F1 Manager 2022

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 25/08/2022
Genre(s) : Course, Simulation, Stratégie
Territoire(s) : FRANCE

358 joueurs possèdent ce jeu
27 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 115 joueurs (32 %)

100% par : 115 joueurs (32 %)


Note des joueurs :
4.5/5 - 4 notes

Note des platineurs :
4.5/5 - 4 notes

Test rédigé par Jo-La-Mouche le 12-10-2022 - Modifié le 09-01-2023

Introduction

Image

Visiblement, la F1 a le vent en poupe en ce moment ! Les amateurs de la discipline peuvent déjà compter sur la série de jeux développés par Codemasters pour avoir le frisson du pilotage, ils peuvent désormais compter sur Frontier Developments et F1 Manager 2022 pour leur donner la migraine de la gestion.

Parce que gérer une équipe de Formule 1 ne se fait plus comme à l'époque de Jean Todt ou de Flavio Briatore, époque récente et plutôt moderne qui aura vu l'éclosion d'un pilote allemand qui n'a malheureusement plus toute sa tête aujourd'hui, tout est bien différent aujourd'hui. Et si les noms cités juste avant ne vous disent rien, peut-être que Toto, Christian, Mattia et Guenther, mis sous les feux des projecteurs par la série Drive To Survive, sauront vous donner une idée de ce qui vous attendra dans F1 Manager 2022.

Team Principal (Officiel de l'équipe, en français dans le jeu, j'ai encore du mal à m'en remettre) d'une écurie, à vous les grandes décisions pour gérer vos pilotes, les ingénieurs, le développement de la voiture, en espérant que tout se passe bien et qu'on ne vienne pas vous planter un coup de Piastri dans le dos.

Frontier Developments, inconnu pour les amateurs de jeux de courses, mais bien connu pour des jeux de gestion : Roller Coaster Tycoon 3, Planet Coaster, Planet zoo, les Jurassic World Evolution, par exemple, comme pédigrée. Mais le sujet qui nous intéresse est bien souvent un sujet qui sait faire s'envoler les passions et ne laisse pas vraiment indifférents les férus de sport automobile.

Alors, F1 Manager 2022 saura-t-il retranscrire la vie compliqué et trépidante inhérente au poste que vous allez occuper ?
Contenu du jeu
Autant de mode de jeu que de place dans une F1

Chers lecteurs, avant que vous ne vous lanciez plus loin dans la lecture de ce test, sachez ceci : malgré le positionnement de niche du sujet du jeu et son absence de concurrence directe, je ne me retiendrai cependant pas de faire des comparaisons avec son cousin F1 22. Celui où vous pouvez piloter. Vous verrez, ça sera utile.

Après avoir passé la présentation officielle des pilotes et sa musique de gladiateurs des temps modernes qui sert de vidéo d'introduction du jeu, et alors que ce dernier n'a même pas encore commencer, vous voilà déjà à prendre une première décision : lancer une carrière ou lancer une carrière ? Pas vraiment le choix dans F1 Manager 2022... Alors que dans bon nombres de jeux de gestion, une partie est consacrée à la carrière et/ou à des scénarios, une autre est souvent dédiée à un mode bac à sable où vous avez la possibilité de modifier les règles à votre guise. Bien que la Formule 1 soit un sport tout à fait sérieux et respectable, le plus souvent, laisser le joueur s'amuser avec les règles et le règlement aurait été sympathique. Le poids de la licence, peut-être ?

Heureusement, cette première déception a autant d'impact sur le jeu qu'une mouche sur le casque de Verstappen.

Une fois le mode carrière choisi, nouvelle décision et nouvelle déception : le choix d'une équipe. Les 10 équipes qui composent la grille de la saison 2022 sont présentes : Red Bull, Ferrari, Mercedes, Alpine, McLaren, Alpha Tauri, Alfa Romeo, Aston Martin, Haas et Williams. Vous pouvez choisir n'importe laquelle de ces équipes pour commencer à votre nouveau poste, ici pas la peine de faire ses preuves dans des séries inférieures comme la F2 ou la F3 ou dans l'une des équipes les moins bien classées, vous pouvez directement travailler chez Red Bull ou Ferrari pour écraser tout le monde, tout de suite. Pour ma part, j'ai choisi de commencer avec une écurie plus modeste, et des attentes plus modestes aussi de la part du conseil de direction en acceptant de travailler pour Williams. Les années dorées de l'équipe sont bien loins maintenant et rien ne semble pouvoir raviver la flamme de l'équipe de feu Sir Franck…

