Born Of Bread

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 05/12/2023
Genre(s) : RPG, Indépendant
Territoire(s) : FRANCE

9 joueurs possèdent ce jeu
37 trophées au total
0 trophée online
5 trophées cachés

Platiné par : 0 joueur (0 %)

100% par : 0 joueur (0 %)


Pas de note
des joueurs

Pas de note
des platineurs

Test rédigé par JohnBuckheart le 19-12-2023 - Modifié le 11-01-2024

Introduction

Image

Salut les Chasseuses et les Chasseurs. Que diriez-vous d'un jeu tour par tour tout droit sorti du four d'un boulanger ? C'est exactement ce que vous propose les développeurs de chez WildArts Studio Inc. ainsi que les éditeurs Dear Villagers et Plug in Digital.

Tout beau, tout chaud, voici Born of Bread qui a débarqué le 5 décembre sur notre Playstation 5, à un petit tarif de 29,99 euros sur le store. Venez prendre le contrôle de Tipain, un héros pas comme les autres, qui est né littéralement d'un four de boulanger (au moment même où vous appuyez sur "nouvelle partie"). Difficile de faire un héros plus jeune que ça !

S'inspirant de la série des Paper Mario dans le gameplay et les graphismes, les développeurs vous proposent une aventure sous le signe de l'humour, de la camaraderie et de la pâtisserie.

Mettez votre plus belle tenue de boulanger, nous allons étudier la recette proposée par Born of Bread.
Contenu du jeu
Un scénario haut en couleur !

Sacrée surprise pour Papa Dufourneau, boulanger royal au service de la Reine. Alors qu'il suivait à la lettre la recette d'un p'tit pain issue d'un vieux livre poussiéreux étrange, voilà qu'il donne naissance à un bonhomme entièrement fait de mie et de farine. Être parent, c'est parfois si soudain !

À peine ce nouveau-né baptisé "Tipain" que Papa Dufourneau n'a pas le temps de se remettre de ses émotions. Le dîner de la Reine doit être servi à l'heure pile au risque d'énerver sa royauté. Surtout qu'il n'y a pas de pain à manger du coup ! Mais finalement, ça sera le dernier de ses soucis. C'est exactement au moment du dîner que débarque Fripon et sa bande. Littéralement en feu puisque Fripon est un bonhomme de braise, cette interruption du repas a pour but de réclamer à la Reine un morceau de la légendaire pierre solaire.

Outrée par l'interruption du repas, la Reine ordonne l'arrestation de Fripon ainsi que de Papa Dufourneau, qu'elle pense responsable de tout ce bazar. Ni une, ni deux, Tipain prend la défense de son Papa et alors que nous découvrons le système de combat tour par tour, notre héros à la mie tendre frappe d'un grand coup de louche le vilain Fripon enflammé. Ce dernier, prince de son état, est furieux de cet acte barbare. Il décide alors d'exploser (vraiment), propulsant Papa Dufourneau et Tipain loin du château.

C'est ainsi que démarre votre aventure dans Born of Bread. Comme vous pouvez le constater à ma présentation, le scénario propose à fond la carte du loufoque. Je ne sais pas si je décris assez bien la mise en scène mais sachez que c'est un énorme point fort au centre du jeu. À partir du moment où vous acceptez que vous contrôlez un pain humanoïde prêt à en découdre avec une flammèche violette qui s'appelle Fripon, vous êtes prêt à vivre une aventure haute en couleur ! Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cet aspect du jeu est maîtrisé à la perfection.



Collectibles, amitiés et quêtes secondaires

Votre objectif principal est simple : arrêter Fripon avant qu'il ne récupère les 5 morceaux de la pierre solaire. Pour cela, vous allez traverser les différentes régions de ce petit monde tout en vous forgeant quelques amitiés en cours de route.

Comme tout bon RPG qui se respecte, votre héros ne sera pas seul dans l'aventure. Il fera très rapidement la connaissance de Lindt le raton-laveur romancier et de Yagi le bélier combatif. Deux autres personnages se joindront aussi à vous mais je vous laisse la surprise.

Le scénario sera alors rythmé par l'exploration des environs, les combats tour par tour et les petites quêtes secondaires. Saupoudrons le tout d'une bonne quantité de collectibles mais dont chaque objet vous servira à quelque chose (en plus d'obtenir des trophées). Il faudra trouver des nouvelles armes afin de débloquer les compétences de Tipain, des salamandres endormies pour améliorer vos alliés et des bénédictions à équiper comme des badges dans le but de débloquer des passifs au combat.

