Evil West

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 22/11/2022
Genre(s) : Action 
Territoire(s) : FRANCE

2256 joueurs possèdent ce jeu
30 trophées au total
0 trophée online
13 trophées cachés

Platiné par : 369 joueurs (16 %)

100% par : 369 joueurs (16 %)


Note des joueurs :
3.8/5 - 16 notes

Note des platineurs :
4/5 - 9 notes

Test rédigé par jackajmm le 08-12-2022 - Modifié le 08-12-2022


Introduction

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XIXe siècle, le Far West et ses rues puantes, ses saloons crasseux et ses bastons de six-coups qui ne pardonnent pas… Vous connaissez si bien la chanson que la première chose qui vous vient en tête, c’est « encore un jeu-western » ?! Et bordel, vous avez raison ! Encore des cowboys, encore ces rues puantes et ces saloons crasseux... Mais (car il y a un mais) ! Je m’appelle Jesse Rentier, chasseur de monstres bossant pour l’Institut Rentier, une organisation secrète dont la mission est de protéger les humains des vampires. Et je vais vous régaler.

Figurez-vous, bande de lecteurs assoiffés, qu’Evil West (mon jeu), ce n’est pas tout à fait comme les autres jeux du genre… Car ce ne sont pas de vilaines fripouilles que je vais dézinguer (y en a quelques-unes, malgré tout) ici, mais des créatures dégueulasses et des vampires sadiques errants dans un Far West gothique et steampunk que vous n’avez jamais vu. La technologie rétro-futuriste y a toute sa place et sera au service d’un carnage aussi jouissif que violent. Oh que oui, vous allez prendre votre pied, autant que je prends le mien dans ce monde !

Le décor planté, ne perdons pas une seconde de plus dans cette section qui ne sert pas à grand-chose, et passons aux choses sérieuses avec le test d’Evil West, sans doute le plus déjanté des jeux sortis ces dernières semaines (le test est sacrément cool, aussi). Et croyez-moi, ensemble, on va en tabasser du vampire ! Et vous, vous allez aimer ça.
Contenu du jeu
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Mon histoire débute par un préambule : « Depuis l’époque de nos Pères fondateurs, les États-Unis sont en proie aux forces du mal. Au fil des années, passées à combattre les vampires, une organisation secrète a formé et entraîné des personnes aux compétences remarquables. Le devoir des agents est de protéger les gens ordinaires des forces des ténèbres ». Bigre, ça fout les jetons… Tout commence lorsqu’avec mon acolyte Edgar Gravenor, nous attaquions le train qu’utilisait Chester, un vampire de bas étage se rendant au Rassemblement, exactement là où moi, Jesse Rentier, voulais aller. Un rendez-vous de rats d’égout organisé par le complotiste Peter d’Abano. Ni une, ni deux, j’expédie cette larve six pieds sous terre, mais c’était sans compter sur sa diablesse de gamine (Felicity qu’elle s’appelle) qui va désormais nous faire vivre un enfer. Car l’Institut Rentier, fondé par mon paternel, est en déroute et ne tient plus qu’aux caprices du secrétaire d’Etat Harrow, une sombre crotte de bureaucrate. Avec l’aide d’Edgar, mais aussi du Docteur Emilia Blackwell (elle doit en pincer pour moi, celle-là), je vais devoir défier les conventions pour unir et protéger le peuple, mais également sauver les miches de mon père, William.


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Et sur ma route, je vais croiser toutes sortes de monstres immondes, répugnants. Pour m’en débarrasser, je peux compter sur la fierté de l’Institut, l’emblématique Gantelet. Cet équipement ultra sophistiqué me permet de devenir une véritable machine à tuer, qu’il s’agisse de pulvériser les vampires ou bien les foudroyer. Ce Gantelet est, et n’importe quel rédacteur de tests ne pourra me contredire, la grande force de mon jeu, d’un point de vue du gameplay (drôle de terme pour parler de la vie). Je peux aussi m’appuyer sur tout un attirail de pétoires : fusil, arbalète, lance-flammes… Et même un bidule qui éblouit. Bref, ça va canarder, je vous le dis !