La déception naît de l'absence de la possibilité de créer sa propre équipe. Alors que F1 22 propose un mode de jeu entier dédié à la création d'une équipe et à sa gestion, ici vous ne pourrez choisir qu'une équipe existante et bien réelle. J'aurai adoré avoir la possibilité de créer une équipe de A à Z, aller débaucher quelques ingénieurs à droite à gauche, donner leur chance à deux jeunes pilotes… Après tout, avec un le plafonnement des budget récemment mis en place, ce n'est pas un scénario improbable pour un jeu vidéo que de voir se créer une nouvelle écurie. Et si pour des raisons de places sur la grille, 22 pilotes c'est trop, ça ne m'aurait pas gêné de choisir une écurie réelle qui ne participerai pas au championnat pour conserver un format à 20 pilotes. Je ne pense pourtant pas qu'un tel mode de jeu soit une attente déraisonné de ma part. Tant pis.


En avant avec Williams !


Avant la course

Une fois l'équipe choisie et les derniers réglages effectués, vous êtes accueilli dans votre espace de gestion, dans lequel vous allez passer plus ou moins la moitié de votre temps, pour répondre à toutes vos obligations. Ce ne sont pas moins de 12 menus qui vous attendent pour gérer votre écurie. Enfin votre écurie, non, pas vraiment. Vous êtes "juste" Team Principal, et non pas directeur ou propriétaire, donc techniquement, vous n'êtes qu'un employé comme un autre. Voici comment vous allez pouvoir orchestrer la vie de l'équipe :

  • Accueil : un espace qui résume les points importants de votre saison : vos objectifs, vos pilotes, le classement des écuries et des pilotes, la prochaine course et la liste des évènements à venir. Pratique pour un coup d'oeil rapide et accéder directement à certains menus.

  • E-mails : les courriers électroniques seront une bonne source d'information sur les évènements à venir et vous permettront d'avoir des piqûres de rappel sur la gestion de vos ressources : ingénieurs qui s'ennuient ou pièces de voiture dont le stock est trop faible. C'est aussi ici que vous aurez la possibilité de participer au futur de la discipline en prenant part aux votes pour le règlement sportif de l'année suivante.

  • Calendrier : utile pour avoir une vue rapide des prochains évènements et de leur espacement dans le temps.

  • Circuits : la liste des circuits avec quelques informations utiles : circuits rapides, lents, les probabilités de pluie et d'apparition de la voiture de sécurité, par exemple.

  • Course : un aperçu rapide du prochain circuits, de la météo des trois jours sur lesquels s'étend un grand prix. Vous aurez la possibilité de modifier les objectifs des sponsors en leur apportant des garanties. Attention cependant, si réussir un objectif garanti est synonyme de belle retombée financière, échouer donnera lieu à des pénalités... Vous avez aussi deux raccourcis pour des choses importantes à emmener avec vous en déplacement : des voitures et des pilotes.

  • Voitures : vous devriez maintenant avoir compris que les titres des onglets sont assez révélateurs de ce que vous allez pouvoir y trouver. Vous risquez de passer pas mal de temps dans ce coin du jeu. C'est ici que vous allez pouvoir gérer la configuration des voitures, lancer des analyses comparatives avec les autres voitures du plateau, mais surtout : concevoir, fabriquer et faire des recherches.
    La conception permet de créer une nouvelle pièce qui répondra aux critères de la saison en cours. La fabrication permet de construire des pièces, que ce soit une pièce ancienne ou le résultat de la dernière conception en date. La partie recherche est focalisée sur la prochaine saison et les changements de règlementation qui l'accompagnent.
    Une fois les pièces fabriquées et en stock, vous pouvez alors choisir lesquelles installer et que quelle voiture. Allez-vous utiliser un pilote comme cobaye ou ferez-vous preuve d'équité en donnant à vos deux têtes brûlées les nouvelles pièces ?

