Alone in the Dark

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Infos complémentaires

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Date de sortie : 20/03/2024
Genre(s) : Action , Aventure
Territoire(s) : FRANCE

205 joueurs possèdent ce jeu
38 trophées au total
0 trophée online
26 trophées cachés

Platiné par : 41 joueurs (20 %)

100% par : 41 joueurs (20 %)


Note des joueurs :
3.5/5 - 8 notes

Note des platineurs :
4/5 - 2 notes

Test rédigé par kukuman le 23-03-2024 - Modifié le 12-04-2024

Introduction

Image

Alone in the Dark est un jeu de type survival horror développé par Pieces Interactive et publié par THQ Nordic sorti sur PS5 le 20 mars 2024. Il s’agit ici d’un reboot de la licence débutée en 1992. Il y a eu 7 jeux de sortis entre 1992 et maintenant mais ceux-ci ne brillaient pas vraiment par leurs qualités.

Nous voici ici aux commandes de deux protagonistes bien connus de la saga : Edward Carnby et Emily Hartwood. Vous choisirez qui vous souhaitez incarner dès le début du jeu et vous ne pourrez pas changer. Edward est engagé par Emily afin de retrouver son oncle Jeremy disparu lors de son séjour au manoir Derceto, situé au fin fond du bayou en Louisiane.

Vous serez séparé de votre partenaire dès le début et vous devrez mener votre enquête seul à l’intérieur d’un manoir peuplé de personnages inquiétants et mystérieux. Trouverez-vous ce que vous cherchez ou perdrez-vous votre santé mentale dans ce lieu plein de mystère ?
Contenu du jeu
Le jeu est une aventure totalement solo qui se divise en deux campagnes, celle d’Edward et celle d’Emily. Alone in the Dark dispose de 5 chapitres par campagne et environ 80 % de la campagne est identique dans les deux cas. Je vous rassure, il y a quand même une distinction lors du chapitre 4 car celui-ci est propre à chaque personnage.

Rappelons brièvement les faits. L’oncle d’Emily, Jeremy, a disparu lors de son séjour au manoir Derceto. Celle-ci décide donc d’engager un détective privé au passé sombre afin de l’aider dans son enquête. Vous serez séparé de votre coéquipier dès votre arrivé au manoir et le jeu vous demandera de choisir votre protagoniste. Quel que soit votre choix, vous entrez enfin dans le manoir et l’enquête va débuter.

L’aventure est composée de deux phases qui vont s'alterner régulièrement : la survie et l’exploration. Les énigmes composeront votre aventure, chaque indice vous mènera au suivant et ainsi de suite jusqu’à la résolution. Cet opus est construit comme tous les titres survival horror des années 90, vous n’avez pas accès à toutes les pièces dès le début et vous devrez faire des aller-retours dans le manoir afin de trouver des clefs et mécanismes pour faire avancer l’intrigue.

Exploration et histoire

Alone in the Dark ne s’arrête pas au manoir et vous transportera dans d’autres lieux. Vous apprendrez assez vite que le manoir n’est pas vraiment ce qu’il semble être et vous vous retrouverez à errer dans l’esprit torturé de Jeremy. Cela vous permettra de visiter pas mal d’endroits dépaysants comme les ruines d’un temple égyptien ou les tranchées françaises lors de la grande guerre.

Chaque nouvel environnement apportera son lot d’énigmes et d’informations. Les environnements ne sont pas très grands mais cela est un point fort je trouve, cela ne sert à rien de mettre des grands espaces avec rien dedans. La taille restreinte vous fera fouiller chaque coin et recoin afin de trouver tout ce que le jeu a à vous offrir et le titre est généreux en termes d’objets à collecter. Alone in the Dark dispose d’un Lore bien fourni que vous découvrirez en grande partie par la collecte des documents. Certains seront nécessaires pour comprendre et résoudre des énigmes mais la plupart seront liés à l’histoire du manoir et de ses occupants.

Le manoir Derceto est occupé par une dizaine de personnes et pourtant vous les croiserez rarement. Les habitants se feront discrets et n'apparaîtront qu’en de rares occasions pour faire avancer l’intrigue, cela ne les empêche pas d’être intéressants et mystérieux. Vous pourrez en apprendre plus sur chacun, sur leurs passés et sur ce qui les a amenés au manoir. Cela ajoute une profondeur intéressante au jeu car ces personnages sont plutôt bien écrits.

