille à nouveau sur la station. Vous jouerez fréquemment de la touche (carre) pour utiliser ce recentrage automatique. Ce qui, à 2 joueurs peut donner des situations très cocasses, surtout quand l'un et l'autre sont dans des directions opposées !


C'est presque parfait...

A conter toutes ces réussites, j'en aurai presque oublié de mentionner un détail technique qui aura eu toute son importance sur mon expérience de jeu. Heavenly Bodies propose de jouer seul ou à deux, mais localement uniquement. Soit, je n'ai rien contre les jeux qui incluent une composante multijoueur locale, bien au contraire, c'est toujours plaisant et je trouve que cet aspect manque terriblement à mes jeux de prédilection. Sauf que dans la description du PlayStation Store, il est clairement mentionné la possibilité de jouer à deux, au travers du SharePlay. C'est une invitation qui ne peut se refuser ! J'apprécie la mise en avant de cette fonctionnalité, surtout que cela veut dire qu'un seul joueur peut se procurer le jeu et le partager avec ses amis.

Mais l'expérience n'a pas été des plus... fluide, dirons nous. Déjà, retrouver comment lancer le SharePlay et inviter un autre joueur n'a pas été de tout repos. Mais cette fonctionnalité de la console ne permet que des sessions d'une heure maximum. Heure au bout de laquelle il faut relancer un processus de connexion, pendant lequel le jeu s'est mis en pause puisque pour lui, cela correspond à une perte de connexion de la manette en pleine action. Et malgré deux joueurs équipés de la fibre avec pour ma part, un débit en émission largement suffisant pour ce genre de pratique, mon compère spatial ne recevait pas la meilleure qualité d'image possible, avec un message affiché quasiment en permanence lui annonçant que la connexion était mauvaise et allait couper.

De la sympathie de la mise en avant du jeu en ligne au travers d'une fonction spéciale de la console, j'en suis venu à regretter un vrai mode en ligne intégré au jeu. De mon point de vue, les développeurs n'ont même pas besoin d'héberger des serveurs, la PS5 et même la PS4 sont largement assez puissantes pour encaisser la création d'un serveur local destiné à la connexion d'un seul autre joueur.



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Rapport de mission
N'allez pas croire que cette dernière envolée vient gâcher tout le bon décrit juste avant. La longueur de la diatribe est inversement proportionnelle à l'inconfort qu'elle peut provoquer et ne gâche en rien l'ambiance impeccable dans laquelle Heavenly Bodies nous plonge.
Plaisir à jouer et à rejouer
C'est un plaisir de coopérer !

Heavenly Bodies peut se déguster seul, mais c'est avant tout à deux que le jeu prend une saveur particulière. Friand de jeux à l'aspect coopératif prononcé, c'est avec un compagnon d'infortune que j'ai parcouru la majorité des couloirs et des modules de la station spatiale. J'ai même envie de vous dire que c'est très fortement encouragé par les développeurs du jeu.

Laissez moi vous dire que les développeurs ont raison. Parce que dans le genre coopération sans prise de tête (enfin, sans prise de tête à cause d'éléments extérieurs à votre mission et à vos capacités de joueurs), c'est une super expérience. La mission, rien que la mission, c'est la seule chose à laquelle vous devez donner toute votre attention. Pas de chrono, pas d'ennemis, que des tâches simples, en théorie, à accomplir.

Quel bonheur de progresser à deux, de s'entraider : se donner des outils, se retenir pour ne pas partir dans le vide infini de l'espace, se pousser pour avancer, manipuler à deux pour construire un satellite... Que ce soit dans le scénario des missions ou de simples actes d'entraide, c'est plaisant de pouvoir partager de bons moments avec un autre joueur. Atteindre une symbiose parfaite où toutes les actions s'enchaînent parfaitement n'est pas chose aisée, mais c'est un état de connexion que je vous souhaite de pouvoir atteindre un jour.


C'est un plaisir de faire chier !

