Anthology of Fear

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 07/12/2023
Genre(s) : Survival-Horror, Indépendant
Territoire(s) : FRANCE

5 joueurs possèdent ce jeu
13 trophées au total
0 trophée online
0 trophée caché

100% par : 0 joueur (0 %)


Pas de note
des joueurs

Pas de note
des 100%

Test rédigé par otaku666 le 29-01-2024 - Modifié le 29-01-2024

Introduction

Image

Les polonais de Ultimate Games nous proposent, après des simulateurs de pêche, de boulet de destruction, de jardinage ou encore de garage de motos, un walking-simulator horrifique. Vous êtes un homme à la recherche de son frère, disparu du jour au lendemain. Heureusement, quelques maigres indices vont vous permettre de le retrouver dans une ville vidée de tous ses habitants.
Contenu du jeu
Un seul mode de jeu, une seule fin possible, aucune rejouabilité. Anthology of Fear vous "offre" de 1h30 à 2h de promenade et de recherche dans des décors bien répétitifs. Des couloirs d'hôpital, une unique rue, une maison, que vous allez parcourir encore et encore, rappelant, sans réel talent, la démo P.T. par Kojima.
Que dire de plus sur le contenu tant le jeu est chiche en proposition...
La promesse d'horreur était pourtant bien là, mais rapidement, c'est l'ennui qui vous accompagne. Ne cherchez pas de monstres, de fantômes, de menaces quelconques, ou même d'énigmes à résoudre. Vous n'en trouverez pas.

Anthology of Fear n'est pas vraiment un bon jeu d'horreur, mais pire encore, n'est pas vraiment un bon walking-simulator non plus, bien loin de Gone Home, The Vanishing of Ethan Carter, Firewatch ou encore Ether One.

En effet, le titre propose une suite d'objectifs donnés par une informatrice par talkie-walkie. Chaque élément de la progression est indiqué par cette voix inconnue, nous forçant à aller et venir dans les mêmes couloirs, sans cesse. Les décors auraient gagné à être plus diversifiés.
De même, une profondeur de gameplay aurait été appréciable. Il est possible d'ouvrir des portes, des tiroirs et des placards mais ça ne suffit pas à donner l’impression de jouer à un jeu. Il n'y a pas d'objet à observer pour découvrir des indices comme d’autres titres du genre. Il y a bien quelques puzzles mais la facilité n’offre aucun sentiment de gratitude. Les réponses sont systématiquement données par la voix dans le talkie-walkie.
La seconde partie du jeu donne le contrôle d'un autre personnage, abandonnant le talkie-walkie, mais encore une fois, toutes les réponses sont données par le personnage lui-même.
Aspect technique du jeu
Le soft ne vous flattera pas la rétine !
Alors oui, c'est un jeu indépendant polonais dont le budget n'est pas aussi élevé que les grosses productions, certes. Mais sincèrement, on navigue entre le passable et le pas beau. Les textures sont aux abonnées absentes, les lumières sont mal gérées, et c'est d'autant plus préjudiciable quand on sait que l'on ne traverse que trois environnements.
Les passages dans l'obscurité apportent ce qu'il faut pour masquer les soucis techniques, mais dès que le jeu passe en pleine lumière, les horreurs se révèlent. Les textures bavent, les zones éclairées brillent beaucoup trop et les décors laissent une impression de "mouais". Difficile dans ces conditions de trouver l'immersion.
Alors bien entendu, le visuel ne fait pas tout dans un jeu, mais il faut que la faiblesse technique soit compensée par un autre intérêt. SilverChains, par exemple, n'est pas un jeu exceptionnellement beau non plus, mais l'intrigue donne envie d'être suivie.

Côté musique, ce n'est malheureusement pas mieux. On entend les boucles des samples assez fréquemment. Le vent, par exemple, émet un saut de son toutes les 4 ou 5 minutes pour se relancer. Et ce n'est pas le sound design qui vous donnera des frissons. Il y a beaucoup de bruits de pas, de grincements, de claquements, mais ils ne sont pas localisés dans l'espace, même au casque. Un point de moins pour l'ambiance, dommage.