Tant qu’on parle d’équipement, comment ne pas aborder la personnalisation de tout ce bazar… Veste, chapeau, foulard, skin d’armes… Tout y passe et peut être customisé à ma guise (enfin, votre guise). J’ai aussi un certain nombre d’atouts dans mes manches… Car en prenant un niveau (drôle de concept), j’obtiens des points qui me permettent de débloquer des atouts, me conférant diverses habilités. C’est pas mal car je dézingue encore mieux comme ça ! Enfin, je peux améliorer mes armes avec de l’argent que je trouverai un peu partout dans les environnements de ce Far West crade. Et c’est bien tout ce que vous trouverez (avec de sales bestioles, bien sûr). Quelques artefacts pour étoffer un peu l’histoire qu’est la mienne et des plans d’amélioration d’armes, certes, mais sinon, que du fric à ramasser. Mmmmh, money !


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Ah, et il faut que je vous en parle des bestioles qui viendront m’emmerder en permanence… Qu’est-ce qu’elles sont laides ! Y a pas à dire, c’est tellement plus esthétique d’être un humain. Bref, j’en rencontre un paquet de différentes, ça va du petit vampire inoffensif qui essaye de jouer au grand, à la bestiole si affreusement immense et dégoulinante qu’elle ferait pâlir les plus belles décos de baraques américaines à Halloween ! Un sacré bestiaire, comme on dit dans le milieu de la presse spécialisée. Des ennemis basiques, y en a quelques-uns, mais force est de constater que la petite Felicity réussit le tour de force de s’armer de saloperies bien pénibles à éliminer, ayant chacune son propre pattern (what ?), à l’image des gorgeurs, ces espèces de gros sacs à m**** avec des pics et un bouclier. Eux, ils m’ont gavé ! En tout cas, c’est varié et ça a sacrément de la gueule. En plus, je pourrai affronter tout ça en compagnie d'un collègue puisque tout est à vivre en coopération, si vous le souhaitez. C'est pas beau ça ?!
Aspect technique du jeu
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Bon, comme j’en ai rien à carrer de cette partie, je vais laisser la parole à Vergil Olney, l’ingénieur en chef de l’Institut, à coup sûr ce sera plus pertinent.

- Verg’, oh Verg’ ! VEEEERG’ ! Ils t’attendent pour parler technique.
- Tout de suite, Monsieur Rentier. Mais qui ça « ils » ?
- J’en sais rien moi, ceux qui lisent. Débrouille toi, Verg’, parle du jeu.
- Entendu. Hum hum…

Doté d’une technique graphique convaincante, Evil West ne m’a (à titre personnel, mais je suis ingénieur de l’Institut donc peut-être trop impliqué) jamais décroché la mâchoire. Attention, je ne veux pas tirer sur le ravitaillement de trousses médicinales, mais nous ne sommes clairement pas sur les standards des énormes productions contemporaines (de 1849 à 1853 je parle). Toutefois, quel plaisir de voir cet Ouest qui transpire sang et fumée, de plonger corps et âme dans cette ambiance à la fois rétro et futuriste, steampunk et gothique. Ce mélange des genres, au cœur même d’un western violent et punitif donne une saveur très particulière, qui sert formidablement le gameplay. Car nous parlons de jeu vidéo tout de même ! Et tout le monde sait que c’est là, le loisir préféré des Américains dans les années 1850… La direction artistique inspirée permet de varier les environnements tout en gardant une cohérence. C’est plutôt joli et c’est plutôt bien fait.