Une recette RPG pour le moins classique mais efficace. L'aventure de Tipain se bouclant en une vingtaine d'heures, nous n'aurons pas le temps de tomber dans une boucle de gameplay répétitive.

Born of Bread nous propose donc du déjà-vu en matière de RPG mais comme c'est maîtrisé et bien amené, sans tomber dans l'excès des combats à outrance pour rallonger la sauce, vous finirez le jeu avec le sourire, peut-être même avec une envie d'en avoir un peu plus.
Aspect technique du jeu
De la 2D joliment utilisée dans des décors 3D inspirés

Forcément, quand on jette un œil à Born of Bread, difficile de ne pas y voir l'ombre de l'inspiration de la série des Paper Mario. Nous évoluons dans une monde en 3D et tous les personnages ainsi que les monstres sont en 2D. Une patte graphique très agréable et très bien utilisée.

Tout au long de votre exploration, vous vous surprendrez à chercher les détails des lieux que vous visitez. Certes, vous passerez par des endroits classiques de RPG, comme une forêt, une montagne ou encore un manoir un peu hanté. Cependant, le jeu arrivera à vous surprendre puisque par exemple, la forêt abritera une guerre de voisinage entre les vanneaux et les blaireaux alors que le manoir est habité par une famille qui tente d'entretenir comme ils peuvent l'endroit pour attirer les touristes.

Ce qui sera par contre un handicap graphiquement parlant au cours de l'aventure, ce sera la caméra durant vos déplacements. Très précisément, quand vous explorez un lieu et que vous faites déplacer votre personnage vers vous. Clairement, vous marchez à l'aveugle et vous tomberez très souvent dans les trous ou l'eau autour de vous, infligeant alors des dégâts à votre héros principal. Heureusement, vous pourrez désactiver les dégâts d'environnement via les options.


Un gameplay classique

Pour une épopée réussie, il faut des combats tour par tour bien tactiques, où nous devons peaufiner nos statistiques et notre équipement pour rouler sur les boss. Hélas, ce n'est pas le cas ici. Si Tipain peut s'équiper d'une trentaine d'armes en les mettant dans les emplacements de son inventaire prévus pour l'occasion, ce sont les seuls objets que vous pourrez modifier et cela ne changera en rien ses statistiques. En fait, vous débloquerez (grâce aux armes) simplement ses compétences lors des combats. Techniques que vous activerez ensuite contre quelques points de magie et des QTE basiques.

De plus, comme dans les Paper Mario, il faut choisir un seul allié pour vous aider face aux monstres et c'est tout. Seulement deux personnages jouables en combat donc. Une action par héros puis c'est au tour des monstres, toujours dans cet ordre. Notez que rater la QTE d'une attaque vous fera louper totalement votre cible et appuyer au bon moment lorsqu'un ennemi vous frappe abaissera la quantité de dégâts que vous recevrez.

Ce qui est original, c'est que votre héros "stream" ses combats. Un tchat peut défiler si vous souhaitez l'afficher et si vos viewers sont contents, vous pourrez récupérer un peu de points de magie. Dommage que l'idée n'a pas été plus développée que ça parce que le système ne va pas impacter les combats. Surtout que ça bogue un peu, des actions réussies faisant baisser la sympathie des viewers alors que ça ne le devrait pas.

Enfin, quand vous monterez de niveau, vous pourrez améliorer qu'une seule statistique sur trois : points de vie, points de magie ou points spéciaux pour utiliser les sorts uniques de Tipain. Des modifications très (trop) légères qui ne vous donnent pas la sensation d'être plus fort.

De toute façon, les combats sont particulièrement simples, surtout quand vous obtenez certaines armes de Tipain. Vous aurez des compétences dévastatrices sur les ennemis, écourtant donc les batailles. De plus, vous ne tomberez jamais à court d'objets pour vous régénérer et aucun boss, originaux en soi dans leur design, ne seront jamais difficiles à vaincre.

Pas de challenge donc, un choix qui permet cependant de rendre le titre accessible à tous, même aux plus jeunes puisque le système reste particulièrement simple à comprendre. Notez qu'il n'y a aucun choix de difficulté possible au début de l'histoire ou en cours de route.


