La première prise en main du jeu consiste à apprendre les règles, ce qui vous est d'abord proposé via trois vidéos plutôt concises et claires, doublées en français (malgré une intonation un peu... déroutante disons). Pour les malentendants ou ceux qui préfèrent la lecture, le manuel est également disponible en version textuelle dans la bibliothèque du jeu. Enfin, pour ceux qui préfèrent apprendre par la pratique, il existe aussi des guides interactifs qui permettent de jouer des bouts de parties préconçues, en mettant l'accent sur telle ou telle mécanique de jeu
Le jeu se décline autour d'un mode solo local, multijoueur local, et multijoueur en ligne. En solo, vous affrontez deux ou trois adversaires dont on ne peut pas changer la difficulté, et qui ne sont pas particulièrement difficiles à vaincre. Le multi local peut être complété par l'IA pour atteindre le nombre de joueurs souhaité (vous pouvez par exemple jouer à deux, et compléter avec deux adversaires automatiques pour une partie à quatre). C'est le seul mode où vous pouvez interrompre une partie et la poursuivre plus tard, ce qui peut parfois constituer une possibilité intéressante par rapport au jeu d'origine. Le multijoueur en ligne est uniquement possible à quatre, que ce soit dans une partie publique (ce qu'on peut comprendre, pour ne pas diviser les personnes disponibles en deux groupes, ce qui augmenterait le temps d'attente) mais également dans une partie privée (ce qui paraît plus difficile à justifier). Pour jouer à distance avec des amis, il suffit de créer et nommer une salle et y inviter les autres joueurs.
Le plus gros point noir du jeu tient, selon moi, dans l'absence de ses extensions, notamment les quatre principales : Marins, Villes et chevaliers, Barbares et marchands, Pirates et découvreurs. Sorties entre 1997 et 2013, elles ajoutent de la profondeur et de la variété au gameplay, voire le modifient parfois plus drastiquement. On pourra aussi regretter de ne pas bénéficier d'environnements alternatifs, comme ceux des versions Game of Thrones, Mega Man, Star Trek... Peut-être que le partenariat avec ces licences était circonscrit aux versions physiques du jeu, auquel cas c'est un écueil compréhensible, mais l'absence de l'intégralité des extensions est plus difficile à avaler. Pire encore quand on sait que la version Switch par exemple, contient nativement l'extension "Marins". En définitive, plus qu'un problème au sein du contenu proposé, on est davantage frappé et frustré par l'absence du contenu qui existe par ailleurs en version boîte depuis 10 ou 20 ans.
De nos jours, il n'est jamais exclu que des DLC (gratuits ou non) viennent enrichir le jeu après un succès commercial, mais on ne peut pas dire qu'on se sente particulièrement gâté par le contenu proposé initialement pour 19,99€, surtout au vu de tout ce qu'il aurait pu être. Un contenu est déjà téléchargeable en revanche, puisqu'il est possible d'acheter cinq apparences supplémentaires pour le plateau de jeu, basées sur celles des championnats du monde, au prix de 5,99€ (acheter la version deluxe fait d'ailleurs économiser 1€ par rapport à l'achat séparé jeu + DLC).