Arizona Sunshine 2

Alors que le premier épisode se terminait sur une note d’espoir pour notre héro sans nom, le deuxième épisode d’Arizona Sunshine ne s’encombre pas trop de linéarité ou d’explications : vous vous réveillez tout seul avec la gueule de bois tandis qu’un hélicoptère s’écrase à quelques encablures de votre caravane. Vous voilà donc de nouveau en quête de rapports humains, à la recherche du pilote et d’éventuels passagers. En vous approchant, vous vous rendez compte que tous les Freds (le petit surnom que vous donnez aux zombies) se sont donné rendez-vous pour un nouveau casse-croute, vous allez donc devoir faire parler la poudre pour approcher la carlingue. Rien de nouveau sous le soleil d’Arizona, donc, si ce n’est la rencontre avec Buddy, votre compagnon poilu à 4 pattes, un chien découvert dans l’hélicoptère. Avec lui, vous décidez de partir à la recherche du Patient 0, dans l’espoir de le ramener aux autorités afin de découvrir un vaccin à la menace zombie. Vous l’aurez compris, l’originalité de l’histoire n’est pas le point fort de cet opus. Il serait cependant un peu dommage de tout jeter à la poubelle, la verve du protagoniste et ses dialogues mâtinés d’humour grinçant étant de bons moments d’amusement.



S’il reprend plus ou moins l’histoire du premier volet à sa sauce, Arizona Sunshine 2 offre également des similitudes sur le plan des mécaniques, en proposant une vingtaine de niveaux à explorer pour ramasser de nouvelles armes et faire le plein de munitions avant de nous mettre aux prises avec des tombereaux de zombies. Chaque mission s'articule toujours plus ou moins de la même façon et l'objectif reste toujours d'atteindre la sortie en se taillant un passage au travers des hordes d'ennemis. Le jeu est toujours en vue à la première personne, avec une approche réaliste des affrontements, j’aurai l’occasion d’en reparler. Concernant les cartes des niveaux, sans être immenses, elles sont suffisamment riches en lieux à fouiller pour permettre de s’y perdre un peu. La plupart des maisons ou des magasins que vous croisez contiennent en effet pléthores d’objets à ramasser, dans des tiroirs, des caisses ou des placards. Quelques salles fermées viennent également agrémenter votre périple, à vous de résoudre une mini-énigme pour trouver la clé et ainsi obtenir le butin qui s’y cache. J’ai évoqué les armes, il en existe une grosse dizaine, des pistolets et leurs variantes, aux fusils et mitrailleuses en passant par les fusils à pompe ou à canon scié. Un petit lance-flamme fait aussi son apparition, pour agrémenter les festivités d’un peu de chaleur. Nouveauté de cet opus, vous pouvez désormais vous battre au corps-à-corps, grâce à de nombreuses armes à ramasser, comme des machettes ou des piolets. Elles ont cependant une durée de vie de quelques coups, ne comptez pas trop sur elles pour traverser le jeu intégralement. Autre nouveauté, il est maintenant possible de crafter des grenades, des mines et des cocktails molotov, pour toujours plus de boom-boom.



En plus de la campagne, jouable à deux (parce que vous êtes un survivant solitaire, mais pas forcément), Arizona Sunshine 2 propose également un mode Horde, accessible jusqu’à 4 joueurs. Dans ce mode survie, vous devrez enchaîner des vagues de zombies de plus en plus coriaces, sans autre récompense qu’un beau high score à afficher dans le classement mondial. Toutes les 5 vagues, le jeu vous propose une nouvelle arme, ainsi qu’un refill de munitions, pour vous permettre de continuer sereinement l’aventure. Enfin sereinement, tout est relatif, puisque l’arène de combat est microscopique et que vous allez très rapidement vous marcher dessus avec vos collègues ou vous faire submerger par les morts vivants si l’un de vous flanche. Amusant quelques rounds, ce mode de jeu a vite fait de montrer ses limites, ne proposant pas de progression et sans véritable défi à relever en dehors d’une vague à atteindre pour un trophée.

En son temps, Arizona Sunshine avait rencontré un petit succès, notamment grâce à l’utilisation du PS Aim Gun, qui provoquait un bel effet « Waouh ». Cet accessoire, si vous ne le connaissez pas, a la forme d’un fusil, et contrairement aux Move de PS3/PS4, il possède des joysticks, permettant ainsi de viser et de se déplacer sans utiliser la téléportation. Sorti avec Farpoint, c’était – à mon avis – une belle réussite, même s’il a été très sous-exploité. Bref, vous l’aurez compris, le premier opus tirait avantageusement parti de ça et c’était un vrai plaisir de dézinguer du zombie. Malgré les quelques défauts que j’ai évoqué en partie technique, Arizona Sunshine 2 réussit-il le pari de faire aussi bien que son aîné ? En termes de plaisir, c’est un très grand OUI ! Utilisant pleinement le potentiel des manettes Sense, pour offrir une grande liberté de mouvement, AS2 fait la part belle à l’action ET à l’exploration, là où Arizona Sunshine mettait légèrement celle-ci de côté. Se voulant plus réaliste (dans les limites du raisonnable, on parle quand même d’un jeu de zombies), le jeu propose un mécanisme de rechargement des armes un peu poussé, nécessitant de vider le chargeur, d’en récupérer un dans son inventaire et de le replacer dans l’arme. Sans oublier de remettre la culasse en place, si vous aviez vidé le précédent chargeur... Dans la panique, cette séquence peut s’avérer fatale si vous faites tomber le chargeur au lieu de le glisser au bon endroit.

Grâce à l’utilisation des Sense, il devient également possible de manier 2 armes à une main, comme deux pistolets ou un petit lance-flammes, ou encore de stabiliser votre fusil en posant la main sous le canon. Certaines armes, comme les fusils à pompe, doivent également être actionnées à chaque tir, renforçant le réalisme, au détriment sans doute de l’efficacité : dans le feu de l’action, vous allez sans doute préférer un fusil ou un pistolet, utilisables à la volée et sans devoir faire des contorsions parfois douteuses !



Proposant plusieurs modes de difficulté, dont le plus faible propose un laser de visée, Arizona Sunshine 2 est à mettre entre toutes les mains, des moins aguerris pour leur faire découvrir le défouraillage de zombies aux plus vétérans, grâce notamment au mode Apocalypse, où quelques coups suffisent à vous mettre à terre ; à vous de trouver l’espace nécessaire pour reculer et ainsi former des packs, comme dans un Call of Duty Zombies en quelques sortes. Le jeu propose également régulièrement des tutoriels, notamment sur le rechargement des armes (quand vous matraquez le bouton de tir mais que votre chargeur est vide, par exemple), pour permettre une prise en main facile et éviter de perdre les joueurs.