Vous pouvez aussi choisir d'avoir une approche un peu plus... coquine, au sens malicieux du terme, de Heavenly Bodies. Vous avez tellement de possibilité pour mettre des bâtons dans les roues de votre partenaire... Envoyer les outils à l'autre bout de la station, retenir votre compère contre sa volonté, saboter ses dernières actions... Tant que c'est pour taquiner et que la mission est menée à bien, pourquoi pas. J'encourage même les chamailleries de temps en temps. Encore une fois, tant que la mission est réussie et que personne ne s'est tapé dessus, c'est un bon moyen de prendre du plaisir aussi !


C'est un plaisir de rejouer !
Sept missions, c'est peu. Surtout parce que le jeu est bon, prenant, et qu'on a envie qu'il dure plus longtemps. Heureusement, Heavenly Bodies vous propose de prolonger le plaisir en débloquant des défis à réussir en rejouant les missions. Collectes d'objets, rapidité, actions spécifiques, niveau de difficulté spécifique, autant de choses à faire ou de paramètres à prendre en compte qui ne sont pas purement une redite bête et méchante de la mission. Ces défis apportent bel et bien un challenge supplémentaire et ne peuvent que pousser le joueur à s'améliorer et à découvrir les niveaux d'une autre façon.

N'ayez crainte, replonger dans le jeu est tout autant plaisant que d'y jouer pour la première fois. De toute façon, rien que par son ambiance, il donne envie d'y retourner !


C'est un peu frustrant de passer par le SharePlay

J'ai déjà soulevé ce point, et c'est selon moi le seul point qui vient gâcher le plaisir de l'expérience : l'obligation de passer par le partage de connexion et le SharePlay pour jouer avec quelqu'un qui n'est pas assis sur le même canapé que vous. Non seulement, malgré des connexions plus que correctes, vous n'êtes pas certains que le second joueur profite d'un jeu dans les meilleurs conditions, mais devoir relancer une connexion et un nouveau partage toutes les heures, ce qui en général met à mal la mission en cours, c'est pénible.

Heureusement, le jeu est assez bon pour ne pas se laisse distraire par cette interruption, et l'envie de replonger dans l'action prend le dessus.



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Rapport de mission
Même en solo, Heavenly Bodies est une expérience physique, mais aussi d'ambiance qui vaut le coup d'être tentée. Elle est encore plus appréciable à deux où la coopération prend alors tout son sens, nous seulement pour les actions, mais aussi pour les déplacements !
Chasse aux trophées
7 trophées en or

Mais pas seulement, puisque c'est au total 25 trophées que vous devrez obtenir avant de décrocher un nouveau platine.

La liste est, je pense, le modèle de la liste parfaite. Un trophée pour l'accomplissement de chaque mission, quelques trophées pour des actions spécifiques, dont un qui marquera en particulier votre maladresse et votre manque de réflexion si vous le débloquez dans le cours du jeu sans chercher à le faire... Et une dernière couche de trophées, avec des récompenses pour réussir l'intégralité des défis que vous proposent les sept missions une fois ces dernières terminées une première fois. De quoi vous faire relancer quelques parties avec des objectifs bien différents, que ce soit pour prendre votre temps et chercher des objets cachés, ou au contraire, faite le plus vite possible pour réussir la mission en un temps donné.

Trois types de trophées donc, pour prendre du plaisir, découvrir le jeu, et relever des challenges. Qu'est-ce qu'ont peut demander de mieux ?
Conclusion
Heavenly Bodies, c'est une expérience complètement à part, que je vous conseille chaudement, d'autant plus si vous pouvez la partager avec un autre joueur. Malgré l'absence d'un vrai mode de jeu en ligne et d'un nombre de missions un peu court, l'ambiance du jeu est excellente, et l'approche des déplacements dans l'espace, dans une station spatiale sans gravité, est tout simplement excellente.
J'ai aimé
  • Expérience unique
  • Supporte le SharePlay...
  • Ambiance géniale
Je n'ai pas aimé
  • Trop court ! Encore !
  • ... mais pas de vraie coopération en ligne
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux curieux

Jo-La-Mouche (Jo-La-Mouche)

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