Contra : Operation Galuga

Ce run 'n' gun propose d'emblée plusieurs modes de jeu, tels que le mode Histoire et le mode Arcade. Mais cela peut paraître un brin trompeur car l'arcade n'est autre que le mode Histoire sans les cutscenes. Ainsi, ce sont 8 niveaux bourrés d'action qui vous attendent dans chacun de ces modes pour tester vos capacités à parcourir des niveaux parsemés d'embûches et d'ennemis en tout genre avec, à chaque fois, un boss de fin de niveau qu'il vous faudra éclater. Plusieurs niveaux de difficulté vous sont proposés, allant du facile - qui ne le sera pas tant que ça, surtout si vous êtes néophytes - à très difficile, ce mode vous éliminant au moindre coup reçu. Autant dire qu'il vous faudra d'abord bien maîtriser le jeu avec la difficulté de base pour vous orienter vers une difficulté plus grande, sinon c'est à vos risques et périls... Plusieurs personnages sont incarnables, déblocables au fur et à mesure de votre avancée en mode Histoire et on peut en acheter d'autres dans une boutique dédiée via l'argent récolté au cours de vos parties.

Bonne nouvelle, le titre est jouable à deux en coop en mode Histoire et jusqu'à 4 en mode Arcade ! Pour peu que vous ayez un ou deux potes sous la main, ce sont de purs moments d'action et de carnage qui vous attendent, mais en local seulement. Exit les possibilités du online pour ce jeu, ce qui est tout de même dommage. Vous pouvez également acheter des bonus pour vos personnages dans la boutique et les équiper avant une partie afin de vous faciliter quelque peu la tâche, ainsi il est plaisant par exemple de pouvoir commencer une partie avec un peu plus de vies, une jauge de santé un peu plus grande ou encore une arme téléguidée. L'histoire se déroule sur l'île de Galuga, qui subit une attaque terroriste des Red Falcon. À vous d'aller régler le problème à la manière d'un Rambo des temps modernes. Le scénario est digne d'un nanar de série Z mais a le mérite au moins d'exister et de plonger dans l'ambiance le ou les joueurs qui s'y essayeront.

Courir et tirer sur tout ce qui bouge : a-t-on déjà vu plus simple mais aussi plus jouissif, dans toute l'histoire du jeu vidéo ? Pimenté par le fait de devoir rester en vie, et donc d'esquiver au maximum les ennemis et leurs tirs mortels, le fun est présent dès les premiers instants... Du moins pour les habitués. On prend très vite ses marques quand on a déjà tâté du Contra par le passé, les commandes répondent comme sur des roulettes, et on prend vite du plaisir à parcourir les 8 niveaux qui constituent le jeu, avec une kyrielle d'armes à la main. On déplace son personnage de gauche à droite, une touche sert à sauter, un double saut est de la partie et on peut bouger notre héros sur plusieurs niveaux à la fois. Il est ainsi parfois plus aisé de dégommer la cible ennemie en se plaçant en haut d'une échelle plutôt que de tenter un tir oblique quelque peu hasardeux.

En prime, des bonus paraissent de temps à autre à l'écran, sous forme de petits ballons ovales qu'il faut dégommer pour en bénéficier. Une case sous forme de lettres tombe et vous octroie, en fonction de la lettre, une nouvelle arme. Ainsi, telle lettre vous fournit un tir téléguidé, telle lettre vous permet un tir triple etc. L'action est non-stop et pouvoir upgrader également votre personnage, via des options achetables dans un menu dédié, ne fera qu'amplifier votre envie d'en découdre avec la ribambelle d'ennemis qui défilent à l'écran. Le jeu se laisse assez facilement apprivoiser, du moment que l'on joue dans la plus faible difficulté. En normal, c'est déjà une autre paire de manches, même si la présence de checkpoints après les demi-boss des niveaux est plus qu'appréciable, et que dire de la difficulté maximale, dans laquelle le moindre impact vous tue instantanément. Dans ce cas, votre nombre de vies est limité et vous passerez sans doute de nombreuses fois par la case game over, retour au 1er niveau du jeu. Ce jeu est donc à double tranchant, les habitués et les amateurs de challenge y reviendront avec plaisir, les autres sans doute beaucoup moins une fois le jeu achevé. Surtout vu la difficulté de certains trophées...