CityDriver

ps5

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 12/12/2023
Genre(s) : Simulation, Indépendant
Territoire(s) : FRANCE

8 joueurs possèdent ce jeu
21 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

Platiné par : 3 joueurs (38 %)

100% par : 3 joueurs (38 %)


Pas de note
des joueurs

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par Jo-La-Mouche le 09-01-2024 - Modifié le 08-02-2024

Introduction

Image

CityDriver est un jeu disponible sur PS5 depuis le 12 décembre 2023. De type "simulator", le titre est développé par ViewApp (dont la seule autre référence semble être TramSim, récemment disponible sur les consoles de Sony) et est édité par Aerosoft (qui semble s'être fait une spécialisation dans l'édition de jeu de simulation).

Je ne peux pas faire plus simple ni plus détaillé à la fois que la première ligne de la description que vous pouvez trouver sur le PlayStation Store : " CityDriver vous offre la possibilité d'explorer les rues de Munich au volant de différentes voitures". Une fois qu'on a dit ça... On a (quasiment) tout dit.
Contenu du jeu
Je vous propose donc de repartir de cette présentation pour explorer ce que CityDriver propose aux joueurs.


La ville

Premier point important de la description : la ville. Le jeu se passe donc à Munich. Et pour une fois, dans un "simulator", ce n'est pas une représentation globale de la ville que les développeurs nous proposent, mais bien les vraies rues, avec leur vrais noms, dans leur agencement réel, c'est assez rare pour être souligné. Malheureusement, ce n'est pas l'intégralité de la ville qui est disponible, mais seulement quelques rues. Comptez environ 5 artères principales et un peu plus d'une vingtaines de petites rues. Et aussi quelques tronçons de voies rapides et d'autoroute, les fameuses "Autobahn" allemandes.

D'ailleurs, la météo est toujours clémente à Munich. Le temps est au beau fixe, tout comme la position du soleil dans le ciel. Pour ceux qui n'arriveraient pas à lire entre les lignes, CityDriver ne contient pas de cycle jour / nuit ou de système de météo, dynamique ou fixe.


Les voitures

Second point important de la description : les voitures. Munich, Bavière, Allemagne, rien qu'au nom de la ville, les passionnés de 4 roues peuvent me citer un constructeur automobile de renom qui vient du coin. Pour les autres, Munich c'est le berceau de BMW. Je suis au regret de vous annoncer qu'aucun constructeur réel n'est présent dans le jeu, vous n'aurez droit qu'à des copies qui ressemblent beaucoup mais pas complètement mais suffisamment pour qu'on comprenne de quelle voiture il s'agit. Sans toutes les citer, sont disponibles des voitures allant de la familiale compacte Golf au SUV de luxe Macan (le petit frère du Cayenne chez Porsche) en passant par un coupé sportif et une super car qui eux pour le coup échappent à la règle de la ressemblance : le coupé ressemble à un mélange d'AMG GT et d'Aston Martin quand la super car emprunte des codes esthétiques qui peuvent faire penser à une Lamborghini croisée avec une Audi R8. Une contrepartie électrique est également disponible dans le jeu avec la présence de ce qui ressemble furieusement à une Tesla Model 3 et une Tesla Model Y. Grosse cerise sur le gâteau pour finir avec le Mercedes... *roulement de tambour* Sprinter. Oui, le grand utilitaire de la marque à l'étoile.

En fait, citer les véhicules disponibles aurait été plus rapide, puisque tous les véhicules du jeu sont cités dans le paragraphe précédent. Ce sont bien uniquement 7 montures mécaniques que CityDriver permet de conduire.


Le reste

En plus de la ville et de ses voitures, vous aurez 17 missions à accomplir, toutes indépendantes les unes des autres, et des tâches (simplement se rendre à un endroit précis) qui vous seront proposées aléatoirement pendant vos sessions de jeu.

Un centre d'entrainement est également de la partie, avec quelques exercices pour vous aider à la prise en main de la conduite dans CityDriver.
Aspect technique du jeu
Peut-être qu'en plissant les yeux...

Graphiquement, si vous regardez les différentes captures d'écran de ce test, je vous mets au défi de me dire si le jeu tourne sur PS4 ou sur PS5. Et sans tricher en allant voir le haut de la page ou en regardant la barre d'adresse ! Raté, c'est un jeu de la fin de la PS3 ! Pardon, j'exagère un peu, malheureusement il faut bien reconnaître que CityDriver est assez loin des standards que les joueurs sont en droit d'attendre. Même pour un jeu en monde ouvert, c'est en dessous de tout.