Quelques finitions à revoir

Une option manquante va très vite vous rendre fou lors de l'exploration : une touche pour changer directement le personnage qui vous accompagne en dehors des combats. Pour passer de Lindt à Yagi, il faut ouvrir votre menu, trouver le bon onglet, changer avec le joystick, revenir à l'écran. Une simple pression de (R2) par exemple aurait été extrêmement bénéfique pour la fluidité de la fouille des environnements.

D'ailleurs, en parlant de menu, si l'idée d'avoir créé un carnet entretenu par Tipain est original (donc par un enfant), vous allez très vite en avoir marre de tous ces onglets peu ergonomiques. Même après 30 heures de jeu dans mon cas, j'arrivais encore à m'y perdre !

Après, là où le jeu se rate un peu, c'est au niveau des bogues, surtout pour les chasseurs de trophées que nous sommes. Il faut savoir que le platine est pour l'instant impossible. Nous verrons cela plus précisément plus tard dans la section trophées du test, mais sachez par exemple qu'au moins 3 quêtes annexes ne peuvent pas se terminer parce qu'elles ne se valident pas, dont une qui permet d'apprendre l'attaque ultime de Yagi. Vous serez donc frustré de le jouer en combat à la fin du jeu.

Il ne sera pas rare aussi d'avoir Tipain qui court à l'infini en ouvrant une porte ou en allant dans le mauvais trou du décor, vous forçant à recharger la dernière sauvegarde si cela ne se débloque vraiment pas. Surtout que vous avez bien intérêt à sauvegarder régulièrement ! Pas d'enregistrement automatique ici. J'ai aussi un bogue m'empêchant de fermer mon menu d'inventaire.

Parfois, la caméra va vriller dans certains zones fermées comme les égouts, faisant sauter tout le décors à vous rendre malade alors que vous ne cherchez qu'à avancer. C'est temporaire mais ça peut surprendre.

Côté combat, la tchat stream peut boguer en défilant à vitesse grand V et le système de satisfaction semble complétement aux fraises. Plus marquant cependant, il m'est arrivé régulièrement de mettre à 0 PV les monstres et que ces derniers continuent de se battre alors qu'ils ont eu leur animation de mort. Heureusement, un seul coup supplémentaire suffira à arrêter le bogue.

Le titre reste quand même entièrement jouable sans soucis, mais ce sont des détails ennuyeux. Espérons qu'un patch viendra corriger ça, surtout pour les trophées que nous verrons plus tard.
Plaisir à jouer et à rejouer
Une ode au voyage

Si Born of Bread ne cherche pas du tout à renouveler le genre dans lequel il se positionne, je dois bien admettre qu'il fait tout pour que l'on apprécie le voyage. Le véritable plaisir que j'ai ressenti durant ce test, c'était bien la découverte du titre.

Si la formule est classique, avec un système de combat qui fait le café mais sans plus, je dois admettre que l'exploration fut un réel plaisir. Découvrir chaque nouvelle zone, fouiller chaque recoin, trouver les coffres cachés, affronter les nouvelles créatures du bestiaire et rencontrer les habitants du coin qui ont toujours une touche d'originalité dans le design. Vous allez tout de même discuter avec des blaireaux mineurs, des corbeaux pirates, une héroïne à la tête de tomate amatrice de marathon, des bouchées vapeurs à la japonaise habillées en moine, etc.

Ajoutez à cela un scénario bourré d'humour où nous attendons chaque apparition de Fripon et sa bande, je peux vous garantir que vous chercherez à aller au bout de l'aventure, surtout vue le qualité d'écriture ainsi que de la bande sonore qui nous accompagne parfaitement. Le tout manque juste d'un gameplay plus intéressant.


Une fois le jeu fini

Si vous pouvez chercher à tout fouiller dès le début, vous consterez rapidement que certaines zones sont inaccessibles sans le bon personnage dans votre équipe. Un classique dans le genre, vous forçant à faire le tour une deuxième fois de chaque lieu à la fin du jeu si vous cherchez le 100%.

Hélas, à part cela et terminer toutes les petites quêtes annexes tout en recoltant tous les collectibles manquants, il n'y aura rien de nouveau à l'horizon. Vous aurez toutes les armes de Tipain ainsi que vos alliés avec toutes les compétences débloquées mais personne de puissant à affronter pour l'occasion. Pas de boss cachés ou de mini-jeu à découvrir.

Les habitués des 100% chercheront à tout fouiller mais cela ne sera que pour de la complétion pure. Il n'y aura donc plus rien après le boss final et la rejouabilité sera absente puisqu'il n'y a pas de new game + (ce qui de toute façon n'apporterait rien au jeu vu le système de combat simpliste).