    Parlons-en, justement, des pièces. Dans F1 Manager 2022, les fusées à roulettes disposent de pièces aérodynamiques et de pièces qui constituent le bloc moteur. Jusque là, tout va bien. Parmi toutes les pièces proposées, la présentation des statistiques est la même : vitesse maximale, vitesse maximale avec le DRS ouvert (Drag Reduction Système, ou Système de Réduction de la Traînée : le plan supérieur de l'aileron arrière peut s'ouvrir, sous certaines conditions, donnant ainsi un avantage de vitesse non négligeable pour le pilote qui l'active), forces exercées dans les virages avec la distinction entre les virages lents, moyens et rapides, le pourcentage d'appui restant dans les virages avec "dirty air" ("air sale", soit les virages où votre pilote est très proche de la voiture qui le précède, auquel cas il subit des perturbations aérodynamiques : il n'est plus dans les conditions idéales), refroidissement des freins (pratique pour s'arrêter et ne pas finir en purée !) et du moteur (pratique pour avancer !). Jusque là, tout va bien aussi, les statistiques sont pertinentes et permettent de faire des comparaisons entre les anciennes et les nouvelles pièces, mais aussi entre les différents voitures du plateau. Essentiel pour savoir à quel niveau la concurrence vous éclate et comment corriger le tir.

    Dans la partie aérodynamique, six éléments sont disponibles : le châssis, l'aileron avant, l'aileron arrière, les flancs, le fond plat et les suspensions. C'est très représentatif des principaux éléments qui constituent l'extérieur d'une Formule 1, mais j'aurai aimé que le jeu aille plus loin dans ce qu'il est possible de faire. Sans pour autant proposer autant de pièces ou d'améliorations que dans F1 22, que ces principaux éléments soient décomposés en quelques sous-éléments pour laisser encore plus de possibilité au joueur pour faire des développement aurait, selon moi, été un plus non négligeable. Un aileron avant est composé de plusieurs plans, de dérive latérale et cette année avec un nouveau règlement mis en place, deux philosophies s'opposent avec soit un aileron haut soit un aileron bas. Le joueur n'a pas la possibilité de choisir le concept aérodynamique global de la voiture, ni la philosophie à adopter pour les différents composants.

    Dans la partie bloc moteur, c'est là que tout se gâte, c'est là que la note du jeu en prend un sacré coup dans l'aile (ron ?). Je vais encore une fois me référer au règlement en vigueur dans ce sport, qui lui est en place depuis plusieurs années déjà. Pour faire simple, les écuries ont droit à des quotas de pièces pour les différents éléments qui composent un bloc moteur, ou plus exactement "l'unité de puissance" :
    • Le moteur à combustion interne : le bloc avec les pistons qui font la fête, qui fonctionne sur le même principe que les moteurs des voitures classiques.
    • Le turbocompresseur : là encore, similaire à ce que chaque propriétaire de voiture peut trouver sous son capot.
    • Le MGU-H : un récupérateur de chaleur. Là ça commence à être un peu tendu du slip, tellement que cette pièce risque de disparaître des F1 dans un avenir proche.
    • Le MGU-K : un récupérateur d'énergie cinétique, qui récupère de l'énergie lors du freinage des voitures.
    • Les batteries : elles permettent de stocker toute l'énergie récupérée et de la libérer quand le pilote en a besoin.
    • L'unité de contrôle électronique : c'est le cerveau qui gère tout ce bordel.
    • Le système d'échappement (qui est un domaine complet à lui tout seul mais qui en général ne pose pas de problème aux écuries)

    Vient s'ajouter à ça la boîte de vitesse, dont le nombre d'exemplaires pour une saison de courses est également limité par un quota, mais cet élément n'est pas compris dans les composants de l'unité de puissance.

    Chaque pilote a le droit d'utiliser, par exemple, 3 moteurs à combustion interne pour toute la saison. S'il était amené à en utiliser un quatrième, il se verrait pénalisé de plusieurs places (10 pour un premier dépassement du quota, 5 pour toute récidive sur la pièce en question. Et c'est cumulable. Lors de certains GP c'est une torture pour comprendre quelle est la position finale des pilotes) sur la grille de départ. On retrouve bien dans F1 22 (et dans les précédents opus) ce découpage, les quotas et les pénalités qui vont avec. Alors POURQUOI dans F1 Manager 2022 le bloc moteur n'est composé QUE du moteur (à combustion interne), de l'ERS (le système de récupération de l'énergie au freinage) et intègre la boîte de vitesse ? Où sont passés tous les autres éléments dont l'usure est à scruter avec la plus haute attention possible ? C'est le B A BA de la F1 en 2022 que de jouer avec tous ces éléments sur une année, et c'est absent du jeu. Je ne peux pas imaginer que ce soit un "simple oubli" de la part des développeurs, mais bien une décision réfléchie et prise en connaissance de cause. De toute façon, dans les deux cas, cette absence peut être considérée comme une faute de la part de Frontier.