La modélisation des voitures est dans le bas d'un niveau correct, un effort a été fait sur les intérieurs, sans pour autant faire changer l'impression de légèreté de l'ensemble. Comme si vous vous attendiez à prendre en objet en métal alors qu'il est en réalité en plastique. En jeu, la distance d'affichage est plutôt faible, le trafic routier apparaît au dernier moment à quelques dizaines de mètres devant vous et assez régulièrement le taux de rafraichissement des images peine plus qu'une Trabant sur autoroute.

En vue intérieure vous êtes un fantôme, les mains et les jambes du conducteur ne sont pas modélisées, alors qu'en vue externe, un personnage est bien présent dans la voiture. Je peux comprendre que cette absence se justifie pour une meilleure visibilité des éléments du tableau de bord, mais à partir du moment où l'option d'enlever le volant existe, pourquoi ne pas y lier l'option d'avoir des membres ? Sauf une fois où j'étais en vue extérieure et je me suis retrouvé sur le toit à cause d'un trottoir (si si), la caméra est entré dans la voiture et je me suis vu !


Peut-être qu'avec des gants...

Manette en main, le bilan est tout aussi compliqué. Le parti pris d'avoir un maniement de boîte réaliste, même en boîte manuelle (oubliez le fait d'appuyer sur le frein pour automatiquement passer en marche arrière, dans CityDriver vous devrez être arrêtés pour passer la marche arrière et appuyer sur l'accélérateur pour reculer, puis repasser la marche avant pour repartir de plus belle) peut se comprendre dans l'optique d'un jeu de simulation de conduite. J'ai eu du mal à l'accepter et même après plusieurs heures de jeu, j'ai encore un peu de mal quand je dois reculer. Mais dans le contexte du jeu, ça a du sens.

Le plus gros problème vient tout de même de l'absence totale de sensations en roulant. Tout comme l'absence de logique ou de physique élémentaire. Sur le SUV Porsche (enfin, son équivalent générique), la voiture se cabre au freinage. Au lieu de plonger vers l'avant, des fois que vous ne connaissiez pas le comportement d'un véhicule qui ralentit. Vous pouvez ouvrir toutes les portes de la voiture puis prendre le volant, à part la porte du conducteur que vous fermerez automatiquement en montant dans le véhicule, les autres ouvertures resteront bien en place, insensibles aux collisions ou à l'écoulement de l'air. Et les collisions peuvent aussi bien vous arrêter net, que ce soit contre un poteau, une barrière, un autre véhicule, ou vous envoyer en toupie si rapide qu'elle déchirera le continuum espace-temps.

Rassurez-vous, aucun dégât ne sera à déplorer, les voitures sont indestructibles, malgré une caractéristique de robustesse dans la fiche technique. Au pire, le moteur s'éteindra et il faudra redémarrer. Comme les dégâts, enfin surtout leur absence, n'espérez pas non plus voir des reflets du monde extérieur sur les carrosseries, le rendu final du jeu est assez "neutre" à ce niveau, si ça peut avoir du sens pour vous. Je vous renvoie aux différentes images du test pour mieux comprendre.


Les développeurs ne semblent pas à l'écoute...

Concernant la partie audio, l'impression que le jeu passe totalement à côté de son sujet est moins flagrante. En fonction de votre choix de bolide, les moteurs auront des sonorités différentes et qui collent au type de voiture. A côté de ça, la ville est silencieuse, et les trois radios disponibles diffusent des chansons génériques qui ne marquent pas du tout les esprits. L'autoradio est d'ailleurs éteint par défaut, à vous d'aller l'allumer à chaque fois que vous prenez le volant.


...C'est bien plus grave que ça.