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D’un point de vue du sound design, et là encore je vais donner un avis très personnel, « c’est pas ma came », comme dirait Jesse, enfin, Mr Rentier. Les compositions sont trop discrètes et ne m’ont pas marquées, même s’il faut reconnaître que l’écoute reste sympathique. En fait, je dirais que le souci vient du mixage : à vouloir ne jamais prendre le dessus sur les sons en combat, le tapis musical disparaît trop. C’est dommage car le jeu permet des phases plus calmes avant ou après les combats (nombreux), moments propices à un accompagnement sonore pertinent. Le doublage des personnages n’a le droit qu’à une version originale (pas de VF donc, juste des sous-titres) de très grande qualité ; mention spéciale à Derek Hagen qui prête sa voix à Jesse Rentier, avec ce timbre si particulier et qui use d’un langage que l’on peut qualifier d’incisif, avec beaucoup de talent. Enfin, le jeu vous permet de choisir entre un mode performances (1080p/60fps) et un mode graphique/qualité (2160p/30fps), ce qui se fait un peu partout, aujourd’hui. Je vous remercie de m’avoir écouté, je redonne la parole à Mr Rentier.
Plaisir à jouer et à rejouer
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Ah, je vous ai manqué, n’est-ce pas ?! Bon, passons maintenant à un chapitre qui vous intéresse particulièrement : le plaisir que vous aurez à me contrôler, manette en main (perso, c’est le Colt que j’ai plaisir à contrôler). On ne va pas tourner autour du pot, c’est l’éclate totale. Avec cette caméra qui me suit à hauteur d’épaule, de façon semi-figée, et cette brutalité dans mes mouvements, le dézingage de vampires est jouissif. Difficile de l’admettre, mais il le faut bien : les territoires où je dois me rendre ressemblent à ce que vous appelez des « couloirs ». J’avance tout le temps, et je ne peux quasiment jamais revenir en arrière. Mon monde n’est pas ouvert (pour reprendre une expression qui, j’en mettrai mon Gantelet à couper, deviendra populaire). J’atteins, très souvent, de petites zones ressemblant fort à des arènes, où je suis assailli de créatures souhaitant goûter à la poudre de mes pétoires et à l’électricité de mon Foudroyeur. Et puis je trace ma route. Je me retrouve quelques fois confronté à des impasses, mais ma matière grise (et dieu sait que j’en ai) fera le travail pour m’en sortir. Je n’ai jamais été bloqué dans ma quête, vous pouvez me croire sur parole !


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Ça a dû me prendre une bonne douzaine d’heures pour résoudre mon problème, ce qui me semble être plutôt correct. Et puis même si ce n’était pas correct, c’est comme ça ! Et moi je trouve ça pas si mal, je suis pas non plus un bleu qui débarque dans l’Institut sans expérience. Les bureaucrates du QG me demandent souvent si je rencontre des difficultés avec les vampires ; je dois dire que certains combats m’ont fait suer, et que j’ai failli y rester à de nombreuses reprises (je me permets un intermède à ce moment précis, en tant que rédacteur de ce test : je suis mort un paquet de fois sur de gros ennemis, en difficulté normale. Le jeu est globalement équilibré : exigeant parfois mais globalement abordable). Une chose est sûre : j’ai adoré faire tout ça à deux, avec… un double de moi-même. Eh oui, on n’arrête pas le progrès ! Donc 2 moi qui se farcissent tous ces monstres, ça permet de faire du combo, et de bien gérer les arènes. Certes, y’en a plus de ces saletés, et elles sont sacrément plus coriaces, mais c’est tellement plus fun !