  • Pilotes : avoir une voiture c'est bien, avoir quelqu'un qui sait la piloter, c'est pas mal aussi. Là encore, vous retrouvez les 20 pilotes de la saison 2022, ainsi que les réservistes des écuries, ces troisièmes pilotes de l'ombre, qui abattent le plus gros du travail dans le simulateur de l'usine et qui bénéficient, de temps en temps, de la possibilité de prendre part à la première séance d'essai d'un weekend de course. Viennent aussi s'ajouter les pilotes de F2 et de F3, disponibles pour un éventuel recrutement dans votre écurie.

    Bien évidemment, chaque pilote dispose de plusieurs attributs, tous notés sur 100 :
    • Allure : virage, freinage, réactivité.
    • Constance : précision, contrôle, souplesse.
    • Compétences de course : adaptabilité, dépassement, défense.

    De façon logiques, les pilotes les plus en vus ont de meilleures statistiques, mais pas de panique, à force de labeur, de sang et de sueur, vous glanerez de précieux points de développements pour améliorer les qualités de vos pilotes. Où vous en virerez un pour le remplacer par un autre pilote, meilleur que l'ancien. C'est vous qui voyez ! Personnellement, je n'ai pas reconduit le contrat de Latifi pour sortir Gasly du giron Red Bull.

  • Personnel : Faire, faire faire, épineux dilemme. Ne rêvez pas, c'est impossible de tout faire, et c'est bien pour cette raison que vous êtes entourés :
    • D'un directeur technique, dont les statistiques vont vous aider à optimiser la conception des pièces aérodynamiques.
    • D'un responsable aérodynamique, dont les statistiques vont permettre de prioriser les caractéristiques des pièces aérodynamiques.
    • D'un ingénieur de course par pilote : maillon entre les stands et le pilote, quand il est au volant. L'affinité entre un ingénieur de course et son pilote est primordiale, les communications se font uniquement par radio, les messages se doivent d'être clairs, concis. Et de la même façon que vous pouvez débaucher un pilote, vous pouvez aussi débaucher un ingénieur de course. En recrutant Gasly, je ne l'ai pas fait venir seul, j'ai aussi recruté un autre Pierre : Hamelin, ingénieur du pilote français depuis plusieurs années déjà.
    • D'une équipe d'ingénierie, qui vous permet de concevoir et de rechercher des pièces.
    • D'une équipe de prospection, pour aller trouver les informations utiles pour les négociations lors du recrutement d'un pilote ou d'un membre de l'équipe.
    • D'une équipe des stands, qui va s'occuper de la mise au point de la voiture et des changements de pneumatiques pendant les courses.

    D'une manière générale, toutes les personnes réelles, nommées, disposent de statistiques et peuvent être renvoyées et remplacées. Satisfait de mon équipe, je ne me suis pas amusé à aller chercher d'autres personnes lors de ma carrière, mais sachez que c'est possible.

  • Installations : vous avez des voitures, des pilotes, des ingénieurs, plein de monde fournissant un travail acharné, que vous manque-t-il ? Des bureaux pardi ! F1 Manager 2022 propose trois types d'installations :
    • Installations de développement des voitures : vous y retrouvez l'usine, le centre de conception, la soufflerie, le simulateur MFN (Mécanique des Fluides Numérique), le simulateur de suspensions, le centre de test des pièces.
    • Installations pour le personnel : des ingénieurs heureux, c'est mieux. Un peu plus chaleureux qu'une simple cafét', ils pourront profiter du hub pour le personnel, mais aussi du service de prospection et du simulateur de course.
    • Installations opérationnelles : pour en mettre plein la vue ! Avec une belle salle du conseil, une zone d'accueil moderne, un centre météo dernier cri, un héliport de folie, une salle commémorative pleine d'histoire(s) et de passion(s), et un ventre touristique à faire pâlir la souris aux grandes oreilles.