Born of Bread est un voyage que l'on ne fait qu'une seule fois et que l'on gardera comme très bon souvenir si on accroche à la recette de Tipain.
Chasse aux trophées
Du 100% pur

Les habitués des jeux vidéos comme Born of Bread ne seront pas surpris devant la liste des trophées ici. Le mot d'ordre sera le 100% pur et dur.

Si on s'attend à vous voir terminer le scénario, bien entendu, il sera nécessaire de récolter tous les objets disséminés à travers le jeu. Cela implique donc de trouver chacune des salamandres pour débloquer les compétences de vos alliés, avoir les 30 armes de Tipain, les 52 bénédictions pour vos passifs, les 24 tenues alternatives des héros (nommées palettes), accomplir toutes les quêtes annexes, visiter chaque lieu de la carte et avoir chaque "carte de combat" (des objets changeant les onglets de sélection du menu bataille).

Un 100% qui permet de fouiller de fond en comble ce que propose Born of Bread mais qui reste loin, très loin de la portée de vos mains de chasseurs. À l'heure où j'écris ces lignes, j'ai fini entièrement le jeu et je n'ai que 57% des trophées, les 43% restant étant bogués.

Par exemple, comme un héros vert bien avant lui, Tipain adore détruire les objets du décors. Un trophée réclame de pulvériser 200 d'entre-eux : le pourcentage de la PS5 bloque à 50%. Même chose pour votre porte-feuille. Vous devez récupérer 99, 400 et 1000 trèfles (argent du jeu). J'ai eu le premier trophée, impossible d'avoir les autres.

Le décompte PS5 est donc cassé ici mais il n'y a pas que ça. Comme 3 quêtes annexes ne se terminent pas, impossible de valider le trophée lié à elles. Surtout que l'on vous demande de maximiser l'amitié avec vos alliés : pour cela, il faut dépenser suffisamment de salamandres (environ 26 par ami quand même) et valider une quête annexe précise. Pas de chance pour Yagi, sa quête bogue.

Par répercussion, vous ne pouvez pas avoir toutes les bénédictions, encore un trophée en moins puisque c'est lié. Je ne vais pas tous les faire mais vous avez compris. Il faut attendre une mise à jour ! Le jeu étant très récent, il n'y a pas de raison que cela n'arrive pas, surtout que les développeurs communiquent sur le sujet de leur côté. C'est donc de bonne augure, mais cela devient la normalité de voir un jeu sortir avec ses trophées bogués, surtout sur Playstation 5.

Quoi qu'il en soit, si les bogues sont réparés, votre platine tombera une fois que vous aurez fouillé tout à 100%. Comptez 30 heures pour gagner tous les trophées, sur une difficulté à 3/10. Une chasse très sereine.

Conclusion
Born of Bred est un très bon RPG avec une touche de tour par tour classique. Vous êtes invité à voyager dans la bonne humeur, l'humour et l'excellence de la narration. Un peu de joie apportée par un héros en pain de mie et son antagoniste au tempérament de braise.

Si le gameplay ne vous marquera que très peu tellement il est simpliste (un choix qui le rend cependant abordable par tous), c'est le chara design ainsi que les décors qui feront mouche.

La formule proposée ne renouvelle pas le genre mais elle est parfaitement maîtrisée dans une ambiance unique. Ajoutez à cela un tarif assez bas pour un jeu qui vient à peine de sortir, une durée de vie pas trop longue ni trop courte, des jeux de mots à tout va et une bande-son agréable, Born of Bred est un excellent jeu à se faire au coin du feu (ou du four).

Image
J'ai aimé
  • Le scénario haut en couleur
  • L'humour (et les jeux de mots)
  • Le chara design des personnages
  • Les graphismes 2D dans des beaux décors 3D
  • L'ambiance générale réussie de ce monde loufoque bien ficelé
  • Une jolie bande-son
Je n'ai pas aimé
  • La caméra dans l'exploration
  • Platine impossible à cause des bogues
  • Le système de combat classique et un peu ennuyeux
  • L'interface des menus
  • L'absence de sauvegarde automatique (alors qu'il y a des bogues qui peuvent nous forcer à recharger la partie)
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux enfants, Aux habitués des 100%, Aux chasseurs de trophées/platine facile

JohnBuckheart (JohnBuckheart)

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