Le plus gros problème vient de l'absence de considération des développeurs pour la qualité de leur titre quand il s'agit de la version PS5. Je ne veux pas tirer sur l'ambulance ni faire preuve de violence gratuite envers un jeu qui n'a rien demandé, mais entre les options qui proposent des réglages pour clavier et souris avant même de tomber sur ceux des manettes, la présence d'une info-bulle sur des réglages graphiques alors qu'il n'existe aucun réglage graphique sur console, ça sent quand même le portage PC réalisé à la va-vite sans se poser trop de questions. Sans parler de la navigation sur la carte du jeu qui se fait avec une inversion haut/bas par défaut qui vous fera haïr la parcourir. Vous déplacez un curseur sur la garde, montez le joystick et le curseur descend. Je ne comprends pas que des testeurs aient pu laisser passer ça. Pour enfoncer le clou, et ça a été systématique, dès que je zoomais trop sur la carte, plutôt que le zoom s'arrête, le jeu plante. J'ai pu reproduire le problème 6 fois d'affilée. Et lors des zooms, les icones se comportent d'une façon très étranges... J'ai également eu un soucis de plantage garanti pendant une mission qui me demande de descendre dans un parking souterrain. Impossible de rentrer dedans, le jeu plante systématiquement, quelque soit la voiture utilisée. Obligé de finir la mission à pied.
Plaisir à jouer et à rejouer
"Je ne m'attendais à rien, et je suis quand même déçu." - Dewey, Malcolm

Entre la qualité douteuse du portage de la version PC du jeu, le manque total de sensations, les bugs, la physique parfois aux fraises, les missions inintéressantes, les tâches qui ne peuvent pas être complétées parce que la carte est illisible ou parce que je suis sur console et que je n'ai pas un clavier et une souris de branchés pour cliquer sur un bouton, difficile de prendre du plaisir.

Tout est disponible dès le début du jeu. Les 7 voitures et les 17 missions. Rien ne vous incite à les faire, rien n'est à gagner, à débloquer. Les missions sont notées par des étoiles, jusqu'à 5 si vous êtes rapide et précautionneux, mais les étoiles ne servent à rien. Si la conduite avait été à la hauteur, ou si le nombre de rues disponibles avait été plus grand, j'aurai peut-être pu trouver du plaisir à rouler ou à découvrir la ville, dont la modélisation est peut-être le seul point positif du jeu.

La seule chose qui m'a poussé à avancer dans le jeu, c'est d'avoir réalisé à quel point le platine était facile à obtenir...


Avec un peu de recul

Le sentiment global est tout de même un poil plus complexe qu'on pourrait le penser. Par certains aspects, j'arrive des fois à me dire que c'est pas si mal que ça. Toutes les ouvertures des voitures sont fonctionnelles, les feux et les clignotants aussi, idem pour les rétroviseurs. Et sous certains angles, les voitures sont plutôt propres. En sélectionnant les photos pour illustrer ce test, je me suis demandé si je n'avais pas été trop sévère dans ma rédaction. Seulement deux vidéos de 3 minutes m'ont suffit à me rappeler que non, je n'ai pas fait preuve d'une grande sévérité dans mes écrits. Les rétroviseurs sont fonctionnels mais tournent à 5 images par seconde, la distance d'affichage est ridicule, les environnements sont vides, quelques passants et un peu de circulation mais le jeu laisse une impression de lisse et de fade, ça manque de profondeur, de vie.
Chasse aux trophées
Un platine facile, c'est le seul réel intérêt du jeu une fois qu'il a été lancé.

20 trophées à obtenir avant d'empocher un platine supplémentaire, c'est tout ce que CityDriver a à offrir aux chasseurs. Sur ces 20 trophées, 17 sont liés à l'achèvement des missions, si vous comptez bien, ça fait un trophée par mission. Terminez un entrainement, violez une règle de circulation et réussissez trois tâches dans la même session, probablement le trophée le plus compliqué du jeu parce qu'il faut pouvoir éviter les bugs et tomber sur des tâches où la destination est facile à trouver sur la carte, et le platine est à vous.

Vraiment rien de palpitant ou qui sorte de l'ordinaire, mais la liste a au moins le mérite de vous faire jouer au jeu quelques heures.
Conclusion
Si vous voulez découvrir Munich, regardez quelques épisodes d'Inspecteur Derrick. Vous verrez un plus beau panorama, de plus belles voitures, et même plus d'action que dans CityDriver. Clairement un "simulator" avec ses grandes zones bleues pour indiquer qu'il y a quelque chose à faire, clairement un mauvais portage d'une version PC qui ne doit elle-même pas être des plus reluisantes, le jeu n'apporte strictement rien et n'est conseillable à personne.
J'ai aimé
  • La reproduction de Munich
Je n'ai pas aimé
  • Le nombre de routes disponibles
  • La jouabilité
  • Les graphismes
  • Le vide
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Je recommande ce jeu : À personne, Aux chasseurs de trophées/platine facile

Jo-La-Mouche (Jo-La-Mouche)

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