    Chacune de ces installations peut être améliorée, 5 niveaux sont disponibles. A chaque niveau supplémentaire, vous renforcerez les statistiques de votre installation : effets sur la voiture, sur la conception des pièces, sur l'attractivité de l'équipe, sur le moral du personnel et des pilotes, sur l'expériences gagnée, par exemple. Malheureusement, comme nous, les bâtiments vieillissent et perdent de leur efficacité. Vous devrez veiller à leur entretien pour garder des installations au top de la performance, et ce, moyennant quelques précieux dollars !

  • Conseil : la fameuse salle du Conseil, dans laquelle vous passerez assez peu de temps, si ce n'est pour vérifier l'état de la confiance de ce dernier, en savoir un peu plus sur votre écurie et dur vos statistiques. Vous y trouverez également des informations sur les règles et la réglementation en vigueur et à venir, mais en général votre mémoire et vos mails suffisent pour savoir à quoi vous attendre.

  • Finances : parce que si en plus de vous vous être fait mal à la tête avec tous les détails techniques, vous aviez encore de la place, vous pourrez scruter vos finances et la gestion du plafond des dépenses, récemment mis en place dans la discipline. Et apparemment, la FIA ne rigole pas trop avec les dépassements...

  • Positions : dernier menu d'avant course, vous pourrez consulter sur cette page le classement des constructeurs et de le classement des pilotes. Que vous avez déjà par ailleurs dans d'autres onglets. Ici c'est juste en plus gros.

Weekend de course

Maintenant que tout est prêt pour la course, vous pouvez enfin vous rendre sur le circuit et... préparer la voiture ! Un weekend de course se découpe de la façon suivante :

  • Vendredi : une séance d'essais libres le matin (EL1), une séance d'essais libres l'après-midi (EL2)

  • Samedi : une séance d'essais libres le matin (EL3), une séance de qualifications l'après-midi :
    • Q1 : une séance de 18 minutes au bout de laquelle les 5 plus mauvais temps sont éliminés.
    • Q2 : une séance de 15 minutes pour les 15 pilotes restants, au bout de laquelle les 5 plus mauvais temps sont éliminés.
    • Q3 : une séance de 12 minutes pour les 10 pilotes restants, qui détermine l'ordre de départ pour la course.

  • Dimanche : la course, enfin !
Attention, la F1 a introduit des courses "Sprint" lors de certains weekends de course. Le déroulement des séances est alors modifié : les EL1 sont suivis par une séance de qualification, qui ne détermine pas l'ordre de départ de la course du dimanche mais de la course "Sprint". Cette course rapide, d'environ un quart de la distance de la course classique, a lieu le samedi après-midi, après une seconde séance d'essais libres le matin. L'ordre d'arrivée de la course "Sprint" détermine l'ordre de départ de la course du dimanche. Toutes ces subtilités sont présentes dans F1 Manager 2022.

Les séances d'essais permettent aux pilotes de se familiariser avec le circuit, mais aussi les nouvelles pièces de la voiture. C'est au bout de quelques tours qu'ils fourniront un retour, à vous de régler la voiture du mieux possible... ou de n'en faire qu'à votre tête. Après tout, c'est vous le chef. Les qualifications sont un exercice de vitesse pure, où le pilote doit tout donner pour faire le meilleur temps et partir le plus haut possible sur la grille. La course, un mélange de vitesse et de gestion, entre attaque et défense, dépense d'énergie et économie des pneus...

Sachez qu'avant chaque séance, vous aurez la possibilité d'ajuster la stratégie de vos pilotes. Outre la sélection des pneus, la quantité de carburant embarqué, vous aurez le choix d'imposer des stratégies. Nombres de tours à faire en essais, nombre de tours lancés lors d'une séance de qualification, ou bien encore nombre d'arrêts et types de pneus pour la course. A ce propos, vous aurez toujours le choix entre 3 stratégies de base, à vous d'adapter l'une de ces stratégies ou d'en créer une de toute pièce. La gestion des pneus et les stratégies sont une part importante de la réussite d'une écurie dans la F1 moderne. Car malheureusement, c'est aussi dans les stands que les dépassements se font, au détriment du spectacle sur la piste. Faut-il rentrer tôt pour réaliser un "undercut" ou bien allonger le plus possible le relais en espérant un second souffle de vos gommes... Heureusement, rien n'est figer dans le marbre, et même dans le chaud de l'action, vous pourrez tout changer sur un coup de tête ou suite à un évènement en piste.

