Drizzlepath : Deja Vu

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 24/11/2021
Genre(s) : Aventure, Indépendant
Territoire(s) : FRANCE

92 joueurs possèdent ce jeu
13 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 92 joueurs (100 %)

100% par : 92 joueurs (100 %)


Pas de note
des joueurs

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par matrobymat le 01-12-2021 - Modifié le 06-12-2021

Introduction

Image

Il était une fois l'histoire d'un joueur, chasseur de trophées à ses heures perdues, qui fut alléché par un trailer, promesse d'un jeu d'aventure chatoyant et agréable à l'œil. Créé par Tonguc Bodur, développeur indépendant, Drizzlepath fut-il le conte de fées tant attendu qui aura su combler de joie le cœur de ce joueur, ou la belle au bois dormant ne fut-elle, en fin de compte, qu'une espèce de vieille mégère rabougrie et décevante ? La réponse dans ce test.
Contenu du jeu
Pour commencer ce test, oui, je dois l'avouer, je me suis fait avoir. Comme un bleu. Oui, même avec des années d'expérience derrière moi, j'ai commis l'erreur impardonnable de l'amateur (que dis-je, de l'amoureux) de jeux vidéo d'aventure à l'ancienne (un peu au style point and click à la Myst) qui se laisse berner par un trailer plein de promesses.

Celui-ci nous montre de bien belles images de l'exploration d'un lieu qui semble tour à tour féerique puis mélancolique et inquiétant. Le joueur naïf qui sommeille au fond de moi s'est alors imaginé passer quelques heures à arpenter cet endroit en résolvant quelques énigmes tortueuses afin de progresser au sein d'une histoire touchante ou tout au moins... construite.

Malheureusement, le trailer montre tout ce qu'il y a à voir de ce "jeu" qui, avouons-le, n'en est pas un. Dans Drizzlepath, il n'y a rien à faire. Il suffit juste d'avancer, tout droit, dans un couloir ultra linéaire où il n'y a qu'un seul chemin, pendant environ une demi-heure ou une heure si comme moi, vous pensez que c'est une blague et qu'il doit bien y avoir un ou deux easter eggs cachés. Je vous épargne cette peine, il n'y en a pas.

Quant à l'histoire, il n'y en a pas non plus. Une narratrice vous sert, à des moments précis de votre avancée, une infame bouillie philosophique sur la vie et la mort et la renaissance ou je ne sais trop quoi. Bref, allez, admettons que j'aie l'esprit trop étriqué pour comprendre le sel de ce soliloque, je veux bien l'entendre.
Aspect technique du jeu
Il faudra au moins reconnaitre cela à Drizzlepath, l'emballage technique est joli. Les paysages sont assez beaux, les graphismes sont fins et les musiques sont plutôt intéressantes. Evidemment, il est toujours plus aisé de réaliser un beau "jeu" lorsque celui-ci est ultra cloisonné et qu'il se termine en 30 minutes que lorsqu'il s'agit d'un open world où le joueur jouit d'une liberté totale, mais tout de même, on ne peut pas lui retirer cela.

Reconnaissons également que Tonguc Bodur a connaissance des limites de ce qu'il propose et qu'il a au moins le mérite de nous proposer toutes les options possibles pour que le "jeu" soit plié encore plus vite que prévu. En effet, il est possible d'activer une touche pour que le personnage passe en vitesse "course" permanente, ce qui nous évitera l'effort d'avoir à rester appuyé sur la touche "accélération". Encore mieux, il existe une touche pour passer en mode "une main", et dans ce cas, le personnage avance carrément tout seul, vous n'avez plus besoin que d'une main pour gérer la direction. Votre autre main étant disponible pour... ce que vous voulez, fumer une clope, tourner les pages d'un bouquin ou... que sais-je.
Plaisir à jouer et à rejouer
A titre personnel, je n'ai éprouvé aucun plaisir à parcourir Drizzlepath. Certes c'est joli, mais c'est totalement vide et dénué d'intérêt. Je peux encore réussir à envisager que l'on apprécie assister à une sorte de film interactif, lorsque celui-ci est pourvu d'un scénario et d'une histoire. Mais ici ce n'est pas le cas. L'exploration est inexistante puisque tout est plié en 30 minutes, et qu'il n'y a pas de possibilité de se perdre dans les décors puisque vous êtes dans un couloir à un seul et unique chemin.

Il n'y a pas de gameplay, pas de surprise, pas d'interaction, pas d'imagination. Vous imaginerez bien que dans ces conditions, rejouer à ce "jeu" n'est pas envisageable.
Chasse aux trophées
Lorsque vous lancez un jeu, et que la première chose qui apparait à l'écran lorsque vous cliquez sur "Nouvelle partie" est un trophée, vous pouvez vous dire que c'est mauvais signe. Les trophées de Drizzlepath sont à l'image du reste du titre. Vides, dénués d'intérêt et d'imagination, mais beaux. Beaux, car les vignettes des trophées sont assez jolies et travaillées. C'est le seul point positif que l'on pourra noter.

Pour le reste, vous devrez, à l'image du jeu, avancer, et vous serez récompensés par un trophée toutes les 3 minutes. Voilà, un platine de plus. Je m'interroge tout de même sur le pourquoi et le comment de l'attribution des trophées à un jeu. Qui décide de l'attribution d'un platine ou non à un jeu ? Qu'est ce qui justifie qu'un "jeu" comme celui-ci en ait un alors que d'autres, bien plus intéressants, longs, et amusants n'en aient pas ? J'avoue ne pas bien comprendre la logique.
Conclusion
Il m'aura fallu plus de temps pour écrire ce test que pour platiner Drizzlepath : Déjà vu. Peut-on considérer que ceci est un jeu ? Je ne pense pas. Est-il joli ? Oui. A-t-il un intérêt ? Assurément non. Si vous avez regardé le trailer, vous avez vu tout ce qu'il a à proposer. Il s'agit simplement d'une ligne droite à parcourir... ou pas.
J'ai aimé
  • C'est joli
Je n'ai pas aimé
  • Mais quel est l'intérêt ?
3
Je recommande ce jeu : Aux chasseurs de trophées/platine facile

matrobymat (matrobymat)

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