Le gameplay fait le café, vous avancez, courrez, interagissez. Il n'y a pas de commande de saut, d'accroupissement ou d'escalade.

Je n'ai pas eu de corruption de sauvegarde, le titre se parcourt aisément en une seule run. Par contre, j'ai été confronté à deux erreurs d'application, dont la première après 3 petites minutes de jeu.
Il semblerait que le soucis vienne des options. C'est, en effet, arrivé les deux fois où j'ai voulu changé la sensibilité de la vue.
Plaisir à jouer et à rejouer
Plaisir ? Pas vraiment.
Comptez entre une et deux heures pour venir au bout de l'histoire.
Vous n'aurez jamais peur, vous ne réfléchirez sur aucune énigme, MAIS vous pourrez préparer un super petit déjeuner ! Et ça, ça n'a pas de prix !

Il n'y a qu'une seule fin. Ne comptez donc pas sur une possible seconde partie pour changer le destin du protagoniste.

Bien loin de vous faire sursauter, le soft flirte dangereusement avec l'ennui. Et le scénario n'aide en rien : découpé en 2 parties, l'une dans un hôpital, la seconde dans une maison, tout devient rapidement confus.
Les dialogues minimalistes du titre, uniquement en anglais sous titré anglais, n'apportent pas suffisamment d'informations pour rendre l'histoire passionnante.
Sans substance, l'intrigue, aussitôt faite, aussitôt oubliée, ne laisse jamais place au moindre rebondissement, si ce n'est la césure au milieu pour changer d'atmosphère.

Pas de sursaut donc, dans un jeu d'horreur, et c'est bien dommage. L'ambiance semble pourtant bonne au départ de l'aventure, mais les premiers mannequins refroidissent rapidement les émotions. Placés ça et là, des mannequins inanimés attendent votre passage, en restant malheureusement toujours aussi immobiles. Il y a bien deux fois où un mannequin apparait derrière le joueur après une action scriptée, mais ce n'est pas suffisant pour faire suer les mains sur la manette.
Chasse aux trophées
Premièrement, il est important de savoir que le titre ne possède pas de platine.
Le 100% n'est pas réellement compliqué à obtenir. Il vous suffira de suivre l'histoire et trouver quelques collectibles pas vraiment cachés.
Malheureusement les collectibles n'apportent rien à l'histoire (quelques porte-clés, des documents...) ce qui ne donne même pas l'envie de les chercher.

13 trophées sont donc à débloquer :
  • Le reste pour l'histoire.
Conclusion
Anthology of Fear aurait pu s'appeler Anthology of Boring. Et c'est bien dommage.
La peur est loin, très loin de ce titre. Il n'y a pas la moindre menace à l'horizon, ni d'atmosphère angoissante. Vous allez déambuler d'un point A à un point B, en faisant attention aux quelques jump scare que tenteront de vous faire avoir les mannequins immobiles.
Anthology of Fear est un titre bien paresseux, qui se contente d'user et d'abuser des poncifs du genre. Des bruits de pas, du vent, des lumières qui s'éteignent et... voilà.

Outre l'aspect visuel daté, qui en repoussera certains mais ne dérangera pas les autres, c'est surtout l'histoire trop peu intéressante et la promesse non respectée de dévoiler un jeu d'horreur qui fera passer son tour à la plupart des joueurs.
Dans un style similaire, essayez plutôt Layers of fear, Soma, Don't knock twice ou les classiques du genre, Outlast et Amnesia.
J'ai aimé
  • Les mannequins
  • C'est tout
Je n'ai pas aimé
  • Pas très beau
  • Pas très effrayant
  • Pas très intéressant
  • Pas très bien
7
Je recommande ce jeu : À personne, Aux habitués des 100%

otaku666 (Toniohiruma)

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