Les personnages principaux ne sont pas en reste non plus. Il y a une vraie différence de caractère entre nos deux protagonistes ce qui fait que l’histoire n’est pas abordée de la même façon même si les évènements que vous vivrez seront majoritairement identiques. Edward Carnby est le genre de type qui noie ses problèmes dans l’alcool et le travail alors qu’Emily Hartwood est plutôt mademoiselle je-sais-tout, froide et intransigeante avec les autres. Cette opposition dans nos personnages est la bienvenue et rend leur coopération naturelle. Bien entendu, vous découvrirez lors de leurs campagnes respectives ce qui les a rendus tels qu’ils sont actuellement et l’histoire l’amène très bien.

Vous trouverez plusieurs énigmes qui bloquent votre chemin, des codes à trouver dans votre environnement ou des puzzles à résoudre. Certaines énigmes sont plus dures que d’autres mais elles sont toutes plutôt bien pensées et logiques. Cela vous demandera de surtout bien lire les documents que vous trouverez, ceux-ci ne sont pas là juste pour faire beau.

Je ne peux pas vraiment vous en dire plus sur l’histoire du jeu car cela gâcherait votre plaisir. Une campagne dure 6 heures environ et cela est idéal, ni trop long, ni trop court. Le rythme de l’histoire avance naturellement, sans longueur, et le tout est bien dosé.

Survie

Parlons de la survie maintenant. Chaque personnage commence l’aventure avec une arme de poing et peu de munitions, à vous de trouver le reste dans le manoir. Vous aurez accès aux classiques du genre tel que le fusil de chasse ou même la mitraillette si vous prenez le temps de fouiller un peu. Le jeu vous donnera aussi de multiples armes de corps à corps et celles-ci sont fragiles et se brisent après quelques coups. Pensez à vérifier l’état de votre arme avant de vous attaquer à une créature.

Il y a 3 modes de difficulté : Facile, Standard et Difficile. Plus la difficulté grimpe et plus les ennemis font mal. Vous aurez aussi beaucoup moins de munitions et de soins et les monstres deviendront des sacs à PV. Vous pouvez choisir la difficulté des conseils fournis par le jeu, moderne ou à l'ancienne en sachant que moderne vous aidera en cas de blocage alors que vous pourrez vous brosser avec le mode à l'ancienne, vous devrez tout trouver par vous même.

Même en mode Facile les créatures peuvent faire très mal rapidement, vous avez peu de chance de vous en sortir si vous êtes acculé par plusieurs ennemis en même temps. Vous pouvez vous soigner en consommant de l’alcool (je ne vous recommande pas cette méthode dans la vraie vie) que vous trouverez un peu partout, votre vie ne remonte pas automatiquement.

Cet opus dispose de peu d'adversaires, ceux-ci arriveront à des moments précis de l’aventure et généralement hors du manoir, vous ne dézinguerez pas des monstres par paquet de 100 dans Alone in the Dark. Vous pouvez même tenter l’infiltration pour esquiver les monstres, le jeu vous met à disposition un système de diversion qui consiste à lancer des objets pour distraire l’ennemi et l’attirer où vous le souhaitez. J’ai peu utilisé cette méthode car vu le faible taux d’opposants face à moi, j’ai trouvé préférable de les éradiquer jusqu’au dernier.

La survie est présente dans ce titre mais n’est pas utilisée pour vous en faire baver, cela est bien adapté et est en harmonie avec l’histoire. C’est un point fort de ce titre, vous savez que ça peut vous tomber dessus mais vous ne savez pas quand.
Aspect technique du jeu
Pour commencer, le gameplay de ce titre est similaire aux jeux du genre, aucune révolution n’est faite. Pour faire simple, vous visez avec (L2), vous tirez avec (R2), vous frappez avec (R1) et vous esquivez avec (rond). Il n'y a pas d'inventaire dans le jeu, vous pouvez porter jusqu'à 5 bouteilles d'alcool en même temps et vos munitions sont limitées pour chaque arme. Vous changez d'arme en utilisant la croix directionnelle de la manette et c'est tout, pas de gestion d'inventaire au millimètre comme dans un Resident Evil. Voilà la base du gameplay, cela ne casse pas trois pattes à un canard mais ça a le mérite d’être efficace.