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Nouvelle interruption de la part du rédacteur que je suis pour vous donner mon ressenti, au milieu de ce monologue de ce cher Jesse Rentier. Evil West m’a procuré beaucoup de plaisir et de fun. Ce sont clairement les deux mots qui me viennent à l’esprit, d’office. On n’est pas dans la grosse production à la God of War (la comparaison est évidente), et cela se ressent notamment dans le contenu général et la finesse de l’écriture. Malgré tout, le titre est pensé pour être droit, bourrin et tout est mis au service du fun. La puissance du Gantelet est phénoménale, et est sans conteste le plus grand atout d’Evil West. Les dialogues savoureux et le doublage réussi permettent de croire à notre histoire. Je regrette toutefois des niveaux couloirs trop dirigistes, et une structure redondante : chemin – arène – chemin – arène – chemin – boss qui lasse un peu. D’où une durée de vie pertinente d’une douzaine d’heures, à mon sens. Retenez surtout : plaisir et fun.
Chasse aux trophées
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Ceci est une annonce promotionnelle de l'institut Rentier. Si notre Gantelet, fleuron de l'organisation, n’est pas assez adapté à votre style, veuillez prendre en considération les informations suivantes.

Vous avez terminé l’histoire de notre jeu éducatif ? Vous avez transpiré mais pas assez ? Rassurez-vous, Flying Wild Hog a pensé à vous et vous a concocté une batterie d’objectifs particulièrement retors pour prolonger votre plaisir.

Au programme : 30 trophées dont un (Platine), qui sera difficile à obtenir. Seulement 6 sont liés à votre progression dans l’histoire et 4 pour avoir terminé l’aventure selon un mode de difficulté précis. Ce qui permet aux 2/3 restants de proposer des challenges de haut vol !

Les moins téméraires trouveront leur compte via de simples formalités, comme (Bronze) Électro-rodéo (tuer 20 ennemis avec un électro-combo) ou (Bronze) Violence futile (réaliser 15 coups de grâce). (Bronze) Poids lourds, quant à lui, vous demandera de tuer 10 ennemis d'affilée en utilisant uniquement le Gantelet après avoir obtenu le Revolver, une action presque anecdotique.

En revanche, les amateurs de défis corsés en auront pour leur argent. Outre la difficulté insolente du mode Démoniaque (dont (Argent) Ne m'as-tu donc pas écoutée?, (Argent) Divinité mineure et (Argent) Et puis t'es mort), les doléances de (Argent) Passage à tabac, (Or) Fête des Pères et (Or) Battre la bête sauront faire appel à vos sens les plus aiguisés.

Entendez, chers pistoleros, que votre quête des trophées au cœur d’Evil West vous demandera abnégation et acharnement. Mais n’est-ce pas là la récompense à tant d’investissement ?

N’oubliez pas, l’Institut Rentier est là pour vous accompagner face à l’ennemi. Toujours.
Conclusion
Evil West est une œuvre difficile à noter, tant elle brille par le fun et la brutalité jouissive de son gameplay sans pour autant donner l’impression d’être excellente. L’histoire n’est qu’un prétexte et aurait mérité plus de profondeur, le côté « couloirs » est tellement « couloir » qu’il en devient frustrant et la structure peut finir par lasser sur le long terme. Mais jamais le plaisir ne décroît, et la bonne idée de ne pas avoir allongé artificiellement la durée de vie permet d’avoir un jeu terriblement bien rythmé. Jesse Rentier est un personnage au charisme indéniable, et son Gantelet est, de toute évidence, l’atout principal d’Evil West. Dégommer du vampire n’a jamais été aussi satisfaisant. Un beau défouloir.
J'ai aimé
  • Qu’est-ce que c’est fun !
  • Le Gantelet est incroyable à manier
  • Les attaques à distances via les armes à feu
  • Le doublage (en VO seulement par contre)
  • C’est plutôt joli
  • La chasse aux trophées, exigeante
Je n'ai pas aimé
  • Une histoire trop peu étoffée
  • Une progression en couloirs trop dirigiste
  • Structure redondante sur le long terme
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Je recommande ce jeu : Aux acharnés, Aux spécialistes du genre, À un public averti, Aux chasseurs de trophées/platine difficile

jackajmm (Jackajmm)

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