Et n'allez pas croire qu'une fois en piste, vous vous tournerez les pouces à attendre que les pilotes reviennent aux stands ou passent la ligne d'arrivée. Comme vous le savez déjà, vous pouvez influencer sur la stratégie d'arrêts mise en place en amont de la course. Mais vous pouvez aussi influer sur le pilotage de votre pilote à l'aide de trois leviers : la consommation d'essence, la consommation des pneus et le déploiement de l'énergie. Permettre au pilote de consommer plus d'essence, c'est lui permettre d'améliorer ses temps au tour, de gagner en vitesse et de rattraper ses adversaires. Mais attention à la panne sèche ! Il en va de même pour les pneus : permettre au pilote de "taper dedans" lui permettra d'aller à la poursuite d'adversaires, au risque de dégrader les gommes plus rapidement et de devoir rentrer aux stands plus tôt que prévu.

La communication se fait par l'intermédiaire de l'ingénieur de courses, qui va relayer vos ordres au pilote par radio. Et vous entendrez de vrais messages radio, des pilotes et des ingénieurs ! En plus de la gestion active du pilote, vous pourrez surveiller les temps au tour, secteur par secteur, ainsi que les éléments vitaux de la voiture en étant renseignés sur leur usure en temps réel.

A vous de prendre les bonnes décisions et de mener votre écurie vers la victoire ! Ou de la faire décoller des bas fonds du classement comme c'était mon cas !


Pour en finir...

Vous l'aurez compris, F1 Manager 2022 est un vrai jeu de gestion, bien touffu, avec pléthore de statistiques et d'éléments sur lesquels jouer pour améliorer votre équipe, vos pilotes, vos voitures, vos personnels. Malgré cette abondance à en faire perdre la tête aux néophytes des jeux du genre, l'absence d'un aspect primordial de la F1 moderne ruine quelque peu l'expérience qu'un amateur de monoplace est en droit d'attendre. C'est avant tout un jeu de gestion avant d'être un jeu de F1, et c'est dommage que des concessions aient été faites sur le sport.
Aspect technique du jeu
La complexité de la F1, le frisson de la vitesse en moins


Une carrosserie pas si lisse

De part sa nature première de jeu de gestion, la majeure partie de votre temps sera consacré à aller chercher des informations pour prendre des décisions, dans tous les domaines que j'ai cité dans la partie précédente. Et que je ne vais pas détailler une nouvelle fois ici, rassurez-vous. Sauf que pendant tout ce temps entre les courses, rien de visuel ne se passe. Du coup, c'est surtout de menus en menus que vous allez naviguer, avec en un fond d'écran animé plus ou moins dans le thème de l'écran en cours d'affichage.

Et à ce niveau là, aucun reproche à faire. La partie se charge très rapidement depuis le menu principal, la navigation d'un onglet à l'autre de votre page principale se fait de manière fluide. C'est la même chose pour les menus qui précèdent l'entrée des voitures en piste, quelle que soit la session, la navigation dans ces menus est elle aussi rapide. D'ailleurs, la transition entre menu principal et menu de weekend de course est probablement celle qui vous demandera le plus de patience, environ quelques secondes, le temps de charger le circuit et l'ensemble des pilotes. Là encore, cette facilité dans l'enchaînement des écrans soutient le rythme du joueur et ne vient pas casser les sessions de jeu.

Je reviens un cours instant sur le menu principal du jeu. C'est, avec la fin de la course, le seul moment où vous pourrez admirer la modélisation des pilotes. Pendant la course, vous verrez à peine un casque dépasser des renforts latéraux, et les mains gantées des pilotes. Et là, visuellement, pendant la course, c'est une toute autre histoire... Si les voitures font illusion tant qu'elles sont un peu éloignées, de près le jeu affiche ses limites visuelles. Là n'est pas le principal me direz-vous, et la puissance de la console est dédiée à faire beaucoup d'autres calculs pour 20 voitures différentes et pour autant de caractéristiques différentes par équipage.

Entendez-moi bien, le jeu n'est pas moche. Il un peu à la traîne pour ce qui peut être fait sur PS5. J'en viens à me demander si la différence avec la version PS4 est importante sur ce point. Par contre, là où ça en devient comique, ce sont sur les sorties dans les barrières et sur les changements de trajectoire. Les voitures sont d'une rigidité à toute épreuve quand il s'agit de percuter un obstable, et la gestion des dégâts affichés est dérisoire. C'est tout juste si un aileron se brisera après une rencontre avec un obstable. Et quand ça casse, ça casse net et propre, sans faire de débris, et ça casse toujours au même endroit et de la même façon. Pour ce qui est des changements de trajectoire lors d'un dépassement ou d'une défense, l'animation ressemble plus à un joueur avec une connexion internet en 56k qu'à autre chose : c'est soudain, c'est un déplacement latéral qui doit faire encaisser des G aux pilotes comme c'est pas permis.