Alone in the Dark est très beau dans sa direction artistique et dans ses environnements. Le fait d’avoir des espaces restreints a dû permettre aux développeurs de soigner les détails et les décors du jeu. Les jeux de lumière sont superbes et l’ambiance est au top. Certains lieux sont angoissants uniquement dans leurs designs, sans que vous ayez besoin d’être dans le noir ou que vous sentiez la présence d’ennemis. Le seul bémol que j’ai est au niveau des personnages car certains visages, notamment les personnages principaux, ne sont pas du plus bel effet. Certains détails comme la barbe d’Edward ou les cheveux d’Emily vous feront surement tiquer comme moi mais je suis un peu tatillon. Personnellement, j’ai beaucoup aimé tous les décors du jeu que ce soit le manoir ou le bayou, tout est magnifiquement représenté.

Un point m’a quand même chafouiné : les ennemis. Il n’y a que 4 types de monstres dans le jeu et leur design est totalement basique. Autant j’aime la direction artistique du jeu, autant celle des créatures n’a aucune imagination. Le physique de vos opposants est simple, il s’agit de créatures humanoïdes faites de lianes. Vous trouverez un variant dans la gamme supérieure qui dispose d’un bras surdimensionné afin de vous faire plus de mal ainsi qu’une créature similaire à un scarabée et une autre semblable à une araignée. Voilà l'étendue du bestiaire du jeu. Je trouve cela assez mauvais sachant que le design de ces monstres n’est pas spécialement adapté à Alone in the Dark, nous sommes ici face à un look totalement générique et sans âme.

Autre ombre au tableau, le jeu ne fait pas peur. Je suis quelqu’un de très réceptif aux jumpscares et autres joyeusetés du genre et pourtant rien ne m’a fait sursauter dans le jeu. Je n’ai pas ressenti la moindre angoisse en jouant car le placement des opposants est très prévisible et, comme cité précédemment, leur design n’est pas effrayant. Tout l’environnement du jeu est magnifique et les décors sont fait pour l’horreur mais je ne pense pas que vous ayez peur ne serait-ce qu’une seule fois.

Attention, le fait que le titre ne fasse pas peur ne signifie pas qu’il est raté. Je pense qu’Alone in the Dark est plus un jeu narratif avec des phases de combats qu’un survival horror à proprement parler. Les phases de combats ne sont pas assez nombreuses pour qualifier le jeu de survival à mon sens. Les décors et les détails de ceux-ci génèrent un climat de tension, vous aurez hâte de découvrir toutes les pièces du manoir ainsi que les futurs lieux dans lesquels le jeu vous amènera. Les développeurs ont fait du bon travail sur les ombres et les lumières du jeu pour rendre votre aventure angoissante. L’accent est surtout mis sur la santé mentale de vos protagonistes plus que sur la peur et le gore. Vos personnages seront perdus dans la psyché de Jeremy et devront affronter leurs démons intérieurs.

Le jeu est intégralement traduit en français dans l’écrit mais les voix sont en VO, impossible de choisir la langue des voix dans les paramètres. La traduction française est très bonne mais est perfectible car cela ne fonctionne pas sur une énigme par exemple. En effet, pour trouver le code d’un coffre-fort, vous devrez vous référer à une note en bas d’une feuille mais la VF à traduit littéralement l’énigme sans la transposer en français ce qui fait que le résultat est introuvable si vous ne lisez pas le document en anglais et si vous n’avez pas quelques bases en anglais.

L’ambiance sonore n’est pas en reste non plus, elle est bien présente et souligne très bien l’esthétique du jeu. Les sons sont angoissants, malaisants et vous vous sentirez toujours sous pression. Les musiques du jeu sont très efficaces et font monter la tension régulièrement, qu’il y ait menace ou pas.

Personnellement, je n’ai eu qu’un seul bogue lors de mes sessions de jeu, mon personnage se coinçait de temps en temps dans des éléments mineurs du décor comme une chaise renversée. J’arrivais à me sortir de cela en faisant quelques esquives avec (rond) mais cela m’est arrivé au moins 5 ou 6 fois. Hormis cela, le titre est très stable, très fluide et très rapide. Il y a peu de temps de chargement même lorsque vous changez de zone de jeu ce qui rend l’expérience très agréable.
Plaisir à jouer et à rejouer
Le fait de devoir faire plusieurs parties n’est pas un problème vu que le jeu est bon. Votre première campagne va durer 6 ou 7 heures maximum alors que votre seconde partie devrait durer 3 ou 4 heures. Il est très plaisant de refaire l’aventure en ayant déjà tous les codes et en sachant quoi faire car cela vous permet de rouler sur le jeu en tout bien tout honneur.

Vous devrez aussi refaire le jeu si vous souhaitez connaître le passé du protagoniste que vous n’avez pas sélectionné lors de votre première partie. Cela donnera accès à des nouveaux objets à obtenir car il y aura un nouveau chemin à découvrir.

Il y a 45 objets à récupérer pendant l’aventure et certains ne sont disponibles que si vous avez déjà fini le jeu. Les objets sont dissociés par groupe de 3 donc 15 groupes à obtenir et vous gagnerez une récompense à chaque groupe complété. Les récompenses sont majoritairement des informations complémentaires mais il y a aussi des fins secrètes et des objets comme le fusil de chasse. Les objets sont plutôt faciles à trouver même si certains sont mieux cachés que d’autres. La carte du jeu vous aide dans votre recherche car les pièces où il reste des choses à trouver sont mises en surbrillance, à vous de chercher ensuite.

Comme cité précédemment, Alone in the Dark dispose de plusieurs fins disponibles en fonction des objets que vous avez trouvé dans le manoir. Il s’agit de cinématiques de fin qui peuvent changer l’interprétation des événements ayant eu lieu mais cela ne changera pas le boss de fin par exemple. Il doit y avoir 3 ou 4 fins différentes à débloquer tout au long du jeu.
Chasse aux trophées
Il y a 21 (Bronze), 12 (Argent), 4 (Or) et bien sûr un (Platine) dans Alone in the Dark. La plupart des trophées sont liés à l’histoire et à la collecte des objets. Le titre vous incite aussi à utiliser toutes les armes qui seront mises à votre disposition pour obtenir des trophées.

Certains trophées demanderont nettement plus de concentration comme (Or) Abstinent et (Argent) J’ai pas toute la nuit. Le premier sera le plus contraignant car il consiste à ne pas vous soigner durant toute l’aventure ce qui peut être un peu difficile si vous prenez des coups inutilement au cours de l’histoire.

Le second trophée vous demandera de finir cet opus en moins de 3 heures ce qui est largement faisable si vous avez bien toutes les énigmes en tête et que vous savez où aller.

Pour résumer, nous sommes ici en présence d’une liste plutôt basique qui vous invite à faire tout ce que le jeu a à vous offrir et en ajoutant une pointe de défi avec les deux trophées nommés précédemment. Comptez 15 heures environ pour obtenir le platine pour une difficulté de 3/10.
Conclusion
Alone in the Dark est un bon jeu comme on aime en voir. Le gameplay est simple mais fait le job et la direction artistique est aux petits oignons. L’histoire vous tiendra en haleine au fur et à mesure que vous découvrirez les secrets du manoir Derceto. Il est malheureusement dommage que le jeu ne fasse absolument pas peur et que les ennemis soient si génériques. Malgré ce défaut le jeu est très appréciable et fait ressentir une nostalgie des jeux survival horror des années 90. Que vous soyez novice sur la franchise ou présent depuis la première heure, foncez y jouer, vous ne le regretterez pas.
J'ai aimé
  • Les environnements
  • L'ambiance des survival horror des années 90
  • L'hommage au jeu d'origine
  • L'histoire est très intéressante
  • L'ambiance film noir
Je n'ai pas aimé
  • Le bestiaire est famélique
  • Le design des créatures est complétement loupé
  • Le jeu ne fait pas peur
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Je recommande ce jeu : À tous, Aux fans de la série, Aux curieux

kukuman (kukuman53)

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