Du coup, pour l'immersion visuelle pendant les grands prix, vous repasserez. Mais en fonction du temps que vous voudrez inverstir dans le jeu et dans votre amour pour la F1, peut-être opterez-vous pour accélérer le temps. Et alors que les modes 1x et 2x vous proposent de voir évoluer l'un de vos pilotes, à la manière d'une diffusion à la télé ou sur l'un des trois autre angle fixe de caméra proposé, une fois passés sur les modes 4x, 8x et 16x, F1 Manager 2022 force la main et n'affiche qu'une carte du circuit avec les positions de tous les pilotes.


Reçu 5 sur 5

La partie audio du jeu souffle également le chaud et le froid sur les joueurs. Commençons par le froid : la restitution des bruits générés par la voiture, principalement son moteur, ne sont pas exempts de reproches, lorsque vous assistez à la course en mode diffusion à la télé. Le son n'est pas toujours là où vous l'attendez, parfois absent, parfois couvert pas d'autres voitures qui sont devant vous. Je n'ai par contre pas rencontré de problèmes similaires quand j'utilisais une caméra fixe. Et lorsque vous augmentez la vitesse du temps, les bruitages des voitures sont absents.

Réchauffons nous avec les échanges radios entre les pilotes et les ingénieurs. Les passionés de la discipline seront ravis d'apprendre que les voix des pilotes et les voix des ingénieurs de course sont présentes dans le jeu. Alors certes, le panel des lignes de dialogue disponible n'est pas immense et vous entendrez assez régulièrement la même chose.


Moins complexe qu'un volant de F1

Manette en main, un jeu de gestion sur console, d'autant plus avec autant de paramètres à gérer (encore une fois, je ne vous refais pas le détail), ça peut faire peur. Je ne suis pas un adepte du genre, c'est l'aspect F1 qui m'a donné envie de plonger dans le titre, et pourtant la prise en main de l'interface, dans les menus hors course, a été rapide et sans heurs. Plutôt logique, qui répond rapidement sans frustrer le joueur, la navigation dans les menus devient vite naturelle et vous retrouvez facilement vos petits. Pendant les courses, ça a été un peu plus compliqué et l'adaptation a été un peu plus longue. Déjà, vous devez gérer deux pilotes en même temps, et la navigation entre les interfaces d'un pilote à l'autre laisse parfois des moments de doute quant à savoir sur quelle tête brûlée vous êtes. Rien de bien méchant cependant, une fois le temps d'adaptation passé, c'est fluide et les actions souhaités s'enchaînent sans problème.
Plaisir à jouer et à rejouer
Sans Plomb 95

Deux portes permettent d'entrer dans l'univers de F1 Manager 2022 : la grande porte de la gestion, la petite porte de la F1. C'est par la petite porte que j'y suis entré. Curieux de savoir comment un sport qui a toujours été traité du point de vue du pilote pouvait donner un autre point de vue, celui du Team Principal d'une écurie de Formule 1. Après tout, la série des Football Manager existe depuis belle lurette, alors pourquoi pas en F1 ?

Ce qui pourra bloquer le plaisir des amateurs et des passionnés, c'est l'absence de la possibilité de créer une toute nouvelle équipe et de se lancer dans le challenge avec de fraiches recrues à tous les niveaux de l'organigramme. Autre point noir, le non respect d'un aspect fondamental de la discipline : les différents composants du groupe propulseur et leur quotas. Imaginez un FIFA mais sans les remplaments. Se priver d'une gestion un peu plus fine des composants, le risque de se retrouver en fond de grille en cas de dépassement des quotas, l'impact que ça peut avoir sur la gestion d'une course où pousser pour le plaisir pousser au risque de griller un turbocompresseur vous fera rapidement reconsidérer votre stratégie... C'est tout un pan de la discipline qui est absent. J'échange volontier la gestion des bâtiments contre une gestion plus poussées du groupe propulseur et d'un meilleur respect non seulement du règlement, mais aussi de l'esprit du sport.

Au delà de cet écueuil, de cette déception, de l'absence de modes de jeu supplémentaires, le jeu est bon, facile à prendre en main et c'est très rapidement qu'on se retrouve à fouiller tous les recoins des menus pour comprendre toutes les implications et gérer une première saison pas de tout repos. En tout cas quand on commence avec Williams. Les fans des autres écuries seront ravis de ne pas avoir une première sélection bridée aux dernières équipes du plateau et de pouvoir commencer directement avec Ferrari ou les champions du monde en titre (RedBull en l'occurence, en cette année 2022).

Le nombre de paramètres à gérer est conséquent (je ne refais toujours pas de détail, référez-vous à la partie contenu si vous voulez faire le compte !), les amateurs de gestion seront ravis d'avoir autant d'options et de leviers sur lesquels agir pendant que les amateurs du sport seront ravis d'avoir un tout nouveau point de vue sur la discipline.

Petit ravissement personnel, les communications radios. Si j'ai recruté Gasly, c'est parce que je pense que c'est un bon pilote et que dans le jeu, il ne pourra que tirer l'équipe vers le haut. Mais c'est aussi pour mon petit plaisir, que de pouvoir aussi recruter son ingénieur Pierre Hammelin et de pouvoir profiter de ses messages à la radio. C'est débile, mais j'adore son accent. Et comme les communications sont, j'imagine, tirées d'enregistrement réels de la FIA, ce sont bien les mêmes façon de parler et de transmettre les informations que vous retrouvez dans le jeu que celles que vous pouvez entendre un dimanche de course à la télé.

Passés le temps d'adaptation à l'interface et la frustration de ne pas être aussi derrière le volant, F1 Manager 2022 est prenant, malgré ses défauts. Vous aurez envie d'aller plus loin, vous aurez envie de créer l'équipe de vos rêves (pourquoi pas un duo Verstappen & Hamilton chez Ferrari, c'est possible), vous aurez envie d'avoir la machine ultime et d'être champion du monde, 7 fois au moins.
Chasse aux trophées
Vin pétillant

Avec 26 trophées et un platine à obtenir en débloquant tout le reste, F1 Manager 2022 ne se montre pas le plus généreux dans ses récompenses. La liste entière est très convenue pour un jeu mélangeant gestion et courses, en penchant cette fois-ci beaucoup plus du côté sportif. Terminer un grand prix, terminer une saison, remporter les deux championnats (pilotes et constructeurs), terminer sur le podium, remporter des courses, rechercher et installer des pièces, pour vous donner une idée. Vous aurez aussi besoin d'améliorer au maximum une de vos installation et l'une des statistiques de l'un de vos pilotes. Sans oublier bien évidemment de répondre favorablement aux attentes de votre conseil d'administration et de vos sponsors.

Aucune extravagance, mais pas non plus de trophée prise de tête qui demande des centaines d'heures de jeu, cette liste ne marquera pas les esprits, ni dans un sens ni dans l'autre. C'est une simplicité un peu fade qui aurait mérité une pointe de sel pour être relevée.
Conclusion
Unique en son genre, F1 Manager 2022 permet aux gestionnaires de découvrir le monde de la F1, et aux passionnés du sport de découvrir les coulisses ou de prendre une part active dans la vie de leur écurie favorite. Bien que l'absence de la gestion des éléments composant l'unité de puissance soit un gros manquement à ce qu'est la F1 moderne, aussi bien dans son esprit que dans son règlement, vous êtes en présence d'un bon jeu qui saura faire défiles les heures de jeu sans que vous vous en rendiez compte. Facile à prendre en main, les différentes interfaces ont été intelligement pensées pour une utilisation à la manette sans soucis. Vous retrouverez tous les pilotes, les écuries, mais aussi les principaux protagonistes qui oeuvrent en coulisse de cette saison 2022.

F1 Manager 2022 propose une approche différente de la F1, et c'est un plaisir que d'avoir ce nouveau point de vue.
J'ai aimé
  • Tous les pilotes et les écuries de la saison 2022
  • La présence des ingénieurs de course et des directeurs technique
  • Les communications radio
Je n'ai pas aimé
  • Un seul mode de jeu
  • Pas de création d'écurie
  • Pas toujours joli de près
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux spécialistes du genre, Aux curieux

Jo-La-Mouche (Jo-La-Mouche)

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